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No Man's Sky : la mise à jour "Voyagers" dévoile les fondations technologiques de Light No Fire
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Il y a 42 jours

No Man's Sky : la mise à jour "Voyagers" dévoile les fondations technologiques de Light No Fire

La mise à jour Voyagers de No Man's Sky marque un tournant historique pour le studio Hello Games, non seulement en révolutionnant l'expérience de jeu avec des corvettes personnalisables et un système de crew multijoueur, mais aussi en révélant les premières briques technologiques de leur prochain titre ambitieux : Light No Fire. Neuf ans après un lancement chaotique, le jeu de Sean Murray prouve une fois de plus sa capacité à se réinventer, tout en posant les jalons d'une aventure encore plus immersive.

A retenir :

  • Des corvettes sur mesure : Conception modulaire de vaisseaux spatiaux avec intérieurs fonctionnels (infirmeries, salles de guerre, téléporteurs) et personnalisation poussée.
  • Un multijoueur repensé : Système de crew permettant à 4 joueurs d'occuper simultanément un même vaisseau, avec interactions dynamiques en vol.
  • Technologie partagée avec Light No Fire : Les moteurs procéduraux et les systèmes de streaming dynamique de Voyagers serviront de base au prochain jeu de Hello Games, promettant un monde ouvert à l'échelle d'une planète Terre.
  • L'héritage de No Man's Sky : 24 mises à jour majeures en 9 ans, transformant un jeu critiqué en une référence du genre space sim.
  • Un futur interstellar : Les corvettes ouvrent la voie à des batailles spatiales épiques et des quêtes coopératives inédites, avec un système de progression adapté aux vétérans comme aux nouveaux joueurs.

Deux décennies de rêves stellaires : l'odyssée technologique de Hello Games

Quand Sean Murray et son équipe de Hello Games lancèrent No Man's Sky en août 2016, le studio britannique essuya une tempête de critiques. Promettant un "univers infini à explorer", le jeu fut accusé de manquer de profondeur, avec des mécaniques répétitives et un gameplay limité. Pourtant, derrière ces déceptions se cachait une ambition technologique sans précédent : un moteur procédural capable de générer 18 quintillions de planètes, chacune avec sa faune, sa flore et ses écosystèmes uniques. Une prouesse qui, malgré les défauts initiaux, alluma une étincelle dans l'industrie.

Aujourd'hui, près de neuf ans plus tard, No Man's Sky est devenu un cas d'école de la redemption vidéoludique. Avec 24 mises à jour majeures gratuites, dont Foundation (2016), Next (2018), ou encore Frontiers (2022), Hello Games a méthodiquement comblé les lacunes du jeu original. Chaque itération a ajouté des couches de complexité : bases construites, véhicules terrestres, colonies de robots, et même un système de settlement permettant de gérer des villages extraterrestres. Mais c'est avec Voyagers, lancée le 18 octobre 2023, que le studio franchit un cap symbolique : celui de la maturation technologique.

Comme l'explique Murray dans sa note aux joueurs, cette mise à jour n'est pas qu'une simple addition de contenu. Elle représente "l'aboutissement de années de R&D", notamment sur les systèmes de streaming dynamique et de génération procédurale en temps réel. Des technologies qui, selon le développeur, seront directement réutilisées pour Light No Fire, leur prochain projet annoncé en 2021. Ce dernier promet un "monde ouvert partagé à l'échelle d'une planète Terre", avec des océans traversables et des navires géants à équiper. Une promesse qui, si elle se concrétise, pourrait redéfinir les standards des open worlds.


"Nous avons dû repenser presque tous les systèmes du jeu pour permettre aux corvettes de fonctionner. Imaginez : votre vaisseau file à travers l'espace à vitesse lumière, tandis qu'un planète se génère dynamiquement sous vos pieds, et que vos amis se baladent à l'intérieur du vaisseau en temps réel. C'est une folie technique."Sean Murray, directeur de Hello Games.

Les corvettes : une révolution dans la science-fiction interactive

Au cœur de Voyagers se trouvent les corvettes, des vaisseaux spatiaux modulaires qui transcendent la simple mécanique de transport. Contrairement aux navires classiques de No Man's Sky, ces colosses ne se limitent pas à une coque externe. Ils disposent d'intérieurs entièrement explorables, divisés en plusieurs sections fonctionnelles :

  • Infirmerie : Pour soigner les membres d'équipage blessés lors des combats.
  • Salle de guerre : Un centre de commandement équipé de radars et de systèmes de ciblage avancés.
  • Quartiers d'équipage : Des espaces personnalisables avec lits, casiers, et même des plantes en pot.
  • Téléporteur : Permettant des déplacements instantanés entre la corvette et la surface des planètes.
  • Pont d'observation : Une baie vitrée offrant une vue imprenable sur l'espace, idéale pour admirer les nébuleuses ou les batailles spatiales.

La véritable innovation réside dans leur système de personnalisation. Les joueurs peuvent assembler leur corvette pièce par pièce, en choisissant parmi des dizaines de modules : coques, ailes, réacteurs, canons plasma, ou encore boucliers énergétiques. Chaque composant influence les performances du vaisseau, mais aussi son style. Certains opteront pour une esthétique steampunk, avec des tuyaux apparents et des rivets métalliques, tandis que d'autres privilégieront un design futuriste épuré, inspiré des vaisseaux de Star Trek ou The Expanse.

Mais la cerise sur le gâteau reste le mode multijoueur intégré. Jusqu'à quatre joueurs peuvent désormais former un équipage, chacun ayant un rôle spécifique : pilote, ingénieur, médecin, ou tireur d'élite. Les interactions sont fluides : on peut se croiser dans les couloirs, discuter près du distributeur de nourriture, ou même sauter en parachute d'une corvette à une autre en plein vol. Une mécanique qui rappelle les scènes cultes de Aliens ou Serenity, où l'équipement et la coordination font la différence entre la vie et la mort.


"Les corvettes changent totalement la donne. Avant, votre vaisseau était un simple outil. Maintenant, c'est un foyer. Vous y passez du temps, vous y invitez des amis, vous le décorez... C'est comme si Hello Games avait enfin compris que l'exploration spatiale, c'est aussi une histoire d'appartenance."Julien Chièze, journaliste spécialisé en jeux de science-fiction (Canard PC).

Light No Fire : quand la technologie de No Man's Sky rencontre l'ambition d'un MMO planétaire

Si Voyagers fascine autant, c'est parce qu'elle offre un avant-goût de ce que sera Light No Fire. Lors de l'annonce du jeu en décembre 2021, Hello Games avait évoqué un projet "totalement différent" de No Man's Sky, tout en partageant la même "philosophie d'exploration sans limites". Les détails restaient vagues, mais les déclarations de Sean Murray dans le cadre de Voyagers éclairent enfin la direction prise.

Light No Fire se présentera comme un monde ouvert persistant, où les joueurs évolueront sur une planète de la taille de la Terre, avec des biomes variés, des océans navigables, et des cités dynamiques. Contrairement à No Man's Sky, où chaque planète est une entité isolée, ce nouveau titre misera sur la continuité spatiale : pas de chargements, pas de zones instanciées, mais un monde unifié où tout est interconnecté. Une approche qui rappelle Dual Universe (Novaquark) ou les ambitions initiales de Star Citizen (Cloud Imperium Games), mais avec la touche procédurale qui a fait le succès de Hello Games.

Les corvettes de Voyagers servent ici de banc d'essai pour les mécaniques navales de Light No Fire. Les joueurs pourront y construire et piloter des navires océaniques, équipés de cabines, de canons, et de systèmes de pêche ou de commerce. Murray a d'ailleurs confirmé que la technologie permettant de "générer des vagues réalistes et des courants marins" était déjà opérationnelle, grâce aux avancées réalisées sur les shaders dynamiques de No Man's Sky.

Autre point clé : la persistance des actions. Dans Light No Fire, les choix des joueurs auront un impact durable sur l'environnement. Construire un avant-poste sur une île pourrait attirer des marchands, tandis que surexploiter une forêt pourrait déclencher des pénuries de ressources. Un système qui s'inspire des mécaniques de survie de jeux comme Valheim (Iron Gate AB), mais transposé à une échelle planétaire.


"Ce qui m'excite le plus, c'est l'idée d'un monde qui vit, même quand vous n'y êtes pas. Imaginez : vous partez explorer un continent, et à votre retour, votre village a prospéré... ou a été rasé par une tempête. C'est ça, la prochaine frontière du jeu vidéo."Extrait d'une interview de Sean Murray (2023, Edge Magazine).

L'héritage de No Man's Sky : comment un jeu a sauvé un studio

Pour comprendre l'importance de Voyagers et de Light No Fire, il faut revenir à l'histoire tourmentée de Hello Games. Fondé en 2013 par quatre anciens de Criterion Games (connus pour Burnout), le studio avait initialement travaillé sur Joe Danger, une série de jeux de moto acrobatique. Mais c'est avec No Man's Sky que Murray et son équipe ont pris un risque colossal : créer un jeu procédural ambitieux, sans savoir si la technologie suivrait.

Le lancement catastrophique de 2016 faillit couler le studio. Les joueurs, déçus par le manque de contenu promis (comme le multijoueur ou les batailles spatiales), bombardèrent le jeu de critiques négatives. Murray devint la cible de menaces de mort, et Sony, l'éditeur, se retrouva dans une position délicate. Pourtant, au lieu de baisser les bras, Hello Games choisit une stratégie audacieuse : réinventer le jeu en direct, via des mises à jour gratuites.

La première, Foundation (novembre 2016), ajouta la construction de bases. Puis vinrent Path Finder (mars 2017, avec des véhicules), Atlas Rises (août 2017, réécriture complète du système de quête), et Next (juillet 2018, multijoueur enfin fonctionnel). Chaque mise à jour était accompagnée de notes de développement transparentes, où Murray reconnaissait les erreurs passées et détaillait les améliorations. Une approche qui finit par payer : en 2019, No Man's Sky reçut le prix du "Meilleur Jeu en Évolution" aux Steam Awards.

Aujourd'hui, le jeu compte plus de 10 millions de joueurs (source : Steam Spy, 2023), et Hello Games est devenu un symbole de résilience créative. Voyagers s'inscrit dans cette lignée, mais avec une dimension supplémentaire : elle prépare le terrain pour Light No Fire, tout en prouvant que le studio maîtrise désormais des technologies que même des géants comme Ubisoft ou EA peinent à égaler.

Vers l'infini et au-delà : ce que Voyagers annonce pour l'avenir

Avec Voyagers, Hello Games ne se contente pas de ajouter du contenu : il repousse les limites de ce qu'un jeu space sim peut offrir. Les corvettes, par exemple, ouvrent la voie à des mécaniques inédites :

  • Guerre spatiale à grande échelle : Des batailles impliquant des dizaines de vaisseaux, avec des stratégies de bordée et des abords tactiques.
  • Quêtes coopératives : Des missions où chaque membre d'équipage a un rôle crucial (ex : un joueur pilote pendant qu'un autre répare les boucliers).
  • Économie dynamique : Un système de commerce interstellaire où les ressources transportées par les corvettes influencent les prix des marchés.
  • Exploration narrative : Des histoires émergentes, générées par les interactions entre équipages et factions extraterrestres.

Pour les vétérans de No Man's Sky, Voyagers introduit aussi un nouveau système de progression. Les corvettes sont déverrouillées en fin de partie, mais une expédition dédiée permet aux nouveaux joueurs d'y accéder plus rapidement. Une façon maline de fidéliser les anciens tout en attirer les novices.

Côté technique, Hello Games a dû surmonter des défis colossaux. Par exemple, le système de streaming dynamique doit maintenant gérer :

  • La génération en temps réel des intérieurs des corvettes (avec physique des objets et éclairage dynamique).
  • La synchronisation des mouvements des joueurs à l'intérieur d'un vaisseau en déplacement.
  • Le rendu des planètes en approche, dont les détails s'affinent à mesure que le vaisseau se rapproche.

Des défis qui rappellent ceux rencontrés par Star Citizen, mais avec une différence majeure : Hello Games y parvient avec une équipe de moins de 30 personnes, là où Cloud Imperium Games emploie plus de 600 développeurs.


"Ce que Hello Games réalise avec si peu de moyens est tout simplement surnaturel. Ils prouvent qu'en 2023, l'innovation ne dépend pas du budget, mais de la vision et de la persévérance."Thomas Puiseux, ingénieur chez Ubisoft Montpellier (anciennement sur Beyond Good & Evil 2).

Le futur de Hello Games : entre Light No Fire et les étoiles

Alors que Light No Fire reste sans date de sortie (les rumeurs évoquent 2025 au plus tôt), Voyagers offre un aperçu fascinant de ce qui nous attend. Les parallèles entre les deux jeux sont frappants :

No Man's Sky (Voyagers) Light No Fire Vaisseaux spatiaux modulaires Navires océaniques personnalisables Intérieurs dynamiques (corvettes) Bâtiments persistants (avant-postes, villes) Multijoueur coopératif (4 joueurs) MMO léger (centaines de joueurs par serveur ?) Génération procédurale de planètes Génération procédurale de biomes terrestres

Mais le plus excitant reste peut-être la philosophie sous-jacente. Comme l'explique Murray, Light No Fire ne sera pas un simple "No Man's Sky sur Terre". Le jeu misera sur trois piliers :

  1. L'immersion totale : Un monde sans chargements, où chaque détail (du cycle jour/nuit aux marées) est simulé.
  2. La collaboration : Des mécaniques poussant les joueurs à s'entraider, que ce soit pour construire un navire ou fonder une colonie.
  3. La persistance : Un environnement qui évolue en fonction des actions des joueurs, même hors ligne.

Pourtant, des questions subsistent. Hello Games parviendra-t-il à éviter les écueils de No Man's Sky ? Le studio a-t-il assez de ressources pour gérer un MMO, même léger ? Et surtout, Light No Fire saura-t-il captiver un public au-delà des fans de science-fiction ?

Une chose est sûre : avec Voyagers, Hello Games a prouvé qu'il était capable de réinventer un genre. Et si Light No Fire tient ne serait-ce qu'une partie de ses promesses, nous pourrions bien assister à la naissance d'un nouveau classique.

La mise à jour Voyagers de No Man's Sky est bien plus qu'une simple addition de contenu : c'est une déclaration d'intention. En introduisant des corvettes personnalisables et un système de crew multijoueur, Hello Games ne se contente pas d'enrichir son jeu phare — il pose les premières pierres de Light No Fire, son projet le plus ambitieux à ce jour. Neuf ans après un lancement désastreux, le studio britannique a transformé No Man's Sky en une référence du genre, tout en développant une expertise technologique rare.

Pour les joueurs, Voyagers offre une expérience inédite : celle de vivre dans son vaisseau, et non plus simplement de le piloter. Les intérieurs dynamiques, les interactions entre équipages, et la liberté de conception font de cette mise à jour un tournant dans l'histoire des space sims. Quant à Light No Fire, les indices laissés par Murray suggèrent un jeu qui pourrait redéfinir les MMO, en combinant la persistance d'un monde ouvert à l'échelle planétaire avec la créativité procédurale qui a fait le succès de Hello Games.

Reste à savoir si le studio parviendra à concrétiser cette vision sans répéter les erreurs du passé. Une chose est certaine : avec Voyagers, Hello Games a une fois de plus prouvé qu'en matière d'innovation, la taille ne fait pas le génie. Et si Light No Fire tient ses promesses, nous pourrions bien assister à la naissance d'une nouvelle ère pour les jeux d'exploration.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"18 quintillions de planètes et toujours pas de crash test dummy pour tester les atterrissages ratés"* – comme dirait Solid Snake en voyant ça. Hello Games a transformé son *fiasco* en *phénix*, c’est beau comme un épisode de *OSS 117* où tout part en couilles… avant de finir en apothéose. **Mais attention** : *Light No Fire* sent le *"on va encore promettre la Lune (littérale) et livrer un satellite en carton"*. Les corvettes ? Génial. Le multijoueur ? Enfin potable. **Mais un MMO planétaire avec 30 mecs en équipe ?** *"Houston, on a un problème."* 🚀 *(Et sinon, les skins de vaisseaux steampunk, c’est juste du *Tony Hawk* dans l’espace. J’adore.)*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen