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Borderlands 4 : Randy Pitchford face à la tempête des bugs PC – entre solutions et provocations
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Il y a 21 jours

Borderlands 4 : Randy Pitchford face à la tempête des bugs PC – entre solutions et provocations

Un lancement chaotique qui divise la communauté

Borderlands 4 débarque dans un climat contrasté : salué par la critique pour son gameplay et son univers déjanté, le titre de Gearbox essuie une volée de bois vert sur PC, où les joueurs dénoncent des problèmes d’optimisation persistants, même sur des machines dernier cri. Randy Pitchford, PDG emblématique du studio, se retrouve en première ligne, oscillant entre conseils techniques, annonces de correctifs et répliques cinglantes sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, un bug critique menace les sauvegardes des joueurs, et la version Switch 2, prévue pour le 3 octobre, inquiète déjà. Entre promesses d’améliorations et polémiques, ce lancement rappelle les tumultes de Cyberpunk 2077 – avec, en toile de fond, une question lancinante : Gearbox parviendra-t-il à redresser la barre ?

A retenir :

  • Borderlands 4 accusé de mauvaise optimisation PC : chutes de FPS, bugs graphiques et configurations haut de gamme mises à genoux, malgré un accueil critique positif.
  • Randy Pitchford en mode "pompiers pyromane" : entre tutoriels d’optimisation, annonces de patches (notamment pour la PS5 Pro) et réponses provocatrices aux joueurs mécontents.
  • Un bug majeur efface les points de compétence : Gearbox recommande des sauvegardes manuelles, ravive le traumatisme de Cyberpunk 2077.
  • Des solutions temporaires controversées : désactiver le ray tracing, réduire les effets de foule ou baisser la résolution dynamique – des compromis qui irritent.
  • La version Nintendo Switch 2 (3 octobre) sous surveillance : après les déboires PC, les joueurs craignent le pire pour ce portage ambitieux.
  • Collaboration avec NVIDIA, AMD et Epic Games pour améliorer les performances, mais la communauté reste sceptique.

Un lancement PC sous le signe de la frustration : quand la technique trahit l’ambition

Il était attendu comme l’un des titres phares de cette fin d’année, mais Borderlands 4 déçoit une partie de ses fans dès son lancement. Sur PC, les retours sont sans appel : malgré des configurations haut de gamme (RTX 4090, Ryzen 9 7950X3D), les joueurs constatent des chutes de FPS, des saccades et des problèmes de stabilité qui gâchent l’expérience. Pire, certains rapportent des plantages aléatoires, même après avoir suivi les recommandations officielles. Sur Steam, les avis oscillent entre "chef-d’œuvre visuel" et "bêta payante", avec une note globale qui peine à se stabiliser.

Le contraste avec les versions console (PS5, Xbox Series X|S) est frappant. Là où le jeu tourne de manière fluide – ou presque –, le portage PC semble avoir été négligé, voire sous-estimé. Certains joueurs n’hésitent pas à évoquer un "lazy port", un reproche souvent adressé aux studios qui adaptent leurs titres sans tenir compte des spécificités du matériel. Gearbox, pourtant rompu à l’exercice, semble avoir sous-estimé la complexité des configurations PC modernes.

Et comme si cela ne suffisait pas, un bug critique est venu noircir le tableau : des joueurs ont vu leurs points de compétence – parfois des dizaines d’heures de progression – disparaître purement et simplement. Gearbox a réagi en urgence, conseillant des sauvegardes manuelles en attendant un correctif. Une situation qui rappelle étrangement les déboires de Cyberpunk 2077 en 2020, où les joueurs devaient désactiver des fonctionnalités pour espérer jouer sans crash.


Face à ce tollé, la question se pose : comment un studio aussi expérimenté que Gearbox a-t-il pu laisser passer autant de problèmes ? Les réponses viendront-elles assez vite pour sauver la réputation du jeu ?

"Une Ferrari dans un monster truck" : quand Randy Pitchford enflamme les débats

Si les joueurs sont en colère, Randy Pitchford, PDG de Gearbox, ne reste pas les bras croisés. Sur X (ex-Twitter) et les forums, il multiplie les interventions, alternant entre conseils techniques, annonces de correctifs et… répliques acerbes. Son argument principal ? "Borderlands 4 n’est pas un jeu amateur. Si vous n’êtes pas satisfait, demandez un remboursement." Une phrase qui a ulcéré plus d’un joueur, d’autant que le studio refuse pour l’instant les remboursements automatiques sur Steam.

Mais c’est une autre déclaration qui a vraiment mis le feu aux poudres. Pour expliquer les problèmes de performances, Pitchford a comparé le jeu à "un moteur de Ferrari monté sur un monster truck". Une métaphore qui a laissé perplexe : s’agissait-il d’une reconnaissance implicite des lacunes de l’optimisation, ou d’une provocation délibérée pour détourner l’attention ? Les réactions ne se sont pas faites attendre, avec des memes et des montages moquant cette comparaison malencontreuse.

Pourtant, derrière les polémiques, des solutions concrètes commencent à émerger. Pitchford a annoncé un patch pour la PS5 Pro, censé corriger les chutes de FPS après plusieurs heures de jeu. Plus surprenant, il a même encouragé les mods communautaires visant à améliorer les performances, une démarche rare pour un studio AAA. "Nous écoutons, et nous agissons", a-t-il assuré, tout en rappelant que "les miracles prennent du temps".

Une posture qui divise : certains y voient une ouverture bienvenue, d’autres un aveu d’échec. Comme le résume un joueur sur Reddit : "Soit ils nous prennent pour des bêta-testeurs payants, soit ils paniquent. Dans les deux cas, c’est nous qui trinquons."

Entre rustines et promesses : le casse-tête des correctifs

Pendant que les débats font rage, Gearbox tente de colmater les brèches. Les joueurs PC reçoivent une liste de recommandations techniques pour améliorer leurs performances :

  • Désactiver le ray tracing (même sur des cartes RTX 40)
  • Limiter les effets de foule et les particules
  • Utiliser la résolution dynamique en mode "Performance"
  • Mettre à jour les pilotes NVIDIA/AMD (avec des versions spécifiques conseillées)

Des solutions qui, pour beaucoup, sonnent comme des rustines. "On nous demande de désactiver les fonctionnalités next-gen pour lesquelles on a payé 80€ ?", s’indigne un joueur sur Steam. D’autres pointent du doigt l’absence de profil DLSS 3.5 optimisé, alors que le jeu est censé supporter la technologie.

Côté collaborations, Gearbox assure travailler main dans la main avec NVIDIA, AMD et même Epic Games (pour la version Epic Store) afin d’affiner l’optimisation. Un porte-parole de NVIDIA a d’ailleurs confirmé qu’un nouveau driver dédié à Borderlands 4 était en préparation. Reste à savoir si ces efforts suffiront à convaincre une communauté de plus en plus méfiante.

Et puis, il y a la question de la Switch 2. Prévue pour le 3 octobre, cette version inquiète : comment un jeu déjà instable sur PC pourrait-il tourner correctement sur une console mobile, même puissante ? Gearbox se veut rassurant, évoquant une "optimisation spécifique", mais les joueurs restent dubitatifs. "Après ce fiasco PC, j’attends de voir… et de lire les tests", confie un utilisateur sur ResetEra.


Une chose est sûre : si Borderlands 4 veut éviter de devenir le next Cyberpunk – un jeu sauvé in extremis par des correctifs –, Gearbox devra agir vite. Et surtout, communiquer avec transparence.

Derrière les bugs : l’ombre d’un développement précipité ?

Pour comprendre ces problèmes, il faut remonter à la genèse du jeu. Selon plusieurs sources internes (rapportées par Bloomberg et Kotaku), Borderlands 4 aurait connu un développement chaotique, marqué par :

  • Des changements de direction créative en cours de route
  • Une équipe en sous-effectif sur certains segments clés (comme l’optimisation PC)
  • Une course contre la montre pour respecter la date de sortie, imposée par l’éditeur 2K Games

Un scénario qui rappelle étrangement celui de Duke Nukem Forever – autre jeu de Gearbox – ou plus récemment, Redfall. "Ils ont mis la charrue avant les bœufs", estime un ancien employé sous couvert d’anonymat. "Le moteur Unreal Engine 5 a été mal maîtrisé, et les tests PC ont commencé trop tard."

Résultat : un jeu qui, malgré ses qualités indéniables (un scénario hilarant, des mécaniques de loot addictives et un style visuel unique), se retrouve handicapé par sa technique. "C’est comme si on vous servait un steak cinq étoiles dans une assiette en plastique qui fond", résume un streamer.

Gearbox a-t-il sous-estimé l’ampleur de la tâche ? Ou pire, sacrifié la qualité pour respecter un calendrier ? Les prochaines semaines, et surtout les correctifs à venir, nous le diront. En attendant, les joueurs PC n’ont d’autre choix que de croiser les doigts… ou de désactiver le ray tracing.

Les prochains jours seront cruciaux pour Borderlands 4. Entre les correctifs annoncés, la sortie sur Switch 2 et la réaction de la communauté, Gearbox n’a plus droit à l’erreur. Randy Pitchford a beau jouer les pompiers pyromanes, c’est désormais aux actes que le studio sera jugé. Une chose est sûre : ce lancement restera comme un cas d’école – en bien comme en mal.

Pour les joueurs PC, la question est simple : faut-il attendre que la situation s’améliore, ou tenter sa chance malgré les risques ? Ceux qui osent plonger dans l’aventure feront bien de sauvegarder souvent… et de garder un œil sur les forums. Car dans l’univers de Borderlands, les bugs sont parfois aussi imprévisibles que les loot légendaires.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Borderlands 4, c'est comme si Gearbox avait décidé de faire un RPG dans un sac poubelle. Les bugs, les chutes de FPS, c'est le genre de trucs qui te font regretter d'avoir payé pour un jeu qui devrait être une Ferrari. Randy Pitchford, il a beau dire que c'est pas un jeu amateur, les joueurs, ils sont pas dupes. Ils veulent des excuses, des remboursements, et surtout, des correctifs. Sinon, c'est la Switch 2 qui va se retrouver avec un jeu qui tourne comme un vieux PC. Gearbox, il a intérêt à se bouger le cul vite fait, sinon c'est la réputation qui va en prendre un coup. Et puis, c'est quoi cette histoire de moteur de Ferrari sur un monster truck ? C'est soit une reconnaissance des problèmes, soit une provocation. Dans les deux cas, c'est pas gagné."

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic