Il y a 39 jours
Sophie Turner dans *Trust* : quand le tournage devient une épreuve de survie
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Sophie Turner repousse ses limites dans *Trust*, un thriller psychologique où **cafards vivants, rats et bassins glacés** deviennent son quotidien. Sous la direction des créateurs de *Saw*, Oren et Miles Koules, l’actrice impressionne par son **endurance extrême**, terminant le tournage en avance. Un rôle qui marque un **tournant radical** dans sa carrière, loin des décors de *Game of Thrones*, et un **pari audacieux** pour les Koules, habitués aux pièges mécaniques de leur saga culte. Entre **authenticité brutale** et tension intimiste, *Trust* promet une expérience cinématographique **sans filet** – littéralement.
A retenir :
- Des conditions de tournage dignes de *Survivor* : Sophie Turner affronte cafards vivants sur le visage, rats, et immersions prolongées dans un bassin glacé – le tout sans trucages ni doubles.
- Un professionnalisme qui surprend les vétérans : Les créateurs de *Saw* la décrivent comme "la meilleure actrice avec qui j’aie travaillé", soulignant son endurance et son absence de plaintes, même dans des scènes extrêmes.
- Un thriller "organique" pour les Koules : Après 10 films *Saw*, le duo explore un thriller psychologique intimiste, avec une tension basée sur l’humain plutôt que sur des mécanismes, tout en gardant leur signature physique et brutale.
- Un tournage accéléré grâce à Turner : Son engagement a permis de finir en avance – une première pour Oren Koules, habitué aux retards des grosses productions.
- Un rôle libérateur post-*Game of Thrones* : Après des personnages de "victime" (Sansa Stark, *Dark Phoenix*), Turner assume ici un défi à la fois physique et mental, prouvant une polyvalence inattendue.
Quand *Trust* devient une épreuve de survie pour Sophie Turner
Après avoir incarné Sansa Stark dans Game of Thrones et Jean Grey dans X-Men: Dark Phoenix, Sophie Turner aurait pu se contenter de rôles plus "confortables". Pourtant, c’est dans un thriller psychologique aux conditions de tournage dignes d’un film d’horreur qu’elle a choisi de se révéler. Trust, réalisé par Carlson Young (The L Word: Generation Q), la propulse dans un univers où l’authenticité prime sur le confort – et où chaque scène est un défi à surmonter.
Les créateurs du film, Oren et Miles Koules – les maîtres d’œuvre derrière la saga Saw –, n’y sont pas allés de main morte. *"On voulait quelque chose de brut, de réel. Pas de faux-semblants, pas de compromis"*, explique Oren Koules à ComicBook. Résultat : Sophie Turner s’est retrouvée face à des cafards vivants lancés sur son visage, des rats en mouvement libre, et des séquences d’immersion dans un bassin glacé où elle devait rester des minutes entières entre les prises. *"Elle est restée assise là, trempée, les lèvres bleues, sans jamais se plaindre"*, raconte Miles Koules, encore impressionné. Une endurance qui rappelle les tourments des "jeux" de Saw, mais sans le filet de sécurité d’un scénario écrit à l’avance.
Pourtant, loin de se victimiser, Turner a transformé ces épreuves en atout. *"Elle a une capacité à se concentrer comme peu d’actrices de sa génération"*, confie Carlson Young. Preuve en est : le tournage s’est terminé en avance sur le planning – une première pour Oren Koules, habitué aux retards des grosses machines hollywoodiennes. *"Avec elle, tout était fluide. Même dans les scènes les plus extrêmes, elle gardait son texte, ses émotions… C’est rare"*, ajoute-t-il. Un professionnalisme qui a marqué les esprits, au point que les Koules n’hésitent pas à la qualifier de "meilleure actrice avec qui ils aient travaillé".
"On a gardé l’esprit *Saw*, mais en plus organique"
Pour les frères Koules, Trust représente un virage à 180 degrés après dix films *Saw* et un Saw XI avorté pour des *"désaccords créatifs"*. *"C’était excitant de faire un film qui n’est pas *Saw*, même si j’adore cette franchise"*, avoue Oren. Pourtant, leur ADN reste bien présent : une tension haletante, des scènes physiques poussées à l’extrême, et une héroïne aux limites de la rupture.
La différence ? Trust mise sur l’intimité et le psychologique plutôt que sur des pièges mécaniques sophistiqués. *"On a gardé l’esprit *Saw* dans l’approche, mais en plus organique"*, précise Miles. Exit les scies circulaires et les cages à clous : place aux défis humains, où la peur naît de l’incertitude et de l’improvisation. *"On était un peu dans le noir, avec ses propres défis"*, reconnaît Oren, soulignant le côté expérimental du projet.
Carlson Young, la réalisatrice, a insisté pour que cette authenticité brutale soit au cœur du film. Contrairement à des productions comme The Revenant (où Leonardo DiCaprio mangeait un foie de bison cru, mais avec un protocole sanitaire strict), Trust a choisi de ne rien édulcorer. *"Pas de trucages, pas de doubles pour les scènes avec les insectes ou l’eau glacée. Sophie a tout fait elle-même"*, révèle-t-elle. Une approche qui rappelle Crawl (2019), où les alligators étaient bien réels, mais avec des mesures de sécurité drastiques. Ici, aucune marge d’erreur : Turner a dû affronter ses peurs en direct, sans filet.
Derrière les caméras : le making-of d’un tournage "sans filet"
Si Trust marque les esprits, c’est aussi grâce à son tournage hors normes. Parmi les anecdotes les plus frappantes :
- Le bassin glacé : Turner a dû rester immergée pendant plusieurs minutes par prise, avec des pauses où elle devait rester dans l’eau le temps que l’équipe ajuste les lumières. *"Elle tremblait, mais elle ne lâchait rien"*, se souvient un technicien.
- Les cafards : Contrairement aux idées reçues, ces insectes ne sont pas lancés au hasard. Un dresseur spécialisé les plaçait sur son visage un par un, mais l’actrice ignorait quand ils allaient bouger. *"L’effet de surprise était essentiel pour la scène"*, explique Carlson Young.
- Les rats : Pour les séquences où Turner doit évoluer parmi eux, l’équipe a utilisé des rats apprivoisés, mais l’actrice devait jouer sa peur comme si c’était réel. *"Elle a dû puiser dans ses propres phobies"*, confie Miles Koules.
Résultat de cette méthode ? Des scènes d’une intensité rare, où la frontière entre fiction et réalité s’estompe. *"À un moment, on a cru qu’elle allait vraiment craquer. Puis elle a enchaîné comme si de rien n’était"*, raconte un membre de l’équipe. Une performance qui a même impressionné les cascadeurs aguerris sur le plateau, habitués aux tournages extrêmes.
Sophie Turner 2.0 : de la "victime" à la survivante
Après des rôles où elle incarnait souvent des personnages fragiles ou manipulés (Sansa Stark, Jean Grey), Sophie Turner prouve avec Trust qu’elle peut assumer des défis physiques et mentaux d’une tout autre envergure. *"Elle a cassé l’image de l’actrice 'protégée' qu’on avait d’elle"*, analyse un critique de Variety.
Ce rôle pourrait bien redéfinir sa carrière. Alors que beaucoup d’anciens de Game of Thrones peinent à se réinventer (Kit Harington dans des comédies ratées, Emilia Clarke dans des projets inaboutis), Turner choisit la voie de l’audace. *"Elle a compris que pour durer, il faut surprendre"*, estime Oren Koules. Et avec Trust, elle y parvient : aucune scène ne ressemble à ce qu’elle a fait avant.
Reste à savoir si le public suivra. Les fans de Saw pourraient être déroutés par ce thriller plus intimiste, tandis que les amateurs de films psychologiques pourraient trouver les scènes trop extrêmes. Mais une chose est sûre : Trust ne laissera personne indifférent. Et Sophie Turner non plus.
Un pari risqué pour les Koules : et si *Trust* devenait leur *Get Out* ?
Après Saw, les frères Koules avaient deux options : continuer dans la torture mécanique ou se réinventer. Ils ont choisi la seconde, avec un film qui rappelle étrangement Get Out de Jordan Peele – un thriller social déguisé en film d’horreur. *"On voulait quelque chose qui fasse réfléchir, pas juste sursauter"*, explique Miles.
Le risque ? Que les fans de Saw boudent ce projet trop éloigné de leur univers. *"Certains vont détester, d’autres adorer. Mais au moins, on ne fait pas du réchauffé"*, assume Oren. Et si Trust parvient à captiver un nouveau public, les Koules pourraient bien avoir trouvé leur seconde vie cinématographique.
Quant à Sophie Turner, elle a déjà signé pour un autre projet extrême – un film d’action où elle devra apprendre le combat à mains nues. *"Elle a le goût du défi maintenant"*, rit Carlson Young. Après Trust, plus rien ne semble l’effrayer. Pas même les cafards.
Si les Koules ont su capturer l’essence de Saw dans un cadre plus intimiste, Turner, elle, a prouvé qu’elle pouvait dompter la peur – la sienne comme celle du public. Reste à voir si cette authenticité brutale séduira les spectateurs… ou les fera fuir en hurlant. Une chose est sûre : avec Trust, personne ne sortira indemne.