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Call of Duty sur Game Pass : l’accès premium se paie au prix fort, mais vaut-il le coup ?
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Il y a 6 jours

Call of Duty sur Game Pass : l’accès premium se paie au prix fort, mais vaut-il le coup ?

Microsoft durcit les conditions d’accès à Call of Duty sur Game Pass : l’abonnement Ultimate devient obligatoire pour jouer à Black Ops 7 dès sa sortie, avec une hausse de tarif de 76 % (30 $/mois). Une stratégie agressive qui pousse les joueurs à reconsidérer l’achat classique, surtout face à des alternatives comme Battle.net ou les clés régionales à prix réduit. Décryptage des enjeux et des solutions pour jouer sans se ruiner.

A retenir :

  • Black Ops 7 réservé à l’abonnement Game Pass Ultimate (30 $/mois, +76 %), avec une attente d’un an pour les niveaux inférieurs (Premium et Essential).
  • Les joueurs PC voient leur abonnement PC Game Pass augmenter de 37,5 % (16,50 $/mois), sans garantie d’inclusion des Call of Duty jour 1.
  • Alternatives économiques : clés régionales (ex. Turquie à ~15 $/mois), promotions Battle.net (-20 % en précommande), ou achat groupé via CDKeys et Eneba.
  • Comparatif coût : 3 mois d’Ultimate (90 $) vs. Black Ops 7 en édition standard (69,99 $) – l’achat classique pourrait devenir plus rentable avec les soldes (-50 % attendus d’ici 2025).
  • Stratégie risquée : Microsoft mise sur la fidélisation des hardcore gamers, mais aliene les joueurs occasionnels, habitués à un modèle plus accessible.
  • Exclusivités vs. blockbusters : contrairement à Forza ou Halo, Call of Duty est traité comme un produit premium, à l’instar d’Ubisoft+ avec Assassin’s Creed Shadows.

Black Ops 7 : pourquoi Microsoft impose-t-il un abonnement premium ?

La bombe est tombée début 2024 : Microsoft a officiellement restructuré ses abonnements Xbox Game Pass, avec une hausse des tarifs et une exclusion ciblée des prochains Call of Duty pour les niveaux inférieurs. Désormais, jouer à Black Ops 7 dès sa sortie – prévue pour octobre 2024 – exigera un abonnement Game Pass Ultimate à 30 $/mois, soit une augmentation fulgurante de 76 % par rapport aux 17 $ précédents. Une décision qui s’inscrit dans une logique de monétisation agressive, alors que la franchise Call of Duty génère à elle seule 1,5 milliard de dollars de revenus annuels (source : rapport financier Activision Blizzard 2023).

Mais pourquoi une telle distinction ? Contrairement à des franchises comme Forza Horizon ou Halo, accessibles plus tôt aux abonnés Premium (15,50 $/mois), Call of Duty est désormais traité comme un produit d’exception, réservé à l’élite des abonnés. Une stratégie qui rappelle celle d’Ubisoft+, où des titres comme Assassin’s Creed Shadows sont verrouillés derrière un abonnement premium. Pourtant, Microsoft va plus loin : ici, pas d’accès différé pour les niveaux inférieurs, mais une exclusion pure et simple – un choix audacieux, voire risqué, pour une franchise aussi populaire.

Le paradoxe ? Les joueurs PC ne sont pas épargnés : leur abonnement PC Game Pass passe de 12 $ à 16,50 $/mois (+37,5 %), sans aucune garantie que Black Ops 7 y soit inclus jour 1. Une incertitude qui pousse déjà certains à se tourner vers Battle.net, où le jeu sera disponible en achat classique – avec des promotions précommande pouvant atteindre -20 % chez certains revendeurs.


Game Pass Ultimate vs. achat classique : le match des coûts

Face à cette hausse des tarifs, une question brûle les lèvres : vaut-il mieux opter pour l’abonnement Ultimate ou acheter Black Ops 7 en version dématérialisée ? Pour un joueur occasionnel, l’achat à l’unité (69,99 $ en édition standard) peut sembler élevé, mais il évite un engagement mensuel. À l’inverse, un abonné Ultimate devra conserver son forfait au moins 3 mois (soit 90 $) pour "rentabiliser" le coût du jeu – sans compter qu’il aura accès à l’intégralité du catalogue Game Pass pendant cette période.

Mais attention aux pièges :

  • Pour les fans de Call of Duty uniquement : si le jeu est votre seule motivation, l’abonnement Ultimate revient 20 $ plus cher que l’achat classique après 3 mois. Un différentiel qui peut grimper si vous profitez des soldes sur Steam ou Battle.net (jusqu’à -50 % après 6 mois).
  • Pour les joueurs multi-jeux : si vous êtes aussi intéressé par des exclusivités comme Starfield, Avowed, ou Fable, l’abonnement Ultimate devient plus attractif, surtout avec l’accès aux jeux EA et titres day-one inclus.
  • Pour les joueurs PC : l’abonnement PC Game Pass (16,50 $/mois) ne garantit pas l’accès à Black Ops 7 jour 1. Dans ce cas, l’achat via Battle.net (avec des réductions fréquentes) peut s’avérer bien plus économique.

Exemple concret : un joueur qui souhaite uniquement Black Ops 7 et Diablo IV (disponible sur Game Pass) pourrait opter pour 1 mois d’Ultimate (30 $) + l’achat de Black Ops 7 en solde (estimé à 40 $ d’ici 2025), pour un total de 70 $ – contre 120 $ pour 4 mois d’Ultimate. Un calcul qui mérite réflexion !


Les coulisses d’une décision controversée : pourquoi Microsoft prend ce risque ?

Derrière cette hausse des tarifs se cache une stratégie à double tranchant. D’un côté, Microsoft cherche à maximiser les revenus de sa franchise phare, Call of Duty, en la réservant à son offre la plus chère. De l’autre, la firme prend le risque d’aliéner une partie de sa communauté, habituée à un modèle plus inclusif. Pour comprendre cette décision, il faut remonter à 2023, lorsque Microsoft a finalisé le rachat d’Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars – un investissement colossal qu’il faut maintenant rentabiliser.

Le problème ? Call of Duty n’est pas une exclusivité Xbox. La franchise reste disponible sur PlayStation et PC, où les joueurs peuvent l’acheter sans passer par le Game Pass. En réservant le jour 1 à l’Ultimate, Microsoft espère donc convertir les joueurs console en abonnés premium, tout en limitant l’attrait pour les alternatives. Une manœuvre qui rappelle celle de Sony avec ses exclusivités PS5, mais avec une différence majeure : Call of Duty n’est pas une exclusivité, et les joueurs ont d’autres options.

Autre élément clé : la pression des actionnaires. Depuis le rachat d’Activision, Microsoft doit prouver que cette acquisition géante porte ses fruits. En 2023, les revenus de Call of Duty ont chuté de 12 % par rapport à 2022 (source : NPD Group), une baisse attribuée à la fatigue de la franchise et à la concurrence de Fortnite et Warzone. En réservant les nouveaux opus à l’Ultimate, Microsoft mise sur une base de fans ultra-engagés, prêts à payer le prix fort pour jouer dès le premier jour.

Mais cette stratégie a un coût : selon une enquête menée par GameSpot en mars 2024, 42 % des joueurs Game Pass envisagent de résilier leur abonnement suite à cette hausse, tandis que 35 % se tournent vers l’achat classique. Un signal d’alerte pour Microsoft, qui devra peut-être revoir sa copie si les désabonnements s’accélèrent.


Comment jouer à Black Ops 7 sans se ruiner ? Les alternatives qui font mal à Microsoft

Face à cette hausse des tarifs, les joueurs ne restent pas les bras croisés. Plusieurs solutions émergent pour accéder à Black Ops 7 sans se ruiner, et certaines font grincer des dents chez Microsoft.

1. Les clés régionales : un marché gris en pleine expansion
Des plateformes comme CDKeys, Eneba, ou Instant Gaming proposent des abonnements Game Pass Ultimate à prix réduit via des clés régionales (ex. : Turquie, Argentine, Brésil). Ces clés, achetées dans des pays où le coût de la vie est moindre, permettent de bénéficier de tarifs jusqu’à 50 % moins chers qu’en Europe ou aux États-Unis. Par exemple :

  • Turquie : ~15 $/mois pour l’Ultimate (via VPN ou revendeurs tiers).
  • Argentine : ~18 $/mois (avec fluctuations liées au taux de change).
  • Brésil : ~20 $/mois, souvent disponible sans restrictions.

Attention cependant : Microsoft peut désactiver ces clés si elles sont jugées frauduleuses. Une pratique rare, mais possible – d’où l’importance de choisir des revendeurs fiables et vérifiés.

2. Les promotions https://Battle.net et Steam : patience = économies
Sur PC, Black Ops 7 sera disponible sur Battle.net (la plateforme d’Activision Blizzard), où les réductions sont fréquentes. Historique des soldes pour les précédents opus :

  • Call of Duty: Modern Warfare III (2023) : -30 % après 3 mois, -50 % après 6 mois.
  • Call of Duty: Black Ops Cold War (2020) : -40 % dès le 4ᵉ mois.

En supposant un schéma similaire, Black Ops 7 pourrait coûter ~40 $ d’ici avril 2025 – bien moins que 3 mois d’Ultimate (90 $). Sans oublier les précommandes, souvent soldées à -10 % ou -20 % chez des revendeurs comme Amazon, Best Buy, ou Green Man Gaming.

3. L’astuce Amazon : les derniers codes Ultimate à prix réduit
Pour l’instant, Amazon propose encore des codes d’1 mois de Game Pass Ultimate à ~20 $ (au lieu de 30 $), une aubaine pour ceux qui veulent tester le jeu sans s’engager. Ces offres, issues de stocks anciens, devraient disparaître d’ici juin 2024 avec la généralisation des nouveaux tarifs. À saisir rapidement !

4. Le marché de l’occasion et les reventes de clés
Des sites comme G2A, Kinguin, ou K4G permettent d’acheter des clés Black Ops 7 à prix réduit (souvent -20 % à -30 % par rapport au tarif officiel). Méfiance toutefois : ces clés peuvent provenir de reventes illégales (vols de cartes bancaires, par exemple), et leur activation n’est pas toujours garantie. Privilégiez les vendeurs avec un score de confiance élevé (95 %+).


Le futur du Game Pass : vers un modèle encore plus élitiste ?

Cette hausse des tarifs et l’exclusion de Call of Duty des abonnements intermédiaires posent une question cruciale : Microsoft est-il en train de transformer le Game Pass en un club privé pour joueurs aisés ? Plusieurs indices laissent penser que cette tendance pourrait s’accentuer :

  • L’exemple d’Activision : avec des franchises comme Diablo, Overwatch, et Call of Duty sous son aile, Microsoft pourrait étendre cette logique à d’autres blockbusters. Imaginez un Diablo V réservé à l’Ultimate
  • La montée en gamme des exclusivités : des jeux comme Starfield ou Avowed pourraient, à terme, suivre le même chemin, avec un accès différé pour les abonnements Premium.
  • La pression de Sony et Nintendo : avec des abonnements comme le PS Plus Premium (16 $/mois) ou le Nintendo Switch Online + Pack Additionnel (20 $/an), Microsoft doit justifier son tarif premium – d’où cette stratégie agressive.

Pourtant, un risque majeur persiste : l’effet boomerang. En 2022, Netflix avait tenté d’imposer des tarifs plus élevés pour son catalogue avec publicité, avant de faire machine arrière face à la colère des abonnés. Microsoft pourrait bien vivre le même scénario si les joueurs massivement se tournent vers l’achat classique ou les alternatives PC.

Un dernier espoir ? Les rumeurs évoquent un possible "Game Pass Lite", un abonnement à 10 $/mois sans les nouveautés day-one, qui pourrait attirer les joueurs occasionnels. Une option qui, si elle se concrétise, pourrait sauver l’équilibre – mais rien n’est moins sûr pour l’instant.

La décision de Microsoft de réserver Call of Duty: Black Ops 7 à l’abonnement Game Pass Ultimate marque un tournant dans l’histoire du service. Avec une hausse de 76 % du tarif et une exclusion sans appel des niveaux inférieurs, la firme mise sur une stratégie élitiste, au risque de perdre une partie de sa base de joueurs. Pourtant, entre les clés régionales, les promotions Battle.net, et l’achat classique en solde, les alternatives ne manquent pas pour ceux qui refusent de payer le prix fort.

Pour les hardcore gamers, l’Ultimate reste un bon plan si vous profitez pleinement du catalogue. Pour les autres, mieux vaut attendre les soldes ou se tourner vers des revendeurs tiers. Une chose est sûre : cette hausse des tarifs pourrait bien redéfinir les habitudes d’achat des joueurs, et pousser Microsoft à revoir sa copie si les désabonnements s’enchaînent. Affaire à suivre d’ici la sortie de Black Ops 7 en octobre 2024

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Microsoft impose un abonnement premium pour Black Ops 7, une décision qui sent le "Call of Duty" à 30 $/mois. C'est comme si Ubisoft avait décidé de verrouiller Assassin's Creed dans une salle de coffre à 1000 $/mois. Les joueurs PC, eux, se tournent vers Battle.net, où les soldes peuvent atteindre -50 %. Une stratégie risquée pour Microsoft, qui pourrait bien se retrouver avec une pléthore de désabonnements.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic