Il y a 40 jours
Metal Gear Solid Delta : Snake Eater – Le patch 1.1.2 débarque, mais les bugs persistent-ils ?
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Konami agit vite, mais suffira-t-il ?
À peine sorti, Metal Gear Solid Δ: Snake Eater voit débarquer son premier patch correctif (1.1.2), déployé simultanément sur PC, PS5 et Xbox Series X|S. Objectif : éradiquer les plantages en jeu et optimiser les performances, avec des temps de chargement réduits de 15% selon Digital Foundry. Pourtant, malgré ces avancées et un accueil critique dithyrambique (9/10 pour IGN Espagne), des bugs tenaces – comme les chutes de FPS en mode Photo ou les problèmes de collision – rappellent que ce remake ambitieux, développé sans Hideo Kojima, reste un chantier en cours. Entre fidélité à l’original et innovations techniques (Unreal Engine 5), Konami joue serré... mais les joueurs attendent plus.
A retenir :
- Patch 1.1.2 disponible : Konami corrige les crashes critiques (notamment en transitions de zones) et améliore les temps de chargement (-15%) sur consoles next-gen.
- Un remake acclamé malgré tout : 9/10 pour IGN Espagne, qui salue *« une réinvention fidèle qui transcende l’original »*, malgré l’absence de Hideo Kojima (parti en 2015).
- Des bugs persistants ignorés : pas de fix pour le camouflage infini, les chutes de FPS en mode Photo, ou les collisions avec la végétation – un comble pour un jeu de furtivité.
- Une porte entrouverte à Kojima ? Noriaki Okamura, producteur historique, évoque une possible collaboration future, relançant les rumeurs.
- Le multi en ligne dans le collimateur : les joueurs réclament des correctifs pour ce mode encore instable, selon le subreddit r/metalgearsolid.
- Un pari technique audacieux : Unreal Engine 5, animations retravaillées, et une direction artistique qui divise – entre modernité et nostalgie des filtres "rétro".
Konami contre-attaque : le patch 1.1.2 en détail
Dès sa sortie, Metal Gear Solid Δ: Snake Eater a marqué les esprits – et pas toujours pour les bonnes raisons. Entre plantages intempestifs en pleine mission et bugs graphiques gênants, certains joueurs ont eu l’impression de revivre les pires heures des early access. Pourtant, Konami a réagi avec une célérité inhabituelle : le patch 1.1.2, déployé ce week-end sur PC (Steam), PS5 et Xbox Series X|S, promet de stabiliser l’expérience.
Dans un communiqué sobre, l’éditeur japonais remercie *« la communauté pour ses retours précis »*, soulignant leur rôle *« essentiel »* dans l’identification des problèmes. Parmi les corrections confirmées :
- Élimination des crashes lors des transitions entre zones (un bug particulièrement fréquent dans les jungles de Tselinoyarsk, selon les rapports joueurs).
- Optimisation des temps de chargement : jusqu’à 15% plus rapides sur consoles next-gen, d’après les tests de Digital Foundry.
- Corrections des animations faciales : les dialogues de The Boss (et d’autres personnages clés) souffraient de désynchronisations labiales (lip-sync) criantes.
Pourtant, le silence de Konami sur d’autres problèmes persistants interroge. Aucun mot, par exemple, sur :
- Les chutes de FPS en mode Photo – un mode pourtant plébiscité pour ses filtres "rétro" inspirés de l’original PS2.
- Les bugs de collision avec la végétation, où Snake pouvait se retrouver coincé dans des buissons (un comble pour un jeu où la furtivité est reine).
- L’exploit du "camouflage infini", permettant de rester indétectable en combinant certains équipements – un problème qui fausse l’équilibre du jeu.
*« On attend surtout des fixes pour le multi en ligne, encore instable »*, confie Marc L., modérateur du subreddit r/metalgearsolid. *« Certains matchs se terminent par des déconnexions en masse, et les hitboxes sont parfois aléatoires. »* Un avis partagé par de nombreux joueurs, qui espèrent une mise à jour dédiée dans les semaines à venir.
Konami, de son côté, reste évasif : *« D’autres anomalies signalées font l’objet d’enquêtes approfondies »*, peut-on lire dans les notes de patch. Une formule qui laisse planer le doute : s’agit-il d’une stratégie de communication mesurée, ou d’un aveu de difficultés techniques sous-estimées ?
"Un remake qui divise, mais qui séduit" : l’équilibre impossible ?
Développé par Konami JPN (KCEJ) sans Hideo Kojima – le père de la saga, parti en 2015 après un conflit houleux avec l’éditeur –, Metal Gear Solid Δ: Snake Eater avait tout pour inquiéter. Pourtant, contre toute attente, le remake a su conquérir critiques et joueurs, avec un 9/10 décerné par IGN Espagne, qui parle d’une *« réinvention fidèle qui transcende l’original »*.
Le pari était osé : moderniser un classique de 2004 (sorti sur PS2) tout en préservant son âme narrative et son gameplay. Pour y parvenir, Konami a misé sur :
- Une refonte technique complète : moteur Unreal Engine 5, éclairages dynamiques, et des animations retravaillées pour coller aux standards actuels.
- Une direction artistique audacieuse : entre fidélité aux décors originaux (comme la jungle de Tselinoyarsk) et ajouts modernes (effets de particules, textures haute résolution).
- Un respect scrupuleux du scénario : les dialogues cultes de Big Boss, The Boss ou Volgin sont intacts, voix originales incluses.
*« C’est comme si on redécouvrait le jeu pour la première fois, mais avec une maniabilité et des graphismes de 2024 »*, résume Thomas R., streamer spécialisé dans la saga. *« Même les puristes les plus exigeants devraient être satisfaits. »*
Pourtant, des voix dissonantes se font entendre. Certains joueurs regrettent :
- Un manque d’innovations gameplay : *« À part les graphismes, qu’est-ce qui justifie ce remake ? »* s’interroge un utilisateur sur ResetEra.
- Des choix artistiques discutables : les visages des personnages (notamment celui de Snake) sont jugés *« trop lissés »* par une partie de la communauté.
- L’absence de contenu supplémentaire : pas de mission inédite, pas de mode histoire alternatif – une prudence qui déçoit ceux qui espéraient un *« Director’s Cut »* à la Kojima.
*« Konami a joué la carte de la sécurité »*, analyse Julien Chièze, journaliste chez JeuxVideo.com. *« C’est un remake très respectueux, presque trop. On sent qu’ils avaient peur de s’éloigner de la vision de Kojima, alors qu’ils auraient pu oser davantage. »*
L’ombre de Kojima plane toujours
Impossible d’évoquer Metal Gear Solid Δ: Snake Eater sans parler de l’éléphant dans la pièce : Hideo Kojima. Le génial (et turbulent) créateur de la saga a quitté Konami en 2015 dans des circonstances pour le moins tendues, laissant derrière lui un héritage aussi glorieux que difficile à perpétuer.
Pourtant, contre toute attente, Noriaki Okamura – producteur historique de la série, ayant travaillé aux côtés de Kojima sur MGS1 à MGS4 – a laissé entendre lors d’une interview accordée à Famitsu qu’une collaboration future n’était « pas exclue ». Une déclaration qui a fait l’effet d’une bombe parmi les fans, relançant les spéculations les plus folles : et si Kojima revenait, ne serait-ce que comme consultant, sur un éventuel MGSΔ: Sons of Liberty ?
*« Ce serait un rêve, mais je n’y crois pas trop »*, tempère Alexandre D., administrateur du forum Metal Gear Solid France. *« Konami et Kojima ont une histoire trop compliquée. Mais si Okamura dit ça, c’est qu’il y a peut-être un début de dialogue. »*
En attendant, Metal Gear Solid Δ: Snake Eater reste un test grandeur nature pour Konami : prouver qu’elle peut faire vivre la saga sans son créateur, tout en respectant son ADN. Un équilibre délicat, d’autant que les attentes des fans sont démesurées – entre nostalgie et exigence de modernité.
Mode Photo, FPS et autres zones d’ombre : ce que Konami ne dit pas
Si le patch 1.1.2 apporte des améliorations tangibles, certains problèmes persistent, et leur absence dans les notes officielles laisse perplexe. Voici ce que les joueurs continuent de signaler massivement :
1. Le mode Photo, beau mais buggé
Plébiscité pour ses filtres "rétro" (qui imitent le rendu PS2) et ses poses dynamiques, ce mode souffre de chutes de FPS brutales dès que l’on zoome ou active certains effets. *« C’est dommage, parce que c’est clairement le meilleur mode Photo d’un jeu Konami depuis des années »*, déplore Élodie M., photographe virtuelle sur Twitter.
2. Les collisions avec la végétation : un cauchemar pour les infiltrations
Dans un jeu où la furtivité est reine, se retrouver bloqué dans un buisson à cause d’un bug de collision relève de l’ironie tragique. *« J’ai failli me faire repérer par des gardes à cause de ça »*, raconte Kevin T. sur Reddit. *« En 2024, c’est inadmissible. »*
3. Le "camouflage infini" : un exploit qui ruine l’équilibre
En combinant certains équipements de camouflage avec des compétences spécifiques, il est possible de devenir quasi indétectable, même en plein jour. *« Ça casse totalement le gameplay »*, s’agace Nicolas P., joueur compétitif. *« Konami doit réagir vite, sinon le multi va devenir ingérable. »*
4. Le multi en ligne : entre espoir et désillusion
Annoncé comme une révolution pour la saga, le mode en ligne de MGSΔ peine à convaincre. Entre déconnexions, latence et déséquilibres flagrants (certains personnages semblent surpuissants), les joueurs réclament un patch dédié. *« C’est jouable, mais pas à la hauteur d’un Metal Gear Online »*, résume Cédric L. sur Discord.
Face à ces critiques, Konami garde un silence prudent. *« Nous prenons toutes les remarques au sérieux et travaillons sur des solutions »*, a simplement déclaré un porte-parole à GameSpot. Une réponse qui, sans surprise, n’a pas apaisé les tensions.
Verdict : un remake déjà culte, mais perfectible
Malgré ses défauts techniques, Metal Gear Solid Δ: Snake Eater s’impose d’ores et déjà comme l’un des remakes les plus aboutis de cette génération. *« C’est un hommage vibrant à l’original, avec une touche de modernité qui ne trahit pas l’esprit de Kojima »*, écrit GameSpot dans sa critique.
Les notes exceptionnelles (9/10 pour IGN Espagne, 88/100 sur Metacritic) reflètent cet enthousiasme, même si certains joueurs puristes regrettent un manque d’audace. *« Konami a fait le choix de la sécurité, et ça se comprend »*, analyse Jean-Zacharie N., rédacteur en chef de Canard PC. *« Après le fiasco de Metal Gear Survive, ils ne pouvaient pas se permettre un nouvel échec. »*
Reste à savoir si les prochains patches parviendront à gommer les dernières imperfections. Car une chose est sûre : avec MGSΔ, Konami a relevé un défi colossal – et pour l’instant, le pari semble globalement réussi. *« Si ils continuent à écouter la communauté comme ils l’ont fait jusqu’ici, ce jeu pourrait devenir une référence absolue »*, conclut Sophie R., streamer et grande fan de la saga.
Avec le patch 1.1.2, Konami montre une réactivité rare pour un éditeur souvent critiqué pour son manque de support post-lancement. Metal Gear Solid Δ: Snake Eater confirme son statut de remake ambitieux, entre fidélité à l’original et modernisation technique – même si des bugs persistants (FPS, collisions, multi) rappellent que la route est encore longue. Les joueurs attendent désormais des correctifs ciblés, tandis que les rumeurs d’un retour de Kojima alimentent les rêves les plus fous. Une chose est sûre : après des années de silence, Metal Gear est de retour, et cette fois, pour de bon.