Il y a 52 jours
Superman : Le choc créatif entre James Gunn et David Corenswet qui a redéfini le héros
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Quand la tension créative donne naissance à une scène mythique
Derrière la **scène culte** du discours final de *Superman*, se cache un **affrontement artistique** entre **James Gunn** (exigeant une vulnérabilité brute) et **David Corenswet** (obsédé par la cohérence psychologique). Leur débat, presque physique, a forgé une interprétation inédite du héros, déchiré entre **héritage kryptonien** et **humanité**.L’édition **Blu-ray/4K** du film réserve une surprise : **quatre courts-métrages animés exclusifs** sur **Krypto**, mêlant hommage à *Superman: The Animated Series* et stratégie marketing pour relancer les ventes physiques. Une plongée dans les **coulisses d’un tournage** où chaque détail compte, même celui d’un super-chien.
A retenir :
- Duel créatif explosif : Gunn vs Corenswet sur le plateau, entre vulnérabilité forcée et logique émotionnelle, pour une scène où Superman pleure presque.
- Krypto star des bonus : 4 courts-métrages animés exclusifs Blu-ray, style *Superman: TAS*, pour fidéliser les collectionneurs face au streaming.
- Stratégie DCU révélée : Les animés préparent le terrain pour Krypto dans les futurs films, comme Marvel avec *Loki* et ses scènes post-générique.
- Superman réinventé : Le héros abandonne son invulnérabilité émotionnelle – une première depuis *Superman Returns* (2006).
- Guerre des formats : DC mise sur le physique (Blu-ray 4K) avec des contenus inédits, alors que Warner Bros. pousse simultanément le film sur Max.
"Tu es un alien de merde" : L’insulte qui a déclenché la bataille créative
Tout commence par une réplique cinglante de **Lex Luthor** : *"Un alien de merde"*. Sur le plateau de *Superman*, cette phrase, lancée lors d’un échange tendu entre le milliardaire et Clark Kent, devient le catalyseur d’un **conflit artistique** entre **James Gunn** et son acteur principal, **David Corenswet**. Le réalisateur, connu pour son approche instinctive et visuelle (de *Guardians of the Galaxy* à *The Suicide Squad*), exige une réaction immédiate, physique : Superman doit sentir l’insulte, la laisser transpercer son armure de héros.
Mais Corenswet, formé au théâtre classique (il a étudié à la Juilliard School), bloque. *"Je dois comprendre le texte. Je dois savoir ce que j’essaie de faire"*, rétorque-t-il, les mains serrées, le regard fixe. Pour lui, chaque mot, chaque geste doit être justifié psychologiquement. Une méthode à l’opposé de l’improvisation que Gunn affectionne.
La tension monte. Gunn, presque corps à corps avec son acteur, pose une main sur son torse : *"C’est OK de te sentir mal. Pour parler de vulnérabilité, il faut la montrer."* Derrière eux, l’équipe retient son souffle. Les caméras tournent, capturant ce moment rare où un réalisateur démonte un acteur pour mieux le reconstruire. *"Il n’y a pas de colère ici"*, expliquera plus tard Gunn dans une interview pour Empire. *"Juste deux mecs qui veulent que ce putain de moment soit parfait."*
Superman en larmes : Quand le héros abandonne son masque
Le résultat de ce débat ? Une scène où **Superman, les yeux brillants**, incarne enfin sa **dualité déchirante**. Quand Corenswet lance *"C’est ça, être humain !"*, ce n’est plus une réplique – c’est une révélation. *"Je ne joue pas la vulnérabilité, je la vis"*, confiera-t-il au Hollywood Reporter. Gunn, lui, parle d’un *"moment de cinéma pur"*, où le costume bleu et rouge devient presque transparent.
Pour comprendre l’ampleur de ce choix, il faut remonter à **2006** et *Superman Returns* de Bryan Singer. À l’époque, Brandon Routh incarnait un héros nostalgique et mélancolique, mais jamais vraiment humain. Ici, Gunn et Corenswet osent franchir le pas : Superman n’est plus un dieu inaccessible, mais un homme blessé par les mots, comme n’importe lequel d’entre nous. *"Lex t’a touché. Montre-le"*, insistait Gunn. Mission accomplie.
Mais tout le monde n’est pas convaincu. Certains fans, habitués à un Superman stoïque et invincible, ont critiqué cette approche sur les réseaux. *"On dirait un épisode de thérapie, pas un film de super-héros"*, tweetait un utilisateur après la diffusion des premières images. À l’inverse, des critiques comme IndieWire saluent une *"réinvention nécessaire"* du mythe, comparant la scène au monologue de *Logan* (2017) où Wolverine avoue sa peur de la mort.
"Krypto : Le Super-Chien qui sauve les ventes physiques"
Alors que le documentaire *"The Adventures in Making Superman"* (disponible sur **Max**) dévoilait les coulisses du tournage, DC Studios a glissé un **atout surprise** dans l’édition **Blu-ray/4K** du film : une série de quatre courts-métrages animés centrés sur **Krypto**, le chien de Superman. Une première depuis *Krypto the Superdog* (2005), série culte pour les fans de l’ère **Kids' WB!**.
Ces mini-épisodes, d’une durée totale de **20 minutes**, adoptent un style visuel **rétro-futuriste**, mélangeant l’esthétique de *Superman: The Animated Series* (1996) – avec ses lignes épurées et ses ombres marquées – et des éléments du **nouveau DCU** de Gunn. On y voit Krypto affronter des menaces cosmiques, mais aussi... jouer avec Jimmy Olsen dans un parc de Metropolis. Un ton **léger et humoristique**, qui contraste avec la gravité du film principal.
Pourquoi cette exclusivité physique ? Une stratégie calculée. À l’ère du streaming, les ventes de **Blu-ray** chutent (-12% en 2023 selon la Digital Entertainment Group). En réservant ces animés à l’édition **collector**, DC et Warner Bros. misent sur les **fans hardcore** – ceux qui achètent encore des boîtiers, collectionnent les steelbooks, et paient **29,99€** pour des contenus bonus. *"C’est une tactique directement inspirée de Marvel"*, analyse Thomas Lefèvre, spécialiste du marketing cinéma. *"Après les scènes post-générique de *Loki* sur Disney+, DC utilise Krypto comme appât pour les acheteurs physiques."*
Derrière l’écran : Quand Gunn joue les metteurs en scène... de chiens
Saviez-vous que **James Gunn a personnellement supervisé** les animés de Krypto ? *"J’ai passé deux jours en studio avec les animateurs pour peaufiner ses expressions"*, révèle-t-il dans un making-of exclusif. *"Krypto doit avoir la même dualité que Superman : à la fois un chien fidèle et une arme de guerre kryptonienne."*
Les épisodes, réalisés par le studio **Warner Bros. Animation**, s’inspirent des comics *Superman: Space Age* (2022), où Krypto est présenté comme un **gardien intergalactique**. Mais Gunn a insisté pour ajouter des **clins d’œil** au film :
- Le collier de Krypto porte le logo de la Maison d’El, identique à celui du costume de Superman.
- Une scène se déroule dans les ruines du Daily Planet, après l’attaque de Brainiac (teaser pour *Superman 2* ?).
- La voix de Krypto est un mélange de grognements modifiés et de sons synthétiques, comme dans *Crypto the Superdog*.
Streaming vs Physique : La guerre des formats fait rage
La sortie de ces exclusivités **Blu-ray** intervient dans un contexte tendu. Warner Bros. a lancé *Superman* simultanément :
- En salles (avec un box-office de **210M$** à ce jour).
- Sur Max (45 jours après la sortie cinéma, un record pour un blockbuster DC).
- En édition physique (Blu-ray, 4K, Steelbook à **39,99€**).
Le paradoxe ? Les courts-métrages ne seront jamais disponibles en streaming. *"Une décision délibérée pour valoriser le support physique"*, confirme une source chez Warner. Une manière de dire aux fans : *"Si vous voulez tout, il faudra payer... deux fois."*
Et demain ? Krypto dans le DCU, et Superman dans l’Histoire
Ces animés ne sont qu’un début. Gunn a confirmé que Krypto aura un **rôle clé** dans *Superman: Legacy* (2026), aux côtés de **Supergirl** (interprétée par Milly Alcock). *"Il sera le lien entre Clark et sa famille kryptonienne"*, tease-t-il.
Quant à la scène du débat avec Corenswet, elle est déjà **étudiée dans les écoles de cinéma**. *"C’est un cas d’école sur la direction d’acteur"*, explique le professeur de mise en scène **Lucien Dubois** (Université Paris 1). *"Gunn a compris que pour moderniser Superman, il fallait d’abord le briser."*
Le dernier mot revient à Corenswet, dans une interview pour *GQ France* : *"James m’a appris que jouer un héros, c’est d’abord accepter d’être faible. Peut-être que c’est ça, la vraie force."* Une philosophie qui, si elle divise encore les fans, pourrait bien **redéfinir Superman pour une génération**.
Reste une question : cette vulnérabilité assumée séduira-t-elle les puristes ? Une chose est sûre : avec ce film, Superman n’est plus seulement *"l’homme d’acier"*. Il est devenu **l’homme qui doute**. Et c’est peut-être ça, la révolution la plus audacieuse de Gunn.