Il y a 41 jours
James Gunn veut Chris Pratt dans le DCU… mais pas en tant que Batman : les coulisses d’un casting audacieux et d’un *Brave and the Bold* sous haute tension
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Pourquoi James Gunn mise sur un Batman radicalement différent – et comment Chris Pratt pourrait rejoindre le DCU sans la cape du Chevalier Noir.
A retenir :
- Un Batman "sans compromis" : James Gunn exclut toute approche "ludique" pour *The Brave and the Bold*, privilégiant un Dark Knight sombre et narrativement essentiel au DCU, distinct de la vision de Matt Reeves.
- Chris Pratt dans le DCU ? Le réalisateur confirme des discussions pour l’intégrer… mais pas en tant que Batman. Un crossover inédit après son rôle de *Star-Lord* dans le MCU ?
- Duel de calendriers : Avec *The Batman 2* (2027) et la saga de Reeves en parallèle, Gunn doit éviter la saturation du personnage – une sortie entre 2025 et 2026 se précise.
- Andy Muschietti en pole position : Le réalisateur de *The Flash* serait pressenti pour diriger le film, sous réserve de l’aval de Warner Bros sur le scénario final.
- Stratégie DC vs Marvel : Gunn veut des identités claires pour chaque Batman, tandis que Pratt pourrait devenir le premier acteur à naviguer entre MCU et DCU simultanément.
- Enjeux créatifs : Le scénario, encore secret, est peaufiné pour justifier l’existence de ce Batman dans l’univers partagé – sans chevauchement avec Pattinson.
Imaginez la scène : un plateau de tournage en 2017, entre deux prises des *Gardians of the Galaxy*. James Gunn, caméra à l’épaule, filme Chris Pratt en train d’improviser une scène où Star-Lord se prend pour Batman. *"Tu fais un Batman trop… joyeux"*, lui lance Gunn en riant. Six ans plus tard, l’anecdote prend un tour ironique : le réalisateur, désormais aux commandes du DCU, prépare justement un Batman qui sera tout sauf "joyeux" – et envisage d’y intégrer Pratt, mais dans un autre rôle. La boucle est bouclée, mais le casting reste un mystère.
Un Batman "nécessaire" : la vision radicale de James Gunn pour *The Brave and the Bold*
Quand James Gunn évoque *The Brave and the Bold*, il insiste sur un mot : "nécessité". *"Batman doit avoir une raison d’exister dans le DCU"*, déclare-t-il, balayant d’un revers de main les rumeurs d’un film "fun" ou "délirant". Sa cible ? Un Dark Knight ancré dans la cohérence narrative de l’univers partagé, à mille lieues du style gothique-épique de Matt Reeves (et de son Robert Pattinson). *"Ce n’est pas un Batman amusant. Point"*, assène-t-il.
Pourtant, le défi est de taille. Comment différencier cette version de celle de Reeves, dont The Batman 2 est déjà daté pour 2027 ? La réponse de Gunn : un ton plus sombre, un rôle pivot dans le DCU, et une identité visuelle distincte. *"Nous voulons que les fans comprennent immédiatement quelle version ils regardent"*, explique Peter Safran, son partenaire chez DC Studios. Le scénario, écrit par un mystérieux scénariste (des rumeurs évoquent Drew Goddard, spécialiste des récits complexes), serait en phase finale de réécriture.
Autre piste révélatrice : Andy Muschietti (*The Flash*), pressenti pour la réalisation. Son style, à la fois visuellement flamboyant et émotionnellement chargé, pourrait offrir un équilibre entre la noirceur voulue par Gunn et les attentes d’un blockbuster. *"Il sait capturer l’humanité derrière les masques"*, confie une source proche du projet. Reste à savoir si Warner Bros validera ce choix après le succès mitigé de *The Flash* (303M$ de recettes mondiales pour un budget de 200M$).
"Ils ont dû couper mon plan !" : Chris Pratt, entre MCU et DCU, un casse-tête inédit
Quand Avengers: Doomsday a été annoncé sans Chris Pratt, les fans ont cru à une erreur. L’acteur, lui, a réagi avec son humour habituel : *"Ils ont dû couper mon plan !"* – une boutade qui cache une réalité plus trouble. Son contrat avec Marvel s’achève, et son avenir dans le MCU est incertain. *"Je ne sais pas si Star-Lord a encore des histoires à raconter"*, avouait-il récemment à Variety.
C’est là que James Gunn entre en jeu. Les deux hommes, liés par leur collaboration sur les *Gardians*, évoquent régulièrement un projet commun. *"Dans un autre rôle que Batman ? Oui"*, a glissé Gunn lors d’une interview pour Deadline. Les spéculations vont bon train : Booster Gold (un super-héros comique, mais techniquement crédible), Lobo (un anti-héros violent, dans la veine de *Peacemaker*), ou même un rôle original créé pour lui. *"Chris a ce charisme qui peut porter n’importe quel personnage"*, analyse un producteur sous couvert d’anonymat.
Mais le vrai enjeu est ailleurs : Pratt pourrait devenir le premier acteur à incarner un personnage majeur dans les deux univers rivaux. Ryan Reynolds a bien doublé Deadpool chez Marvel et DC (dans *Once Upon a Deadpool*), mais jamais un acteur n’a joué deux rôles distincts dans les deux franchises simultanément. *"Les avocats de Disney et Warner vont avoir du pain sur la planche"*, plaisante un agent hollywoodien. Une chose est sûre : si le deal aboutit, ce sera un coup médiatique historique.
2025-2026 : la bataille des calendriers qui pourrait tout faire basculer
Voici le casse-tête : The Batman 2 sort en octobre 2027, avec un troisième volet déjà en préparation. Dans le même temps, *The Brave and the Bold* doit s’imposer comme le Batman "officiel" du DCU. *"Nous ne pouvons pas saturer le marché"*, reconnaît un cadre de Warner Bros. La solution ? Une sortie entre 2025 et 2026, avec une campagne marketing mettant en avant les différences fondamentales entre les deux versions.
Mais le risque est réel. En 2022, *The Batman* (Reeves) et *Morbius* (Sony) sont sortis à deux semaines d’intervalle – un désastre pour ce dernier (225M$ de recettes pour un budget de 200M$). *"Il faut que les fans comprennent immédiatement quel film ils vont voir"*, insiste un analyste de BoxOffice Pro. Gunn et Safran misent sur plusieurs leviers :
- Un design unique : pas de cape en tissu, mais une armure plus tech (inspirée des comics de Greg Capullo).
- Un ton différent : moins de noirceur psychologique (Reeves), plus de menace surnaturelle (Gunn).
- Un lien fort avec le DCU : des caméos de Superman (joué par David Corenswet) ou Supergirl (Sasha Calle).
Autre variable : l’état du scénario. *"Il est en développement très actif"*, assurait Peter Safran en février 2024, mais des rumeurs persistent sur des retards liés aux grèves des scénaristes. *"Si le film sort en 2026, il faudra accélérer la pré-production dès 2025"*, calcule un expert en planning ciné. Un pari risqué, quand on sait que *Aquaman 2* a subi des reports à répétition.
"Derrière le masque" : les coulisses d’un projet sous pression
En 2021, quand Gunn et Safran ont repris les rênes du DCU, leur première décision a été de scinder les univers. *"The Batman de Reeves est une œuvre autonome. Le nôtre doit connecter les points"*, expliquait Gunn. Mais cette séparation a un coût : deux équipes créatives en compétition interne.
Exemple frappant : les tests de costume. Alors que Pattinson porte une combinaison en néoprène moulant, le Batman de Gunn serait plus proche du Batsuit "tactique" des comics *New 52* – avec des lames rétractables et un système de camouflage. *"C’est un soldat, pas un détective"*, résume un designer impliqué. Un choix qui divise : *"Certains fans vont hurler au sacrilège"*, prédit un modérateur de Reddit.
Autre tension : le budget. *The Flash* a coûté 200M$ pour des résultats décevants. Warner Bros exige désormais une maîtrise des coûts. *"Gunn devra faire des compromis"*, confie une source financière. Pourtant, le réalisateur a un atout : son carnet d’adresses. Après *Guardians 3* (budget : 250M$, recettes : 845M$), il a gagné la confiance des studios. *"S’il dit qu’il lui faut 180M$, il les aura"*, estime un producteur.
Enfin, il y a la question des acteurs. Si Pratt est dans les starting-blocks, d’autres noms circulent pour Batman : Jacob Elordi (trop jeune ?), Oscar Isaac (déjà dans le MCU), ou même un inconnu. *"Gunn aime les surprises"*, rappelle un journaliste de The Hollywood Reporter. Une chose est sûre : le casting sera annoncé d’ici fin 2024, avec une bande-annonce possible pour le DC FanDome.
Et si tout déchirait ? Les scénarios catastrophe (et comment les éviter)
Premier risque : la lassitude des fans. Avec trois Batman en dix ans (Affleck, Pattinson, et le nouveau), le public pourrait décrocher. *"Il faut que ce film apporte quelque chose de radicalement neuf"*, avertit un critique de Empire Magazine. La solution ? Miser sur l’aspect "univers partagé" : des liens avec *Superman: Legacy* (2025) ou *The Authority*.
Deuxième écueil : l’échec commercial. *The Flash* a prouvé que même un film DC peut sauver les meubles (grâce à un marketing agressif). *"Il leur faut un trailer qui claque"*, analyse un spécialiste du box-office. Gunn, maître en la matière (voir les bandes-annonces de *Suicide Squad* et *Guardians*), a déjà des idées : une révélation choc en fin de vidéo (un méchant inattendu ? Un retour de personnage ?).
Troisième menace : la guerre MCU-DCU. Si Pratt signe chez DC, Marvel pourrait riposter en accélérant des projets concurrents. *"Disney ne laissera pas Warner faire main basse sur ses stars"*, prédit un analyste. Gunn, lui, s’en amuse : *"La compétition, c’est bon pour le cinéma."* Reste à voir si les fans, eux, suivront.
Entre un Batman sombre et stratégique, un Chris Pratt en équilibre entre deux univers, et un calendrier serré, *The Brave and the Bold* s’annonce comme le test ultime pour le DCU de James Gunn. Le pari est audacieux : prouver qu’on peut réinventer un mythe sans trahir son essence, tout en attirant les stars d’Hollywood. Si le film tient ses promesses, il pourrait bien marquer un tournant – non seulement pour DC, mais pour tout le cinéma de super-héros.
Une chose est sûre : entre les coulisses mouvementées, les enjeux financiers, et les défis créatifs, ce Batman-là ne ressemblera à aucun autre. Et c’est précisément ce que Gunn veut. *"Parfois, il faut casser les règles pour créer une légende."*
À suivre en 2025… ou 2026.