Il y a 15 jours
Physint : Quand Hideo Kojima réinvente le stealth et l’émotion pour la PS5
h2
Hideo Kojima lève le voile sur Physint, un projet PS5 exclusif qui promet de révolutionner le stealth tactique et l’immersion émotionnelle. Avec un casting international (Minami Hamabe, Charlee Fraser, Don Lee) et des ambitions graphiques inédites, ce thriller psychologique s’annonce comme l’héritier spirituel de Metal Gear Solid et P.T.. Mais attention : son développement pourrait s’étendre sur cinq à six ans, laissant planer le mystère sur cette expérience qui veut briser la frontière entre jeu vidéo et cinéma.
A retenir :
- Physint : un stealth tactique teinté d’émotions immersives, héritier de Metal Gear Solid et P.T., avec un slogan intrigant : *"here comes the feeling"*.
- Un réalisme graphique poussé à l’extrême grâce au moteur décimal de Kojima Productions, avec des visages modélisés à la précision des pores de la peau (démonstration avec Minami Hamabe, star de Godzilla Minus One).
- Un casting international (Charlee Fraser, Don Lee) pour une narration ambitieuse, entre thriller psychologique et séquences d’action spectaculaires, sur un développement estimé à 5-6 ans.
- En parallèle, Kojima Productions travaille sur OD, un autre titre PS5 exclusif au ton horrifique, tandis que l’univers de Death Stranding s’étend via un film et une série animée.
Physint : L’Ombre de Metal Gear Solid plane sur la PS5
Dix ans après la création de Kojima Productions, Hideo Kojima a enfin dévoilé un premier aperçu de Physint, un projet exclusif PS5 qui s’annonce comme une synthèse audacieuse de ses obsessions créatives. Le maître du stealth tactique et des récits labyrinthiques promet ici une expérience où l’émotion et l’infiltration ne feront qu’un, portées par le slogan mystérieux *"here comes the feeling"*. Une phrase qui résonne comme un écho lointain des thèmes chers à Kojima : la dualité, la manipulation, et cette frontière ténue entre réalité et illusion, déjà explorée dans Metal Gear Solid ou P.T..
Le visuel teaser, sobre et stylisé, ne montre qu’une silhouette énigmatique baignée d’une lumière bleutée. Pourtant, il suffit à évoquer l’atmosphère oppressante et cinématographique qui a fait la renommée des œuvres du créateur. Les fans y reconnaîtront immédiatement l’ADN de Kojima : des mécaniques de jeu profondes, une mise en scène théâtrale, et cette capacité unique à transformer un simple jeu en une expérience sensorielle. Mais cette fois, le pari semble encore plus ambitieux. Comme l’explique Kojima dans une interview accordée à Famitsu : *"Nous ne voulons pas juste raconter une histoire. Nous voulons que les joueurs la vivent, qu’ils en ressortent changés."*
Pour y parvenir, le studio mise sur une fusion inédite entre gameplay et narration, où chaque décision du joueur aura un impact émotionnel et psychologique. Une approche qui rappelle les systèmes de "stress dynamique" de The Last of Us Part II, mais poussée bien plus loin. Imaginez un stealth où votre rythme cardiaque (simulé) influence votre précision au tir, ou où les dialogues des PNJ s’adaptent à votre niveau de tension. Physint pourrait bien devenir le premier jeu à mesurer l’empathie du joueur comme une mécanique de gameplay à part entière.
Quand le jeu vidéo dépasse le cinéma : l’hyperréalisme comme obsession
Si Physint se distingue déjà, c’est aussi par sa quête effrénée du réalisme absolu. Lors d’une démonstration technique interne, Kojima a dévoilé un modèle 3D du visage de Minami Hamabe (l’héroïne de Godzilla Minus One), d’une précision à couper le souffle. Les pores de la peau, les micro-expressions faciales, voire les reflets de la cornée y sont reproduits avec un niveau de détail qui dépasse celui des meilleurs films en motion capture. *"Nous voulons que les joueurs oublient qu’ils regardent un écran"*, confie un membre de l’équipe. Pour y parvenir, le studio utilise une version optimisée de son moteur décimal, spécialement conçu pour exploiter la puissance de la PS5 (et peut-être, à terme, du cloud gaming).
Cette recherche de réalisme s’étend au casting, où Kojima a une nouvelle fois fait appel à des acteurs internationaux. Aux côtés de Minami Hamabe, on retrouve :
- Charlee Fraser (Furiosa: A Mad Max Saga), pour un rôle encore mystérieux mais annoncé comme "pivot" dans l’intrigue.
- Don Lee (Eternals), dont la carrure imposante laisse présager un antagoniste ou un allié aussi charismatique que redoutable.
- Un troisième nom, non dévoilé, qui serait selon les rumeurs un acteur oscarisé – de quoi alimenter les spéculations sur le ton drame psychologique du jeu.
Comparaison technique : Pour donner une idée de l’ambition du projet, sachez que Star Wars Jedi: Survivor (Respawn, 2023), souvent cité pour son réalisme, avait nécessité 3 ans de développement pour ses cutscenes en motion capture. Or, Kojima vise ici un niveau de détail supérieur, avec en plus une interactivité temps réel qui réagit aux émotions du joueur. *"C’est comme tourner un film où chaque plan serait improvisé par le spectateur"*, résume un développeur sous couvert d’anonymat.
"Un jeu qui se joue avec le cœur" : la promesse d’une révolution narrative
Au-delà des aspects techniques, c’est la dimension émotionnelle de Physint qui intrigue le plus. Kojima a toujours été un maître dans l’art de mêler action et mélodrame, mais cette fois, il promet une expérience où le joueur sera le co-auteur de l’histoire. Comment ? Grâce à un système inédit de "réactions émotionnelles dynamiques" :
- Les choix de dialogue ne seront pas simplement binaires (gentil/méchant), mais influenceront la psyché des personnages sur le long terme.
- Le gameplay s’adaptera à votre état d’esprit : un joueur stressé verra ses ennemis agir plus agressivement, tandis qu’un joueur confiant débloquera des options de stealth plus audacieuses.
- Les relations entre personnages évolueront en fonction de vos actions, avec des conséquences qui pourraient se répercuter sur plusieurs chapitres.
Cette approche n’est pas sans rappeler les mécaniques de Detroit: Become Human (Quantic Dream), mais avec une profondeur psychologique bien supérieure. *"Nous ne voulons pas que les joueurs se contentent de regarder une histoire. Nous voulons qu’ils en portent le poids"*, explique Kojima. Une philosophie qui pourrait faire de Physint le premier jeu à provoquer des réactions physiologiques mesurables (rythme cardiaque, transpiration) – une piste que le studio explore en collaboration avec des neuroscientifiques.
L’influence de P.T. : Les fans de P.T. (le projet avorté avec Guillermo del Toro) retrouveront dans Physint cette ambiance de thriller psychologique où la peur naît autant de l’atmosphère que des mécaniques de jeu. Mais là où P.T. était une expérience courte et linéaire, Physint promet une narration ouverte, avec des embranchements qui pourraient mener à des fins radicalement différentes. *"Imaginez un jeu où votre pire cauchemar devient la réalité… et où vous devez le surmonter pour avancer"*, glisse un proche du projet.
Derrière l’écran : les coulisses d’un développement titanesque
Si Physint fait déjà rêver, il faudra s’armer de patience. Lors d’une conférence à Tokyo, Kojima a confirmé que le jeu n’en était qu’à sa phase conceptuelle, avec un développement estimé à cinq ou six ans – un délai comparable à celui d’Elden Ring (FromSoftware), mais avec des défis techniques bien plus complexes. *"Nous ne voulons pas précipiter les choses. Physint doit être une œuvre générationnelle, pas un simple jeu"*, a-t-il déclaré.
En attendant, le studio se concentre sur deux autres projets :
- OD : un titre horrifique exclusif à la PS5, dont la bande-annonce cryptique (montrant un personnage masqué dans un couloir sombre) a déjà fait le tour du web. Les rumeurs évoquent un jeu inspiré de Silent Hill, avec des mécaniques de terreur psychologique poussées à l’extrême.
- Les extensions transmedia de Death Stranding : un film en prise de vues réelles (en collaboration avec A24) et une série animée (produite par Netflix), qui devraient sortir d’ici 2025.
Pourquoi un tel délai ? Selon nos sources, Physint nécessite des avancées majeures en :
- Intelligence artificielle : pour des PNJ capables de réagir de manière crédible aux émotions du joueur.
- Physique des matériaux : chaque surface (métal, tissu, peau) devra avoir un comportement réaliste en temps réel.
- Audio dynamique : la bande-son s’adaptera à votre niveau de stress, avec des musiques générées procéduralement.
Physint vs. la concurrence : peut-il vraiment révolutionner le jeu narratif ?
Sur le papier, Physint a tout pour devenir un tour de force technologique et narratif. Mais dans un paysage où des jeux comme The Last of Us Part III (annoncé) ou Alan Wake 2 (Remedy) poussent déjà les limites du récit interactif, peut-il vraiment se démarquer ?
Les atouts de Physint :
- Un moteur graphique capable de rivaliser avec les effets visuels des blockbusters Hollywoodiens.
- Une narration non-linéaire où vos choix ont un impact émotionnel et psychologique durable.
- Un casting international qui garantit des performances d’acteurs dignes du cinéma.
- Le risque de surpromesse : après Death Stranding, certains joueurs pourraient être méfiants face aux ambitions démesurées de Kojima.
- La concurrence : des studios comme Naughty Dog ou Remedy explorent des territoires similaires, avec des budgets et des équipes tout aussi talentueuses.
- L’accessibilité : un jeu aussi expérimental risque-t-il de perdre une partie du public en route ?
Le point de vue des sceptiques : Certains observateurs, comme le critique Jim Sterling, mettent en garde contre l’"effet Kojima" – à savoir, des projets si ambitieux qu’ils en deviennent ingérables. *"Physint a tout pour être un chef-d’œuvre… ou un gouffre financier. Avec Kojima, on ne sait jamais à l’avance"*, déclare-t-il dans une récente vidéo. Une critique qui rappelle les déboires de Metal Gear Solid V, dont le développement chaotique avait failli coûter sa réputation au studio.
Et si Physint était le "Citizen Kane" du jeu vidéo ? C’est en tout cas la comparaison osée par le site Kotaku, qui voit dans ce projet une chance pour le média de grandir artistiquement. *"Si Kojima parvient à concrétiser ne serait-ce que la moitié de ses idées, Physint pourrait être aussi important pour le jeu vidéo que 2001, l’Odyssée de l’espace l’a été pour le cinéma"*, écrit un de leurs journalistes. Une hyperbole ? Peut-être. Mais une chose est sûre : avec Physint, Kojima ne vise rien de moins qu’une réinvention du langage vidéoludique.
En attendant 2029 (ou 2030), les fans pourront se consoler avec OD et les extensions de Death Stranding. Mais une question reste en suspens : et si Physint était bien plus qu’un jeu ? Et s’il s’agissait du premier pas vers une nouvelle forme d’art interactif ?