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PlayStation Plus Premium : *Tekken 3*, *SoulCalibur III* et *Tomb Raider: Anniversary* débarquent – Un coup de maître pour les nostalgiques ?
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Il y a 12 jours

PlayStation Plus Premium : *Tekken 3*, *SoulCalibur III* et *Tomb Raider: Anniversary* débarquent – Un coup de maître pour les nostalgiques ?

Sony frappe fort avec trois légendes du gaming

Le géant japonais renforce son abonnement PlayStation Plus Premium en y intégrant *Tekken 3* (1998), *SoulCalibur III* (2005) et *Tomb Raider: Anniversary* (2007) – des titres qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo. Une stratégie claire : allier patrimoine PlayStation et valeur ajoutée pour justifier le tarif premium, tout en répondant à la demande croissante des joueurs en quête de nostalgie. Mais ces ajouts suffiront-ils à convaincre face à la concurrence agressive du Xbox Game Pass ?

A retenir :

  • Trois monuments du jeu vidéo rejoignent le catalogue PS Plus Premium : *Tekken 3* (PS1, 1998), *SoulCalibur III* (PS2, 2005) et *Tomb Raider: Anniversary* (2007), couvrant combat, aventure et remake.
  • Une valeur patrimoniale indéniable : *Tekken 3* se négocie encore autour de 50 € en occasion, tandis que *SoulCalibur III* était introuvable légalement depuis des années.
  • Stratégie double pour Sony : séduire les nostalgiques (avec des classiques remasterisés comme *Deus Ex*) tout en préparant l’avenir (annonces comme *Wolverine*).
  • Un défi de taille : le rapport qualité-prix (jusqu’à 119,99 €/an) reste un frein, d’autant que le Xbox Game Pass Ultimate propose des exclusivités day-one pour 12,99 €/mois.
  • Limite majeure : contrairement à Microsoft, Sony mise sur l’expérience solo – *SoulCalibur III* n’aura pas son mode en ligne rétabli, un choix qui pourrait décevoir.

Des classiques qui transcendent les générations

Quand Sony annonce l’arrivée de *Tekken 3*, *SoulCalibur III* et *Tomb Raider: Anniversary* sur PlayStation Plus Premium, ce n’est pas seulement une mise à jour de catalogue. C’est un hommage appuyé à trois époques charnières du jeu vidéo, chacune marquée par des innovations qui ont façonné les genres qu’elles représentaient.

*Tekken 3* (1998, PS1) n’a pas besoin de présentation. Considéré comme l’un des meilleurs jeux de combat de tous les temps – avec une note moyenne de 96/100 sur Metacritic (version arcade) –, il avait révolutionné la série avec son système de contre-attaques fluides, son roster iconique (Heihachi, Jin, Paul Phoenix…) et son mode *Tekken Force*, un beat’ them all audacieux pour l’époque. "Un jeu qui a défini ce que devait être un versus fighting sur console", résumait alors le magazine Edge.

À ses côtés, *SoulCalibur III* (2005, PS2) incarne une audace créative souvent sous-estimée. Moins plébiscité que son prédécesseur (SoulCalibur II), il avait osé un mode solo narratif ambitieux (Chronicles of the Sword), un éditeur de personnages ultra-détaillé (avec des options de customisation encore inégalées aujourd’hui), et des personnages cultes comme Zasalamel – un guerrier maudit au design gothique – ou Tira, dont le style de combat bipolaire (entre frénésie et précision) avait divisé les puristes. "Un jeu qui a tout misé sur la profondeur, parfois au détriment de l’accessibilité", analysait JeuxVideo.com en 2005.

Enfin, *Tomb Raider: Anniversary* (2007) clôt ce trio en offrant une relecture modernisée du premier opus de Lara Croft (1996). Développé par Crystal Dynamics, ce remake avait revu les énigmes, ajouté des séquences cinématiques et affiné les contrôles, tout en conservant l’âme aventureuse du titre original. Un pari réussi commercialement : plus de 1,3 million d’exemplaires vendus en un an (source : NPD), preuve que la nostalgie avait un prix. Pourtant, certains critiques, comme ceux de GameSpot, lui reprochaient un "manque de prise de risque", trop fidèle à l’original pour vraiment innover.


Ces trois titres, bien que différents, partagent un point commun : ils ont marqué leur époque, et leur retour sur PS Plus Premium est une aubaine pour les joueurs qui les ont manqués – ou pour ceux qui veulent les redécouvrir sans payer des fortunes sur le marché de l’occasion.

Nostalgie vs. Rapport qualité-prix : le dilemme du Premium

L’ajout de ces classiques s’inscrit dans une stratégie globale de Sony : faire du PlayStation Plus Premium un abonnement "musée interactif", où les joueurs peuvent explorer l’histoire de PlayStation sans se ruiner. Pourtant, la question du rapport qualité-prix reste épineuse.

Avec un tarif pouvant atteindre 119,99 € par an, le Premium est deux fois plus cher que l’abonnement Extra (59,99 €/an), et près de 50 % plus onéreux que le Xbox Game Pass Ultimate (12,99 €/mois, soit ~156 €/an avec les exclusivités day-one). "Pour ce prix, j’attends plus que des jeux rétro, même cultes", confie Thomas, 28 ans, joueur PS5 depuis le lancement. Un avis partagé par une partie de la communauté, qui souligne que des titres comme *Tekken 3* ou *SoulCalibur III* n’ont pas vieilli techniquement – leurs graphismes et mécaniques peuvent sembler datés aux yeux des nouveaux joueurs.

Pourtant, l’argument patrimonial est réel. *Tekken 3* en version physique se vend encore entre 40 € et 60 € sur eBay, et *SoulCalibur III* avait disparu des boutiques numériques après la fermeture des serveurs PS2. "Ces jeux sont des pièces de collection. Les avoir en illimité dans un abonnement, c’est un luxe", tempère Marie, 34 ans, fan de la série SoulCalibur depuis l’adolescence.

Sony mise aussi sur l’effet cumulatif : avec des ajouts récents comme *The Last of Us Part II Remastered* (disponible dès le 26 septembre pour les membres Extra et Premium) ou le remaster de *Deus Ex* annoncé lors du dernier State of Play, l’éditeur tente de créer un équilibre entre passé et présent. Une approche que salue Julien Chièze, journaliste chez Canard PC : "Le Premium devient intéressant si on le voit comme un Netflix du jeu vidéo, avec des pépites introuvables ailleurs."


Reste un écueil : l’absence de multijoueur en ligne pour certains titres. *SoulCalibur III* en est l’exemple parfait – son mode en ligne, désactivé en 2018, ne sera pas rétabli, une décision qui déçoit les fans de versus. "Sans le online, c’est comme si on nous donnait une Ferrari sans moteur", s’agace Kevin, 30 ans, habitué des tournois SoulCalibur.

Derrière les classiques, une guerre des abonnements

Cette offensive rétro de Sony ne doit pas faire oublier la concurrence féroce du Xbox Game Pass, qui mise sur un modèle radicalement différent : des exclusivités day-one (*Starfield*, *Forza Motorsport*) et un catalogue rotatif incluant des titres AAA récents. À côté, le PS Plus Premium peut sembler "un abonnement pour collectionneurs", comme le résume l’analyste Daniel Ahmad.

Pourtant, Sony a un atout : l’exclusivité de son patrimoine. Contrairement à Microsoft, qui rachète des studios pour étoffer son Game Pass, PlayStation peut compter sur des décennies de productions internes – de *Crash Bandicoot* à *God of War*. "Le Premium est le seul endroit où vous trouverez *Tekken 3* en version originale, ou *Tomb Raider: Anniversary* sans passer par des émulateurs", souligne un porte-parole de Sony France.

La clé du succès ? Trouver le bon équilibre. Les prochains mois seront cruciaux, avec des rumeurs persistantes sur l’arrivée de :

  • *Metal Gear Solid 2* et *3* (remasterisés),
  • *Syphon Filter* (la série culte de la PS1),
  • ou même *Twisted Metal: Black* (2001),
des titres qui pourraient faire basculer la balance en faveur du Premium.


En attendant, une chose est sûre : avec ces trois ajouts, Sony rappelle que le gaming ne se résume pas aux blockbusters récents. Et pour les joueurs qui ont grandi avec une manette PS1 ou PS2 dans les mains, c’est une invitation irrésistible à replonger dans le passé.

Le mot de la fin : un pari sur l’émotion

Au-delà des débats sur le prix ou la technique, ces arrivées sur PS Plus Premium touchent à quelque chose de plus profond : l’émotion. "Rejouer à *Tekken 3*, c’est comme retrouver un vieux copain après 20 ans. Les graphismes ont vieilli, mais les souvenirs, eux, sont intacts", confie Alex, 35 ans, qui avait passé des nuits sur le titre en 1998.

C’est cette dimension affective que Sony cherche à exploiter. Dans un marché dominé par les abonnements et les services, où les jeux deviennent éphémères, le Premium se positionne comme un sanctuaire – un endroit où les classiques ne disparaissent pas, où l’histoire du jeu vidéo reste accessible. Un argument puissant, à condition que l’éditeur continue à équilibrer nostalgie et innovations, sans tomber dans le piège du "musée statique".

Et si ces trois jeux ne suffisent pas à convaincre les sceptiques, ils ont au moins le mérite de poser une question essentielle : quel prix êtes-vous prêt à payer pour revivre les chefs-d’œuvre de votre jeunesse ?

Avec *Tekken 3*, *SoulCalibur III* et *Tomb Raider: Anniversary*, Sony prouve que le PlayStation Plus Premium n’est pas qu’un simple abonnement – c’est une machine à remonter le temps. Ces titres, bien plus que de simples ajouts, sont des passerelles entre générations, offrant aux nouveaux joueurs un accès à des légendes du gaming, et aux vétérans une chance de renouer avec des souvenirs enfouis.

Reste à voir si cette stratégie suffira à justifier le tarif premium face à un Xbox Game Pass toujours plus agressif. Une chose est sûre : pour les amateurs de rétro, ces arrivées sont une raison de plus de souscrire – ou de ressortir leur vieille manette pour un voyage dans le passé.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
### Des classiques qui transcendent les générations Quand Sony annonce l'arrivée de *Tekken 3*, *SoulCalibur III* et *Tomb Raider: Anniversary* sur *PlayStation Plus Premium*, ce n'est pas seulement une mise à jour de catalogue. C'est un *hommage appuyé à trois époques charnières* du jeu vidéo, chacune marquée par des innovations qui ont façonné les genres qu’elles représentaient. *Tekken 3* (1998, PS1) n’a pas besoin de présentation. Considéré comme *l’un des meilleurs jeux de combat de tous les temps* – avec une note moyenne de *96/100 sur Metacritic* (version arcade) –, il avait révolutionné la série avec son système de contre-attaques fluides, son roster iconique (Heihachi, Jin, Paul Phoenix…) et son mode *Tekken Force*, un beat’ them all audacieux pour l’époque. *Un jeu qui a défini ce que devait être un versus fighting sur console*, résumait alors le magazine *Edge*. À ses côtés, *SoulCalibur III* (2005, PS2) incarne une audace créative souvent sous-estimée. Moins plébiscité que son prédécesseur (*SoulCalibur II*), il avait osé un *mode solo narratif ambitieux* (*Chronicles of the Sword*), un *éditeur de personnages ultra-détaillé* (avec des options de customisation encore inégalées aujourd’hui), et des personnages cultes comme *Zasalamel* – un guerrier maudit au design gothique – ou *Tira*, dont le style de combat bipolaire (entre frénésie et précision) avait divisé les puristes. *Un jeu qui a tout misé sur la profondeur, parfois au détriment de l’accessibilité*, analysait *JeuxVideo.com* en 2005. Enfin, *Tomb Raider: Anniversary* (2007) clôt ce trio en offrant une *relecture modernisée du premier opus* de Lara Croft (1996). Développé par Crystal Dynamics, ce remake avait *revu les énigmes*, *ajouté des séquences cinématiques* et *affiné les contrôles*, tout en conservant l’âme aventureuse du titre original. Un pari réussi commercialement : *plus de 1,3 million d’exemplaires vendus* en un an (source : NPD), preuve que la nostalgie avait un prix. Pourtant, certains critiques, comme ceux de *GameSpot*, lui reprochaient un *"manque de prise de risque"*, trop fidèle à l’original pour vraiment innover. Ces trois titres, bien que différents, partagent un point commun : *ils ont marqué leur époque*, et leur retour sur PS Plus Premium est une *aubaine pour les joueurs qui les ont manqués* – ou pour ceux qui veulent les redécouvrir sans payer des fortunes sur le marché de l’occasion. ### Nostalgie vs. Rapport qualité-prix : le dilemme du Premium L’ajout de ces classiques s’inscrit dans une *stratégie globale* de Sony : *faire du PlayStation Plus Premium un abonnement "musée interactif"*, où les joueurs peuvent explorer l’histoire de PlayStation sans se ruiner. Pourtant, la question du *rapport qualité-prix* reste épineuse. Avec un tarif pouvant atteindre *119,99 € par an*, le Premium est *deux fois plus cher* que l’abonnement *Extra* (59,99 €/an), et près de *50 % plus onéreux* que le *Xbox Game Pass Ultimate* (12,99 €/mois, soit ~156 €/an avec les exclusivités day-one). *Pour ce prix, j’attends plus que des jeux rétro, même cultes*, confie Thomas, 28 ans, joueur PS5 depuis le lancement. Un avis partagé par une partie de la communauté, qui souligne que des titres comme *Tekken 3* ou *SoulCalibur III* *n’ont pas vieilli techniquement* – leurs graphismes et mécaniques peuvent sembler datés aux yeux des nouveaux joueurs. Pourtant, l’argument patrimonial est réel. *Tekken 3* en version physique se vend encore *entre 40 € et 60 €* sur eBay, et *SoulCalibur III* avait disparu des boutiques numériques après la fermeture des serveurs PS2. *Ces jeux sont des pièces de collection. Les avoir en illimité dans un abonnement, c’est un luxe*, tempère Marie, 34 ans, fan de la série *SoulCalibur* depuis l’adolescence. Sony mise aussi sur *l’effet cumulatif* : avec des ajouts récents comme *The Last of Us Part II Remastered* (disponible dès le 26 septembre pour les membres Extra et Premium) ou le *remaster de Deus Ex* annoncé lors du dernier *State of Play*, l’éditeur tente de *créer un équilibre entre passé et présent*. Une approche que salue Julien Chièze, journaliste chez *Canard PC* : *Le Premium devient intéressant si on le voit comme un Netflix du jeu vidéo, avec des pépites introuvables ailleurs*. Reste un écueil : *l’absence de multijoueur en ligne* pour certains titres. *SoulCalibur III* en est l’exemple parfait – son mode en ligne, désactivé en 2018, *ne sera pas rétabli*, une décision qui déçoit les fans de versus. *Sans le online, c’est comme si on nous donnait une Ferrari sans moteur*, s’agace Kevin, 30 ans, habitué des tournois *SoulCalibur*. ### Derrière les classiques, une guerre des abonnements Cette offensive rétro de Sony ne doit pas faire oublier la *concurrence féroce* du *Xbox Game Pass*, qui mise sur un modèle radicalement différent : *des exclusivités day-one* (*Starfield*, *Forza Motorsport*) et un *catalogue rotatif* incluant des titres AAA récents. À côté, le PS Plus Premium peut sembler *un abonnement pour collectionneurs*, comme le résume l’analyste Daniel Ahmad. Pourtant, Sony a un atout : *l’exclusivité de son patrimoine*. Contrairement à Microsoft, qui rachète des studios pour étoffer son Game Pass, PlayStation peut compter sur *des décennies de productions internes* – de *Crash Bandicoot* à *God of War*. *Le Premium est le seul endroit où vous trouverez Tekken 3 en version originale, ou Tomb Raider: Anniversary sans passer par des émulateurs*, souligne un porte-parole de Sony France. La clé du succès ? *Trouver le bon équilibre*. Les prochains mois seront cruciaux, avec des rumeurs persistantes sur l’arrivée de : - *Metal Gear Solid 2* et *3* (remasterisés), - *Syphon Filter*, - ou même *Twisted Metal: Black* (2001), des titres qui pourraient *faire basculer la balance* en faveur du Premium. En attendant, une chose est sûre : avec ces trois ajouts, Sony *rappelle que le gaming ne se résume pas aux blockbusters récents*. Et pour les joueurs qui ont grandi avec une manette PS1 ou PS2 dans les mains, c’est une *invitation irrésistible à replonger dans le passé*. ### Le mot de la fin : un pari sur l’émotion Au-delà des débats sur le prix ou la technique, ces arrivées sur PS Plus Premium touchent à quelque chose de plus profond : *l’émotion*. *Rejouer à Tekken 3, c’est comme retrouver un vieux copain après 20 ans. Les graphismes ont vieilli, mais les souvenirs, eux, sont intacts*, confie Alex, 35 ans, qui avait passé des nuits sur le titre en 1998. C’est cette *dimension affective* que Sony cherche à exploiter. Dans un marché dominé par les abonnements et les services, où les jeux deviennent éphémères, le Premium se positionne comme *un sanctuaire* – un endroit où les classiques ne disparaissent pas, où l’histoire du jeu vidéo reste accessible. Un argument puissant, à condition que l’éditeur continue à *équilibrer nostalgie et innovations*, sans tomber dans le piège du *musée statique*. Et si ces trois jeux ne suffisent pas à convaincre les sceptiques, ils ont au moins le mérite de poser une question essentielle : *quel prix êtes-vous prêt à payer pour revivre les chefs-d’œuvre de votre jeunesse ?*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen