Il y a 18 jours
Borderlands 4 : Pourquoi Gearbox Refuse de Nerfer Votre Build Préféré (Même Celui de Vex)
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Gearbox joue les équilibristes : entre builds dévastateurs et stabilité technique
Borderlands 4 pousse le buildcrafting à son paroxysme avec des combinaisons comme celle de Vex, capable d’anéantir des boss en quelques secondes. Pourtant, contrairement à des titres comme Destiny 2, Gearbox refuse les nerfs précipités – sauf en cas de bug critique. Une philosophie qui divise, alors que le jeu peine sur le plan technique (42% d’avis positifs sur Steam) et que la communication de Randy Pitchford enflamme les débats. Entre liberté créative et optimisation, le studio marche sur un fil.
A retenir :
- Vex et ses builds surpuissants : des boss éliminés en 5 secondes, mais Gearbox temporise avant tout nerf, privilégiant la stabilité à la restriction.
- 42% d’avis positifs sur Steam : les joueurs dénoncent des chutes de FPS, des stutters en combat, et une optimisation perfectible, malgré 58 000 joueurs simultanés au lancement.
- Graame Timmins (directeur créatif) vs Randy Pitchford (PDG) : le premier prône la patience, le second enflamme les débats avec des réponses jugées défensives.
- Philosophie risqueuse : Gearbox mise sur la créativité des joueurs, mais des titres comme Warframe prouvent qu’équilibrage et fluidité technique peuvent coexister.
- Prochains correctifs sous haute surveillance : les joueurs attendent des fixes pour les performances, tout en espérant que leurs builds préférés (comme ceux de Vex) restent intacts.
Vex, la Reine des Builds Apocalyptiques : Quand un Boss Disparaît en 5 Secondes
Imaginez la scène : un boss géant, blindé de points de vie, s’effondre comme un château de cartes sous les assauts de Vex, la nouvelle Sirène de Borderlands 4. Pas en quelques minutes, non – en cinq secondes à peine. Une vidéo virale, partagée par le streamer Moxsy, a mis le feu aux poudre : des dégâts si astronomiques qu’ils défient les lois du looter-shooter. Pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait craindre, Gearbox ne semble pas prêt à sortir le marteau des nerfs.
Pourquoi une telle tolérance ? Parce que Borderlands, depuis ses débuts, a toujours célébré la folie créative. Que ce soit avec les combinaisons explosives de Salvador dans Borderlands 2 ou les builds infinis de FL4K dans Borderlands 3, la franchise a toujours laissé une marge de manœuvre aux joueurs pour casser le jeu – tant que ça reste fun. Avec Vex, c’est la même logique : ses pouvoirs occultes, couplés à des armes légendaires comme le Plaguebearer ou des mods de skill tree optimisés, permettent des synergies dévastatrices. Mais attention : si ces performances relèvent d’un bug (comme le glitch de Harlow qui gelait l’interface en phase de test), Gearbox interviendra. Sinon ? "On observe, on analyse, et on agit seulement si nécessaire", résume un développeur sous couvert d’anonymat.
Cette approche tranche avec des studios comme Bungie (Destiny 2), où les nerfs tombent comme des couteaux dès qu’un build domine le meta. Ici, la priorité est claire : préserver la liberté, même si cela signifie accepter des déséquilibres temporaires. Un pari risqué, surtout quand on sait que certains joueurs exploitent déjà des failles pour dupliquer des objets légendaires ou contourner les mécaniques de raid.
"On Ne Va Pas Tout Casser à Cause de Quelques Boss qui Meurent Trop Vite" : La Doctrine de Graame Timmins
Graame Timmins, directeur créatif de Borderlands 4, a été clair sur X (ex-Twitter) : "Notre objectif n’est pas de punir les joueurs pour leur ingéniosité. Si un build est trop puissant mais ne brise pas le jeu, on le laisse respirer." Une déclaration qui a rassuré les fans de buildcrafting extrême, mais qui soulève une question : jusqu’où cette tolérance peut-elle aller ?
Derrière cette philosophie se cache une réalité plus complexe. Durant le développement, un bug majeur lié aux compétences de Harlow (un autre Vault Hunter) provoquait des crashs en série lors des phases de test. Gearbox a dû intervenir en urgence, prouvant que la ligne rouge existe bel et bien : la stabilité technique. Aujourd’hui, l’équipe surveille de près les performances serveurs et les retours des joueurs, notamment sur les builds coop où Vex, combinée à d’autres classes, peut rendre certains combats triviaux.
Pourtant, cette bienveillance a un coût. Sur Steam, les avis négatifs s’accumulent, avec des joueurs dénonçant un manque de polish : chutes de FPS en zones densément peuplées, stutters pendant les combats épiques, et des temps de chargement anormalement longs. "C’est bien beau de laisser les joueurs s’amuser avec des builds overpowered, mais quand le jeu plante toutes les 10 minutes, l’expérience en prend un coup", résume un avis noté 3/10. Un dilemme pour Gearbox : faut-il sacrifier une partie de cette liberté créative pour améliorer la stabilité ?
Steam en Ébullition : 58 000 Joueurs au Lancement, Mais Seulement 42% d’Avis Positifs
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Malgré un pic de 58 000 joueurs simultanés sur Steam à sa sortie – un score honorable pour la franchise –, Borderlands 4 peine à convaincre sur la durée. Avec seulement 42% d’avis positifs (selon SteamDB), le jeu se retrouve dans une situation délicate, surtout quand on le compare à des concurrents comme Warframe (80% de positifs) ou même Destiny 2 (65%).
Les critiques ciblent trois problèmes majeurs :
- Les performances : des FPS qui s’effondrent en multijoueur, surtout lors des raids ou dans les zones ouvertes comme Promethean Vale.
- L’optimisation : des stutters persistants, même sur des configurations haut de gamme (RTX 4090/i9-13900K).
- Les bugs visuels : des textures qui mettent du temps à charger, des clippings grotesques, et des animations incomplètes.
Pourtant, au milieu de ces reproches, une lueur d’espoir : les joueurs adorent le buildcrafting. "Jamais un Borderlands ne m’a donné autant de liberté pour créer des builds fous", écrit un utilisateur. Le problème ? Cette liberté est minée par l’instabilité. Et quand Randy Pitchford, PDG de Gearbox, répond aux critiques par des messages perçus comme condescendants ("Si vous ne comprenez pas notre vision, c’est dommage"), la frustration monte d’un cran.
Le Casse-Tête de Gearbox : Comment Concilier Créativité et Stabilité ?
Gearbox se retrouve face à un dilemme existentiel. D’un côté, la communauté des buildcrafters – ces joueurs qui passent des heures à optimiser leurs skill trees, leurs armes légendaires et leurs mods – exulte devant les possibilités offertes par Borderlands 4. De l’autre, une partie non négligeable des joueurs quitte le jeu, excédée par les problèmes techniques et une communication maladroite.
La solution ? Peut-être dans les prochains correctifs, annoncés comme prioritaires par Gearbox. Mais attention : si le studio nerf trop brutalement des builds comme celui de Vex, c’est toute une partie de la communauté qui pourrait se retourner contre lui. À l’inverse, si les performances ne s’améliorent pas, les joueurs casuals – ceux qui ne cherchent pas à optimiser leurs builds à l’extrême – pourraient définitivement tourner le dos à la franchise.
Un équilibre difficile à trouver, d’autant que des titres comme Warframe ou Destiny 2 montrent qu’il est possible d’allier :
- Un équilibrage régulier (sans pour autant étouffer la créativité).
- Une optimisation solide (même sur des configurations moyennes).
- Une communication transparente (avec des roadmaps claires et des réponses constructives).
Pour Borderlands 4, le défi est double : corriger les bugs sans casser l’âme du jeu. Une tâche ardue, mais pas impossible – à condition que Gearbox écoute toutes les voix de sa communauté, pas seulement celles des hardcore buildcrafters.
Derrière les Coulisses : Quand un Glitch Faillit Tout Faire Annuler
Peu de joueurs le savent, mais Borderlands 4 a frôlé la catastrophe durant sa phase de développement. Un bug récursif, lié aux interactions entre les compétences de Rafa (le Vault Hunter spécialisé dans les drones) et celles de Harlow (l’experte en armes lourdes), provoquait un plantage systématique du jeu en mode coop. Pire : dans certains cas, le bug corrompait les sauvegardes, forçant les joueurs à recommencer leur partie depuis zéro.
L’équipe a dû travailler jour et nuit pendant trois semaines pour isoler le problème, qui venait d’une boucle infinie dans le calcul des dégâts lorsque les deux personnages utilisaient leurs ultimes en même temps. "On a cru devoir repousser la sortie de plusieurs mois", confie une source proche du projet. Finalement, un patch de dernière minute a sauvé la situation – mais l’incident a laissé des traces. Aujourd’hui, Gearbox scrutent les builds de Vex avec une attention particulière, de peur qu’un scénario similaire ne se reproduise.
Ironie du sort : ce même glitch a aussi révélé une synergie secrète entre Rafa et Harlow, permettant des dégâts multipliés par 10 sous certaines conditions. Plutôt que de supprimer purement et simplement cette interaction, les développeurs ont décidé de l’intégrer officiellement dans le jeu, en l’équilibrant légèrement. Une preuve que, parfois, les bugs peuvent devenir des features – à condition de savoir les dompter.
Borderlands 4 incarne parfaitement les forces et les faiblesses de Gearbox : un gameplay audacieux, une liberté de buildcrafting sans égal, mais aussi des problèmes techniques persistants et une communication parfois maladroite. La balle est désormais dans le camp du studio. Si les prochains correctifs parviennent à stabiliser les performances sans sacrifier la créativité des joueurs, le jeu pourrait encore rebondir. Dans le cas contraire, même les builds les plus overpowered – ceux de Vex en tête – ne suffiront pas à retenir une communauté de plus en plus exigeante.
Une chose est sûre : avec Borderlands 4, Gearbox a choisi son camp. Celui des joueurs qui aiment casser les limites, quitte à accepter quelques imperfections. Maintenant, il lui reste à prouver que ce pari n’était pas trop risqué.