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Call of Duty: Black Ops 7 – Le Retour des Playlists "Open" : La Fin du SBMM Obligatoire ?
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Il y a 11 heures

Call of Duty: Black Ops 7 – Le Retour des Playlists "Open" : La Fin du SBMM Obligatoire ?

Le grand retour des parties spontanées ?

Avec Black Ops 7, Activision teste des playlists "open", une alternative radicale au SBMM qui domine la franchise depuis des années. Résultat : des temps de latence réduits de 30 %, des affrontements plus variés, et un retour à l’esprit "pub stomp" des années 2009. Mais ce virage vers le chaos contrôlé suffira-t-il à apaiser une communauté profondément divisée ? Entre nostalgie des vétérans et exigences d’équité des nouveaux joueurs, Black Ops 7 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de Call of Duty.

A retenir :

  • Des parties 30 % plus fluides : les playlists "open" de Black Ops 7 réduisent drastiquement les temps de latence, selon les retours de la bêta.
  • 62 % des joueurs préfèrent le hasard aux algorithmes (enquête CharlieIntel sur 5 000 répondants), un rejet massif du SBMM "trop prévisible".
  • Un système hybride en préparation ? Activision s’inspire de Halo Infinite pour concilier modes "open" et compétitifs, comme le suggèrent les derniers teasers.
  • Retour vers le futur : ces playlists rappellent l’ère Modern Warfare 2 (2009), où les parties "déséquilibrées" faisaient partie du folklore de la licence.
  • Warzone en ligne de mire : après un SBMM critiqué pour ses 47 % de temps d’attente en plus (vs. Cold War), la formule "open" pourrait s’étendre.

Le SBMM, ce serpent de mer qui étouffe Call of Duty

Depuis Call of Duty: Advanced Warfare (2014), le Skill-Based Matchmaking (SBMM) s’est imposé comme la norme, au grand dam d’une partie de la communauté. À l’époque, les joueurs découvraient avec stupeur que la franchise abandonnait peu à peu ses serveurs "libres", où l’on pouvait enchaîner les parties avec des amis contre des adversaires de niveaux disparates – le fameux "pub stomp", ces matchs déséquilibrés mais jubilatoires. Le SBMM, lui, promet des affrontements "équitables", où chaque joueur affronte des adversaires de son niveau. Sur le papier, l’idée est séduisante. Dans les faits, elle a transformé Call of Duty en une expérience parfois trop calculée.

Les critiques pleuvent : temps de matchmaking allongés, parties répétitives, et surtout, cette sensation d’être "prisonnier d’un algorithme", comme le résume Drift0r, figure historique de la scène compétitive. Pire : selon une étude de TrueGameData publiée en 2023, le SBMM de Warzone a augmenté les temps d’attente de 47 % par rapport à Black Ops Cold War (2020), où les algorithmes étaient moins stricts. Un comble pour une franchise qui a bâti sa légende sur des parties nerveuses et imprévisibles.


C’est dans ce contexte que Black Ops 7 débarque avec une promesse : les playlists "open". Pas de SBMM obligatoire, pas de filtrage drastique par niveau – juste des parties où le hasard reprend ses droits. Et si les retours de la bêta sont à croire, ce retour aux sources pourrait bien être révolutionnaire.

"Open" : quand Call of Duty retrouve son âme (et sa fluidité)

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dès les premiers jours de la bêta, les joueurs ont noté une amélioration spectaculaire des temps de latence : jusqu’à 30 % de gain selon les tests communautaires compilés par TheXclusiveAce, un streamer spécialisé dans l’analyse technique des FPS. Mais au-delà des performances pures, c’est l’expérience de jeu qui change radicalement. Finis les matchs où chaque adversaire semble sorti du même moule ; place à des affrontements hétéroclites, où un sniper chevronné peut croiser la route d’un débutant en pleine découverte des mécaniques.

Cette diversité se ressent aussi dans les styles de jeu. Dans un thread Reddit devenu viral, un joueur compare son expérience : "En SBMM, tout le monde rush avec la même meta. En 'open', j’ai vu des gens jouer à la grenade semtex comme en 2009, des équipes qui campent comme des fous, des snipers en mouvement… C’est le bordel, et c’est génial." Un avis partagé par NeroCinema, créateur de contenu historique, qui y voit un retour à "l’esprit arcade" des premiers Call of Duty.

Autre avantage, et non des moindres : la socialisation. Les playlists "open" permettent aux groupes d’amis de niveaux différents de jouer ensemble sans être écrasés par des équipes sur-optimisées. Un détail qui rappelle furieusement les soirées Modern Warfare 2, où l’on enchaînait les parties en riant des désastres (ou des exploits) de chacun. Activision semble avoir entendu le message : dans un communiqué récent, le studio évoque des "mises à jour prochaines" pour ces modes, avec peut-être une intégration définitive.


Pourtant, tout n’est pas rose. Certains joueurs pointent du doigt un déséquilibre trop marqué dans certaines parties, où des équipes ultra-compétitives écrasent des novices sans leur laisser aucune chance. Un problème que Battlefield 2042 avait aussi rencontré avec ses serveurs "All-Out Warfare" en 2021, avant d’ajuster son matchmaking. Black Ops 7 devra trouver le juste milieu.

SBMM vs. "Open" : la guerre des données

Le débat fait rage, et les chiffres aussi. Selon une enquête menée par CharlieIntel sur 5 000 joueurs, 62 % des répondants plébiscitent les playlists "open" pour leur côté "imprévisible et fun", contre 38 % qui défendent le SBMM pour son "équité". Une fracture qui reflète deux visions opposées de Call of Duty : celle d’un jeu compétitif et sérieux, et celle d’un divertissement chaotique.

Mais derrière ces pourcentages se cachent des réalités plus nuancées. Les joueurs occasionnels (moins de 5h/semaine) sont 70 % à préférer le SBMM, selon une analyse complémentaire de Dexerto. À l’inverse, les hardcore gamers (20h+/semaine) le rejettent à 85 %, lui reprochant de "tuer la variété". Un clivage générationnel se dessine aussi : les joueurs ayant commencé avant 2014 (l’ère pré-SBMM) sont 3 fois plus nombreux à soutenir les playlists "open" que ceux arrivés après.

Face à ce schisme, Activision semble hésiter. D’un côté, la franchise ne peut se permettre de perdre ses joueurs compétitifs, qui représentent une part importante des revenus via les battle pass et les tournois. De l’autre, ignorer la nostalgie des vétérans serait une erreur stratégique, alors que des titres comme Modern Warfare III (2023) ont été critiqués pour leur approche trop sécuritaire.


La solution ? Un système hybride, comme celui testé dans Halo Infinite. Dans le FPS de 343 Industries, les playlists "open" coexistent avec des modes compétitifs à SBMM renforcé, permettant à chacun de choisir son expérience. Black Ops 7 pourrait s’en inspirer, comme le laissent entendre les derniers teasers du studio, où l’on aperçoit des options de matchmaking personnalisables.

Derrière les algorithmes : la vraie bataille d’Activision

Au-delà des débats techniques, le vrai enjeu pour Activision est culturel. Call of Duty a toujours été un mélange de compétition acharnée et de folie collective – un équilibre fragile que le SBMM a rompu. Les playlists "open" sont une tentative de réconciliation, mais elles posent une question plus large : quel type de jeu veut-on que soit Call of Duty ?

Les anciens se souviennent des serveurs dédiés de Call of Duty 4 (2007), où les communautés organisaient leurs propres règles, leurs propres tournois. Une époque où le jeu était autant une plateforme sociale qu’un FPS. Aujourd’hui, avec le SBMM, Call of Duty ressemble parfois à une machine à broyer les stats, où chaque match est une évaluation permanente. Les playlists "open" pourraient redonner au jeu cette dimension humaine, même si cela signifie accepter un peu plus de frustration.

Reste à savoir si Activision osera franchir le pas. Les rumeurs évoquent déjà des restrictions dans les modes "open" (limitation de niveau, rotation des cartes), de peur que les joueurs compétitifs ne les désertent. Une approche prudente, mais qui risque de décevoir ceux qui rêvent d’un retour pur et simple à l’ère Modern Warfare 2.


Un détail intrigue cependant : dans les fichiers de la bêta, des lignes de code font référence à un système de "matchmaking dynamique", qui ajusterait le niveau de SBMM en fonction de la fatigue du joueur. Une idée folle ? Pas tant que ça. Valorant utilise déjà une mécanique similaire pour éviter les burn-out en compétitif. Si Black Ops 7 combine cela avec ses playlists "open", la franchise pourrait bien inventer une troisième voie.

Et Warzone dans tout ça ?

Impossible d’évoquer le matchmaking de Call of Duty sans parler de Warzone. Le battle royale, malgré son succès, est souvent pointé du doigt pour son SBMM agressif, qui a poussé des streamers comme Dr Disrespect à le qualifier de "jeu le plus frustrant du marché". Avec Warzone 3.0 à l’horizon (prévu pour 2025), la question se pose : les playlists "open" pourraient-elles s’y inviter ?

Les signes sont minces, mais existants. Dans une interview accordée à IGN, un développeur anonyme a laissé entendre que "des expérimentations étaient en cours pour désengager le SBMM dans certains modes de Warzone. Une révolution, quand on sait que le battle royale repose presque entièrement sur des algorithmes de matching ultra-précis. Mais après les critiques répétées sur les temps d’attente et la "sensation de jouer contre des bots", Activision pourrait bien être forcé d’agir.

Un changement qui aurait des conséquences majeures. Warzone est le poumon économique de Call of Duty, avec des revenus estimés à 1,3 milliard de dollars en 2023 (source : SuperData). Toucher à son matchmaking, c’est prendre un risque financier colossal. Mais ne rien faire, c’est risquer de perdre une partie de sa base, lassée par un système perçu comme injuste.

Les playlists "open" de Black Ops 7 ne sont pas qu’une simple option de matchmaking – elles représentent un choix philosophique pour l’avenir de Call of Duty. Entre la nostalgie des parties désordonnées d’antan et les exigences d’équité des joueurs modernes, Activision marche sur un fil. Si le studio parvient à concilier les deux approches, comme le suggère l’idée d’un système hybride, la franchise pourrait retrouver un second souffle. À l’inverse, un retour en arrière trop timoré ou un maintien du SBMM pur risquerait d’alimenter la frustration d’une communauté déjà profondément divisée.
Une chose est sûre : avec cette expérimentation, Black Ops 7 ne se contente pas de préparer sa sortie. Il redéfinit ce que Call of Duty doit être en 2024 – un jeu où la performance compte, mais où le plaisir imprévisible a enfin droit de cité.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Le SBMM, c'est comme si Call of Duty avait décidé de jouer à "Jeu de la vie" avec des algorithmes. Les joueurs sont coincés dans des matchs où chaque partie semble calculée à la perfection, mais où l'imprévisibilité et le chaos ont disparu. Les playlists "open" de Black Ops 7 sont une bouffée d'air frais, un retour à l'époque où les parties étaient nerveuses et imprévisibles. C'est comme si Call of Duty avait enfin décidé de laisser le hasard reprendre ses droits.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen