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No Man’s Sky : "Voyagers" signe le retour triomphal d’un jeu qui a défié les critiques
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Neuf ans après un lancement désastreux, No Man’s Sky renait de ses cendres avec la mise à jour 6.0 "Voyagers", qui pulvérise les records avec 93 332 joueurs simultanés sur Steam. Cette résurrection s’explique par l’ajout révolutionnaire de vaisseaux modulaires habitables, transformant le jeu en un simulateur spatial créatif et social. Entre inspiration Star Citizen, accessibilité grand public et optimisations techniques majeures (32 joueurs par instance, remappage console), Hello Games signe là une réinvention audacieuse qui efface définitivement l’échec de 2016.
A retenir :
- Record historique : 93 332 joueurs simultanés sur Steam (août 2025), un pic inégalé depuis 2018, prouvant que No Man’s Sky est bien vivant.
- Révolution "Voyagers" : Des corvettes modulaires géantes (500 pièces max) fonctionnant comme des bases mobiles avec raffineries, salons coopératifs et quartiers personnalisables.
- Défis techniques relevés : Physique dynamique, serveurs 32 joueurs (vs 4 auparavant) et remappage console enfin optimisé – une première depuis le lancement.
- Stratégie communautaire : La 19ᵉ expédition guidée offre des récompenses exclusives (comme un compagnon robot) pour initier les joueurs à la construction.
- Positionnement unique : Entre l’ultra-réalisme de Star Citizen et le survie-craft d’Empyrion, No Man’s Sky mise sur une accessibilité créative et un écosystème persistant multiplateforme.
2016-2025 : De l’échec cuisant au record historique
Qui l’aurait cru ? No Man’s Sky, ce jeu maudit de 2016 – accusé de fausses promesses, de manque de contenu et d’un multijoueur inexistant – vient de battre son record absolu de joueurs simultanés sur Steam avec 93 332 connexions en août 2025. Un chiffre qui dépasse même les pics de 2018 (l’année de la mise à jour NEXT, qui avait sauvé le jeu), et qui ne compte pas les joueurs sur PS4/PS5, Xbox et Switch. L’audience réelle est donc bien plus colossale.
Ce rebondissement est d’autant plus frappant qu’il intervient neuf ans après le lancement, une éternité dans l’industrie du jeu vidéo. Alors comment expliquer cette résurrection ? La réponse tient en deux mots : "Voyagers" et persévérance. Contrairement à la plupart des éditeurs qui abandonnent un jeu après un échec commercial, Hello Games a choisi la stratégie du long terme, avec des mises à jour gratuites et massives (une vingtaine depuis 2016). Voyagers en est l’apothéose.
"Nous avions une vision, mais nous n’avions pas les moyens de tout réaliser en 2016. Aujourd’hui, nous y sommes." — Sean Murray, cofondateur d’Hello Games (interview IGN, 2024).
"Voyagers" : Quand la construction de vaisseaux devient une obsession collective
Au cœur de cette mise à jour 6.0, un système de construction de vaisseaux habitables d’une ambition folle. Exit les simples navires de transport : place aux corvettes modulaires, véritables cathédrales spatiales que les joueurs peuvent assembler pièce par pièce – coques, ailes, réacteurs, ponts d’observation, quartiers d’habitation, et même des salles de réunion pour les équipes.
Ces vaisseaux ne sont pas que des jouets esthétiques : ce sont des bases mobiles fonctionnelles, équipées de :
- Raffineries pour traiter les ressources en déplacement,
- Terminaux de mission pour lancer des expéditions depuis l’espace,
- Salons coopératifs où jusqu’à 4 amis (ou plus en mode expédition) peuvent se retrouver,
- Quartiers personnalisables avec meubles, décorations et même des aquariums extraterrestres.
Le système rappelle Starfield (Bethesda) ou Empyrion, mais avec une approche plus intuitive et moins punitive. "Chez Star Citizen, il faut être ingénieur pour comprendre la construction. Ici, même un débutant peut créer un vaisseau viable en 30 minutes." — Jérémie, joueur depuis 2018 (forum Reddit).
Le saviez-vous ? Les vaisseaux les plus imposants peuvent atteindre 500 modules, avec une physique dynamique qui affecte la maniabilité. Un exploit technique pour un jeu initialement critiqué pour ses planètes vides et son gameplay répétitif.
Un écosystème social et technique repensé de fond en comble
Mais Voyagers ne se limite pas à la construction. Hello Games a profité de cette mise à jour pour revoir l’ensemble de l’expérience multijoueur :
- 32 joueurs par instance (contre 4 auparavant), permettant des batailles spatiales épiques ou des projets collaboratifs à grande échelle,
- Un remappage complet des manettes sur consoles, enfin ergonomique (un grief récurrent depuis 2016),
- Des serveurs dédiés optimisés pour réduire la latence, même avec des vaisseaux géants chargés de modules,
- Une 19ᵉ expédition communautaire pour guider les nouveaux joueurs, avec des récompenses exclusives (dont un compagnon robot personnalisable).
Résultat : No Man’s Sky n’est plus un jeu solo contemplatif, mais une plateforme sociale où les vaisseaux deviennent des hubs de rencontre. "J’ai rencontré mon équipe actuelle lors d’une expédition. On a construit une corvette ensemble, et maintenant on explore la galaxie comme une guilde." — Sophie, joueuse PS5 (témoignage Discord).
Comparaisons inévitables : Star Citizen, Empyrion… et au-delà
Avec Voyagers, No Man’s Sky empiète clairement sur le territoire des simulateurs spatiaux hardcore. Pourtant, sa force réside dans son équilibre entre profondeur et accessibilité :
- Vs Star Citizen : Moins de réalisme physique, mais pas d’abonnement, pas de microtransactions, et une compatibilité console (PS5, Xbox Series X|S, Switch).
- Vs Empyrion : Moins axé survie, mais avec un univers persistant et des mécaniques coopératives plus poussées.
- Vs Starfield : Une liberté créative bien supérieure (pas de limites de taille pour les vaisseaux, modding possible sur PC).
Le jeu se positionne désormais comme une alternative crédible pour les joueurs lassés par la complexité de Star Citizen ou la rigidité d’Empyrion. "C’est le seul jeu où je peux construire un vaisseau géant avec mes potes en 1h, sans avoir à potasser des tutos de 2h." — Thomas, streamer Twitch.
Derrière les écrans : Comment Hello Games a sauvé son jeu
Le succès de Voyagers n’est pas un hasard. Il est le fruit d’une stratégie de développement unique dans l’industrie :
- Une équipe réduite mais passionnée : Moins de 30 développeurs chez Hello Games, contre des centaines chez Bethesda ou CIG (Star Citizen).
- Des mises à jour "silencieuses" : Pas de hype marketing excessif, mais des ajouts concrets (comme Origins en 2020, qui a ajouté des planètes volcaniques).
- Une écoute communautaire : Les retours des joueurs sur Reddit ou Discord sont systématiquement intégrés (ex : le remappage console, demandé depuis 2018).
- Un modèle économique rare : Aucun DLC payant, aucune loot box – juste des mises à jour gratuites financées par les ventes initiales.
Un pari risqué, mais qui paie aujourd’hui. "On nous a traités de fous en 2016. Aujourd’hui, on est fiers d’avoir tenu bon." — Grant Duncan, directeur technique (interview Eurogamer, 2025).
Les limites de "Voyagers" : Ce qui reste à améliorer
Malgré l’enthousiasme général, certains joueurs pointent des défauts persistants :
- Des bugs de collision sur les très grands vaisseaux (surtout en multijoueur),
- Un système de combat spatial encore trop basique comparé à Elite Dangerous,
- Des limites graphiques sur Switch (malgré les optimisations),
- Un manque de contenu narratif pour les joueurs solo (les quêtes restent répétitives).
"C’est un énorme pas en avant, mais il reste du travail. Par exemple, les batailles entre corvettes sont chaotiques à cause des hitboxes." — Alex, modérateur du subreddit NoManSkyTheGame.
Hello Games a d’ailleurs déjà annoncé un correctif 6.01 pour octobre 2025, axé sur les performances multijoueur et l’équilibrage des combats.
Le record de 93 332 joueurs n’est qu’un début. Avec ses optimisations techniques, son écosystème persistant et une communauté plus soudée que jamais, No Man’s Sky a désormais les épaules pour rivaliser avec les géants du genre.
Prochaine étape ? Peut-être un système de factions jouables ou des batailles à grande échelle… Une chose est sûre : après neuf ans de doute, Hello Games a gagné son pari fou. Et cette fois, personne ne rit.