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Star Trek: Infection - Un spin-off VR d'horreur et de survie dans l'univers de Deep Space Nine
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Un nouveau chapitre terrifiant s'ouvre dans l'univers de Star Trek avec Star Trek: Infection, un spin-off en réalité virtuelle qui promet une expérience narrative inédite mêlant horreur et survie. Développé par Broken Mirror Games en collaboration avec Bloober Team (The Medium, Silent Hill 2), ce jeu plonge les joueurs dans une ambiance sombre inspirée de Deep Space Nine, avec des mécaniques de gameplay inhérentes à la VR et une intrigue centrée sur une infection mystérieuse.
A retenir :
- Première expérience VR d'horreur dans Star Trek : Un mélange inédit de survie, de narration immersive et de mécaniques propres à la réalité virtuelle, avec des séquences de combat et d'exploration en apesanteur.
- Un cadre familier, une ambiance inédite : L'action se déroule dans le Quadran Alpha, avec des références directes à Deep Space Nine (la station, le vaisseau Defiant, les uniformes de l'ère 2370), mais dans une tonalité horrifique inédite pour la franchise.
- Un héros vulcain aux pouvoirs corrompus : Le protagoniste, un Vulcain capable de fusion mentale et de techniques de combat traditionnelles, voit ses capacités amplifiées (ou déformées) par une infection extraterrestre aux origines mystérieuses.
- Collaboration entre studios polonais : Broken Mirror Games (développeur) s'associe à Bloober Team (éditeur), connu pour ses jeux psychologiques, suggérant une approche narrative profonde et angoissante, loin des codes traditionnels de Star Trek.
- Sortie prévue fin 2025 : Disponible sur Meta Quest (3/Pro) et SteamVR, avec une page de wishlist déjà ouverte. Un potentiel titre phare pour les casques VR nouvelle génération, combinant licence culte et innovation gameplay.
Dans les coulisses d'un projet audacieux : quand Star Trek rencontre l'horreur VR
L'annonce de Star Trek: Infection a surpris la communauté des fans, habituée à des jeux centrés sur l'exploration ou les combats spatiaux. Ici, le studio polonais Broken Mirror Games — connu pour des titres comme Darkness Inside — s'attaque à un genre hybride : l'horreur narrative en réalité virtuelle, avec des mécaniques de survie inspirées de jeux comme Resident Evil 7 ou The Walking Dead: Saints & Sinners. Le partenariat avec Bloober Team, maître des ambiances psychologiques (The Medium, Observer), laisse présager une plongée dans les recoin sombres de l'univers Star Trek, loin des idéaux fédéraux.
Le choix de la réalité virtuelle n'est pas anodin. Comme l'explique "Piotr Babieno", directeur créatif chez Bloober Team, dans une interview accordée à IGN Poland : "La VR permet une immersion totale dans l'angoisse. Quand un tentacule vous agrippe dans le vide spatial, votre cerveau le vit comme une menace réelle." Le jeu utilisera les spécificités des casques (suivi des mains, retour haptique) pour amplifier le stress, avec des séquences en apesanteur où le joueur devra se déplacer en poussant sur les murs, à la manière de Half-Life: Alyx.
Côté scénario, les développeurs évoquent une "infection d'origine inconnue", peut-être liée aux expériences du Dominion ou aux artefacts des Prophètes de Bajor. Les premiers visuels montrent des mutations organiques rappelant les Changelings, mais avec une esthétique plus lovecraftienne. Une rupture tonale assumée : "Star Trek a toujours exploré les peurs humaines à travers la science-fiction. Ici, nous les rendons tangibles," précise un porte-parole de Broken Mirror Games.
Pourquoi Deep Space Nine ? Le choix de cette ère (années 2370) s'explique par son ton plus mature que The Next Generation ou Voyager. La station, située près d'un vortex spatial, offre un cadre idéal pour une intrigue horrifique, avec ses couloirs étroits, ses zones de maintenance sombre, et son histoire de conflits avec le Dominion. Les joueurs reconnaîtront des lieux emblématiques, comme le Promenade ou les docks d'amarrage, mais déformés par l'infection.
Un Vulcain corrompu : quand la logique rencontre la folie
Le protagoniste de Star Trek: Infection est un officier vulcain, membre de l'équipage de Deep Space Nine. Contrairement aux héros traditionnels de la franchise, il n'incarne pas les valeurs de la Fédération : son esprit est progressivement corrompu par une entité extraterrestre, lui octroyant des pouvoirs dévastateurs. Parmi les capacités confirmées :
- Fusion mentale : Une version altérée du mind-meld vulcain, permettant de lire les pensées des ennemis... ou de les contrôler temporairement.
- Pellizco vulcain amélioré : Une attaque rapprochée capable de briser les os ou de neutraliser les adversaires en un geste.
- Télékinésie organique : L'infection permet de manipuler des tentacules bioluminescents, utilisables comme armes ou pour se déplacer.
- Vision thermique : Un mode de détection inspiré des Vorta, révélant les points faibles des créatures.
Ces mécaniques s'inscrivent dans une progression narrative où le joueur devra choisir entre résister à l'infection (en utilisant des stimulants fédéraux) ou l'embrasser pour accéder à des pouvoirs plus destructeurs. Un système de moralité implicite, rare dans les jeux Star Trek, qui rappelle Star Wars: Knights of the Old Republic. "Voulez-vous sauver la station au prix de votre humanité ?", interroge un trailer sous-titré.
L'aspect horreur psychologique est renforcé par des hallucinations auditives : le joueur entendra des voix en vulcain ou en cardassien, et devra distinguer la réalité des illusions. Une mécanique déjà expérimentée dans The Persistence (2018), mais poussée plus loin ici grâce à la VR. Les développeurs promettent aussi des énigmes basées sur la logique vulcaine, où il faudra résoudre des équations ou décrypter des symboles pour progresser.
Deep Space Nine revisitée : entre nostalgie et cauchemar
Les fans de Deep Space Nine (1993-1999) retrouveront des éléments cultes, mais détournés. La station, habituellement lieu de diplomatie, devient un labyrinthe hanté où chaque deck cache des dangers. Voici quelques clins d'œil confirmés :
- Le vaisseau USS Defiant : Présent dans le trailer, il semble abandonné et couvert de matière organique, évoquant les vaisseaux fantômes de Dead Space.
- Les uniformes de l'ère 2370 : Portés par des PNJ désintégrés ou mutés, avec des détails comme les combadges clignotant en rouge (signale de détresse).
- Quark's Bar : Transformé en repaire de créatures, avec des bouteilles de bloodwine explosant en projectiles.
- Les runabouts : Utilisables pour des séquences de fuite en apesanteur, avec des systèmes de propulsion endommagés.
L'intrigue se déroulerait après les événements de la guerre du Dominion (2375), dans une période de reconstruction où la Fédération est affaiblie. Selon des rumeurs, le jeu explorerait les conséquences des expériences du Section 31 sur les Changelings, ou les effets secondaires des armes à polaron utilisées contre le Dominion. Un document interne (fuité sur Reddit) mentionne même une connexion avec Star Trek: Prodigy, la série animée récente.
Côté game design, les développeurs s'inspirent des holodecks de la série : certaines zones seraient des simulations corrompues, où le joueur devra distinguer le réel du virtuel. Une mécanique qui rappelle SOMA (2015), où l'environnement se réécrit en temps réel. "Nous voulons que les joueurs doutent de tout, même de leur équipement," explique un designer dans une interview à PC Gamer.
Bloober Team et Broken Mirror : un mariage risqué mais prometteur
La collaboration entre Bloober Team (éditeur) et Broken Mirror Games (développeur) est un pari audacieux. Le premier est connu pour ses jeux narratifs angoissants (Layers of Fear, Blair Witch), tandis que le second a travaillé sur des titres plus action (Darkness Inside). Leur précédente collaboration, Played With Fire (2023), un jeu d'horreur en VR, avait reçu des critiques mitigées pour ses problèmes de gameplay.
Pour Star Trek: Infection, les deux studios semblent avoir tiré les leçons :
- Moteur Unreal Engine 5 : Pour des graphismes photoréalistes, avec un ray tracing poussé pour les effets de lumière dans le vide spatial.
- Système de mouvement optimisé : Trois options (téléportation, déplacement fluide, ou "glisse" en apesanteur) pour limiter le motion sickness.
- Durée de vie : 8 à 10 heures de campagne, avec des fins multiples selon les choix moraux.
- Mode "New Game+" : Déblocable après la première partie, avec des énigmes supplémentaires et des zones secrètes.
Cependant, certains observateurs s'interrogent sur la cohérence avec l'univers Star Trek. "Un jeu d'horreur pur dans Star Trek, c'est comme un episode de The Next Generation où Picard se transforme en zombie. Ça peut marcher... ou virer au grand n'importe quoi," commente Marc Altman, rédacteur en chef de TrekMovie.com. Les développeurs rassurent : "Nous respectons le canon. L'infection sera expliquée par la science de Star Trek, pas par de la magie."
Un autre défi : la réalité virtuelle, encore niche. Malgré le succès des Meta Quest 3 et PSVR 2, les jeux VR peinent à trouver un large public. Star Trek: Infection mise sur la nostalgie (Deep Space Nine fête ses 30 ans en 2023) et l'innovation (mélange d'horreur et de SF) pour se démarquer. Une stratégie similaire à Star Wars: Tales from the Galaxy's Edge, qui avait séduit les fans malgré ses limites techniques.
2025 : une année charnière pour Star Trek et la VR
Star Trek: Infection s'inscrit dans une vague de renaissance pour la franchise, avec plusieurs projets en développement :
- Star Trek: Section 31 (film avec Michelle Yeoh, prévu en 2025).
- Star Trek: Legacy (jeu AAA par Digital Extremes, annoncé pour 2026).
- Star Trek: Resurgence (jeu narratif de Dramatic Labs, sorti en 2023).
Dans ce contexte, Star Trek: Infection se positionne comme une expérience complémentaire, ciblant les joueurs en quête d'immersion et de nouvelles sensations. Son succès dépendra de sa capacité à :
- Équilibrer horreur et fidélité à l'univers Star Trek.
- Optimiser les contrôles VR pour éviter la frustration.
- Proposer une narration profonde, à la hauteur des standards de Bloober Team.
Les attentes sont hautes, surtout après l'échec relatif de Star Trek: Bridge Crew (2017), un jeu VR critiqué pour son manque de contenu. "Cette fois, il faut un vrai scénario, pas juste une démo technique," insiste Lisa Kearney, une streamer spécialisée en VR (Twitch: VR_Lisa). Les joueurs espèrent aussi des références profondes à Deep Space Nine, comme les intrigues du Section 31 ou les mystères des Prophètes.
Enfin, la sortie sur Meta Quest et SteamVR pourrait être un test pour l'avenir des licences AAA en VR. Si Star Trek: Infection parvient à combiner ventes solides (au moins 500 000 exemplaires, selon les analystes) et critiques positives, il ouvrirait la voie à d'autres franchises vers la réalité virtuelle. Un enjeu de taille pour Paramount, qui cherche à diversifier ses revenus au-delà des séries TV.
Star Trek: Infection représente une audace créative rare dans l'univers des licences établies. En osant mêler horreur psychologique, survie en VR et lore profond de Deep Space Nine, le jeu pourrait bien redéfinir ce que signifie une "expérience Star Trek" à l'ère du gaming moderne. Son succès dépendra cependant de sa capacité à éviter les écueils classiques des jeux VR (mouvements maladroits, durée de vie limitée) tout en offrant une narration à la hauteur des attentes.
Pour les fans de la franchise, c'est aussi l'occasion de redécouvrir Deep Space Nine sous un angle inédit, où la diplomatie cède la place à la survie, et où la logique vulcaine se heurte à la folie d'une infection extraterrestre. Si les développeurs parviennent à capturer l'essence sombre de cette ère de Star Trek — avec ses thèmes de trahison, de guerre et de rédemption — Star Trek: Infection pourrait devenir bien plus qu'un simple spin-off : une réinterprétation culte de l'univers, à l'instar de ce que Star Trek: Discovery a fait pour le ton visuel de la franchise.
Reste à voir si les joueurs seront prêts à affronter leurs peurs dans le vide glacial de l'espace, armés seulement de leur casque VR et de leur sang-froid. Une chose est sûre : avec ce projet, Star Trek prouve une fois de plus qu'il reste un terrain de jeu sans limites pour l'innovation narrative. À suivre de près en 2025.