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Call of Duty contre-attaque : le launcher allégé face à la menace Battlefield 6
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Il y a 36 jours

Call of Duty contre-attaque : le launcher allégé face à la menace Battlefield 6

La guerre des FPS reprend de plus belle : entre Battlefield 6 (55 Go, 10 octobre) et Call of Duty: Black Ops 7 (25 Go sur PS5, 14 novembre), c’est une bataille d’optimisation et de calendrier qui s’annonce. Après des années de critiques sur l’encombrement de ses installations, Activision réagit enfin—sous la pression directe d’EA. Qui sortira vainqueur de ce duel technique et stratégique ?

A retenir :

  • Battlefield 6 relance la concurrence avec un poids plume de 55 Go et un engouement inédit depuis Battlefield 1, forçant Call of Duty à réduire drastiquement son launcher (de 126 Go à 25 Go sur PS5).
  • Une course contre la montre : EA mise sur une sortie anticipée (10 octobre) pour devancer Black Ops 7 (14 novembre), avec un avantage marketing et technique.
  • Les joueurs face à un dilemme cornélien : opter pour le renouveau audacieux de Battlefield ou la fiabilité optimisée de Call of Duty, désormais moins gourmande en espace.
  • Derrière les chiffres, une stratégie globale : Activision tente de contrer la menace EA en combinant optimisation technique et fidélisation de sa communauté.
  • Un automne 2024 explosif pour les FPS, où la performance pure ne suffira plus—l’expérience utilisateur (téléchargement, fluidité) deviendra un critère décisif.

Il était une fois, dans un lointain 2016, Battlefield 1 qui faisait vibrer les joueurs avec ses batailles épiques et son ambiance immersive. Puis vint une traversée du désert—des opus critiqués, des mécaniques contestées, et une communauté qui se tournait peu à peu vers Call of Duty, roi incontesté des FPS multijoueurs. Mais en 2024, le vent tourne. Battlefield 6 a soufflé un vent de renouveau lors de ses tests jouables, ranimant une flamme que beaucoup croyaient éteinte. Et cette résurrection, EA la doit en partie… à son rival historique.

Quand Battlefield 6 force Call of Duty à se remettre en question

La donne a changé. Avec un poids de seulement 55 Go—une révolution pour un FPS AAA moderne—Battlefield 6 a mis le doigt sur la plaie ouverte de Call of Duty : l’obésité de ses installations. Les joueurs, excédés par des mises à jour de 100 Go+ et des launchers aussi lourds qu’inutiles, commençaient à grogner. Et Activision a enfin entendu le message.

La mise à jour 1.8, déployée en urgence, est un aveu implicite : le launcher HQ de Call of Duty passe de 126 Go à 25 Go sur PS5 (et de 81 Go à 62 Go sur PS4). Une réduction de 80 % qui ressemble à une capitulation face à la pression concurrentielle. "On nous reprochait notre gestion de l’espace disque depuis des années. Cette fois, on agit", semble murmurer Activision entre les lignes. Trop peu, trop tard ? Pas sûr—car cette optimisation tombe à un moment stratégique.

En effet, Black Ops 7 arrive le 14 novembre, soit un mois après Battlefield 6 (10 octobre). Un délai suffisant pour que EA marque des points… mais aussi pour qu’Activision prépare sa contre-attaque. Car réduire la taille du launcher, c’est bien—mais il faut aussi convaincre. Et c’est là que les choses se compliquent.

Derrière les Go, une guerre d’image et de calendrier

55 Go contre 25 Go : sur le papier, Battlefield 6 a déjà gagné une bataille. Mais la guerre des FPS ne se joue pas seulement en octets—elle se joue dans les têtes des joueurs. Et sur ce terrain, Call of Duty a un atout majeur : la fidélité de sa communauté.

Pourtant, les signes de lassitude sont là. "Chaque année, c’est la même routine : un nouveau CoD, les mêmes maps recyclées, les mêmes microtransactions…", résume Thomas L., joueur depuis Modern Warfare 2 (2009). Battlefield 6, avec son changement de moteur graphique (Frostbite évolué), ses destructions dynamiques revues, et son accent mis sur le gameplay tactique, séduit ceux qui rêvaient d’un FPS différent. "Enfin un jeu où on ne meure pas en deux balles !", s’enthousiasme Marine D., adepte de la série depuis Bad Company 2.

Mais Activision n’a pas dit son dernier mot. En plus de l’optimisation, la firme mise sur l’effet "Black Ops"—une sous-licence historiquement plébiscitée—et sur des innovations encore gardées secrètes (un mode Zombies repensé ? Une campagne solo ambitieuse ?). "Ils ont intérêt à sortir le grand jeu. Sinon, cette fois, les joueurs pourraient vraiment sauter le pas", analyse Julien Chièze, journaliste spécialisé chez Gamekult.

Reste un détail de taille : le prix. Avec des éditions à 70-100 €, les joueurs devront-ils vraiment choisir ? "Beaucoup attendront les soldes ou les bundles. Mais ceux qui craqueront pour les deux risquent d’être moins nombreux que d’habitude", prédit Chièze. Une aubaine pour les disques durs… et un casse-tête pour les éditeurs.

Le syndrome du "trop tard" : Activision peut-il encore inverser la tendance ?

L’histoire se répète. En 2021, Battlefield 2042 avait aussi suscité l’espoir avant de décevoir massivement. Cette fois, EA semble avoir tiré les leçons : moins de promesses creuses, plus de concret. Les tests jouables de Battlefield 6 ont été unanimement salués pour leur fluidité et leur équilibre, un signe que la licence a enfin trouvé sa voie.

À l’inverse, Call of Duty cumule les handicaps :

  • Un modèle annuel éreintant : sortir un jeu par an, c’est usant—pour les développeurs comme pour les joueurs.
  • Des scandales à répétition (licenciements chez Treyarch, controverses sur les crunchs) qui ternissent l’image d’Activision.
  • Une communauté divisée entre les puristes du multijoueur et les fans des modes narratifs (Zombies, Warzone).

Pourtant, la franchise a un joker : Warzone. Le battle royale gratuit reste un aimant à joueurs, et son intégration avec Black Ops 7 pourrait faire la différence. "Si ils arrivent à lier les deux de manière fluide, avec des événements cross-over et un système de progression unifié, beaucoup resteront", estime Alexandre B., streamer spécialisé FPS.

Mais attention : Battlefield 6 mise aussi sur son mode "Portal" (un hub communautaire avec des batailles personnalisables), qui pourrait bien devenir le nouveau terrain de jeu des créateurs de contenu. La bataille des fonctionnalités sociales s’annonce aussi intense que celle des Go.

2024, l’année où tout bascule ?

Pour la première fois depuis une décennie, Call of Duty n’est plus le favori indiscutable. Battlefield 6 a redonné de l’espoir à ceux qui rêvaient d’une alternative crédible—et l’optimisation forcée du launcher de CoD en est la preuve.

Mais l’issue de ce duel dépendra de trois facteurs clés :

  1. La réception critique : Si Battlefield 6 confirme ses promesses (et que Black Ops 7 déçoit), le basculement sera massif.
  2. Les performances techniques : Qui offrira le moins de bugs, les serveurs les plus stables, et les mises à jour les moins lourdes ?
  3. L’après-lancement : EA et Activision devront maintenir l’engagement avec du contenu régulier—sans retomber dans les travers des saisons trop chères ou des DLC mal équilibrés.

Un élément pourrait tout changer : les partenariats exclusifs. Sony a déjà annoncé des contenus PS5 pour Battlefield 6. Microsoft, propriétaire d’Activision, pourrait riposter avec des avantages Xbox pour Black Ops 7. "Si l’un des deux devient pay-to-win ou trop restrictif, les joueurs sanctionneront", avertit Chièze.

Enfin, n’oublions pas l’éléphant dans la pièce : le marché. En 2024, les joueurs sont plus exigeants que jamais. Entre l’inflation, la saturation des sorties AAA, et la montée en puissance des jeux gratuits (Fortnite, Apex Legends), Battlefield et Call of Duty devront justifier leurs tarifs. "À 70 €, on attend de l’exceptionnel. Pas juste un jeu qui tourne bien", résume Thomas L..

Le mot de la fin : et si tout le monde y gagnait ?

Ironie de l’histoire : cette rivalité pourrait bien profiter aux joueurs. Moins de Go à télécharger, des jeux mieux optimisés, et une concurrence qui pousse à l’innovation—enfin.

Mais attention aux effets pervers. "Si EA et Activision se lancent dans une course à l’optimisation à outrance, on pourrait voir des jeux vidés de leur substance pour gagner quelques Go", craint Marine D.. Un risque réel, surtout si les éditeurs privilégient la quantité de contenus (maps, skins) à la qualité des mécaniques.

Une chose est sûre : cet automne, les joueurs auront le choix. Entre un Battlefield 6 qui ose se réinventer et un Call of Duty qui tente de se racheter, la guerre des FPS n’a jamais été aussi palpitante. À condition de avoir assez de place sur son disque dur… même si, cette fois, le problème est (enfin) moins criant.

Le compte à rebours est lancé : dans quelques semaines, Battlefield 6 et Black Ops 7 s’affronteront sur le terrain des performances, de l’innovation et—surtout—de la confiance des joueurs. Pour la première fois depuis longtemps, Call of Duty n’est plus le maître incontesté du genre. L’optimisation de son launcher est un aveu de faiblesse… mais aussi une preuve que la concurrence fonctionne. Les joueurs tranchent souvent avec leur portefeuille. Cette fois, ils pourraient aussi le faire avec leur espace disque. Et ça, c’est une révolution.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*Activision en 2024, après avoir vu Battlefield 6 faire 55 Go :* *"Putain, mais... c'est pas les mecs qui nous avaient sortis un jeu à 200 Go l'année dernière ?!"* **Okey**, on va pas se mentir : réduire son launcher à 25 Go, c’est bien. Mais c’est comme si ton **tonton** alcoolo te promettait de moins picoler *après* avoir renversé la table du Noël familial. Trop peu, trop tard ? Peut-être. Sauf que cette fois, les joueurs ont une alternative qui sent bon le Frostbite frais et les batailles qui déboîtent. Alors CoD, tu nous sors ton Black Ops 7 avec des innovations ou tu continues à jouer les gros bras en mode *"regardez, on a fait un régime"* ? **La balle est dans ton camp, soldat.** 🔫

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic