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Doctor Who : Russell T. Davies lève le voile sur un avenir incertain… et des surprises inattendues
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Il y a 51 jours

Doctor Who : Russell T. Davies lève le voile sur un avenir incertain… et des surprises inattendues

Entre ombres et lueurs : l’avenir de Doctor Who se joue sans son architecte historique

Alors que les négociations entre la BBC et Disney font planer un épais brouillard sur le destin de la série après Ncuti Gatwa, Russell T. Davies – l’homme derrière le renouveau triomphal de 2005 et 2023 – révèle une vérité déconcertante : « Je ne sais rien. Je ne suis même pas dans la pièce. » Une exclusion qui interroge, alors que deux spin-offs (un live-action avec Russell Tovey et un animé pour CBeebies) émergent comme des éclairs dans la nuit. Entre stratégies d’évitement et promesses créatives, Doctor Who écrit un nouveau chapitre… sans son showrunner emblématique.

A retenir :

  • Exclusion choquante : Russell T. Davies, pilier créatif de Doctor Who, écarté des négociations BBC-Disney – *« Je ne travaille pour aucun des deux »*.
  • Deux spin-offs pour relancer la flamme :
    • La Guerre entre la Terre et la Mer (live-action avec Russell Tovey et Gugu Mbatha-Raw), « mieux que prévu » selon Davies.
    • Un spin-off animé pour CBeebies, indépendant des tensions contractuelles, pour conquérir les jeunes publics.
  • Stratégie BBC : Maintenir l’univers Doctor Who en vie via des formats alternatifs, inspirée par Star Wars (The Clone Wars) et Star Trek (Prodigy).
  • Incertitude persistante : Aucune date pour le retour de la série principale, ni confirmation sur le Seizième Docteur.
  • Davies chez Bad Wolf : Son rôle actuel (producteur indépendant) explique-t-il cette mise à l’écart ?

« Je ne suis même pas dans la pièce » : quand le showrunner devient spectateur

Il y a des aveux qui résonnent comme des coups de tonnerre. Celui de Russell T. Davies, lors du podcast Pilot TV, en fait partie. L’homme qui a ressuscité Doctor Who en 2005, orchestré le retour triomphal de David Tennant en 2023, et propulsé Ncuti Gatwa dans le rôle du Quinzième Docteur, a lâché une bombe : « Je ne sais pas ce qui se passe avec Doctor Who. C’est un fait. » Pire encore, il admet ne pas être convié aux discussions entre la BBC et Disney, les deux géants qui détiennent désormais les clés de la TARDIS.

Comment en est-on arrivé là ? Davies, aujourd’hui à la tête de Bad Wolf (sa société de production indépendante), semble prisonnier d’un statut ambigu. *« Je ne travaille pour aucun des deux [BBC ou Disney] »*, précise-t-il. Une distance qui contraste violemment avec son influence passée. En 2023, son retour aux commandes avait été salué comme un coup de maître : un épisode spécial pour les 60 ans de la série, le comeback de Tennant, et une passation de pouvoir à Gatwa, premier Docteur noir de l’histoire. Pourtant, aujourd’hui, c’est sans lui que se décide l’avenir de la franchise.

Cette exclusion soulève des questions brûlantes :

  • La BBC et Disney marginalisent-elles délibérément Davies pour reprendre le contrôle créatif ?
  • Son statut chez Bad Wolf le place-t-il en conflit d’intérêts ?
  • Ou s’agit-il simplement d’une stratégie de communication, pour éviter les fuites ?

Une chose est sûre : cette situation alimente les spéculations. Certains fans y voient un mauvais présage, d’autres une opportunité pour la série de se réinventer sans son architecte historique. Comme le résume un utilisateur sur Reddit : *« Si Davies n’est même pas au courant, c’est que soit tout va très mal… soit tout va très bien. »*


*Source : Réactions compilées sur r/doctorwho, 15/05/2024.

Spin-offs : la BBC joue la carte de la diversification

Alors que la série principale semble en pause forcée, la BBC mise sur une stratégie en trompe-l’œil : multiplier les projets dérivés pour maintenir l’univers Doctor Who en vie. Deux annonces récentes illustrent cette approche.

La Guerre entre la Terre et la Mer : le spin-off qui fait rêver

Tourné en 2023 mais toujours sans date de sortie, ce projet centré sur les Sea Devils et l’organisation UNIT est porté par un duo d’acteurs de choix : Russell Tovey (connue pour Years and Years) et Gugu Mbatha-Raw (The Morning Show). Davies, bien que tenu à l’écart des négociations sur la série mère, en parle avec un enthousiasme non feint : *« C’est même mieux que ce qu’on imaginait. En postproduction, la magie opère. »*

Ce spin-off pourrait bien servir de test grandeur nature :

  • Un format plus sombre, éloigné du ton parfois trop familial de la série principale.
  • Une exploration des Sea Devils, ennemis emblématiques mais sous-exploités.
  • Un lien potentiel avec les intrigues futures de Doctor Who, si la série reprend.

Pour les fans, c’est une bouffée d’oxygène. Comme le note Den of Geek : *« Si la BBC veut prouver qu’elle peut faire vivre l’univers sans Disney, ce spin-off est sa meilleure carte. »*

CBeebies entre en jeu : l’animation comme plan B

Autre surprise : un spin-off animé destiné à CBeebies, la chaîne jeunesse de la BBC. Contrairement aux productions live-action, ce projet ne dépend pas de Disney, ce qui lui donne une liberté inédite. Une stratégie qui rappelle celle de Star Wars avec The Clone Wars ou Star Trek: Prodigy, où l’animation permet d’élargir l’audience sans grever les budgets.

Plusieurs hypothèses circulent :

  • Un format éducatif et ludique, pour initier les 6-12 ans à l’univers Who.
  • Des histoires inédites, peut-être centrées sur des compagnons jeunes (comme Sarah Jane Adventures en son temps).
  • Un test avant un éventuel passage à un public plus large, comme l’a fait Arcane pour League of Legends.

Interrogé sur ce projet, Davies reste évasif, mais son ton suggère une approche pragmatique : *« Qui sait ? »* – une phrase qui résume à elle seule la philosophie actuelle de la BBC : tenter toutes les voies, en attendant que les nuages se dissipent.

Derrière les coulisses : pourquoi Disney et la BBC jouent-ils au chat et à la souris ?

Pour comprendre ce imbroglio, il faut remonter à 2022, lorsque Disney a acquis les droits de diffusion internationale de Doctor Who (hors Royaume-Uni) pour un montant estimé à 1,5 milliard de dollars sur 10 ans*. Un deal historique… qui s’est rapidement transformé en cas d’école.

Trois points de friction majeurs :

  1. Le contrôle créatif : Disney veut-il imposer des changements de ton (plus "marvelisé") ? La BBC résiste, soucieuse de préserver l’ADN britannique de la série.
  2. Les budgets : Les ambitions de Disney (effets spéciaux, tournages internationaux) dépassent largement ce que la BBC peut investir.
  3. La propriété intellectuelle : Qui décide des spin-offs ? Des merchandising ? Les zones grises contractuelles sont légion.

Résultat : un blocage. Ni la BBC ni Disney ne veulent lâcher du lest, et personne ne veut assumer l’annonce d’un arrêt. D’où cette stratégie en demi-teinte : maintenir des projets annexes pour faire patienter les fans, tout en évitant de s’engager sur la suite.

Un scénariste anonyme proche du dossier confie à Radio Times : *« C’est une partie d’échecs. La BBC espère que Disney finira par céder sur les budgets, et Disney attend que la BBC montre des signes de faiblesse. Pendant ce temps, Davies est le seul à dire la vérité : personne ne sait. »*

Et maintenant ? Trois scénarios pour l’avenir de Doctor Who

Dans ce contexte de guerre froide médiatique, les observateurs s’accordent sur trois issues possibles.

Scénario 1 : Le compromis à l’anglaise (le plus probable)

La BBC et Disney trouvent un terrain d’entente :

  • Disney finance 50% du budget en échange d’un contrôle accru sur les spin-offs.
  • La série principale reste sous supervision britannique, mais avec des épisées "event" co-produits par Disney+ (comme le retour de Tennant).
  • Russell T. Davies revient en consultant, sans rôle exécutif.

Avantage : Tout le monde sauve la face. Risque : Une série à deux vitesses, entre épisodes "low-cost" et blockbusters Disney.

Scénario 2 : La scission (le plus chaotique)

Si les négociations échouent :

  • La BBC poursuit seule, avec des budgets réduits et un focus sur le marché britannique.
  • Disney développe sa propre version de Doctor Who pour l’international (un reboot ? Une suite alternative ?).
  • Les spin-offs (La Guerre entre la Terre et la Mer, l’animation) deviennent la priorité.

Conséquence : Une guerre des Docteurs, avec deux franchises concurrentes. Un cauchemar pour les fans… mais un rêve pour les théoriciens du complot.

Scénario 3 : L’arrêt temporaire (le plus radical)

La série s’arrête après Ncuti Gatwa, le temps que :

  • Les droits reviennent à la BBC (clause de rachats possibles après 5 ans).
  • Un nouveau modèle économique émerge (abonnements, crowdfunding).
  • Un changement de direction chez Disney (un nouveau CEO moins réticent).

Précédent : Doctor Who a déjà survécu à une pause de 16 ans (1989-2005). Mais à l’ère du streaming, un tel arrêt serait bien plus risqué.

Le mot de la fin : pourquoi cette incertitude est (peut-être) une bonne nouvelle

Paradoxalement, ce flou artistique pourrait cacher une opportunité. Comme le souligne la critique Emily Baker (The Guardian) : *« Doctor Who a toujours évolué dans le chaos. Ses meilleures idées sont nées des contraintes. »*

Trois raisons d’espérer :

  1. L’innovation forcée : Sans Disney, la BBC pourrait oser des formats expérimentaux (anthologies, mini-séries).
  2. Le retour aux sources : Un budget serré = moins d’effets spéciaux, mais plus de scénarios intelligents (comme à l’époque classique).
  3. L’effet "phénix" : Après 2005 et 2023, un troisième renaissance n’est pas impossible.

Reste une question : Qui tiendra les rênes ? Si Davies est effectivement écarté, la BBC a-t-elle un plan B ? Les noms de Steven Moffat (ancien showrunner) ou Phyllis Nagy (scénariste oscarisée) circulent… mais rien n’est confirmé.

En attendant, les fans peuvent se raccrocher à une certitude : Doctor Who a survécu à pire. Comme le disait le Troisième Docteur (Jon Pertwee) : *« La fin est le commencement. »* À moins que, cette fois, ce ne soit l’inverse.

Entre les silences assourdissants de Disney, les pirouettes de la BBC, et les déclarations cash de Russell T. Davies, une chose est sûre : Doctor Who n’a jamais été aussi imprévisible. Les spin-offs (La Guerre entre la Terre et la Mer, l’animation CBeebies) offrent des raisons d’y croire, mais la série principale reste en apnée.

Pour les fans, l’attente continue. Avec, peut-être, une lueur d’optimisme : dans l’histoire de la TARDIS, les périodes de crise ont souvent précédé les plus grands bonds en avant. Après tout, qui aurait parié sur un retour en 2005… ou en 2023 ?

En 2024, la question n’est plus « Doctor Who va-t-il survivre ? », mais « Sous quelle forme renaîtra-t-il ? » La réponse, comme souvent avec cette série, pourrait bien venir… de nulle part.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Doctor Who sans Davies, c’est comme un Dalek sans cri : techniquement ça existe, mais ça fait peur à personne."* La BBC et Disney jouent à *"Qui a peur du grand méchant contrat ?"* pendant que les fans trépignent. **Scénario idéal** : un compromis façon *"On va partager le TARDIS comme des grands"* (spoiler : ça va finir en dispute pour la clé). **Pire cas** : deux *Doctor Who* en guerre, comme si *Star Trek* et *Star Wars* avaient un bébé dysfonctionnel. *"La Guerre entre la Terre et la Mer"* ? Un spin-off qui sent bon le *"On panique pas, on improvise"* – et ça, c’est très *Doctor Who*, **d’autant plus que** Davies semble aussi informé que le public. *"Qui sait ?"* : la réponse parfaite pour un univers où le temps est relatif… et les décisions aussi.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen