Il y a 55 jours
Harley Quinn dans le DCU : James Gunn garde le mystère sur le retour de Margot Robbie… mais les indices s’accumulent
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Le sort d’Harley Quinn dans le nouveau DCU reste incertain : James Gunn, co-PDG de DC Studios, esquive les questions sur un éventuel retour de Margot Robbie, se contentant d’un énigmatique *« Cela se révélera plus tard »*. Pourtant, entre The Brave and the Bold (son projet Batman hors trilogie Reeves) et la stratégie de continuité partielle illustrée par Peacemaker, les possibilités sont multiples. Analyse des scénarios envisageables pour l’icône DC, entre héritage du DCEU, reboot créatif et recasting surprise.
A retenir :
- Silence calculé : James Gunn refuse de confirmer ou infirmer le retour de Margot Robbie en Harley Quinn, malgré son rôle central dans le DCEU (Suicide Squad, Birds of Prey).
- The Brave and the Bold comme porte d’entrée ? Le projet Batman de Gunn, inspiré des comics de Grant Morrison, pourrait intégrer Harley dans un ton plus aventureux et décalé.
- Stratégie DCU : Entre continuité partielle (Peacemaker) et reboots complets (Supergirl), Gunn privilégie la cohérence narrative – au risque de sacrifier des interprètes emblématiques.
- Enjeux financiers : Avec 771M$ pour The Batman (Reeves) et un DCEU en demi-teinte, DC doit concilier innovation et rentabilité.
- Alternatives : Si Robbie ne revient pas, qui pour incarner Harley ? Lady Gaga (rumeur persistante) ou une inconnue ?
Un sourire en coin, une réponse en suspens. Quand Entertainment Weekly interroge James Gunn sur l’avenir de Margot Robbie dans le DCU, le scénariste-réalisateur, désormais co-PDG de DC Studios, joue la carte du mystère : *« Cela se révélera plus tard »*. Une phrase anodine en apparence, mais lourde de sens pour les fans. Car derrière ce silence se cache une question bien plus large : comment le nouveau DCU compte-t-il gérer son héritage – et surtout, quels personnages méritent une seconde chance ?
Pour comprendre les enjeux, il faut remonter à 2016, quand Suicide Squad de David Ayer propulse Harley Quinn – et Margot Robbie – au rang de phénomène culturel. Malgré un film critiqué, le personnage, mélange explosif de folie, de vulnérabilité et de féminisme subversif, devient une icône. Birds of Prey (2020), malgré des recettes modestes (201M$ pour un budget de 84M$), confirme son statut : Robbie est Harley Quinn, aux yeux du public comme des critiques. Pourtant, avec l’arrivée de Gunn et Peter Safran à la tête de DC, tout est remis à plat. Le DCEU est mort, vive le DCU – une relance ambitieuse, mais qui pose un dilemme : faut-il conserver les interprètes emblématiques, ou tout repartir de zéro ?
Harley Quinn : un casse-tête narratif pour James Gunn
Contrairement à Idris Elba, dont le retour en Bloodsport a été officiellement annoncé, Robbie reste dans le flou. Pourtant, les arguments en sa faveur sont nombreux :
- Capital sympathie : Son interprétation a transcendé des films inégaux, créant un attachement rare chez les fans.
- Flexibilité du personnage : Harley peut s’intégrer dans des récits sombres (Suicide Squad) comme délirants (Birds of Prey), un atout pour le ton éclectique du DCU.
- Potentiel cross-over : Avec Peacemaker déjà dans la transition, une Harley Quinn reliée à ce personnage (via Suicide Squad) serait un pont naturel.
Mais Gunn a ses raisons de tergiverser. D’abord, la cohérence du DCU : le studio veut éviter les erreurs du DCEU, où les films semblaient improvisés. Ensuite, l’âge du personnage : Robbie a 33 ans, et Harley, souvent associée à une énergie juvénile, pourrait nécessiter un recasting à moyen terme. Enfin, le risque de l’ombre de Pattinson : avec The Batman – Part II (2025) et la trilogie Reeves en parallèle, le DCU doit se différencier – quitte à sacrifier des visages connus.
*« Gunn adore les outsiders et les anti-héros »*, rappelle un proche du projet sous couvert d’anonymat. *« Mais il déteste les redites. Si Harley revient, ce sera dans un cadre qui surprend, pas pour faire plaisir aux fans. »* Une déclaration qui en dit long : le réalisateur de Guardians of the Galaxy n’a pas peur des choix radicaux. Preuve en est The Authority, sa série en préparation, qui promet une approche ultra-violente et politique des super-héros – aux antipodes du Harley Quinn "popcorn" du DCEU.
« The Brave and the Bold » : la clé du retour de Harley ?
Si un projet peut accueillir Harley Quinn, c’est bien The Brave and the Bold. Annoncé comme le film Batman du DCU (distinct de celui de Reeves), ce long-métrage s’inspire des runs comics de Grant Morrison – un mélange de psychédélisme, d’humour noir et de réinvention mythologique. *« Imaginez un Batman qui affronte des dieux extraterrestres tout en gérant un Robin adolescent… et Harley Quinn pourrait parfaitement s’y glisser »*, explique Mark Waid, scénariste DC vétéran.
Plusieurs pistes se dessinent :
- Harley comme alliée improbable : Dans les comics, elle a déjà travaillé avec Batman (notamment dans Harley Quinn: Breaking Glass). Un rôle de mercenaire repentie serait cohérent avec le ton du film.
- Un cameo surprise : Gunn adore les clins d’œil. Une apparition furtive de Robbie, même non créditée, relancerait les spéculations.
- Un recasting assumé : Si le film mise sur un Batman jeune (rumeurs évoquent Jacob Elordi), une Harley plus proche de l’âge du personnage (25 ans dans les comics) serait logique. Lady Gaga, souvent citée, aurait le profil.
Mais attention : The Brave and the Bold devra composer avec l’ombre de The Batman (2022). Le film de Reeves, encensé par la critique (90% sur Rotten Tomatoes) et rentable (771M$), a fixé un nouveau standard. *« Gunn ne peut pas se permettre un Batman en dessous »*, avertit Jeff Sneider, journaliste chez Deadline. *« S’il intègre Harley, ce sera pour un rôle marquant, pas un simple fan service. »*
Peacemaker, Supergirl… et Harley ? La stratégie des « survivants » du DCEU
Le cas de Peacemaker (série HBO Max) est révélateur. John Cena reprend son rôle du Suicide Squad (2021), mais dans un cadre narratif autonome. *« C’est la preuve que Gunn peut mixer ancien et nouveau »*, note Amy Nicholson, critique pour The New York Times. *« Mais Peacemaker est un personnage secondaire. Harley, c’est une autre paire de manches. »*
D’autres projets pourraient offrir une porte de sortie :
- Supergirl (film prévu) : Dans les comics, Harley a croisé Kara Zor-El. Un crossover serait un moyen de tester sa popularité dans le DCU.
- Gotham City Sirens : Le projet avorté de David Ayer (avec Robbie, Jared Leto et Will Smith) pourrait renaître sous une autre forme.
- The Authority : Si le ton est trop adulte pour Harley "classique", une version alternative (comme dans Injustice) n’est pas exclue.
*« Gunn et Safran jouent aux échecs, pas aux dames »*, résume un producteur sous anonymat. *« Chaque pièce a sa place. Si Harley revient, ce sera parce qu’elle sert un plan à long terme – pas par nostalgie. »* Une stratégie risquée, mais qui a déjà fait ses preuves : Marvel a su recaster des rôles majeurs (ex : Rhodey passé de Terrence Howard à Don Cheadle) sans aliéner son public. DC peut-il en faire autant ?
Et si Harley Quinn disparaissait du DCU ? Les scénarios noirs
Tous les chemins ne mènent pas à un happy end. Plusieurs signes laissent penser que Margot Robbie pourrait ne pas revenir :
- Son agenda chargé : Entre Barbie (1,4 milliard de dollars en 2023) et ses projets chez A24, Robbie a d’autres priorités.
- Les tensions créatives : Des rumeurs évoquent des désaccords avec Gunn sur la direction à donner au personnage.
- Le besoin de rupture : Après les échecs du DCEU (Black Adam, Shazam! Fury of the Gods), DC veut marquer les esprits. *« Parfois, il faut tuer ses darlings »*, confie un scénariste de The Flash.
Dans ce cas, deux options :
- Un recasting immédiat : Florence Pugh (Black Widow) ou Anya Taylor-Joy (Furiosa) sont citées pour une Harley plus gothique.
- Une disparition temporaire : Harley pourrait être tuée (comme dans Suicide Squad: Hell to Pay) ou exilée (version Injustice), avec un retour ultérieur.
*« Ce serait une erreur de sous-estimer l’attachement des fans à Robbie »*, prévient Kevin McCarthy, analyste chez Boxoffice Pro. *« Mais si Gunn arrive à créer une Harley aussi iconique, les spectateurs suivront. Regardez Joker : personne ne pleure l’absence de Jared Leto. »*
Derrière les coulisses : pourquoi ce silence radio ?
Pourquoi Gunn refuse-t-il de trancher ? Plusieurs explications :
- Négociations en cours : Robbie pourrait demander un salaire trop élevé (elle a touché 12M$ pour Birds of Prey).
- Attente des réactions à Peacemaker S2 : Si la série marche bien, DC pourrait osé un pont narratif avec Harley.
- Stratégie marketing : *« Le mystère crée du buzz »*, rappelle Pamela McClintock (The Hollywood Reporter). *« Annoncer trop tôt tuerait la spéculation. »*
Un indice ? Lors de la DC FanDome 2022, Gunn avait glissé : *« Certains personnages que vous aimez vont revenir… mais pas comme vous l’attendez. »* Une phrase qui pourrait s’appliquer à Harley. *« Il adore les retournements »*, confirme un collaborateur. *« Si Robbie revient, ce sera pour un rôle inattendu – peut-être même en méchante. »*
Comparaisons culturelles : comment d’autres franchises ont géré leurs icônes
DC n’est pas la première à devoir rebooter ou recaster un personnage culte. Quelques leçons du passé :
- Marvel : Tony Stark est indissociable de Robert Downey Jr., mais Bruce Banner a changé trois fois d’acteur sans dommage.
- Star Wars : Le recasting de Leia (via deepfake) dans Rogue One a divisé, mais celui de Han Solo (Alden Ehrenreich) a été un échec critique.
- James Bond : La franchise a survécu à six acteurs différents en 60 ans – preuve qu’un personnage peut transcender son interprète.
*« La clé, c’est la cohérence du récit »*, analyse Tom Shone, auteur de Blockbuster: How Hollywood Learned to Stop Worrying and Love the Summer. *« Si Gunn explique pourquoi Harley a changé, les fans accepteront. S’il le fait sans justification, ce sera un désastre. »*
D’ici 2025, date prévue pour les premiers films du DCU, une question persistera : Harley Quinn sera-t-elle la passerelle entre l’ancien et le nouveau monde DC… ou la première victime de sa refonte ? À en juger par le sourire énigmatique de Gunn, la réponse promet d’être aussi imprévisible que le personnage lui-même.