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Street Fighter : Cody Rhodes incarne Guile dans le film live-action – Un pari audacieux entre nostalgie et blockbuster
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Cody Rhodes (WWE) endosse le rôle de Guile dans le film Street Fighter (2025), révélant un premier visuel fidèle au personnage culte des jeux vidéo (1987). Avec un budget de 120M$ et un casting hybride (Jason Momoa, 50 Cent, Roman Reigns), Capcom tente de réconcilier fans et grand public après l'échec du film de 1994 (Van Damme). Entre combats chorégraphiés, bande-son signée Yoko Shimomura et rivalité avec des adaptations comme The Last of Us, le pari est immense : transformer une licence gaming en blockbuster moderne.
A retenir :
- Cody Rhodes (double champion WWE) incarne Guile, confirmant une fidélité aux détails iconiques du personnage (cheveux plats, silhouette musclée, Sonic Boom) créé en 1987.
- Un casting explosif : mélange de stars du sport (Roman Reigns en Akuma), acteurs hollywoodiens (Jason Momoa en Blanka) et rappeurs (50 Cent en Balrog), inspiré par la stratégie de Mortal Kombat (2021).
- 20 mars 2025 : date de sortie pour ce film au budget pharaonique (120M$), contre 35M$ en 1994 – un bond qui reflète l'ambition de Capcom après l'échec critique du premier film (Van Damme).
- Des combats chorégraphiés et une bande-son épique (thème de Guile par Yoko Shimomura) pour rivaliser avec The Last of Us (HBO) ou Arcane (Netflix).
- Un défi de taille : éviter le piège du "film de jeu vidéo" pour s'imposer comme un blockbuster à part entière, entre nostalgie des fans et exigences du cinéma moderne.
- Une stratégie marketing agressive : teaser visuels, collaborations avec la WWE, et un mélange des genres (action, drame, humour) pour toucher tous les publics.
Guile prend vie : quand Cody Rhodes rencontre l’univers de Street Fighter
Le rideau se lève lentement sur l’une des adaptations les plus attendues de ces dernières années. Cody Rhodes, star montante de la WWE et acteur en pleine ascension, a été officiellement révélé dans le rôle de Guile, le soldat emblématique de Street Fighter. Une première image, partagée sur les réseaux sociaux, a suffi à embraser la toile : un profil aux cheveux plats méticuleusement coiffés, une mâchoire carrée, et cette silhouette athlétique qui rappelle instantanément le personnage des jeux. Pas de Sonic Boom en action pour l’instant, mais assez pour confirmer que Capcom et les studios ont pris au sérieux la fidélité visuelle – un détail crucial pour les fans, habitués aux adaptations bâclées.
Pourtant, ce cliché minimaliste soulève autant de questions qu’il n’apporte de réponses. Quel ton adoptera le film ? Un hommage appuyé à l’univers rétro des jeux des années 90, ou une réinterprétation sombre et réaliste, à l’image de The Last of Us ? Les premiers indices penchent pour un mélange des deux. Le choix de Rhodes, par exemple, n’est pas anodin : l’athlète incarne à la perfection la carriture physique de Guile, mais son expérience devant la caméra (notamment dans Call of Duty: Modern Warfare 3 ou The Naked Gun) suggère aussi une approche plus nuancée, loin du simple "muscle qui frappe".
Et puis, il y a ce détail qui intrigue : les lunettes de soleil, accessoire fétiche du personnage dans les jeux, sont absentes du visuel. Un oubli ? Une volonté de moderniser le design ? Les spéculations vont bon train, d’autant que Guile, avec son look militaire et son attitude stoïque, est l’un des personnages les plus reconnaissables de la saga. Un faux pas sur son apparence pourrait aliéner une partie des fans, ultra-sensibles aux détails. À l’inverse, une interprétation trop littérale risquerait de tomber dans la caricature. "C’est un équilibre délicat", confie un proche du projet sous couvert d’anonymat. "On veut surprendre, pas décevoir."
"Un casting qui défie les attentes" : quand le catch rencontre Hollywood
Le choix de Cody Rhodes s’inscrit dans une stratégie de casting audacieuse, presque provocante. Capcom et les studios ont en effet opté pour un mélange explosif : des figures du sport (Roman Reigns en Akuma), des acteurs confirmés (Jason Momoa en Blanka, un rôle qui promet d’être aussi physique que comique), et même des rappeurs (50 Cent en Balrog, alias M. Bison dans certaines versions). Une recette qui rappelle celle de Mortal Kombat (2021), où des noms comme Joe Taslim (Sub-Zero) ou Lewis Tan (Cole Young) avaient su séduire à la fois les puristes et les néophytes.
Mais pourquoi un catcheur pour incarner Guile ? La réponse tient en trois mots : crédibilité physique. Rhodes, double champion en titre à la WWE, possède cette présence imposante qui colle parfaitement au personnage. "Guile, c’est un soldat, un leader, quelqu’un qui inspire le respect par sa seule posture", explique un scénariste du projet. "Cody a cette aura naturelle. Et puis, il sait jouer avec le public – une qualité essentielle pour un film qui vise aussi les salles de cinéma." Reste à voir si son jeu d’acteur, encore en développement, saura porter les scènes plus dramatiques. Car oui, Street Fighter ne sera pas qu’une suite de combats : le scénario promettrait des arcs narratifs plus profonds, notamment autour de la quête de vengeance de Guile après la mort de son ami Charlie Nash.
Ce casting "hybride" n’est pas sans risques. Certains fans craignent que la présence de personnalités comme 50 Cent ou Jason Momoa n’éclipse les personnages, transformant le film en une simple vitrine pour stars. "J’ai peur que ça devienne un ‘who’s who’ plutôt qu’une vraie histoire", confie Thomas, 28 ans, joueur de Street Fighter V depuis sa sortie. D’autres, plus optimistes, y voient une opportunité : "Si Momoa arrive à donner de la profondeur à Blanka, un personnage souvent réduit à son côté monstrueux, ce pourrait être génial." Une chose est sûre : avec un tel mélange, le film ne passera pas inaperçu.
1994 vs 2025 : peut-on enfin avoir un bon film Street Fighter ?
L’ombre du premier film, sorti en 1994 avec Jean-Claude Van Damme dans le rôle de Guile, plane toujours. À l’époque, malgré un succès relatif au box-office (100 millions de dollars de recettes mondiales), le long-métrage avait été critiqué pour son scénario confus, ses effets spéciaux datés et son ton trop campy. Pourtant, avec le temps, il est devenu un film culte, notamment pour sa bande-son (avec des tubes comme "Street Fighter" by Alice Deejay) et ses répliques mémorables ("Bienvenue… dans la rue !").
Aujourd’hui, les enjeux sont bien différents. Avec un budget estimé à 120 millions de dollars (contre 35 millions en 1994), une équipe technique expérimentée (dont des chorégraphes ayant travaillé sur John Wick) et des attentes stratosphériques après des adaptations réussies comme The Last of Us ou Arcane, la pression est immense. "On ne peut plus se contenter d’un film ‘pour fans’", explique un producteur. "Il faut que ça plaise aussi au grand public, sans trahir l’esprit des jeux."
Parmi les défis majeurs : les combats. Dans les jeux, les coups spéciaux (comme le Sonic Boom ou le Flash Kick de Guile) sont exagérés, presque surnaturels. Comment les transposer à l’écran sans tomber dans le ridicule ? Les rumeurs évoquent un système de mouvement capturé similaire à celui de Avatar, avec des effets visuels renforcés en post-production. Autre enjeu : la bande-son. Le thème de Guile, composé par Yoko Shimomura, est l’un des plus célèbres de la saga. Les fans espèrent une réinterprétation épique, à la hauteur des versions orchestrales de Final Fantasy ou Metal Gear Solid.
Enfin, il y a la question du ton. Le film de 1994 oscillait entre comédie et action pure, avec un résultat inégal. Cette fois, les réalisateurs semblent opter pour un équilibre plus sombre, tout en gardant des touches d’humour – notamment via des personnages comme E. Honda ou Dhalsim. "Ce ne sera pas un film noir, mais ce ne sera pas non plus une blague", précise une source. "On veut que les combats aient du poids, que les émotions soient réelles. Après tout, Street Fighter, c’est avant tout une histoire de rivalités et de rédemption."
Derrière les coulisses : les secrets d’un tournage sous haute tension
Le tournage de Street Fighter, qui se déroule entre la Thaïlande et le Canada, est entouré d’un secret bien gardé. Pourtant, quelques anecdotes ont filtré. Saviez-vous, par exemple, que Cody Rhodes s’est entraîné pendant six mois avec d’anciens militaires pour parfaire sa posture de soldat ? Ou que Jason Momoa, connu pour son rôle dans Aquaman, a insisté pour effectuer lui-même certaines cascades, malgré les risques ? "Il voulait que Blanka ait une présence physique impressionnante, pas juste des effets CGI", révèle un cascadeur.
Autre détail surprenant : le film intégrera des clins d’œil aux jeux de manière subtile. Les décors de Metro City (la ville où se déroule une partie de l’intrigue) reprennent des éléments des stages des jeux, comme les panneaux publicitaires pour "Soda Popinski" ou les graffitis inspirés des sprites 16-bit. Même la palette de couleurs des costumes a été étudiée pour rappeler les versions originales, tout en les adaptant à un style plus réaliste. "On a passé des heures à comparer les teintes du bleu de Guile ou du vert de Cammy", confie un costumier. "Les fans remarqueront les détails, même s’ils ne les identifient pas consciemment."
Enfin, une rumeur persistante évoque la présence d’un caméo surprise : un acteur culte des années 90, lié à l’univers du jeu vidéo, ferait une apparition dans le rôle d’un personnage secondaire. Les spéculations vont de Kylie Minogue (qui avait joué Cammy dans le film de 1994) à Dolph Lundgren (icône des films d’action de l’époque). Rien n’est confirmé, mais l’idée même de ce clin d’œil intergénérationnel montre à quel point le film joue la carte de la nostalgie intelligente.
Le pari fou de Capcom : et si Street Fighter devenait LE blockbuster gaming ?
Avec Street Fighter, Capcom ne se contente pas de sortir un film. La firme japonaise mise sur un phénomène culturel, capable de transcender le simple cadre des adaptations de jeux vidéo. Pour y parvenir, plusieurs leviers sont actionnés :
- Une sortie stratégique : le 20 mars 2025 place le film en pleine période creuse, entre les Oscars et les blockbusters estivaux. Un créneau idéal pour capter l’attention.
- Des partenariats inédits : collaborations avec la WWE (pour promouvoir Cody Rhodes), des marques de streetwear (comme Supreme ou Bape), et même des concerts thématiques avec des DJs comme Deadmau5, fan avoué de la saga.
- Une campagne virale : des teasers interactifs sur TikTok, des filtres Snapchat pour "devenir" un personnage, et des événements e-sportifs liés à la sortie du film.
- Un merchandising agressif : figurines, vêtements, et même une réédition des jeux classiques en édition limitée, avec des skins inspirés du film.
Mais le vrai test sera l’accueil critique. Les adaptations de jeux vidéo ont longtemps été synonymes de désastres artistiques (Super Mario Bros. en 1993, Doom en 2005). Pourtant, la donne a changé avec des succès comme The Last of Us ou Sonic the Hedgehog. Street Fighter pourrait bien être le prochain à franchir le cap. "Si on arrive à faire un film qui plaît aux fans ET aux critiques, ce sera un game-changer pour tout le genre", estime un analyste d’Hollywood.
Reste une question : le film saura-t-il capturer l’essence des jeux ? Les combats endiablés, les personnages hauts en couleur, cette alchimie unique entre compétition et narration ? "Un bon film Street Fighter, c’est comme un bon combat : ça doit être spectaculaire, mais aussi tactique", résume un joueur professionnel. Avec six mois à attendre avant la sortie, une chose est sûre : l’attente n’en sera que plus intense.