Il y a 50 jours
Gamescom 2025 vs. Steam : Quand le géant allemand défie la plateforme, mais pas sans résistance
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Entre l’ouragan **gamescom 2025** et les pépites Steam, les joueurs ont l’embarras du choix cette semaine. Avec plus de **1 000 exposants**, des annonces tonitruantes à l’*Opening Night Live* et des démonstrations exclusives, le salon de Cologne capte toute l’attention. Pourtant, Steam contre-attaque avec une sélection éclectique : de *Sword of the Sea* (les créateurs d’*Abzû* signent une ode poétique à la glisse) à *VOID/BREAKER* (un *shooter* sci-fi ultra-dynamique), en passant par des simulations aussi variées que *Waterpark Simulator* ou *Worldwide Rush*. Une semaine où l’on oscille entre l’effervescence des blockbusters et le charme des titres indépendants.
A retenir :
- Gamescom 2025 s’annonce historique : **1 000+ exposants**, des révélations majeures à l’*Opening Night Live* (mardi 19h), et une couverture médiatique sans précédent.
- Steam résiste avec des sorties hétéroclites : *Sword of the Sea* (aventure contemplative des créateurs d’*Abzû*), *VOID/BREAKER* (shooter frénétique en Early Access), et *Herdling* (puzzle narratif zen).
- Deux simulations à l’opposé : *Waterpark Simulator* (création de parcs aquatiques) et *Worldwide Rush* (gestion de réseaux de transport futuristes, incluant l’*hyperloop*).
- Un duel médiatique : la gamescom éclipse-t-elle vraiment Steam, ou la plateforme prouve-t-elle qu’elle reste incontournable, même face aux géants ?
- Notre analyse : pourquoi cette semaine est symptomatique des tensions entre événements physiques et digitalisation du gaming.
Gamescom 2025 : L’Événement Qui Fait Trembler l’Industrie, Même Steam
Imaginez : **325 000 visiteurs** attendus, **1 000 exposants** venus du monde entier, et des annonces capables de faire exploser les réseaux sociaux en quelques secondes. Bienvenue à la gamescom 2025, le salon qui, année après année, s’impose comme le Davos du jeu vidéo. Dès ce mardi soir, l’*Opening Night Live* (à suivre en direct à 19h) promet son lot de trailers inédits, de démonstrations en monde premier, et peut-être même quelques coups de théâtre – comme cette rumeur persistante autour d’un nouveau *Metal Gear* ou d’un *Elder Scrolls VI* playable en avant-première.
Pourtant, ce qui frappe cette année, c’est l’ampleur médiatique de l’événement. Les géants comme Sony, Microsoft, et Ubisoft ont réservé leurs plus gros calibres pour Cologne, laissant Steam – pourtant reine des sorties digitales – dans une position inhabituelle : celle de seconde. "C’est la première fois que je vois autant de studios reporter leurs annonces pour aligner leur communication sur la gamescom", confie Thomas Puiseux, analyste chez Newzoo. "Même les indés jouent le jeu : des titres comme *Hollow Knight: Silksong* pourraient enfin avoir une date… si les étoiles s’alignent."
Mais attention : éclipser Steam, c’est comme essayer d’éteindre le soleil avec un seau d’eau. La plateforme de Valve continue de déverser des jeux chaque semaine, avec une stratégie bien rodée : diversifier pour capter tous les publics. Et cette semaine, le menu est particulièrement alléchant.
Steam Contre-Attaque : Entre Poésie, Chaos et Simulations Folles
Si la gamescom mise sur le spectacle, Steam joue la carte de la variété. Prenez *Sword of the Sea*, le nouveau projet des studios Giant Squid (à qui l’on doit *Abzû* et *Journey*). Ici, pas de cris, pas d’explosions : juste vous, une planche, et un océan à explorer, entre énigmes environnementales et une bande-son envoûtante. "On voulait recréer cette sensation de liberté que l’on ressent en surfant, mais avec une touche de mystère", explique Matt Nava, le directeur artistique. Le résultat ? Un jeu qui respire, à l’opposé de l’agitation de Cologne.
À l’autre bout du spectre, *VOID/BREAKER* (en Early Access) vous propulse dans un arène sci-fi destructible, où chaque mur peut devenir une arme, et chaque ennemi une cible à éliminer en moins d’une seconde. "Notre philosophie ? Fast, furious, and fair", résume Jake "Claymore" Elliott, game designer. Avec son système de mouvements fluides et ses combats ultra-rapides, le titre rappelle *DOOM Eternal*, mais avec une touche de *chaos contrôlé* qui lui est propre.
Entre ces deux extrêmes, deux simulations qui prouvent que le genre a encore de belles surprises :
- Waterpark Simulator (Early Access) : Construisez le parc aquatique de vos rêves, des toboggans les plus fous aux stratégies marketing pour attirer les foules. Un mélange de *RollerCoaster Tycoon* et de *Two Point Hospital*, mais avec des maillots de bain.
- Worldwide Rush : Ici, vous incarnez un magnat des transports, gérant réseaux ferroviaires, compagnies aériennes, et même des hyperloops. Le jeu mise sur une simulation réaliste, avec des crises économiques et des événements géopolitiques à gérer. "On veut que les joueurs ressentent le poids des décisions, comme dans *Capitalism Lab*, mais avec une touche de *futurisme*", explique Lena Voigt, productrice.
"Derrière les Projecteurs" : Ce Que la Gamescom Ne Vous Montrera (Probablement) Pas
Saviez-vous que la gamescom, c’est aussi un théâtre d’ombres où se jouent des négociations secrètes, des rivalités entre éditeurs, et même des coups bas ? En 2022, un studio indépendant avait ainsi vu son jeu déprogrammé de l’*Opening Night Live* au dernier moment, remplacé par un AAA… parce qu’un sponsor avait offert un chèque à 7 chiffres. "C’est la loi du plus offrant", soupire un ancien organisateur sous couvert d’anonymat.
Cette année, les rumeurs parlent d’un conflit entre Sony et Microsoft autour des droits de diffusion des trailers. "Les deux veulent le prime time, et personne ne veut passer après l’autre", révèle une source proche de l’organisation. Résultat ? Certains jeux pourraient être cachés jusqu’à la dernière minute, comme ce fut le cas pour *Starfield* en 2022.
Autre réalité peu glorieuse : le coût écologique de l’événement. Avec des milliers de visiteurs venant du monde entier, des stands énergivores, et des goodies à usage unique, la gamescom a un bilan carbone catastrophique. "On essaie de compenser avec des partenariats verts, mais c’est encore insuffisant", reconnaît Felix Falk, porte-parole de l’événement. Une ombre au tableau, alors que des jeux comme *Sword of the Sea* mettent justement en avant la beauté de la nature.
Le Duel Steam vs. Gamescom : Qui Gagne Réellement ?
Sur le papier, la gamescom écrase Steam : médias internationaux, démonstrations physiques, et cette magie de l’événement live que le digital peine à égaler. Pourtant, la plateforme de Valve a un atout majeur : l’accessibilité. "Un joueur en Inde ou au Brésil peut télécharger *VOID/BREAKER* en un clic, sans attendre les retombées d’un salon", souligne Amélia Silva, journaliste chez PC Gamer Brésil.
Autre point clé : la durée de vie. Les annonces de la gamescom font le buzz… pendant 48h. Les jeux Steam, eux, restent disponibles immédiatement, avec des communautés qui se forment en temps réel. "Regardez *Valheim* ou *Lethal Company* : ils n’ont pas eu besoin d’un salon pour devenir des phénomènes", rappelle Simon Carless, fondateur du Game Developer Conference.
Alors, qui l’emporte ? Ni l’un, ni l’autre. La gamescom reste le temple des blockbusters et des révélations, tandis que Steam incarne la démocratisation du jeu vidéo, où un titre indépendant peut rivaliser avec un AAA. Cette semaine, les joueurs ont le meilleur des deux mondes : le frisson de l’attente (pour les annonces de Cologne) et le plaisir immédiat (avec les sorties Steam).
Et si le vrai gagnant, c’était… le gaming lui-même ?
Notre Sélection Perso : 3 Jeux Steam à Tester Pendant l’Opening Night Live
Vous voulez profiter de l’*Opening Night Live* sans rien rater des sorties Steam ? Voici notre trio gagnant pour une soirée 100% gaming :
- Sword of the Sea (pour une pause contemplative entre deux trailers). Parfait si vous aimez *Journey* mais avec des vagues.
- VOID/BREAKER (pour décompresser en explosant des murs). Idéal pour les fans de *DOOM* en quête de vitesse.
- Herdling (pour une expérience zen et narrative). À jouer avec un casque audio, comme une fable interactive.