Il y a 34 jours
Ghost of Yotei dévoile son gameplay le plus sanglant à ce jour : l'odachi, arme fatale d'Atsu, s'impose comme reine du champ de bataille
h2
Alors que Ghost of Yotei se prépare à débarquer le 2 octobre sur PlayStation 5, Sucker Punch lève le voile sur un gameplay inédit mettant en scène l’odachi, une lame dévastatrice qui promet de révolutionner les combats. Plus lourde que la katana de Jin Sakai, cette épée à deux mains allie puissance brute et technique, offrant un style de jeu à la fois sanglant et stratégique. Entre héritage de Ghost of Tsushima et innovations audacieuses, la suite du chef-d’œuvre de 2020 s’annonce comme l’un des titres les plus attendus de l’année, avec des mécaniques de combat repensées pour une expérience encore plus immersive.
A retenir :
- L’odachi en action : Une épée massive aux coups lents mais dévastateurs, idéale pour affronter plusieurs adversaires simultanément.
- Un héritage assumé : Le système de combat reprend les bases de Ghost of Tsushima, tout en introduisant des armes à feu et des mécaniques inédites.
- Date de sortie confirmée : 2 octobre 2024 sur PS5, avec des optimisations pour la PS5 Pro annoncées.
- Un arsenal élargi : Outres les lames traditionnelles, Atsu pourra utiliser des armes à feu, une première pour la série.
- Réactivité et stratégie : Le gameplay met l’accent sur la parade parfaite et les enchaînements brutaux, pour un combat dynamique.
L’Odachi, une lame légendaire au service d’Atsu : quand la brute rencontre la précision
Dans l’univers de Ghost of Yotei, chaque arme raconte une histoire. L’odachi, cette épée longue et courbée, n’échappe pas à la règle. Utilisée historiquement par les samouraïs pour trancher cavaliers et fantassins d’un seul coup, elle incarne ici la puissance brute d’Atsu, le nouveau protagoniste. Contrairement à la katana de Jin Sakai, légère et rapide, l’odachi exige une maîtrise technique : ses coups, bien que lents, balayent une zone étendue et infligent des dégâts colossaux. Le gameplay révélé par Sucker Punch montre comment cette arme transforme les affrontements en ballets mortels, où chaque mouvement compte.
Techniquement, l’odachi se distingue par son système de "charge" : plus le joueur maintient le bouton d’attaque, plus le coup devient puissant, au risque de laisser Atsu vulnérable. Une mécanique qui rappelle les jeux de rythme, où le timing est roi. Les développeurs ont d’ailleurs précisé que cette épée était conçue pour les joueurs cherchant un défi tactique, loin du button-mashing. "Nous voulions que chaque victoire avec l’odachi donne l’impression d’avoir dompté une bête sauvage", confie un membre de l’équipe dans une interview accordée à PlayStation Blog.
Pour les puristes, cette arme n’est pas sans évoquer les duels de Sekiro: Shadows Die Twice, où la précision prime sur la frénésie. Pourtant, Sucker Punch insiste sur une différence majeure : dans Ghost of Yotei, l’odachi s’intègre dans un arsenal varié, permettant de basculer entre vitesse et puissance selon les situations. Un choix stratégique qui pourrait bien diviser la communauté, entre ceux qui prônent l’efficacité de la katana et les adeptes de cette nouvelle lame dévastatrice.
Ghost of Tsushima 2.0 : comment Sucker Punch réinvente son chef-d’œuvre sans trahir son âme
Quatre ans après Ghost of Tsushima, acclamé pour son mélange unique d’action et de poésie, Sucker Punch prend un risque calculé avec Ghost of Yotei. Le studio a conservé les fondements du premier opus – les duels en un contre un, les postures de combat, et l’importance du vent comme indicateur de danger – tout en y injectant une dimension plus sombre et viscérale. "Nous ne voulions pas faire un simple Ghost of Tsushima 1.5", explique Nate Fox, directeur créatif, dans une récente conférence. "Atsu est un personnage plus brutal, forgé par une guerre sans merci."
Cette évolution se ressent dans le design des ennemis. Là où Jin affrontait des Mongols disciplinés, Atsu se mesure à des clans rivaux japonais, prêts à tout pour le pouvoir. Les combats sont désormais plus chaotiques, avec des adversaires utilisant des tactiques sournoises, comme des pièges ou des attaques coordonnées. Une approche qui rappelle les batailles de Nioh 2, où la survie dépend autant de la réactivité que de la préparation.
Autre nouveauté majeure : l’introduction des armes à feu. Bien que limitées (pour préserver l’équilibre), elles offrent une alternative aux joueurs préférant le combat à distance. "Nous avons étudié des manuscrits de l’époque d’Edo pour recréer des mousquets primitifs", révèle un designer. "Ils sont imprécis, mais leur impact psychologique sur les ennemis est énorme." Un détail qui souligne l’obsession de Sucker Punch pour l’authenticité historique, même dans un cadre fantastique.
Derrière les coulisses : les défis techniques d’un jeu "next-gen" sur PS5 et PS5 Pro
Ghost of Yotei sera l’un des premiers titres à tirer pleinement parti des capacités de la PS5 Pro, annoncée pour fin 2024. Selon les spécifications divulguées par Sony, le jeu tournera en 4K natif à 60 FPS sur la version standard, avec des options de ray tracing dynamique et des temps de chargement quasi instantanés. La PS5 Pro, elle, promettrait un mode 120 FPS en 1440p, ainsi qu’une résolution 8K upscalée pour les écrans compatibles.
Coté moteur graphique, Sucker Punch a développé une version améliorée de son Decima Engine (utilisé pour Horizon Forbidden West), permettant des effets de particules ultra-détaillés – essentiels pour rendre la pluie, la neige et les éclaboussures de sang avec un réalisme saisissant. "Chaque goutte de sang a une trajectoire physique calculée en temps réel", explique un ingénieur. Un niveau de détail qui rappelle les travaux de FromSoftware sur Bloodborne, où la violence était presque tactile.
Autre prouesse technique : le système de dégâts dynamiques. Contrairement à la plupart des jeux où les coups infligent des dégâts prédéfinis, Ghost of Yotei utilise un modèle physique pour calculer l’impact en fonction de la vitesse de l’arme, de l’angle d’attaque et de l’armure de l’ennemi. Résultat : un katana peut trancher net un bras, tandis qu’une odachi brise les os. "Nous avons collaboré avec des experts en biomécanique pour simuler les réactions du corps humain", précise un développeur. Une approche qui rappelle les travaux de Rockstar sur Red Dead Redemption 2, où chaque blessure avait des conséquences visibles.
L’héritage de Tsushima : comment le premier opus a influencé une génération de jeux
Sorti en 2020, Ghost of Tsushima a marqué un tournant dans les jeux d’action-aventure. Avec ses paysages à couper le souffle, son système de combat profond et son hommage vibrant à la culture japonaise, il a inspiré des titres comme Treasure of the Broken Kingdom (2023) ou Rise of the Ronin (2024). Pourtant, Sucker Punch refuse de se reposer sur ses lauriers. "Nous voulions que Ghost of Yotei soit une évolution, pas une répétition", déclare Nate Fox. "Atsu n’est pas Jin. Il est plus sombre, plus impulsif, et son voyage reflète cela."
Cette volonté de se renouveler se voit dans le design des niveaux. Là où Ghost of Tsushima misait sur des espaces ouverts et poétiques, Ghost of Yotei opte pour des environnements plus claustrophobes : forêts denses, villages en flammes, et forteresses labyrinthiques. Une approche qui rappelle The Last of Us Part II, où l’oppression visuelle servait la narration. "Nous avons étudié les châteaux japonais du XVIe siècle pour recréer leur atmosphère étouffante", explique un level designer.
Enfin, le jeu aborde des thèmes plus matures que son prédécesseur. La trahison, la soif de vengeance et les conséquences de la guerre y sont explorées sans fard. "Atsu n’est pas un héros traditionnel", souligne un scénariste. "C’est un homme brisé, qui doit choisir entre l’honneur et la survie." Une complexité narrative qui rappelle les anti-héros de Dark Souls, où la moralité est rarement noire ou blanche.
2 octobre 2024 : pourquoi ce lancement pourrait redéfinir les exclusivités PlayStation
Avec Ghost of Yotei, Sony mise gros. Le jeu sortira en pleine guerre des consoles, alors que Microsoft et Nintendo préparent leurs propres blockbusters (Fable et The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom, respectivement). Pourtant, les analystes s’accordent à dire que Sucker Punch a un atout majeur : l’héritage de Tsushima. "Le premier jeu a vendu plus de 10 millions d’exemplaires", rappelle Daniel Ahmad, analyste chez Niko Partners. "La suite a le potentiel de dépasser ces chiffres, surtout avec les améliorations next-gen."
Stratégiquement, Sony a choisi une date de sortie avant les fêtes de fin d’année, évitant la concurrence directe avec des titres comme Call of Duty: Black Ops Gulf War (novembre 2024). De plus, le jeu bénéficiera d’une campagne marketing massive, incluant un partenariat avec Netflix pour une série documentaire sur les samouraïs, ainsi qu’une édition collector avec une réplique d’odachi en acier. "C’est bien plus qu’un jeu", résume un responsable marketing. "C’est une expérience culturelle."
Enfin, Ghost of Yotei pourrait bien être le dernier grand exclusif PS5 avant l’arrivée de la PlayStation 6, prévue pour 2026-2027. "Sony a besoin d’un coup d’éclat pour clore cette génération en beauté", estime Piers Harding-Rolls, analyste chez Ampere. Avec son mélange de tradition et d’innovation, ce titre a tout pour devenir un symbole de l’ère PS5.
Alors que le compte à rebours est lancé pour le 2 octobre, Ghost of Yotei s’impose comme bien plus qu’une simple suite. Entre l’odachi dévastatrice, les combats repensés et une narrative adulte, Sucker Punch signe ici un titre qui pourrait redéfinir les standards des jeux d’action-aventure. Avec des ventes potentielles records et une technologie next-gen poussée à son paroxysme, ce jeu a tout pour marquer l’histoire de PlayStation. Une chose est sûre : après ce nouveau chapitre, la légende des fantômes de Tsushima ne sera plus jamais la même.