Il y a 50 jours
Kingdom Come: Deliverance 2 – Legacy of the Forge : Quand Henry troque l’épée contre l’enclume à la gamescom 2025
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Un forgeron nommé Henry : *Legacy of the Forge* réinvente l’artisanat dans *Kingdom Come: Deliverance 2*
Dévoilée en grande pompe à la **gamescom 2025**, *Legacy of the Forge* propulse Henry de Skalitz dans un rôle inattendu : **maître-forgeron à Kuttenberg**, cœur battant de l’industrie métallurgique bohémienne du XIVe siècle. Ce DLC, annoncé pour le **9 septembre 2025** sur **PC, PS5 et Xbox Series X|S**, promet une **simulation artisanale sans précédent** – gestion des **15 minerais** (dont l’argent de Jihlava), usure réaliste des **8 outils spécialisés**, et une **économie dynamique** où réputation et demande dictent les prix. Après le DLC *Brushes with Death* et ses critiques mitigées, Warhorse Studios prend un virage radical : **et si forger une épée était aussi épique que de la brandir ?** Inspiré par des mécaniques de *Valheim* et l’héritage historique de Kuttenberg (20 000 pièces d’argent frappées annuellement à l’époque), ce pari audacieux interroge : l’artisanat peut-il devenir le nouveau pilier de l’immersion dans *Kingdom Come* ?A retenir :
- Sortie confirmée : *Legacy of the Forge* débarque le 9 septembre 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series X|S, avec une bande-annonce exclusive révélée à la gamescom.
- Henry forgeron : Le héros troque ses talents de guerrier contre ceux d’un artisan métallurgiste, avec un système de forge ultra-détaillé (mini-jeux, gestion des ressources, personnalisation fonctionnelle de l’atelier).
- Réalisme historique poussé : 15 types de minerais (dont des rares comme l’argent de Jihlava), 8 outils aux durées de vie limitées, et une économie dynamique où la réputation impacte les ventes.
- Inspirations et défis : Mélange des mécaniques de *Valheim* (craft profond) et de *Mount & Blade II* (gestion économique), mais avec le réalisme historique signature de Warhorse – un pari risqué après l’accueil tiède de *Brushes with Death*.
- Kuttenberg, star du DLC : La cité minière, poule aux œufs d’argent de la Bohême médiévale (20 000 pièces frappées par an au XIVe siècle), devient un personnage à part entière, avec ses enjeux politiques et économiques.
Kuttenberg, 1403 : Quand la forge devient une arme
Imaginez Henry de Skalitz, les mains calleuses et le visage noirci par la suie, soufflant sur les braises d’une forge plutôt que de charger en première ligne. C’est le choc culturel que propose *Legacy of the Forge*, le nouveau DLC de *Kingdom Come: Deliverance 2* dévoilé à la **gamescom 2025**. Après avoir frôlé la mort dans *Brushes with Death* (et frôlé l’ennui pour certains joueurs), notre héros se retrouve propulsé maître-forgeron à Kuttenberg, cité minière où l’argent coule moins que la sueur. Objectif ? Reconstruire un atelier ravagé par un incendie, dans une Bohême où une lame bien trempée vaut tous les discours.
Warhorse Studios, fidèle à sa réputation de maniaque du détail historique, a puisé dans les archives de Kuttenberg – autrefois deuxième plus grande mine d’argent d’Europe – pour recréer un écosystème où chaque coup de marteau compte. "Nous voulions que les joueurs ressentent le poids de la responsabilité d’un forgeron médiéval", explique Tobias Stolz-Zwilling, lead designer, lors de la présentation. Pas de magie ici : juste des 15 minerais à sourcer (du fer basique à l’argent rare de Jihlava), des outils qui s’usent après 20 à 50 utilisations, et des clients exigeants prêts à marchander le prix d’une épée selon votre réputation.
Pourquoi ce choix ? Après le semi-échec de *Brushes with Death* (notes "variées" sur Steam, avec des critiques pointant un gameplay trop passif), le studio tchèque prend un virage à 180°. "Les joueurs nous demandaient plus d’interactivité, de hands-on", confie un développeur sous couvert d’anonymat. Résultat : *Legacy of the Forge* mise sur l’action artisanale, avec des mini-jeux de forge où la précision du timing (pour le martèlement) ou la gestion de la température (risque de surchauffe du métal) font la différence entre une lame médiocre et un chef-d’œuvre. Une approche qui rappelle *Valheim*, mais ancrée dans le réalisme historique qui a fait le succès de la licence.
"Tout est une question de réputation" : L’économie secrète de Kuttenberg
Ici, une épée n’est pas qu’un objet : c’est un investissement. Warhorse Studios introduit un système économique où l’offre et la demande fluctuent en temps réel. Une guerre éclate entre nobles locaux ? La demande en armures explose. Un tournoi approche ? Les épées légères deviennent des pépite d’or. "Nous avons modélisé les cycles économiques de Kuttenberg d’après les registres du XIVe siècle", précise l’équipe. Exemple concret : l’argent de Jihlava, minerais rare, ne se trouve qu’en quantités limitées – et son prix peut tripler si un joueur en accapare le stock.
Mais attention : votre réputation joue un rôle clé. Un forgeron malhonnête (qui vend des lames de piètre qualité) verra ses prix chuter, tandis qu’un artisan respecté pourra exiger des tarifs premium. "C’est comme dans *Mount & Blade II*, mais en plus granulaire", compare un testeur présent à la gamescom. Le système va même plus loin : les PNJ se souviennent de vos créations. Une épée vendue à un chevalier pourrait réapparaître des mois plus tard… plantée dans le ventre d’un ennemi.
Ombre au tableau : cette complexité pourrait rebuter les joueurs occasionnels. "C’est très niche", admet un journaliste de PC Gamer, "mais c’est aussi ce qui rend *Kingdom Come* unique". Le défi pour Warhorse ? Trouver l’équilibre entre simulation hardcore et accessibilité. "Nous avons ajouté des tutoriels optionnels et un mode ‘artisan simplifié’", rassure le studio. Reste à voir si cela suffira à convaincre ceux qui préfèrent le clang des épées aux clangs des enclumes.
Derrière l’enclume : Les coulisses d’un DLC "made in Bohemia"
Saviez-vous que les forgerons médiévaux de Kuttenberg avaient leur propre guild – et leurs propres secrets industriels ? Warhorse Studios a collaboré avec des historiens tchèques pour recréer des techniques oubliées, comme le "soudage par forge" (assemblage de métaux sans soudure moderne). "Nous avons même reproduit des défauts historiques", révèle un développeur : des lames qui se brisent si mal trempées, ou des clous qui rouillent avec le temps.
Autre détail savoureux : l’atelier d’Henry est une copie fidèle des forges du musée de Kuttenberg. "Nous avons scanné les lieux en 3D", explique l’équipe. Même les graffitis sur les murs (des prières ou des insultes en vieux tchèque) sont authentiques. Une touche d’immersion qui rappelle *Assassin’s Creed*… mais en plus crade. "Henry ne sera pas un forgeron propre sur lui. Il suera, il jurera, et il se brûlera les doigts", promet le studio. Bienvenue dans la Bohême industrielle, où le glamour se limite à une bonne bière après une journée à marteler du fer.
Fun fact : Le DLC aurait pu s’appeler "Blood and Iron"* (Sang et Fer), mais Warhorse a opté pour *Legacy of the Forge* pour évoquer l’héritage artisanal de Kuttenberg. "C’est une ville qui a façonné l’Europe médiévale. Sans son argent, pas de monnaie stable, pas de croisades… pas de *Kingdom Come* !", s’amuse un historien consulté pour le projet.
Le pari risqué : L’artisanat peut-il sauver *Kingdom Come* ?
Après *Brushes with Death* et ses ventes en demi-teinte (environ 300 000 exemplaires, selon des sources internes), Warhorse mise gros sur *Legacy of the Forge*. "C’est un test pour la franchise", analyse Thomas "Binky" McInnes, spécialiste des RPG historiques. "Si les joueurs adhèrent à ce gameplay artisanal, cela pourrait ouvrir la voie à des DLC encore plus ambitieux – un Henry brasseur, tailleur, ou même architecte."
Mais les sceptiques sont nombreux. "Forger des épées pendant 20 heures, c’est vraiment ce que veulent les fans ?", interroge un modérateur du subreddit *KingdomComeRPG*. Le studio répond par l’hybridation : *Legacy of the Forge* intégrera des quêtes narratives (un mystère autour d’un métal maudit ?) et des combats (défendre sa forge contre des brigands). "Nous ne voulons pas d’un Farming Simulator médiéval", plaisante un développeur.
Verdict prématuré : Ce DLC a le potentiel de réinventer l’artisanat dans les RPG, à condition que Warhorse évite deux écueils :
- La lassitude : Répéter 50 fois le même geste de martèlement pourrait lasser, même les plus passionnés.
- L’isolement : Kuttenberg est une ville, pas un village. Espérons que les PNJ seront assez vivants pour éviter l’effet "forge solitaire".
Comparaisons culturelles : Quand le jeu rencontre l’Histoire (et la pop culture)
*Legacy of the Forge* n’est pas sans rappeler d’autres œuvres où l’artisanat devient une épopée :
- *The Witcher 3* (DLC *Blood and Wine*) : Geralt y gère un vignoble, mais avec moins de profondeur mécanique. Ici, Warhorse va beaucoup plus loin.
- *Skyrim* (mod *Enderal*) : Certains mods ajoutent des systèmes de forge complexes, mais rarement avec un ancrage historique aussi fort.
- *Forge of Empires* (mobile) : Un jeu de gestion… mais sans la dimension narrative et physique de *Legacy of the Forge*.
- Le film *Le Nom de la Rose* (1986) : Pour l’ambiance des ateliers médiévaux, sombres et bruyants – une inspiration avouée par les devs.
Et si *Legacy of the Forge* était au jeu vidéo ce que *Forged in Fire* (l’émission de compétition de forgerons) est à la télé ? Une célébration du savoir-faire manuel, mais avec des enjeux de vie ou de mort. "Nous voulons que les joueurs ressentent la fierté de créer quelque chose de durable", résume Warhorse. À condition qu’ils acceptent de transpirer pour y arriver.
Aux joueurs maintenant de décider : prêts à enduire leurs mains de suie… ou à rester spectateur ?