Fallout Saison 2 : Le trailer de la Gamescom 2025 dévoile New Vegas – Décryptage et attentes

La Gamescom 2025 a frappé fort : le nouveau trailer de la saison 2 de Fallout a été dévoilé, confirmant une sortie mondiale le 17 décembre 2025 sur Amazon Prime Video. Après une première saison qui a marqué les esprits – avec 16 millions de spectateurs en seulement 16 jours, un record pour la plateforme –, les attentes sont immenses. Et pour cause : cette suite promet d’emmener Lucy (Ella Purnell) et le Ghoul (Walton Goggins) vers New Vegas, un lieu aussi iconique dans l’univers du jeu que Winterfell l’est pour Game of Thrones.

Mais pourquoi ce changement de décor ? Et comment Amazon compte-t-il réinventer une ville déjà culte pour les fans ? Plongeons dans les coulisses de cette saison 2, entre promesses narratives, défis techniques et stratégie d’adaptation.

"Bienvenue à New Vegas" : Quand la série rencontre le mythe

New Vegas n’est pas une ville comme les autres. Dans l’univers de Fallout, c’est un carrefour de pouvoir, où se croisent la Nouvelle République de Californie (NCR), les gangs locaux et l’énigmatique Mr. House, un magnat qui règne sur la ville depuis des décennies. Le jeu Fallout: New Vegas (2010), développé par Obsidian, est d’ailleurs considéré comme le meilleur de la saga par une partie des fans, grâce à son écriture mature et ses quêtes à embranchements.

Pour la série, c’est une opportunité en or – mais aussi un piège. Comment transposer à l’écran l’ambiance unique de New Vegas, entre casinos décadents, rues éclairées par des néons vacillants et conflits politiques sournois ? Le trailer de la Gamescom donne un premier aperçu : on y voit des décors grandioses, mêlant rétro-futurisme (inspiré des années 50) et désolation post-atomique. Les costumes, les véhicules et même les armures des soldats de la NCR semblent fidèles aux jeux, avec une touche de réalisme cinématographique.

Un détail intrigue : le trailer montre brièvement un personnage masqué qui ressemble étrangement à Benny, l’antagoniste charismatique de New Vegas. Si c’est bien lui, les fans peuvent s’attendre à une intrigue pleine de trahisons, comme dans le jeu. "New Vegas, c’est l’endroit où tout le monde a un couteau dans le dos… et un sourire aux lèvres"*, résumait un développeur d’Obsidian. La série aura-t-elle ce même équilibre entre cynisme et humour ?

Nolan & Joy : L’alchimie secrète derrière le succès

Derrière cette ambition, on retrouve Jonathan Nolan et Lisa Joy, le duo à l’origine de Westworld. Leur approche de Fallout a été saluée pour son respect de la licence tout en y ajoutant une dimension cinématographique. "On ne voulait pas faire un ‘jeu vidéo filmé’, mais une série qui respire la liberté et la folie de Fallout"*, expliquait Nolan dans une interview.

Leur secret ? Trois piliers :
1. L’humour noir : Comme dans les jeux, la série mélange violence brutale et répliques cultes (le Ghoul, interprété par Walton Goggins, est un maître en la matière).
2. Les choix moraux : La saison 1 a introduit des dilemmes similaires à ceux des jeux (comme le sort réservé aux habitants de Shady Sands).
3. L’esthétique hybride : Un mélange de nostalgie des années 50 et de désolation post-apocalyptique, avec une photographie soignée.

Leur prochain défi ? Une série Wolfenstein, dont les contours restent flous. Mais si leur traitement de Fallout est un indicateur, on peut s’attendre à une plongée sombre et satirique dans l’univers uchronique nazi du jeu, avec des scènes d’action spectaculaires. "Imaginez un mélange entre Tarantino et Orwell, avec des mechas"*, glissait un proche du projet. De quoi faire saliver les fans de science-fiction militaire.

New Vegas vs. Los Angeles : Un changement de ton radical ?

La saison 1 se déroulait principalement dans les ruines de Los Angeles, avec son lot de mutants, de sectes apocalyptiques et de communautés survivantes. New Vegas, en revanche, est une ville de pouvoir, où les balles sont remplacées par des jeux d’influence et des alliances fragiles.

Trois différences majeures à attendre :
• Des intrigues politiques : La NCR et Mr. House s’affrontent pour le contrôle de la ville, avec des personnages ambivalents (comme le Legat Lanius, un général impitoyable).
• Un humour plus subtil : Moins de gags grossiers (comme ceux des Raiders), plus de dialogues piquants façon casino mafieux.
• Des décors plus luxueux : Exit les bidonvilles, place aux hôtels décadents et aux salles de jeu éclairées aux néons.

Un risque, cependant : que la série perde en rythme en privilégiant les manigances à l’action pure. "New Vegas, c’est comme un jeu d’échecs avec des armes à feu"*, comparait un critique après la sortie du jeu. Les showrunners parviendront-ils à garder cet équilibre ?

Le Ghoul et Lucy : Un duo explosif face à New Vegas

Ella Purnell (Lucy) et Walton Goggins (le Ghoul) sont les visages de la série. Leur dynamique, entre méfiance et alliance forcée, a été l’un des points forts de la saison 1. À New Vegas, leur relation pourrait évoluer radicalement.

Dans le trailer, on voit Lucy désorientée face aux lumières de la ville, tandis que le Ghoul semble en terrain connu. Une scène les montre dans ce qui ressemble au casino The Tops, entouré de personnages en costume cravate… mais armés jusqu’aux dents. "Tu crois qu’ils acceptent les caps ici ?"*, lance le Ghoul avec un sourire en coin. Un clin d’œil aux joueurs, qui savent que la monnaie d’échange dans Fallout n’est pas toujours le dollar.

Leur arrivée à New Vegas pourrait aussi révéler des secrets sur le passé du Ghoul. Dans les jeux, les Ghouls (humains irradiés mais immortels) sont souvent liés à des expériences militaires. La série explorera-t-elle cette piste ? "On a des réponses… mais aussi de nouvelles questions"*, tease Walton Goggins dans une interview récente.

Derrière l’écran : Les défis d’une adaptation ambitieuse

Tourner à New Vegas n’a pas été une mince affaire. Contrairement à la saison 1, où les décors de Los Angeles pouvaient s’inspirer de vrais lieux abandonnés (comme les studios de cinéma désaffectés), la ville du jeu est une création purement fictive.

L’équipe a dû construire des plateaux géants pour recréer :
• La Strip : L’avenue principale, avec ses casinos comme The Tops ou Gommorah.
• Freeside : Le quartier pauvre, contrôlé par les gangs.
• Le Hoover Dam : Un lieu clé des conflits entre la NCR et la Légion de César.

Un autre défi : les effets spéciaux. Les créatures de Fallout (comme les Deathclaws ou les Super Mutants) nécessitent un budget conséquent. "On veut que chaque monstre ait l’air réel, pas comme un CGI bas de gamme"*, expliquait un membre de l’équipe technique. Les fans des jeux seront-ils convaincus ?

Et après ? La saison 3 et l’avenir de l’univers Fallout

Amazon a déjà commandé une saison 3, preuve de sa confiance dans la série. Mais où l’histoire pourrait-elle aller ensuite ? Plusieurs pistes sont envisageables :
• La Côte Est : Avec des villes comme Washington D.C. (Fallout 3) ou Boston (Fallout 4).
• La Légion de César : Une faction absente de la saison 2, mais majeure dans New Vegas.
• Un spin-off : Centré sur un autre personnage, comme Maximus (le soldat de la NCR) ou Hank (le robot).

Une chose est sûre : avec Fallout, Amazon a trouvé une formule gagnante. Reste à voir si la saison 2 parviendra à dépasser les attentes, dans un paysage où les adaptations de jeux vidéo (The Last of Us, The Witcher) sont de plus en plus exigeantes.