Final Fantasy VII, VIII et IX : Les éditions physiques Switch débarquent enfin aux États-Unis !

Un rêve de collectionneur devient réalité

Après des années de supplications, de pétitions en ligne et de marché noir florissant, les fans américains peuvent enfin souffler : Square Enix officialise la sortie physique de Final Fantasy VII & VIII Remastered: Twin Pack et de Final Fantasy IX sur Nintendo Switch, prévue pour le 9 décembre 2024. Ces éditions, déjà disponibles depuis 2021 en Europe et au Japon, arrivent avec un prix unique de 40 $ – un tarif aligné sur les standards internationaux, mais qui pourrait bien exploser sur eBay dans les semaines à venir.

Pourquoi un tel engouement ? Parce que ces versions physiques ne sont pas de simples ports numériques gravés sur cartouche. Elles incarnent un pont entre deux époques : l’âge d’or du RPG japonais sur PlayStation 1 et l’ère moderne du gaming nomade. Pour les joueurs ayant grandi avec ces titres, tenir entre leurs mains une cartouche Switch est presque aussi émouvant que de revoir la scène d’ouverture de FFVII pour la première fois.

Le Twin Pack : Deux légendes, une cartouche, zéro compromis

Le Final Fantasy VII & VIII Remastered: Twin Pack est une prouesse technique à plus d’un titre. Regrouper deux jeux aussi denses que FFVII (environ 40h de jeu) et FFVIII (50h+) sur une seule cartouche Switch, sans sacrifier la qualité, relève du miracle. Pourtant, Square Enix a réussi son pari :

Côté visuel : Les fonds pré-calculés, si caractéristiques de l’ère PS1, ont été retravaillés en HD (1080p en mode docké) sans perdre leur charme rétro. Les modèles 3D des personnages, bien que lissés, conservent leurs proportions et leurs animations d’origine – un détail crucial pour les puristes. Imaginez Cloud avec sa fameuse épée Buster Sword ou Squall et son gunblade, toujours aussi pixelisés dans l’âme mais enfin nets à l’écran.

Côté gameplay : Les ajouts modernes se font discrets mais efficaces. On note :
• Un mode x3 pour accélérer les combats (idéal pour le farming de niveaux),
• La possibilité de désactiver les rencontres aléatoires – un soulagement pour les joueurs souhaitant explorer Midgar sans être interrompus toutes les 30 secondes,
• Un mode invincible, parfait pour se concentrer sur l’histoire ou découvrir les fins alternatives sans frustration.

Le petit bémol ? La bande-son. Bien que remasterisée, elle reste fidèle aux pistes MIDI originales, avec leurs synthés caractéristiques des années 90. Un choix audacieux qui ravira les nostalgiques, mais qui peut décevoir ceux qui espéraient une orchestration moderne à la Final Fantasy VII Remake. Comme le souligne Jeremy Parish, rédacteur en chef de Retronauts : 〈Les MIDI de FFVII font partie de son ADN. Les remplacer, ce serait comme redessiner la Joconde au feutre.〉

Final Fantasy IX : L’ovni médiéval qui résiste au temps

Si FFVII et FFVIII ont marqué leur époque par leur ambiance cyberpunk et leur ton mature, Final Fantasy IX a choisi une voie radicalement différente en 2000 : un retour aux sources médiévales-fantasy, avec des personnages aux designs plus cartoonesques et une histoire centrée sur des thèmes comme l’identité et la liberté. Cette édition physique, vendue séparément pour 40 $, est une célébration de ce pari audacieux.

Techniquement, le jeu bénéficie des mêmes améliorations que ses prédécesseurs :
• Décors pré-rendus en haute résolution, qui conservent leur style "peinture numérique" si unique,
• Modèles 3D retravaillés pour Zidane, Vivi ou Garnet, sans altérer leur expressivité,
• Options de confort identiques (combats accélérés, rencontres désactivables, mode invincible).

Ce qui frappe avec FFIX, c’est à quel point son système de combat – souvent considéré comme le plus abouti de la trilogie PS1 – résiste à l’épreuve du temps. Les compétences liées aux équipements (comme les fameuses 〈Dagues de Vivi〉) ou le système de Trance (équivalent des Limits Breaks) offrent une profondeur stratégique rare. 〈FFIX est le jeu que Square Enix a créé quand ils ont réalisé qu’ils pouvaient faire mieux que du "cinéma interactif",〉 explique Alex Donaldson, de VG247.

Pourquoi ces éditions physiques sont-elles si spéciales ?

À l’ère du tout-numérique, une cartouche Final Fantasy a presque valeur de relique. Mais au-delà de l’aspect collection, ces éditions physiques répondent à un besoin bien précis :

1. Une expérience tangible : Pouvoir glisser la cartouche dans sa Switch, entendre le 〈clic〉 caractéristique, et voir le logo Square Enix s’afficher à l’écran… C’est une différence psychologique majeure par rapport à un téléchargement. 〈Il y a quelque chose de magique à posséder physiquement un jeu qui a marqué ton adolescence,〉 confie Marissa, une joueuse de 32 ans interrogée sur Reddit.

2. Une rareté assumée : Contrairement aux éditions européennes, aucune édition limitée n’est annoncée pour les États-Unis. Or, on sait que les stocks de FFVII et FFIX sur PS4 se sont épuisés en quelques heures en 2019. Les collectionneurs ont donc tout intérêt à réagir vite.

3. Un hommage à l’histoire : Ces remasters préservent les 〈défauts〉 des originaux – comme les temps de chargement entre les zones (optimisés, mais pas supprimés) ou les dialogues parfois maladroits – parce que ces imperfections font partie du charme. 〈Si tu supprimes les chargements de FFVII, tu supprimes aussi le suspense avant un boss,〉 argue Chris Moyse, de Destructoid.

Le mot de la fin : Faut-il craquer ?

Tout dépend de votre profil :

• Pour les collectionneurs : C’est un 〈must-have〉. Les éditions physiques de Final Fantasy sur Switch sont appelées à devenir des pièces rares, surtout si Square Enix ne réimprime pas. Le Twin Pack est particulièrement intéressant, car il évite d’avoir à acheter deux cartouches séparées.

• Pour les nostalgiques : Si vous avez joué à ces jeux sur PS1, les retrouver en version physique sur Switch, avec des options modernes qui éliminent les frustrations (combats aléatoires, lenteur), est une expérience unique. Le fait de pouvoir jouer à FFVII dans le métro ou dans son lit ajoute une dimension nouvelle.

• Pour les nouveaux joueurs : Attention, ces remasters restent très fidèles aux originaux. Les mécaniques de jeu, bien que géniales pour l’époque, peuvent sembler datées (menus complexes, système de niveau parfois opaque). Si vous cherchez une expérience plus accessible, le Final Fantasy VII Remake (2020) ou Final Fantasy XVI (2023) seront peut-être plus adaptés.

Notre conseil : Si vous hésitez, surveillez les stocks dès le 9 décembre. Les éditions physiques de Final Fantasy ont la fâcheuse habitude de disparaître aussi vite que les Moguri quand on a besoin d’eux.