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Celia Imrie, la pilote *Star Wars* qui défia George Lucas avec un rouge à lèvres : *"Je ne savais même pas si je gagnais la bataille !"
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Il y a 37 jours

Celia Imrie, la pilote *Star Wars* qui défia George Lucas avec un rouge à lèvres : *"Je ne savais même pas si je gagnais la bataille !"

En 1999, l'actrice britannique Celia Imrie – alors spécialiste des comédies (*Bridget Jones*, *Mamma Mia!*) – se retrouve propulsée dans Star Wars : Épisode I après un casting improvisé post-pièce de théâtre. Sans comprendre le scénario, elle incarne Bravo Five (Dineé Ellberger), unique femme pilote de Naboo, et ose défier George Lucas avec un rouge à lèvres interdit – *"la seule touche féminine dans ce monde d’hommes"*. Aujourd’hui star de The Thursday Murder Club (Netflix), elle raconte avec autodérision cette aventure surréaliste : un rôle éphémère tourné comme un "manège spatial", où elle ignorait tout de la bataille de Naboo... alors que son personnage en est officiellement l’une des rares survivantes.

A retenir :

  • Casting accidentel : Repérée après une pièce de théâtre, Celia Imrie signe pour Star Wars sans audition, pensant à une "scène de combat classique".
  • Le rouge à lèvres qui a failli tout faire annuler : George Lucas lui demande de l’effacer – elle refuse, arguant que *"les femmes pilotes existent aussi"*.
  • Tournage en mode "aveugle" : *"Je faisais des loopings devant un fond vert, comme dans un manège, sans savoir si je gagnais ou perdais !"*.
  • Survivante malgré elle : Son personnage, Dineé Ellberger, a officiellement survécu à la bataille – une révélation qu’elle découvre des années plus tard.
  • De Naboo à Netflix : Aujourd’hui co-vedette de The Thursday Murder Club, elle passe des écrans verts aux plateaux britanniques, avec un souvenir amusé : *"Un jour, j’étais chez Harold Pinter... le lendemain, je pilotais un vaisseau spatial !"*.
  • Culte malgré 30 secondes à l’écran : Des fans américains la reconnaissent encore comme *Bravo Five* – preuve qu’un rôle mineur peut marquer l’histoire du cinéma.

"Bravo Five, vous êtes en position" : Quand le théâtre mène à une guerre intergalactique

Imaginez : vous jouez une pièce de théâtre à Londres, un directeur de casting vous repère dans le public, et quatre semaines plus tard, vous vous retrouvez sur le plateau de Star Wars : Épisode I, entourée d’écrans verts et de techniciens en combinaison blanche. C’est exactement ce qui est arrivé à Celia Imrie en 1998. *"Je n’ai même pas passé d’audition"*, avoue-t-elle aujourd’hui. *"On m’a dit : ‘C’est une scène de combat, vous serez dans un cockpit.’ J’ai pensé à un film de guerre classique, pas à un blockbuster de science-fiction !"*.

Son personnage, Dineé Ellberger – alias Bravo Five –, fait partie des pilotes naboos engagés dans la bataille de Naboo, séquence finale du film. Problème : Imrie ignore tout de Star Wars. *"Je n’avais pas vu les premiers films, je ne connaissais pas l’univers"*, confie-t-elle. *"Pour moi, c’était juste un job entre deux pièces. Je ne mesurais pas l’ampleur du projet… et encore moins que je allais devenir, sans le vouloir, un personnage culte !"*.


Son ignorance du scénario donnera lieu à des anecdotes danthologiques. Comme ce jour où, après avoir enfilé sa combinaison de pilote, elle sort un rouge à lèvres de son sac. *"J’ai pensé que ça ajouterait une touche féminine, vu que j’étais la seule femme dans le cockpit"*, explique-t-elle. Mauvaise idée : George Lucas, connu pour son perfectionnisme, lui demande de l’effacer. *"Il m’a dit : ‘Dans l’espace, personne ne porte de maquillage.’ J’ai répondu : ‘Mais dans la vraie vie, les femmes pilotes en portent !’"*. Un échange qui résume son approche décalée du tournage.

Un tournage "en mode manège" : *"Je ne savais même pas si je gagnais !"

Les conditions de tournage de La Menace fantôme étaient déjà révolutionnaires pour l’époque, avec un usage massif des écrans verts. Pour Celia Imrie, l’expérience relève du surréalisme pur. *"Mon vaisseau – un engin jaune fixé sur un support – bougeait dans tous les sens. Je devais faire semblant de piloter, en agitant mes lunettes comme une folle, pendant que des techniciens criaient des ordres incompréhensibles"*, raconte-t-elle. *"C’était comme être dans un manège de fête foraine, mais en moins amusant !"*.

Le comble ? Elle ignorait totalement l’issue de la scène. *"Je ne savais pas à qui je tirais, ni si mon personnage survivait. À un moment, j’ai demandé : ‘Est-ce que je gagne, au moins ?’ On m’a répondu : ‘On ne peut pas vous le dire.’ Alors j’ai improvisé !"*, s’amuse-t-elle. Une improvisation qui contraste avec la rigueur légendaire de Lucasfilm : dans le lore officiel, Dineé Ellberger est bien une survivante de la bataille, comme le confirment les archives de la République.


Son incompréhension du projet va jusqu’à des détails hilarants. *"Je croyais qu’on tournait une scène pour un épisode de série, pas un film. Quand j’ai vu l’affiche du cinéma avec mon nom, j’ai cru à une blague !"*, avoue-t-elle. *"Et quand le film est sorti, j’ai été choquée par la taille des salles et l’ampleur de la sortie. Je me suis dit : ‘Mon Dieu, j’ai participé à ça sans le réaliser !’"*.

Harold Pinter, *Star Wars* et Netflix : Le grand écart d’une carrière insolite

Ce rôle dans Star Wars arrive à un moment charnière pour Celia Imrie. En 1998, elle enchaîne les pièces sérieuses, dont une collaboration avec Harold Pinter – un univers aux antipodes de la science-fiction. *"Un jour, je jouais du théâtre expérimental… le lendemain, j’étais une pilote de chasse spatiale. Le contraste était tel que j’ai cru rêver !"*, s’exclame-t-elle.

Pourtant, ce détour par la galaxie lointaine, très lointaine, n’aura aucun impact sur sa carrière immédiate. *"Personne ne m’a proposé d’autres rôles de SF après ça. J’ai repris mes comédies, mes pièces, comme si de rien n’était"*, explique-t-elle. Il faudra attendre les années 2020 et son rôle dans The Thursday Murder Club (Netflix) pour qu’elle retrouve une exposition internationale. *"Ironiquement, c’est aujourd’hui, à 70 ans, que je deviens une ‘star’… alors qu’en 1999, j’étais une figurante malgré moi !"*.


Son personnage de Bravo Five, lui, est resté dans les mémoires. *"Aux États-Unis, des jeunes me reconnaissent parfois et me demandent : ‘Vous étiez dans Star Wars, non ?’ Je réponds oui, et ils me citent des détails que j’ignore !"*, s’amuse-t-elle. Une notoriété involontaire, donc, mais bien réelle. *"Je n’ai même pas de réplique dans le film… juste un ‘Bravo Five, vous êtes en position’. Pourtant, ça a marqué les fans. Preuve que dans Star Wars, même un rôle de 30 secondes peut devenir mythique !"*.

Le mystère Dineé Ellberger : Une survivante oubliée de la bataille de Naboo

Si Celia Imrie a tourné sa scène dans un flou artistique, les fans, eux, ont creusé l’histoire de Dineé Ellberger. Selon les archives officielles, cette pilote a non seulement survécu à la bataille, mais aurait aussi participé à des missions ultérieures pour la République. *"Quand on me l’a appris, j’ai éclaté de rire"*, confie l’actrice. *"J’ai ‘sauvé’ Naboo sans le savoir… et mon personnage a eu une carrière après ça ! C’est plus que ce que j’ai fait, moi !"*.

Pourtant, contrairement à d’autres figurants devenus icônes (comme Willrow Hood, le "Ice Cream Maker" de L’Empire contre-attaque), Dineé Ellberger n’a jamais eu droit à un développement ultérieur. *"Dommage, j’aurais bien rempilé pour un épisode !"*, plaisante Imrie. *"Mais bon, à l’époque, je ne savais même pas que c’était possible. J’étais juste une actrice britannique perdue dans un studio californien, à me demander comment j’avais atterri là !"*.


Son histoire résume à elle seule le hasard qui préside parfois aux carrières hollywoodiennes. *"Si je n’avais pas mis ce rouge à lèvres, si le directeur de casting n’était pas venu ce soir-là… ma vie aurait été totalement différente"*, philosophe-t-elle. *"Mais je ne regrette rien. Même si je n’ai jamais compris pourquoi mon vaisseau était jaune !"*.

L’héritage improbable de Bravo Five : Quand 30 secondes deviennent éternelles

Aujourd’hui, Celia Imrie regarde cette expérience avec tendre ironie. *"Je suis probablement la seule actrice à avoir joué dans Star Wars sans savoir qu’elle y jouait !"*, lance-t-elle. Pourtant, ce rôle éphémère a laissé une trace : celle d’une femme pilote dans un univers alors très masculin, d’une rébellion minuscule (un rouge à lèvres) face à l’autorité de George Lucas, et d’une survivante malgré l’absurdité du tournage.

*"Parfois, des fans me demandent des autographes en citant ‘Bravo Five’"*, raconte-t-elle. *"Je signe, et je me dis que c’est fou : j’ai marqué l’histoire de Star Wars… sans jamais avoir tenu un blaster !"*. Une leçon d’humilité, et la preuve que dans le cinéma, les destins les plus insolites naissent souvent des hasards les plus fous.

Vingt-cinq ans après *La Menace fantôme*, l’anecdote de Celia Imrie résonne comme un pied de nez au sérieux hollywoodien. Son rouge à lèvres interdit, ses loopings à l’aveugle devant des écrans verts, et son ignorance totale du scénario en font une figure unique dans la saga – une actrice qui, sans le vouloir, a incarné l’absurdité joyeuse du cinéma. Aujourd’hui, entre deux tournages pour Netflix, elle garde de cette aventure un souvenir déroutant et précieux : celui d’une pilote malgré elle, dont le vaisseau jaune a peut-être sauvé Naboo… mais dont le plus grand exploit reste d’avoir survécu à George Lucas, rouge à lèvres au vent.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*"Bravo Five, vous êtes en position"... pour devenir un meme intergalactique sans même le vouloir. Celia Imrie, c'est la **tonton** cool qui débarque en mode *"j’ai cru à un tournage pour un épisode de *Dempsey et Makepeace"*, balance un rouge à lèvres rebelle face à Lucas, et se retrouve malgré elle dans le lore comme la pilote qui a survécu à Naboo *sans jamais savoir à qui elle tirait*. La preuve ultime que dans *Star Wars*, même les figurants ont plus de destin que tes persos JDR qui meurent level 3. *"Je n’ai pas passé d’audition"* – la flex ultime, quand ton CV c’est *"j’étais au bon endroit, au bon moment, avec un stick à lèvres"*. Et nous, on est là, 25 ans après, à débattre si son vaisseau jaune était un choix esthétique ou une **baliverne** de production. La force est clairement avec les hasards.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic