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Forsaken 64 : le FPS cyberpunk méconnu de la N64 débarque sur Nintendo Switch Online – entre audace technique et marketing trompeur
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Il y a 35 jours

Forsaken 64 : le FPS cyberpunk méconnu de la N64 débarque sur Nintendo Switch Online – entre audace technique et marketing trompeur

Pourquoi Forsaken 64, ce FPS futuriste oubliée de 1998, mérite-t-il une seconde chance sur Nintendo Switch ?

Développé par Iguana UK (créateurs de Turok) et édité par Acclaim, ce shooter mature (+18) débarque le 4 septembre dans le catalogue Nintendo 64 – Nintendo Classics: Mature, accessible uniquement via l’abonnement Switch Online + Expansion Pack. Entre son gameplay en tunnels cyberpunk, son multijoueur local à 4 joueurs (une rareté en 1998), et sa jaquette américaine légendairement trompeuse, Forsaken 64 incarne l’audace – et les excès – d’une époque où les développeurs osaient tout. Comparé à Descent pour ses environnements labyrinthiques et à Quake pour son ambiance sombre, ce titre a divisé à sa sortie, entre admirateurs de son univers post-apocalyptique et détracteurs de ses contrôles rigides. Une plongée dans un pan méconnu de l’histoire de la N64, à redécouvrir sans filtre.

A retenir :

  • Un FPS culte resurgit : Forsaken 64 (1998), développé par Iguana UK (Turok), rejoint le 4 septembre le catalogue Nintendo Switch Online + Expansion Pack, aux côtés de Perfect Dark et Turok.
  • Gameplay hybride : mélange de Descent (tunnels en 3D) et Quake (ambiance cyberpunk), avec des combats en moto antigravité et un système de power-ups aléatoires.
  • Multijoueur révolutionnaire pour l’époque : 4 joueurs en écran splitté, 8 motos personnalisables, et des modes deathmatch et capture du drapeau inspirés d’Unreal Tournament.
  • La jaquette qui a dupé une génération : la version américaine, avec son visage tatoué et sa larme, évoquait un survival horror… alors qu’il s’agissait d’un FPS mécanique !
  • Un titre mature (+18) rare sur N64 : violence, univers sombre, et une Terre ravagée où règnent mercenaires et chasseurs de primes.
  • Pour qui ? Les nostalgiques de la N64, les amateurs de FPS rétro, et les curieux prêts à explorer un jeu ambitieux mais imparfait, aujourd’hui préservé par Nintendo.

Forsaken 64 : quand la N64 osait le FPS cyberpunk (et le marketing controversé)

Le 4 septembre 2024, Nintendo ajoute une pépite oubliée à son catalogue Nintendo 64 – Nintendo Classics: Mature : Forsaken 64, un FPS futuriste sorti en 1998 qui avait marqué les esprits pour… ses défauts autant que ses qualités. Développé par Iguana UK (les créateurs de Turok: Dinosaur Hunter) et édité par Acclaim, ce titre se voulait une réponse ambitieuse à Quake et Descent, avec une touche cyberpunk et une mécanique inédite : des combats en moto antigravité dans des tunnels étroits. Résultat ? Un jeu culte parmi les initiés, mais aussi un ovni déroutant pour le grand public.


Disponible exclusivement pour les abonnés au Switch Online + Expansion Pack, Forsaken 64 rejoint une poignée de titres classés +18 sur la console hybride, aux côtés de Perfect Dark ou Turok 2. Une aubaine pour les joueurs en quête de rétrocompatibilité, mais aussi une occasion de redécouvrir un jeu qui, à l’époque, avait divisé la presse : "Un mélange détonant de génie et de frustration", résumait N64 Magazine en 1998, soulignant des contrôles "trop sensibles" et une IA ennemie basique, mais aussi une "ambiance unique" et un multijoueur "addictif".

"Ce n’est pas du survival horror !" : l’histoire d’une jaquette légendairement trompeuse

Si Forsaken 64 intrigue encore aujourd’hui, c’est en partie grâce à sa couverture américaine, devenue un cas d’école en matière de marketing mensonger. Imaginez : un visage féminin tatoué aux motifs cybernétiques, une larme coulant sur une joue pâle, et un titre stylisé en lettres gothiques. Tout, dans cette image, évoquait un survival horror à la Resident Evil, ou peut-être un drame psychologique sombre. Sauf que… Forsaken 64 était avant tout un FPS mécanique, où le joueur pilotait une moto volante dans des couloirs métalliques, mitraillette au poing.


Le contraste avec la version PAL (européenne) était frappant : sobre, avec un simple logo sur fond de Terre dévastée, elle reflétait bien mieux le contenu du jeu. "Sans voir une seule capture d’écran, jamais je n’aurais deviné qu’il s’agissait d’un shooter", confiait en 2020 un utilisateur Reddit sous le pseudo NostalgiaN64, avant d’avouer : "Je l’avais acheté en pensant à un jeu d’horreur… Quelle déception !". D’autres, comme le youtubeur Gaming Historian, y voient un "chef-d’œuvre du misleading marketing", où l’équipe marketing d’Acclaim aurait sciemment joué sur l’ambiguïté pour attirer un public plus large.


Ironie de l’histoire : cette jaquette est aujourd’hui recherchée par les collectionneurs, vendue jusqu’à 200€ en état neuf sur eBay. Preuve que parfois, l’erreur devient légende.

1998 : le multijoueur local qui défiait Quake et Unreal Tournament

Là où Forsaken 64 brille vraiment, c’est dans son mode multijoueur. À une époque où les FPS sur console se comptaient sur les doigts d’une main, le jeu osait proposer :

  • 4 joueurs en écran splitté (une prouesse technique pour la N64),
  • 8 motos antigravité personnalisables, chacune avec des stats uniques (vitesse, blindage, maniabilité),
  • Des modes compétitifs inspirés des grands noms du PC : deathmatch, capture du drapeau, et même un mode "King of the Hill" avant l’heure,
  • Un système de power-ups aléatoires (boucliers, armes surpuissantes) qui ajoutait du chaos aux parties.


Pour RetroGamer UK, ce multijoueur était "aussi intense que celui de GoldenEye 007, mais avec une touche de folie mécanique". Les arènes fermées et les décors industriels rappelaient Quake II, tandis que la physique des motos apportait une dimension stratégique : "Maîtriser les virages serrés tout en visant était un vrai défi", se souvient DarkSniper99, un joueur de l’époque. Un système qui, malgré quelques bugs de collision, reste innovant pour 1998.


À titre de comparaison, Perfect Dark (sorti un an plus tard, en 2000) proposait aussi un multijoueur à 4, mais sans la mécanique de véhicules. Forsaken 64 avait donc une longueur d’avance… du moins sur le papier. Car en pratique, les joueurs pointaient des ralentissements lorsque trop d’effets explosifs s’affichaient à l’écran – un problème récurrent sur N64.

Un univers cyberpunk avant l’heure : entre Blade Runner et Mad Max

Ce qui frappe en relançant Forsaken 64 aujourd’hui, c’est son ambiance visuelle. Le jeu plonge le joueur dans une Terre post-apocalyptique où les survivants se battent pour des ressources, dans des cités industrielles géantes et des tunnels souterrains éclairés par des néons bleutés. Les influences sont multiples :

  • Blade Runner pour les néons et la pluie artificielle dans certains niveaux,
  • Mad Max pour l’univers de mercenaires nomades et de chasseurs de primes,
  • Descent pour les environnements en 3D fermée (sans sol ni plafond), une rareté à l’époque.


Le scénario, bien que minimaliste, ajoutait une touche narrative rare pour un FPS de l’époque : vous incarniez un mercenaire sans nom, trahi par votre employeur et lancé dans une quête de vengeance à travers des secteurs miniers abandonnés et des bases militaires en ruine. Les dialogues, transmis par radio, donnaient un sentiment de solitude oppressante, renforcé par une bande-son électronique signée Allister Brimble (compositeur de Alien Breed), mélange de techno industrielle et d’ambiances synthwave avant l’heure.


Pourtant, cet univers riche était desservi par des limites techniques : les textures étaient floues, les ennemis répétaient les mêmes phrases, et les cutscenes se résumaient à du texte sur fond noir. "On sentait qu’ils avaient une vision ambitieuse, mais la N64 n’était pas faite pour ça", analysait en 2001 le site N64 Forever.

Pourquoi jouer à Forsaken 64 en 2024 ? Le pour et le contre

Alors, Forsaken 64 vaut-il le détour aujourd’hui ? Tout dépend de ce que vous cherchez :
✅ Les points forts :

  • Une ambiance cyberpunk unique pour un FPS de 1998, avec une bande-son hypnotique.
  • Un multijoueur local encore fun, surtout à plusieurs (malgré les ralentissements).
  • Un jeu court mais intense : environ 5-6 heures pour finir le mode solo, idéal pour une session rétro.
  • Un témoignage historique : peu de jeux N64 osaient le classement +18 et un univers aussi adulte.

❌ Les défauts à connaître :
  • Des contrôles datés : la moto antigravité est difficile à maîtriser, et la visée au stick analogique reste imprécise.
  • Une IA ennemie basique : les adversaires se contentent souvent de tirer en ligne droite.
  • Des graphismes très limités : même pour 1998, les textures et les modèles 3D étaient en dessous de la moyenne.
  • Un jeu qui a mal vieilli : contrairement à Perfect Dark ou GoldenEye, Forsaken 64 n’a pas bénéficié de remaster ou de suite.


Pour les puristes du rétrogaming, c’est une expérience à vivre, ne serait-ce que pour son côté "ovni". Pour les autres, ce sera surtout une curiosité historique, à essayer en multijoueur pour en apprécier le potentiel. Comme le résumait un commentaire sur ResetEra : "C’est le genre de jeu qui vous fait dire : ‘Wow, ils ont osé faire ça en 1998 !’… avant de le ranger après 30 minutes."

Comment y jouer ? Guide pratique pour les abonnés Switch Online

Pour accéder à Forsaken 64, voici la marche à suivre :

  1. Abonnez-vous au Nintendo Switch Online + Expansion Pack (environ 49,99€/an), si ce n’est pas déjà fait. Ce pack inclut l’accès aux jeux N64 et Mega Drive.
  2. Lancez l’application "Nintendo 64 – Nintendo Switch Online" depuis le menu de votre Switch.
  3. Allez dans la section "Nintendo Classics: Mature" (réservée aux +18).
  4. Sélectionnez Forsaken 64 et téléchargez-le. Le jeu pèse environ 300 Mo.
  5. Pour le multijoueur local, branchez jusqu’à 4 manettes Joy-Con ou Pro Controller.


Astuce : Si les contrôles vous semblent trop difficiles, activez l’option "Assistance à la visée" dans les paramètres du jeu (ajoutée par Nintendo pour les versions émulées). Cela rend les combats un peu plus gérables, sans dénaturer l’expérience.


À noter : Comme tous les jeux N64 sur Switch, Forsaken 64 tourne en émulation. Les puristes regretteront l’absence de filtres CRT ou d’options graphiques avancées (comme sur la version Xbox du jeu, sortie en 2001 avec des textures améliorées).

Forsaken 64 est de ces jeux qui divisent autant qu’ils fascinent. Entre son univers cyberpunk audacieux, son multijoueur avant-gardiste, et sa jaquette mythique (pour les mauvaises raisons), il incarne une époque où les développeurs preenaient des risques – parfois au détriment de la jouabilité. Aujourd’hui, le redécouvrir sur Nintendo Switch Online est une plongée dans un pan méconnu de l’histoire de la N64, entre génie et imperfections.


Ce n’est pas un chef-d’œuvre intemporel comme Ocarina of Time ou Perfect Dark, mais c’est un titre qui mérite d’être essayé – ne serait-ce que pour comprendre pourquoi, 26 ans plus tard, on en parle encore. Et puis, avouons-le : piloter une moto volante en tirant sur des robots dans des tunnels, ça n’a pas de prix.


Alors, prêt à vous laisser tromper par sa légende ?

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Un FPS cyberpunk sur N64 ? En 1998 ? Avec des motos antigrav ?* **OUI, ET C’EST AUSSI BORDÉLIQUE QUE ÇA EN A L’AIR.** Entre la jaquette qui ment comme un arracheur de dents (*"Désolé, c’est pas Silent Hill, c’est Mad Max meets Quake en moins précis"*) et le multijoueur qui défie la physique (*"4 écrans split sur N64, bravo les gars, mais pourquoi ma moto part en vrille si je cligne des yeux ?"*), c’est un ovni qui mérite son statut culte… **comme un film de Stallone des années 90 : on sait que c’est nul, mais on kiffe quand même.** *PS : Le mode solo ? Un survival horror… contre l’ergonomie.* **"WELCOME TO THE N64, BABY."** 🔥

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen