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Overwatch 2 : Les Phantom Thieves de Persona 5 débarquent en force – entre hommage visuel et polémique tarifaire
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Il y a 23 jours

Overwatch 2 : Les Phantom Thieves de Persona 5 débarquent en force – entre hommage visuel et polémique tarifaire

Un crossover audacieux qui divise : quand Persona 5 rencontre Overwatch 2

Du **16 au 30 septembre**, *Overwatch 2* s’offre une collaboration aussi surprenante que controversée avec *Persona 5*, le JRPG culte d’Atlus. Cinq skins premium, d’une fidélité visuelle rare, transforment Wuyang, Mercy et d’autres héros en **Phantom Thieves**, avec une immersion poussée jusqu’aux menus du jeu. Mais derrière l’hommage artistique se cache une question brûlante : **Blizzard mise-t-il trop sur la nostalgie et les portefeuilles des fans, au détriment du contenu gameplay ?** Décryptage d’un événement qui promet d’électriser la communauté.

A retenir :

  • 5 skins légendaires ultra-détaillés : Joker (Wuyang), Panther (Mercy), Fox (Lifeweaver), Queen (D.Va) et Skull (Genji), conçus avec l’aide de Shigenori Soejima, directeur artistique de *Persona 5*.
  • Une immersion totale : menus et interfaces revisités aux couleurs des *Phantom Thieves*, une première pour *Overwatch 2*.
  • Contenu gratuit limité (sprays, icônes) via des défis, mais aucun mode PvE ou narratif lié à l’univers de *Persona 5*.
  • Des prix salés : 2 800 *Overwatch Coins* (~28 €) par skin, soit l’équivalent d’un jeu indie en promotion.
  • Un événement éphémère (16–30 septembre) qui mise tout sur l’esthétique, sans innovation gameplay.
  • Un pari risqué : fidélité visuelle exceptionnelle, mais absence de créativité dans la réinterprétation des designs.

Quand les Voleurs Fantômes infiltrent Nexus : un crossover qui fait parler

Le **16 septembre**, *Overwatch 2* franchit une nouvelle étape dans ses collaborations audacieuses en accueillant les Phantom Thieves, les icônes rebelles de *Persona 5*. Cinq skins premium, d’une précision chirurgicale, vont métamorphoser des héros comme **Wuyang** (en Joker), **Mercy** (en Panther) ou **D.Va** (en Queen). Contrairement aux crossovers précédents – *Gundam Wing*, *Avatar*, ou même *Cyberpunk 2077* –, Blizzard a ici opté pour une fidélité quasi photographique aux designs d’Atlus. Résultat : des tenues si proches de l’original qu’elles en deviennent presque des copies numériques, avec des détails comme les pétales de rose flottant autour des ailes de Mercy-Panther, ou le bâton de Wuyang évoquant Arsène, le *Persona* de Joker.

Ce niveau de détail n’est pas anodin. Pour la première fois, *Overwatch 2* collabore directement avec Shigenori Soejima, le directeur artistique derrière *Persona 5*, pour créer une œuvre originale intégrée aux menus du jeu. Les interfaces dédiées arboreront un *overlay* aux couleurs des *Phantom Thieves*, avec des motifs rappelant le Palais de Kamoshida ou le style graffiti du Métavers. Une touche immersive qui tranche avec les bannières statiques des précédentes collaborations, comme celle avec *Diablo* ou *World of Warcraft*.


Pourtant, derrière cette prouesse visuelle se cache une stratégie commerciale agressive. Les skins seront vendus **2 800 *Overwatch Coins* pièce** (soit environ **28 €**), un tarif déjà critiqué lors des collaborations passées. Pire : contrairement à l’événement *Storm Rising* (inspiré d’*Archie*), ou au mode *Uprising* qui revisitait l’histoire d’*Overwatch*, aucun contenu narratif ou gameplay ne viendra accompagner ces cosmétiques. Les joueurs pourront tout de même débloquer des *sprays*, des charmes d’armes et des icônes via des défis limités dans le temps – une tradition depuis les crossovers avec *Diablo* ou *World of Warcraft*, mais qui peine à compenser l’absence d’innovation.

Fidélité ou manque d’audace ? Le dilemme des skins *Persona 5*

Si la précision des designs ravira les puristes de *Persona 5*, elle soulève une question : Blizzard a-t-il sacrifié la créativité sur l’autel de la fidélité ? Les précédents crossovers, comme ceux avec *One-Punch Man* ou *Cyberpunk 2077*, jouaient sur une réinterprétation stylisée des univers source. Ici, les skins semblent presque calqués sur les personnages d’Atlus. Un choix qui, s’il flatte les fans du JRPG, pourrait décevoir ceux espérant une touche d’originalité.

Prenons l’exemple de **Mercy-Panther** : ses ailes sont ornées de roses noires, son bâton rappelle celui d’Ann Takamaki, et sa silhouette épouse parfaitement le style *gothic-lolita* de la voleuse. Même chose pour **Genji-Skull**, dont le masque et les lames intègrent des motifs rappelant le crâne stylisé de Ryuji Sakamoto. Le problème ? Ces skins, aussi magnifiques soient-ils, ne réinventent rien. Ils reproduisent, sans prendre de risques. Une approche qui contraste avec l’ADN d’*Overwatch 2*, où même les collaborations les plus folles (comme *Tracer en Diablo*) osaient des hybridations audacieuses.


Autre point noir : l’absence de contenu gameplay. Les événements passés, comme *Retribution* (inspiré de *Overwatch* classique) ou *Junkenstein’s Revenge* (thème Halloween), offraient des modes coopératifs éphémères. Ici, rien. Pas de quête liée au Métavers, pas de mode "Infiltration" inspiré des *Palais*, pas même une cinématique pour justifier la présence des *Phantom Thieves* dans Nexus. Blizzard mise tout sur l’esthétique et la nostalgie, en espérant que les joueurs paieront pour incarner Joker ou Queen le temps de quelques parties.

"C’est beau, mais à ce prix, j’aurais aimé un peu plus qu’un simple re-skin," confie Thomas L., joueur régulier d’*Overwatch 2* et fan de *Persona 5*. "Pour 28 €, j’attends au moins un mode spécial ou une histoire, pas juste un costume." Un avis partagé par une partie de la communauté, qui voit dans cette collaboration une opportunité manquée de fusionner les univers de manière plus profonde.

Derrière les paillettes, une stratégie commerciale qui interroge

Avec des revenus en baisse depuis 2023 et une base de joueurs volatile, Blizzard a besoin de coups d’éclat pour relancer l’intérêt autour d’*Overwatch 2*. Les crossovers sont devenus un pilier de cette stratégie, mais leur fréquence et leur modèle économique soulèvent des critiques. Les skins *Persona 5* ne dérogent pas à la règle :

  • Prix élevé : 2 800 *Overwatch Coins* par skin, soit l’équivalent d’un jeu indie en solde sur Steam. Pour les cinq, comptez **140 €** – un budget conséquent pour des cosmétiques.
  • Contenu éphémère : L’événement ne dure que **deux semaines** (16–30 septembre), avec des défis limités pour les *goodies* gratuits. Une pression temporelle classique pour inciter à l’achat.
  • Pas de valeur ajoutée gameplay : Contrairement à *Fortnite*, qui intègre souvent des mécaniques liées à ses collaborations (comme les pouvoirs de *Dragon Ball*), *Overwatch 2* se contente du minimum.

Pourtant, Blizzard a des arguments à faire valoir. La collaboration avec *Persona 5* est un coup marketing intelligent : le JRPG jouit d’une base de fans fidèle et solvable, prête à investir pour des skins aussi fidèles. De plus, l’intégration de **Shigenori Soejima** donne une légitimité artistique à l’opération, transformant ces cosmétiques en pièces de collection pour les amateurs.

"Blizzard sait que les fans de *Persona 5* paieront sans sourciller," analyse Marie D., spécialiste des stratégies monetization dans le jeu vidéo. "Leur cible ici, ce n’est pas le joueur occasionnel, mais le collectionneur ou le nostalgique. Et pour eux, 28 € par skin, c’est un prix psychologique acceptable."

Le mot de la fin : un événement à deux vitesses

Au final, ce crossover *Persona 5* résume les forces et les faiblesses d’*Overwatch 2* en 2024 :

  • Le meilleur : Une fidélité visuelle exceptionnelle, une collaboration avec un artiste légendaire (*Shigenori Soejima*), et une immersion poussée jusqu’aux menus. Les fans de *Persona 5* y trouveront leur compte, surtout s’ils aiment les cosmétiques premium.
  • Le pire : Un manque cruel d’innovation, des prix élevés pour du contenu purement esthétique, et une absence totale de gameplay lié à l’univers d’Atlus. Les joueurs espérant une expérience narrative ou mécanique seront déçus.

Reste une question : cette collaboration marquera-t-elle un tournant pour *Overwatch 2*, ou ne sera-t-elle qu’un coup marketing de plus dans une série de crossovers lucratifs mais creux ? Une chose est sûre : du **16 au 30 septembre**, Nexus n’aura jamais autant ressembler à **Shinjuku**.

Les *Phantom Thieves* ont beau voler les cœurs, ils pourraient bien vider quelques portefeuilles sans toujours combler les attentes. Entre **hommage artistique** et **stratégie commerciale**, Blizzard joue un équilibre périlleux. Les fans inconditionnels de *Persona 5* y verront une occasion unique d’incarner Joker ou Queen, tandis que les autres pourraient regretter l’absence de contenu plus substantiel. Une chose est certaine : avec ce crossover, *Overwatch 2* prouve qu’il sait encore surprendre… même si c’est parfois au prix d’un certain cynisme.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
28€ le skin pour un jeu qui a viré son directeur créatif comme on change de slip ? **Pas ma tasse de thé.** Blizzard surf sur la nostalgie *Persona 5* comme un kangourou sur un skateboard – impressionnant, mais ça finit en gamelle. Où est le mode "Palais de Kamoshida" ? Où est l’audace ? On dirait un musée de cire : beau, mais sans âme. *"Take your time…"* ? Non, prends mon portefeuille, visiblement.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen