Il y a 35 jours
28 Years Later 2 : *Le Temple des Os* – La bande-annonce déchire les codes de la saga culte
h2
Un nouveau chapitre post-apocalyptique où **violence mystique** et **factions brutales** redéfinissent la saga *28 Days/Weeks/Years Later*.
La bande-annonce de 28 Years Later 2 : *Le Temple des Os* (*The Bone Temple*) dévoile un univers en pleine mutation : **Jimmy Crystal** (Jack O’Connell), leader charismatique et sanguinaire, domine l’écran aux côtés du **Dr. Ian Kelson** (Ralph Fiennes), tandis que **Jim** (Cillian Murphy) fait une apparition fantomatique, 23 ans après son dernier rôle. Entre cultes obscurs, guerres de gangs et horreur viscérale, ce deuxième volet d’une nouvelle trilogie promet de dépasser les limites du genre, tout en jouant avec l’héritage de Danny Boyle. Mais parviendra-t-il à réconcilier les fans des débuts contemplatifs avec ceux du chaos survivaliste ?
A retenir :
- Jimmy Crystal de retour : Jack O’Connell reprend son rôle de tyran post-apocalyptique, plus violent que jamais, entre charisme toxique et folie meurtrière.
- Un mysticisme inquiétant : La bande-annonce révèle des cultes sombres et des séquences oniriques, éloignées du réalisme initial de *28 Days Later*.
- Jim (Cillian Murphy) en ombre : Son apparition furtive, après 23 ans d’absence, alimente les théories sur son rôle dans la trilogie.
- Une esthétique "grindhouse" : Mélange de violence crue et de plans stylisés, entre *Mad Max: Fury Road* et *The Road*.
- Une saga en expansion : *The Bone Temple* lance une nouvelle trilogie, avec des factions organisées et une société en décomposition.
- Le dilemme des fans : Entre nostalgie des origines (drame psychologique) et audace survivaliste, le film divise déjà.
Le choc des tonalités : quand *Le Temple des Os* défie l’héritage de la saga
Il y a des retours qui fracturent les attentes. Celui de 28 Years Later 2 : *Le Temple des Os* en fait partie. La bande-annonce, dévoilée après des mois de silence, ne se contente pas d’annoncer un nouveau film : elle déclare une guerre esthétique contre les codes établis par Danny Boyle en 2002. Exit les rues de Londres désertes et le désespoir poétique de *28 Days Later* – place à un cauchemar survivaliste, où les survivants ne se battent plus seulement contre les infectés, mais les uns contre les autres, dans une orgie de violence et de fanatisme.
Le symbole de cette rupture ? Jimmy Crystal, interprété par Jack O’Connell. Déjà controversé dans *28 Years Later* (2023) pour son rôle de chef de gang impitoyable, il revient ici en force, entouré d’une clique de disciples aussi brutaux que mystiques. Les plans le montrant prêcher devant des crânes empilés ou massacrer à l’arme blanche confirment une direction : *The Bone Temple* assume son côté "grindhouse", entre splatter et allégories religieuses. Une audace qui rappelle *The Raid* ou *Mandy*, mais qui risque de diviser les puristes de la saga.
Pourtant, le film ne tourne pas totalement le dos à ses origines. Les plans serrés sur les visages déformés des infectés, signature de Boyle, sont bel et bien là. Tout comme cette atmosphère oppressante, où chaque souffle semble chargé de menace. Mais le ton a changé : là où *28 Days Later* explorait la fragilité humaine, *The Bone Temple* célèbre la barbarie comme loi. Un virage assumé par le réalisateur Juan Carlos Fresnadillo (*28 Weeks Later*), de retour aux commandes, qui promet un film "plus proche du cauchemar éveillé que du drame post-apocalyptique classique".
Jim est de retour… mais pour combien de temps ?
Si Jimmy Crystal incarne la folie du présent, Jim (Cillian Murphy) représente le fantôme du passé. Son apparition dans la bande-annonce – un simple regard caméra, presque spectral – a suffi à électriser les réseaux sociaux. Après 23 ans d’absence (depuis *28 Weeks Later*), le personnage emblématique de la saga revient… mais sous quelle forme ?
Danny Boyle a été clair : "Jim ne sera pas le protagoniste de ce film". Son rôle, bien que crucial, restera limité, réservant son "grand retour" pour le troisième volet de la trilogie. Une stratégie narrative qui joue avec la frustration des fans, tout en maintenant un suspense haletant. Certains y voient une manœuvre marketing ; d’autres, une façon de préserver l’aura mythique du personnage. Une chose est sûre : sa présence, même éphémère, relie les époques et pose une question brûlante – ce nouveau chapitre cherchera-t-il à réconcilier les tonalités de la saga, ou à les pulvériser définitivement ?
Les rumeurs vont bon train. Certains sites spécialisés, comme Bloody Disgusting, évoquent un Jim "devenu une légende parmi les survivants", presque une figure messianique. D’autres, comme Screen Rant, spéculent sur un lien biologique entre lui et les infectés, expliquant son immunité. Quoi qu’il en soit, son retour, même fugace, donnera une dimension métaphysique au film, entre rédemption et chute.
*Le Temple des Os* : entre *Mad Max* et *The Road*, une esthétique de la déchéance
Visuellement, *The Bone Temple* explose les repères. Les premières images dévoilent un monde où la civilisation s’est effondrée au profit de tribus barbares et de cultes païens. Les décors, inspirés des ruines industrielles et des temples improvisés, rappellent *The Road* de Cormac McCarthy, mais avec une intensité cinétique proche de *Mad Max: Fury Road*.
La bande-annonce alterne entre :
- Séquences d’action frénétiques : courses-poursuites à moto, combats à mains nues, et explosions de rage dignes d’un film de guerre.
- Moments mystiques : des plans sur des autels de crânes, des rituels sanglants, et une imagerie religieuse détournée (croix brisées, symboles inversés).
- Silences oppressants : des séquences où seul le souffle des personnages brise le silence, rappelant l’ambiance des débuts.
Cette hybridation des genres n’est pas sans risque. Certains critiques, comme Mark Kermode (BBC), soulignent que le film pourrait "perdre en cohérence" en voulant trop en faire. À l’inverse, des réalisateurs comme Robert Eggers (*The Witch*) saluent cette "audace visuelle", comparant l’approche à celle de *The Northman*. Une chose est sûre : *The Bone Temple* ne laissera personne indifférent.
Derrière les crânes : les coulisses d’un tournage extrême
Tourner *The Bone Temple* n’a pas été une partie de plaisir. Selon The Hollywood Reporter, l’équipe a dû faire face à :
- Des conditions météo hostiles : des scènes tournées dans des carrières abandonnées du Pays de Galles, sous des pluies diluviennes.
- Des effets pratiques poussés à l’extrême : les maquillages des infectés, conçus par Neil Gorton (*The Walking Dead*), nécessitaient 4 heures de préparation par acteur.
- Un tournage "immersif" : Jack O’Connell et Ralph Fiennes ont vécu en isolement partiel pendant deux semaines pour "créer une dynamique de gang réelle".
Ralph Fiennes, en particulier, a insisté pour que son personnage, le Dr. Ian Kelson, ait une "profondeur tragique". Dans une interview pour Empire, il explique : "Kelson n’est pas un simple scientifique fou. C’est un homme qui a vu l’humanité s’autodétruire, et qui cherche désespérément un sens… même dans la folie." Une approche qui contraste avec la brutalité pure de Jimmy Crystal, créant une tension dramatique inédite dans la saga.
Autre détail marquant : la bande-son, composée par Jóhann Jóhannsson (à titre posthume, à partir d’archives inédites) et Hildur Guðnadóttir (*Joker*), mélange nappes électroniques glaciales et percussions tribales. Un choix qui renforce l’impression d’un monde "à la fois futuriste et primitif", selon les mots de Fresnadillo.
Le grand pari : peut-on réinventer *28 Days Later* sans trahir son âme ?
La question hante les forums depuis la sortie de la bande-annonce : *The Bone Temple* est-il une évolution naturelle de la saga, ou une trahison de son ADN ? Les avis sont partagés.
Les optimistes y voient une "nécessaire réinvention". Comme l’écrit IndieWire : "Le genre post-apocalyptique a évolué. Pour survivre, la saga devait embrasser le chaos, comme *The Last of Us* l’a fait avec succès." Les scènes de gangs rappellent *The Walking Dead* dans ses meilleurs moments, tandis que le mysticisme évoque *Annihilation*.
Les sceptiques, eux, craignent un "spectacle vide". Sur Reddit, des fans regrettent déjà l’absence de profondeur philosophique des premiers volets. "Où est passée la réflexion sur la nature humaine ?", interroge un utilisateur. D’autres pointent le risque d’un film "trop stylisé", où la forme étoufferait le fond.
Danny Boyle, interrogé par The Guardian, assume pleinement ce virage : "Le monde a changé depuis 2002. Notre peur aussi. *The Bone Temple* reflète cette époque – moins de mélancolie, plus de rage." Une réponse qui ne convaincra pas tout le monde, mais qui confirme une chose : ce film ne sera ni un remake, ni une pâle copie. Reste à savoir s’il parviendra à créer sa propre légende.