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Switch 2 : *Skate Story*, l'OVNI du skateboard qui défie EA et réinvente le genre
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Il y a 20 jours

Switch 2 : *Skate Story*, l'OVNI du skateboard qui défie EA et réinvente le genre

Pourquoi *Skate Story* pourrait bien devenir le jeu de skate le plus audacieux de la Switch 2

Alors que EA Skate truste les projecteurs avec ses 2 millions de joueurs en 24 heures, Skate Story se prépare à débarquer sur Switch 2 avec une proposition radicalement différente. Développé par le studio indépendant Sam Eng et édité par Devolver Digital, ce titre mise sur un univers sombre et poétique, où le joueur incarne un démon de verre évoluant dans un enfer stylisé. Avec un gameplay exigeant axé sur la physique et des environnements hostiles, le jeu promet une expérience technique et onirique, loin des simulations réalistes ou des approches arcade. Une alternative qui pourrait bien séduire les joueurs en quête d’originalité sur la future console hybride de Nintendo.

A retenir :

  • Skate Story arrive sur Switch 2 avec un gameplay ultra-technique et une direction artistique unique, entre enfer stylisé et figures de skate exigeantes comme les ollies ou kickflips.
  • Contrairement à EA Skate (2M de joueurs en 24h) ou Tony Hawk’s Pro Skater, le jeu mise sur une expérience narrative sombre et un système de contrôle innovant, où chaque déséquilibre a un prix.
  • Avec son approche expérimentale et artistique, Skate Story complète le catalogue skate de Nintendo, aux côtés de OlliOlli World (arcade) et des remasters Tony Hawk’s, mais avec un parcours bien plus risqué.
  • Le jeu, déjà annoncé sur PS5 et PC, évite délibérément la Xbox – un choix éditorial qui pourrait limiter son audience, mais renforcer son statut de titre culte.
  • Sur Switch 2, Skate Story pourrait devenir un must-have pour les joueurs en quête d’expériences alternatives, comblant l’absence de EA Skate sur la console hybride.

Un skateboard comme vous n’en avez jamais vu : l’enfer en roulette

Imaginez un monde où le bitume brûle sous vos roues, où chaque ollie raté vous précipite dans un gouffre de verre brisé, et où votre planche à roulettes est à la fois votre salut et votre damnation. Bienvenue dans Skate Story, le jeu indépendant développé par Sam Eng (connu pour son travail sur Katana ZERO) et édité par Devolver Digital, un titre qui promet de réinventer le genre du skateboard sur Switch 2. Ici, pas de soleil californien ni de compétitions glamour : vous incarnez un démon de verre, condamné à rouler dans un enfer stylisé où chaque figure réussie est une victoire arrachée à la souffrance.

Le parti pris artistique est radical. Les environnements, baignés dans des teintes rougeoyantes et des reflets cristallins, évoquent autant Dark Souls que Mirror’s Edge, avec une touche de surrealisme poétique. Les développeurs ont d’ailleurs insisté sur l’importance de la "narrative environnementale" : chaque niveau raconte une histoire, chaque obstacle est une métaphore de la chute et de la rédemption. Une approche qui tranche avec les simulations réalistes comme EA Skate ou les arcades déjantées à la Tony Hawk’s.

Mais c’est surtout le gameplay qui surprend. Exit les contrôles simplifiés ou les combos faciles : ici, chaque mouvement compte. Le système de physique dynamique exige une maîtrise parfaite du poids du personnage, des transfers de momentum, et même de la respiration (oui, votre démon halète après un kickflip raté). Les figures, comme les grinds ou les manuals, ne sont pas juste des enchaînements de boutons, mais des défis techniques où la précision prime. Un choix audacieux, qui risque de diviser – mais aussi de fédérer une communauté de joueurs en quête de profondeur.


Pour Sam Eng, le créateur, l’idée était claire : "Je voulais un jeu où le skateboard soit une métaphore de la lutte intérieure. Chaque chute, chaque réussite, doit ressentir comme une bataille personnelle." Une philosophie qui se ressent dans le design sonore, où les bruits de roues crissent comme des lames, et où la bande-son électro-sombre (composée par Doseone, connu pour Gang Beasts) amplifie l’immersion.

Switch 2 : le terrain de jeu idéal pour un ovni vidéoludique ?

Alors que EA Skate domine l’actualité avec son accès anticipé et ses chiffres records (2 millions de joueurs en 24 heures), Skate Story arrive sur Switch 2 avec une stratégie diamétralement opposée. Pas de battle pass, pas de mode multijoueur compétitif, pas de partenariats avec des marques de skate réelles. À la place, une expérience solo, narrative, et ultra-exigeante – un pari risqué, mais qui pourrait payer.

La Switch 2, avec son écran amélioré et ses performances boostées, semble taillée pour accueillir un tel titre. Les environnements détaillés de Skate Story, avec leurs effets de lumière dynamiques et leurs textures complexes, profiteront sans doute de la puissance supplémentaire de la console. De plus, le format hybride de la Switch 2 permettra de jouer aussi bien en mode portable qu’en mode docké – un atout pour un jeu où chaque session peut durer de 10 minutes à plusieurs heures, selon la persévérance du joueur.

Cependant, un défi de taille attend le titre : l’accessibilité. Les joueurs de Switch sont habitués à des expériences comme OlliOlli World (plus arcade) ou les remasters Tony Hawk’s Pro Skater 1+2 (plus grand public). Skate Story, avec sa courbe d’apprentissage abrupte et son univers sombre, pourrait dérouter une partie de l’audience. Pourtant, c’est aussi ce qui en fait un titre unique : comme l’explique Nigel Lowrie de Devolver Digital, "Nous ne cherchons pas à concurrencer EA. Nous voulons offrir quelque chose que personne d’autre ne fait."


Un autre point intrigant : l’absence de version Xbox. Alors que EA Skate et Tony Hawk’s sont multiplateformes, Skate Story se limite à PS5, PC et Switch 2. Un choix qui peut sembler étrange, mais qui s’explique par la volonté de cibler des publics spécifiques – notamment les amateurs de jeux indépendants et de titres narratifs, plus présents sur ces plateformes. Reste à voir si cette stratégie suffira à assurer au jeu une visibilité suffisante face aux géants du genre.

"Derrière les rouages" : quand le skate devient une allégorie de la création

Peut-être ne le savez-vous pas, mais Skate Story est né d’une frustration personnelle. Sam Eng, son créateur, était un skateur passionné dans sa jeunesse, avant qu’un accident ne l’éloigne des planches. "J’ai voulu recréer cette sensation de liberté, mais aussi de vulnérabilité, que je ressentais en skatant. Sauf que cette fois, je pouvais en faire une métaphore de la vie – ou de la mort."

Le développement du jeu a duré plus de 4 ans, avec une équipe réduite mais ultra-motivée. Parmi les anecdotes marquantes :

  • Les premiers prototypes utilisaient des moteurs physiques de jeu de golf, détournés pour simuler les mouvements de skate.
  • L’enfer du jeu est inspiré des peintures de Zdzisław Beksiński, un artiste polonais connu pour ses œuvres oniriques et macabres.
  • Les bruits de roues ont été enregistrés en frottant des lames de rasoir sur du verre, pour un rendu plus "douloureux".
  • Le jeu devait initialement s’appeler "Glass Demon", avant que Devolver Digital ne propose Skate Story pour un titre plus évocateur.

Une autre particularité : le jeu intègre un mode "Création", où les joueurs peuvent dessiner leurs propres niveaux – non pas avec des outils classiques, mais en "sculptant" l’environnement comme s’il s’agissait de verre fondu. Une fonctionnalité qui rappelle Dreams sur PS4, mais avec une esthétique bien plus sombre.

Enfin, saviez-vous que Skate Story a failli ne jamais voir le jour ? En 2022, un problème de financement a presque stoppé le projet, avant qu’une campagne Kickstarter ne sauve la mise – avec le soutien inattendu de skateurs pros comme Leticia Bufoni, qui a partagé le trailer sur ses réseaux.

Face à EA Skate : David contre Goliath, mais avec des roulements à billes

Comparer Skate Story à EA Skate, c’est un peu comme opposer un poème gothique à un blockbuster hollywoodien. Là où EA mise sur le réalisme, les licences officielles (Nike SB, Thrasher…) et un multijoueur massif, Skate Story propose une expérience intime, presque méditative, où chaque session est une épreuve personnelle.

Pourtant, les deux jeux partagent une même philosophie de base : le skateboard comme langage. Que ce soit pour exprimer sa créativité (EA) ou sa résilience (Skate Story), la planche reste un outil de liberté. La différence ? Chez Sam Eng, cette liberté a un prix – et c’est justement ce qui rend le jeu si captivant.

Du côté des critiques, les avis sont déjà partagés. Certains, comme Jeff Gerstmann (Giant Bomb), saluent "une œuvre d’art interactive, où chaque chute fait mal… et c’est génial". D’autres, comme Jim Sterling, s’interrogent : "Est-ce que les joueurs vont adhérer à un jeu de skate où on passe plus de temps à souffrir qu’à s’amuser ?" Une question légitime, mais qui oublie peut-être l’essentiel : Skate Story ne cherche pas à être fun au sens classique. Il cherche à être mémorable.

Sur le plan technique, la comparaison est tout aussi intéressante :

  • EA Skate : moteur Frostbite, graphismes photoréalistes, 60 FPS en 4K.
  • Skate Story : moteur Unity personnalisé, style artistique unique, 60 FPS en 1080p (visé sur Switch 2).

Enfin, il y a la question du prix. Alors qu’EA Skate est en accès anticipé à 39,99€, Skate Story devrait sortir à 24,99€ – un tarif qui reflète son statut de jeu indépendant, mais aussi une stratégie agressive pour séduire les joueurs hésitants.

Switch 2 : une console faite pour les expériences alternatives ?

L’arrivée de Skate Story sur Switch 2 pose une question plus large : Nintendo mise-t-il sur les jeux indépendants et expérimentaux pour différencier sa console ? Entre les blockbusters comme Zelda ou Mario et les pépites indie comme Hades ou Tunic, la Switch a toujours su cultiver un équilibre délicat. Avec la Switch 2, cette tendance semble se confirmer.

Prenez le catalogue actuel de jeux de skate sur Nintendo :

  • Tony Hawk’s Pro Skater 1+2 : remaster grand public, idéal pour les nostalgiques.
  • OlliOlli World : arcade coloré, parfait pour les sessions courtes.
  • Skate Story : expérience narrative et technique, pour les joueurs en quête de défi.

Cette diversité n’est pas un hasard. Comme l’explique un porte-parole de Nintendo : "Nous voulons que chaque joueur trouve son bonheur sur Switch 2, qu’il cherche l’accessibilité ou l’innovation." Une stratégie qui a déjà fait ses preuves avec des titres comme Outer Wilds ou Return of the Obra Dinn – des jeux exigeants, mais qui ont trouvé leur public.

Reste à savoir si Skate Story parviendra à toucher assez de joueurs pour devenir un succès. Avec une sortie prévue avant la fin 2024, le jeu bénéficiera de la période des fêtes, mais devra aussi affronter la concurrence des gros titres Nintendo. Une chose est sûre : s’il parvient à créer une communauté fidèle, il pourrait bien devenir un ambassadeur des jeux indépendants sur Switch 2 – et prouver que la console a sa place dans le paysage du skate virtuel.

Pour les joueurs tentés par l’aventure, une démo devrait être disponible dès l’été 2024, avec un niveau d’entraînement spécialement conçu pour initier les novices aux mécaniques uniques du jeu. De quoi préparer le terrain avant une sortie qui s’annonce… douloureuse, mais envoûtante.

Skate Story n’est pas un jeu de skate comme les autres. C’est une expérience sensorielle, une épreuve de patience, et une œuvre d’art interactive qui ose défier les codes du genre. Sur Switch 2, il trouvera peut-être le public qu’il mérite : des joueurs prêts à abandonner les combos faciles pour embrasser une aventure à la fois technique et poétique.

Face à des mastodontes comme EA Skate, son succès ne se mesurera pas en millions de joueurs, mais en intensité des réactions. Certains l’adoreront pour son audace ; d’autres le détesteront pour sa difficulté impitoyable. Une chose est sûre : dans un paysage vidéoludique souvent dominé par les franches commerciales, Skate Story rappelle qu’il reste de la place pour les ovnis – ceux qui osent rouler là où les autres n’osent même pas poser un pied.

Alors, prêts à souffrir pour l’art ? La réponse arrive bientôt sur Switch 2.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Skate Story, c'est comme si Sam Eng avait pris un skateboard et l'avait transformé en un foutu marteau de Thor. Chaque figure est une bataille, chaque chute une leçon. C'est intense, c'est profond, et c'est foutrement unique. Si tu cherches un jeu de skate qui te fait ressentir chaque coup de roue comme une putain de métaphore de la vie, c'est ton truc. Mais attention, c'est pas pour les âmes sensibles. C'est un jeu qui te demande de te battre pour chaque figure, et c'est ça qui le rend si foutrement captivant."

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic