God of War : Santa Monica Studio lève le voile (en partie) sur l’avenir de Kratos – Mythologie égyptienne, suite directe ou spin-off ?

Trois ans après God of War Ragnarök, les joueurs tournent en rond comme Kratos dans les Nine Realms à la recherche d’un indice. Et si la réponse se cachait… dans une offre d’emploi ? Santa Monica Studio a récemment publié une annonce pour un designer sénior de combat, spécialisé dans les RPG d’action en vue à la troisième personne, avec une exigence qui ne passe pas inaperçue : une maîtrise approfondie des mécaniques de God of War (2018) et Ragnarök. Pas de mention directe d’une suite, mais une précision technique qui en dit long.

Pourquoi recruter un expert capable d’analyser les systèmes de progression, les affrontements en melee et les boss épique comme Thor ou Heimdall, si ce n’est pour préparer quelque chose de similaire – voire de plus ambitieux ? Les spéculations s’emballent : suite directe, spin-off audacieux, ou même un projet lié à l’adaptation télévisée annoncée ? Une chose est sûre : Santa Monica ne fait jamais rien au hasard.

Entre les lignes de l’offre d’emploi : ce que révèle le recrutement

Décortiquons les compétences clés demandées dans l’annonce, car elles dessinent les contours d’un futur God of War :
1. Expérience en "melee combat" et création d’ennemis "organiques" → Des combats rapprochés plus fluides, avec des adversaires réagissant de manière dynamique (comme les Dreki ou les Berserkers dans Ragnarök).
2. Maîtrise des systèmes de progression → Un arbre de compétences encore plus profond, peut-être inspiré des runes ou des armures légendaires, avec des choix impactant le gameplay.
3. Analyse des boss et équilibrage des affrontements → Des ennemis finaux aussi mémorables que Baldur ou Surt, avec des phases de combat variées et des faiblesses à exploiter.
4. Connaissance des "RPG d’action en vue 3ᵉ personne" → Une confirmation que le style de jeu ne changera pas radicalement, mais pourrait évoluer vers plus d’immersion et de liberté.

Ces exigences ne correspondent pas à un simple DLC ou à une remasterisation. Elles évoquent plutôt un projet d’envergure, où chaque détail compte. Et si l’on ajoute à cela les rumeurs persistantes sur un cadre égyptien, les pièces du puzzle commencent à s’assembler…

"Et si on allait en Égypte ?" – Quand God of War s’inspire d’Assassin’s Creed

Après la mythologie nordique de Ragnarök, un virage vers l’Égypte ancienne serait-il si surprenant ? Pas vraiment. Santa Monica a déjà prouvé sa capacité à réinventer ses univers : après la Grèce antique (God of War III), la Norvège était un pari audacieux qui a payé. Aujourd’hui, les indices s’accumulent :
• Les parallèles avec Assassin’s Creed Origins : Ubisoft a démontré en 2017 qu’un open-world égyptien pouvait être un succès critique et commercial. Les hiéroglyphes interactifs, les tombes piégées et les divinités comme Anubis ou Rê offriraient un terrain de jeu idéal pour Kratos.
• L’engouement récent pour l’Égypte : Des jeux comme Immortal: Unchained ou le DLC Curse of the Pharaohs (Assassin’s Creed Origins) ont relancé l’intérêt pour cette mythologie. Un God of War dans ce cadre surfait sur la tendance.
• Les armes et équipements : Remplacez le Leviathan Axe par un khopesh (épée égyptienne), et imaginez Atreus maniant des pouvoirs liés à Horus ou Thot. Le potentiel est énorme.

Mais attention : un tel changement n’est pas sans risques. Certains fans pourraient regretter l’univers nordique, aussi riche en lore qu’en design artistique. Santa Monica devra trouver un équilibre entre innovation et fidélité à l’esprit de la saga – un défi de taille, même pour un studio de ce calibre.

Suite directe, spin-off ou projet TV ? Les scénarios possibles

Avec autant d’indices et si peu de confirmations, les théories pullulent. Voici les trois scénarios les plus probables, classés par plausibilité :

1. God of War 6 : La Suite Directe (2025-2026)
Le plus attendu, mais aussi le plus complexe. Après la fin de Ragnarök, où Kratos et Atreus se séparent pour explorer d’autres mythologies, une suite pourrait les réunir en Égypte, à la recherche d’un artefact ou d’une prophétie. Les compétences recherchées dans l’offre d’emploi (combats en melee, boss épique) cadrent parfaitement avec cette hypothèse.
Point faible : Santa Monica a toujours évité les suites trop rapprochées. Trois ans après Ragnarök, c’est court pour un projet aussi ambitieux… à moins qu’il ne soit en développement depuis 2021.

2. Un Spin-off Centré sur Atreus (ou Mímir)
Et si le prochain jeu ne suivait pas Kratos ? Atreus, désormais adulte, pourrait être le protagoniste d’une aventure en solo, peut-être en Égypte ou dans un autre cadre mythologique. Autre piste : un jeu centré sur Mímir, dont la tête parlante cache encore bien des secrets.
Point fort : Cela permettrait à Santa Monica d’explorer de nouvelles mécaniques (un gameplay plus agile pour Atreus ?) sans trahir l’héritage de Kratos.
Risque : Les fans pourraient mal réagir à l’absence du Fantôme de Sparte.

3. Un Projet Lié à l’Adaptation Télévision
Amazon développe actuellement une série God of War, confirmée par Santa Monica. Et si le prochain jeu était conçu pour compléter l’univers de la série, ou vice versa ? Imaginez un jeu explorant des événements parallèles à ceux de la série, avec des crossovers ou des références communes.
Avantage : Une synergie média qui pourrait attirer un nouveau public.
Inconvénient : Les délais de production TV sont longs. Attendre la sortie de la série (prévue pour 2025 au plus tôt) retarderait d’autant le jeu.

Scénarios alternatifs (moins probables mais possibles) :
• Un metroidvania en 2D/3D, explorant les Neuf Royaumes sous un nouvel angle.
• Une compilation remasterisée des premiers opus (2005-2010), avec un filtre graphique moderne et des contenus inédits.
• Un jeu mobile (peu probable, mais Sony a surpris avec Horizon Call of the Mountain sur PSVR2).

Derrière les coulisses : comment Santa Monica gère l’attente

Santa Monica Studio est un maître dans l’art de créer du mystère sans frustre les fans. Leur stratégie ? Des indices parsemés, des silences calculés, et une communication ultra-contrôlée. Voici comment ils procèdent :

• Les offres d’emploi comme "teasers" : Depuis 2021, plusieurs annonces ont fuité, révélant des postes clés (narrateur, level designer, expert en mythologie). Chaque fois, les fans dissèquent les moindres détails pour deviner la suite.
• Les rumeurs "contrôlées" : Certaines fuites semblent trop précises pour être accidentelles. Exemple : les spéculations sur l’Égypte, qui coïncident avec l’engouement actuel pour cette mythologie.
• L’adaptation télévisée comme diversion : En annonçant la série, Santa Monica a détourné l’attention des joueurs… tout en préparant quelque chose en coulisses.
• Les easter eggs dans d’autres jeux : Des références à God of War ont été glissées dans Horizon Forbidden West ou Returnal. Des clins d’œil… ou des indices ?

Cette approche a un double avantage : elle maintient l’intérêt pour la franchise entre deux sorties, et elle permet à Santa Monica de tester les réactions des fans avant toute annonce officielle. Un exemple ? Quand les rumeurs sur l’Égypte ont commencé à circuler, les réseaux sociaux ont explosé. Le studio a dû en prendre note.

Ce que les fans veulent (vraiment)

Sur Reddit, Twitter ou les forums spécialisés, les attentes sont claires. Voici ce que les joueurs réclament pour le prochain God of War, d’après une analyse des discussions récentes :

1. Un gameplay encore plus fluide : Les combats de Ragnarök étaient déjà excellents, mais les fans veulent des enchaînements plus variés, des armes customisables et des boss encore plus créatifs (imaginez un combat contre Anubis dans un temple en ruine).
2. Un open-world… mais pas trop : Les joueurs aiment l’exploration, mais redoutent un monde trop vaste et vide. Ils préféreraient des zones denses, comme dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, avec des donjons bien conçus.
3. Une histoire qui fait avancer le lore : Après Ragnarök, les fans veulent des réponses sur Faye, le passé d’Atreus, et le rôle des autres mythologies. Un voyage en Égypte pourrait apporter des éléments clés.
4. Des graphismes next-gen : La PS5 n’a pas encore montré tout son potentiel. Les joueurs attendent des environnements photoréalistes, des effets de lumière dynamiques (comme les aurores boréales dans Ragnarök), et des animations faciales encore plus expressives.
5. Un multi… ou pas ? : La question divise. Certains rêvent d’un mode coop à deux (Kratos + Atreus), d’autres y voient une hérésie. Santa Monica devra trancher avec prudence.

Et puis, il y a la peur du changement. Après deux chefs-d’œuvre consécutifs (2018 et Ragnarök), les attentes sont immenses. Un cadre égyptien, aussi excitant soit-il, comporte des risques. Les fans de la mythologie nordique pourraient être déçus. À Santa Monica de prouver que Kratos peut réinventer son mythe sans perdre son âme.

2024-2025 : la période charnière

Si l’on en croit les cycles de développement habituels de Santa Monica (3 à 5 ans entre chaque opus), une annonce officielle pourrait intervenir d’ici fin 2024, pour une sortie en 2025 ou 2026. Voici les dates clés à surveiller :

• The Game Awards 2024 (décembre) : L’endroit idéal pour un teaser ou une bande-annonce. Geoff Keighley adore les exclusivités PlayStation.
• State of Play (printemps/été 2024) : Sony pourrait y révéler un premier aperçu, surtout si le jeu est prévu pour fin 2025.
• La sortie de l’adaptation TV (2025 ?) : Si la série et le jeu sont liés, leurs sorties pourraient être coordonnées.

En attendant, les joueurs peuvent se raccrocher aux easter eggs et aux théories. Par exemple : dans Ragnarök, Týr mentionne brièvement d’autres mythologies. Un indice ? Peut-être. Santa Monica aime semer des graines bien avant de les faire pousser.

Une chose est sûre : quand le studio sera prêt à parler, ce sera explosif. En attendant, chaque offre d’emploi, chaque rumeur, chaque détail devient une pièce du puzzle. Et les fans de God of War sont des détectives nés.