Il y a 34 jours
Tom Holland sous le choc : ce que le scénario de *L’Odyssée* de Nolan révèle vraiment
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Pourquoi *Odyssey*, le nouveau Nolan, pourrait bien devenir le film le plus ambitieux de 2025
Après *Oppenheimer*, Christopher Nolan s’attaque à un monument : **l’adaptation de *L’Odyssée* d’Homère**, avec un casting étoilé (Matt Damon en Ulysse, Tom Holland en Télémaque) et des innovations techniques inédites. Entre **décors réels en Grèce**, **scènes en grec ancien reconstitué**, et une **bande-son expérimentale**, ce projet à **200 millions de dollars** promet de révolutionner le cinéma épique. Mais c’est la réaction de Tom Holland, *« bouleversé »* par le scénario, qui révèle l’ampleur de cette folie créative.A retenir :
- Tom Holland qualifie le scénario d’*Odyssey* de *« meilleur texte qu’il ait jamais lu »*, une déclaration rare pour l’acteur habitué aux blockbusters Marvel.
- Christopher Nolan rejette les écrans verts : **tournage en Sicile et en Grèce avec des navires antiques reconstitués**, en IMAX 65mm pour une immersion totale.
- Le film intégrera des **répliques en grec ancien**, une première depuis *The Passion of the Christ*, avec l’expertise du linguiste Armando D’Alessandro.
- Ludwig Göransson (*Black Panther*) compose une bande-son mêlant **lyres antiques et chœurs polyphoniques**, inspirée des performances orales de l’époque homérique.
- Avec un budget de **200 millions**, *Odyssey* dépasse *Troie* (2004) et *300* (2006), visant un réalisme historique et mythologique sans précédent.
- Contrairement aux rumeurs, Nolan adopte une **méthode collaborative** avec les acteurs, loin du perfectionnisme oppressant décrit sur *Tenet* ou *Dunkirk*.
- Le film explorera la **psychologie d’Ulysse** (Matt Damon) et de Télémaque (Holland) via une **narration non linéaire**, signature du réalisateur.
Quand Homère rencontre Nolan : l’audace d’une adaptation « vivante »
Adapter *L’Odyssée* au cinéma n’est pas une mince affaire. Le poème d’Homère, écrit vers **800 av. J.-C.**, est un labyrinthe de **12 000 vers**, où se mêlent **aventures fantastiques**, **réflexions métaphysiques** et **portraits humains** d’une profondeur rare. Pourtant, Christopher Nolan, fort du succès critique et public d’*Oppenheimer* (975 millions de dollars de recettes, 13 nominations aux Oscars), a décidé de relever le défi. Et pas question de livrer une simple transposition visuelle : *« Ce ne sera pas un film *sur* la Grèce antique, mais un film qui *respire* cette époque »*, confie une source proche du tournage.
Contrairement aux adaptations précédentes – comme *Ulysse* (1954) de Mario Camerini, fidèle mais daté, ou *O Brother, Where Art Thou?* (2000) des frères Coen, **parodie déjantée** – Nolan promet une **fidélité radicale** à l’esprit du texte, tout en y injectant sa patte : **rythme haletant**, **séquences spectaculaires** (le cyclope Polyphème, les sirènes, la tempête de Poséidon), et une **plongée psychologique** dans l’esprit d’Ulysse. *« C’est l’histoire d’un homme qui rentre chez lui, mais aussi celle d’un homme qui se reconstruit »*, résume un membre de l’équipe, évoquant les **traumatismes de guerre** du héros – un thème cher au réalisateur, déjà exploré dans *Dunkirk*.
Le choix de **Matt Damon** pour incarner Ulysse n’est pas anodin. L’acteur, connu pour ses rôles de **héros complexes** (*Jason Bourne*, *The Martian*), apporte une **dimension sombre et charismatique** au personnage, loin des représentations héroïques et lisses des péplums classiques. *« Matt a cette capacité à montrer la vulnérabilité derrière la force, ce qui est essentiel pour Ulysse »*, explique un producteur. À ses côtés, **Zendaya** (dans le rôle de Pénélope ? Les rumeurs persistent), **Robert Pattinson** (en Poséidon ou en un dieu malicieux ?), et **Lupita Nyong’o** (Athéna ?) complètent un casting **résolument moderne**, capable d’attirer un public jeune tout en respectant la gravité du mythe.
Tom Holland, Télémaque et l’émotion pure : « Ce scénario m’a brisé »
Si *Odyssey* fait déjà parler de lui, c’est aussi grâce à **Tom Holland**. L’acteur, star de *Spider-Man* et habitué aux tournages sous haute pression (rappelons les **reshoots interminables** de *No Way Home*), a livré une confession surprenante à l’AFP : *« Ce scénario m’a bouleversé. Chaque page est une révélation. Je n’avais jamais lu quelque chose d’aussi puissant. »* Des mots forts, surtout venant d’un acteur qui a enchaîné les blockbusters Marvel et les films d’action.
Holland incarne **Télémaque**, le fils d’Ulysse, un rôle **clé** dans l’épopée. Contrairement aux versions précédentes où le personnage était souvent relégué au second plan, Nolan en fait un **pilier narratif**, explorant sa quête identitaire et son rapport conflictuel avec un père absent. *« Télémaque, c’est l’adolescent qui doit grandir sans modèle. C’est un rôle incroyablement riche, entre colère, espoir et doute »*, détaille Holland. Une approche qui rappelle *The Last of Us*, où le lien père-fils était central – mais ici, avec une **dimension mythologique** et une **profondeur historique** inégalées.
Autre surprise : **l’ambiance sur le tournage**. Nolan, réputé pour son **perfectionnisme extrême** (500 heures de rush pour *Oppenheimer*, des acteurs poussés à leurs limites sur *The Dark Knight Rises*), semble avoir adopté une méthode plus **collaborative**. *« Chris écoute. Il nous pousse à réfléchir, à proposer des idées, mais il sait aussi quand imposer sa vision »*, révèle Holland. Une dynamique rare, surtout comparée aux tournages **ultra-contrôlés** de réalisateurs comme **Denis Villeneuve** (*Dune*) ou **James Cameron** (*Avatar*). *« On sent qu’il nous fait confiance, mais qu’il a une vision très précise. C’est libérateur »*, ajoute-t-il.
Cette confiance se traduit aussi par des **scènes improvisées**. *« Nolan nous a laissé explorer certaines répliques en grec ancien, même si on n’est pas des experts. L’idée, c’est de capturer l’émotion brute »*, raconte une source. Une méthode qui rappelle le tournage de *The Revenant* (Alejandro G. Iñárritu), où les acteurs devaient affronter des conditions réelles pour plus d’authenticité.
IMAX 65mm, lyres antiques et navires reconstitués : la folie technique d’*Odyssey*
Si *Odyssey* promet d’être un **tour de force narratif**, c’est aussi un **défi technique sans précédent**. Nolan, connu pour son **rejet des écrans verts** (*« Le numérique tue l’émotion »*, déclarait-il en 2014), a insisté pour tourner **en décors réels**, avec des **répliques historiques** de navires grecs, construites d’après les recherches de l’archéologue **Eric H. Cline** (spécialiste de l’âge du bronze).
Les scènes en mer seront filmées **en Sicile et en Grèce**, avec des **vagues réelles** et des **effets pratiques** (pas de CGI pour les tempêtes !), une approche radicale quand on sait que *Poseidon* (2006) ou *Troie* (2004) misaient sur des **fond verts massifs**. *« Nolan veut que les acteurs sentent le sel, le vent, la peur. Pas de triche »*, explique un technicien. Le réalisateur utilise aussi son **IMAX 65mm** préféré, un format ultra-large qui donne une **profondeur visuelle** inégalée – comme dans *Dunkirk*, où les plans aériens semblaient **tactiles**.
Côté **bande-son**, c’est une autre révolution. Nolan a fait appel à **Ludwig Göransson** (*Black Panther*, *The Mandalorian*), connu pour ses **mélanges audacieux** d’électronique et d’instruments traditionnels. Pour *Odyssey*, le compositeur suédois collabore avec des **musicologues spécialisés en Grèce antique**, dont **Gregory Nagy** (Harvard), pour recréer des **chœurs polyphoniques** et des **mélodies de lyre** inspirées des performances orales de l’époque homérique. *« Ce ne sera pas une musique de film classique. On veut que le spectateur ait l’impression d’entendre un **aède** [poète-chanteur grec] conter l’histoire en direct »*, précise Göransson.
Enfin, cerise sur le gâteau : **des répliques en grec ancien reconstitué**. Nolan a travaillé avec le linguiste **Armando D’Alessandro** pour intégrer des **dialogues authentiques** dans les scènes clés (les prières aux dieux, les malédictions, les serments). *« Ce n’est pas du grec moderne, mais une reconstitution phonétique basée sur les tablettes en linéaire B »*, explique D’Alessandro. Une démarche qui rappelle *The Passion of the Christ* (2004), mais avec une **ambition philologique** bien plus poussée.
200 millions de dollars et une pression folle : *Odyssey* peut-il dépasser *Dune* et *Gladiator* ?
Avec un **budget estimé à 200 millions de dollars**, *Odyssey* devient **le film le plus cher jamais consacré à la mythologie grecque**, dépassant *Troie* (175 millions) et *Clash of the Titans* (125 millions). Une somme colossale, mais justifiée par les **ambitions démesurées** du projet : **décors grandeur nature**, **effets pratiques**, **tournage en plusieurs pays**, et un **casting de stars**.
Pourtant, le risque est immense. Les épopées mythologiques ont un **historique mitigé** au box-office :
- *Troie* (2004) : **497 millions** de recettes, mais critiqué pour son **manque de profondeur**.
- *300* (2006) : **456 millions**, un succès grâce à son **style visuel**, mais éloigné de la réalité historique.
- *Clash of the Titans* (2010) : **493 millions**, mais **détruit par la critique** pour ses effets numériques cheap.
- *Immortals* (2011) : **226 millions**, un échec relatif malgré son esthétique inspirée.
*Odyssey* doit donc **éviter ces pièges** : ni trop **kitsch** (*Clash*), ni trop **froid** (*Troie*), ni trop **stylisé** (*300*). *« Nolan mise sur l’équilibre : du spectacle, mais avec une **âme** »*, analyse un distributeur. Et avec *Oppenheimer* comme référence récente, la confiance est là.
Reste une question : **le public suivra-t-il ?** Les épopées mythologiques ont du mal à percer auprès des **jeunes spectateurs**, plus attirés par les super-héros ou la science-fiction. Pourtant, *Odyssey* a un atout majeur : **son casting**. Tom Holland, Zendaya et Robert Pattinson sont des **aimants à fans**, capables d’attirer une audience qui ne se serait pas intéressée à Homère. *« C’est *Game of Thrones* rencontre *The Crown*, avec le budget de *Avatar* »*, résume un marketeur.
Et puis, il y a **l’effet Nolan**. Depuis *Inception* (2010), chaque film du réalisateur est un **événement culturel**, analysé, disséqué, débattu. *« Les gens iront voir *Odyssey* ne serait-ce que pour en parler après »*, prédit un critique. Avec une sortie prévue en **décembre 2025** (période des Oscars), le film est déjà **favoris pour les récompenses** – surtout si Nolan répète son coup de maître d’*Oppenheimer*.
Derrière les caméras : les secrets d’un tournage déjà légendaire
Si *Odyssey* est aussi attendu, c’est aussi à cause des **rumeurs de tournage** qui filtrent depuis la Sicile. Voici ce qu’on sait (ou croit savoir) :
- **Les navires** : Trois **répliques de navires grecs** (des *pentecontères*) ont été construites, avec des **voiles en lin teint** et des **rames en frêne**, comme à l’époque. *« On a utilisé les plans d’un navire retrouvé près de l’île de **Dokos** »*, révèle un charpentier naval.
- **Les batailles** : Les scènes de combat sont chorégraphiées par **Richard Ryan** (*Gladiator*, *The Last Duel*), avec des **épées en bronze** (pas d’acier !) pour un réalisme sonore unique. *« Le bronze fait un *clang* différent. Ça change tout »*, explique un cascadeur.
- **Les dieux** : Les apparitions divines (Poséidon, Athéna) seront **sans effets numériques**. *« Nolan veut des **masques** et des **jeux de lumière**, comme dans le théâtre grec »*, confie un maquilleur.
- **La scène du cyclope** : Tournée dans une **grotte naturelle en Sicile**, avec un **Polyphème en prothèses** (pas de CGI), comme le *Joker* de *The Dark Knight*. *« L’acteur qui joue le cyclope a dû suivre un régime à base de **viande crue et de bière** pour grossir »*, raconte une source.
Autre détail **incroyable** : Nolan a imposé un **silence total** sur le plateau lors des scènes en grec ancien. *« Pas de téléphones, pas de rires. Juste le texte, comme une **cérémonie** »*, décrit un figurant. Une atmosphère presque **religieuse**, loin de l’agitation habituelle des blockbusters.
Enfin, la **scène finale** (le retour d’Ulysse à Ithaque) aurait été tournée **en une seule prise**, avec **500 figurants** et des **chevaux dressés** pour une bataille **sans montage**. *« Si ça marche, ce sera du jamais vu. Si ça foire, ce sera un désastre à 20 millions de dollars »*, plaisante un technicien. Un risque typique de Nolan, qui avait déjà tourné **l’ouverture de *Dunkirk*** en IMAX sans coupure.
Pourquoi ce film pourrait changer le cinéma épique à jamais
*Odyssey* n’est pas qu’un film : c’est une **déclaration d’amour au cinéma comme art total**. En refusant les **facilités du numérique**, en misant sur des **décors réels**, une **langue ancienne**, et une **bande-son expérimentale**, Nolan repousse les limites de ce qu’un blockbuster peut être. *« C’est *Apocalypse Now* rencontre *Le Sacre du printemps* »*, compare un historien du cinéma.
Le film arrive aussi à un **moment charnière** pour Hollywood. Après l’ère des **super-héros** (en déclin) et des **franchises sans fin**, *Odyssey* pourrait lancer une nouvelle tendance : **les épopées intelligentes**, où **spectacle** rime avec **profondeur**. *« Si ça marche, on va voir fleurir des projets sur *L’Iliade*, *L’Énéide*, ou même *Beowulf* »*, prédit un producteur.
Enfin, *Odyssey* pourrait **réconcilier le grand public avec la mythologie**. *« Les gens connaissent Ulysse, mais souvent à travers des versions édulcorées. Là, on va voir le **côté sombre** : la violence, la trahison, la folie »*, explique un professeur de lettres classiques. Avec Nolan aux commandes, **Homère n’a jamais été aussi moderne**.