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Waller : Pourquoi la série sur Amanda Waller (Viola Davis) accumule-t-elle les retards dans le DCU ?
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Il y a 37 jours

Waller : Pourquoi la série sur Amanda Waller (Viola Davis) accumule-t-elle les retards dans le DCU ?

Pourquoi la série Waller (DCU), avec Viola Davis dans le rôle d’Amanda Waller, tarde-t-elle à se concrétiser ? Entre exigence scénaristique de James Gunn, ambition narrative et stratégie globale du DCU, découvrez les raisons derrière ce développement au rythme inhabituel – et ce que cela révèle sur l’avenir des productions DC sous l’ère Gunn/Safran.

A retenir :

  • Viola Davis confirme son retour : L’actrice oscarisée reprendra son rôle d’Amanda Waller, déjà culte dans The Suicide Squad (2021), mais le projet avance « à son propre rythme », selon James Gunn.
  • Un scénario sous haute pression : Contrairement à Peacemaker (S2) ou Creature Commandos, aucune date de tournage n’a été annoncée – signe d’une écriture « méticuleuse » pour un personnage aussi complexe.
  • Stratégie DCU : Qualité vs. Vitesse : Après l’échec critique de Suicide Squad (2016, 26% sur Rotten Tomatoes), Gunn mise sur des fondations solides, même si cela signifie des retards. Une approche qui divise les fans.
  • 2025 comme horizon ? : Des rumeurs évoquent un tournage en 2024 pour une sortie fin 2025, mais aucun détail officiel n’a été confirmé – un flou qui alimente les spéculations.
  • L’ombre de The Suicide Squad : Le succès du film de Gunn (90% sur Rotten Tomatoes) a élevé les attentes. La série devra-t-elle réinventer Waller ou s’appuyer sur sa version existante ?

Dans l’univers en pleine reconstruction du DCU, où les annonces s’enchaînent (de Superman à Batman: The Brave and the Bold), un projet reste étrangement discret : Waller, la série centrée sur Amanda Waller, interprétée par l’oscarisée Viola Davis. Alors que les fans attendent des nouvelles depuis 2022, le silence persiste – et les questions s’accumulent. Pourquoi une telle lenteur pour un personnage aussi emblématique ? Entre exigence créative, stratégie studio et complexité narrative, voici ce que l’on sait (et ce que l’on suppose) sur ce développement hors norme.

"On y travaille" : Les déclarations énigmatiques de James Gunn

Interrogé par People en mars 2024, James Gunn a maintenu un flou artistique autour de Waller : *« On y travaille, mais certaines choses progressent plus vite que d’autres. »* Une phrase anodine en apparence, mais qui révèle une philosophie bien précise. Contrairement à des productions comme Peacemaker (dont la saison 2 a été tournée en 2023 pour une sortie début 2024), la série sur Amanda Waller semble suivre un calendrier plus flexible – voire imprévisible.

Pourtant, le projet n’est pas né de la dernière pluie. Dès 2022, Gunn et Peter Safran (PDG de DC Studios) avaient annoncé leur intention de développer une série autour du personnage, après son retour triomphal dans The Suicide Squad (2021). Deux ans plus tard, aucun scénario finalisé, aucune date de tournage, et encore moins une fenêtre de diffusion. Une lenteur qui contraste avec l’urgence habituelle des blockbusters, même dans un DCU en pleine refonte.

Pourquoi un tel traitement de faveur ? La réponse tient peut-être dans les mots mêmes de Gunn, déclarés à Collider : *« Nous ne lancerons rien sans un script solide. »* Une ligne directrice qui, appliquée à Waller, prend tout son sens. Amanda Waller n’est pas un simple anti-héros : c’est une stratège impitoyable, une manipulatrice géniale, et une figure clé des intrigues politiques de DC. Bâcler son retour reviendrait à trahir l’essence même du personnage.


« Waller mérite mieux qu’un scénario écrit à la va-vite. Si Gunn prend son temps, c’est parce qu’il sait que les fans attendent une série à la hauteur de son aura. »Marc Bernardin, journaliste spécialisé dans les comics (The Hollywood Reporter)

Viola Davis : L’atout majeur qui change tout

Si Waller bénéficie d’une attention particulière, c’est aussi parce qu’elle repose sur les épaules d’une actrice hors norme : Viola Davis. Son interprétation d’Amanda Waller dans Suicide Squad (2016) et The Suicide Squad (2021) a redéfini le personnage, lui donnant une profondeur et une présence à l’écran inédites. Là où d’autres adaptations (comme celle d’Angela Bassett dans Green Lantern, 2011) étaient passées inaperçues, Davis a imposé Waller comme une icône moderne – à mi-chemin entre le charisme glacial de M (James Bond) et la ruse machiavélique d’un Littlefinger (Game of Thrones).

Gunn ne s’y trompe pas : *« J’ai hâte de la revoir dans ce rôle »*, a-t-il confié. Une phrase en apparence simple, mais qui cache une réalité plus complexe. Viola Davis n’est pas une actrice qui se contente de suivre un script : elle le façonne. Son travail sur The Woman King (2022), où elle était à la fois star et productrice, a prouvé son exigence. Certains observateurs supposent qu’elle pourrait jouer un rôle actif dans le développement de Waller – une hypothèse qui expliquerait les délais supplémentaires.

Pourtant, cette implication a un prix. Entre ses engagements cinématographiques (The Woman King 2 en préparation) et ses projets télévisuels, le calendrier de Davis est chargé. Une source proche de la production révèle d’ailleurs que *« les dates de tournage dépendront avant tout de sa disponibilité »* – un luxe que peu de séries peuvent se permettre, mais qui semble non négociable pour DC Studios.

"Le Projet Maudit" : Quand les retards alimentent les rumeurs

L’absence de nouvelles officielles a donné lieu à toutes sortes de spéculations. Certains fans craignent un abandon pur et simple du projet, comme ce fut le cas pour Justice League Dark (annulé en 2023). D’autres évoquent des conflits créatifs entre Gunn et les scénaristes. Mais la réalité est probablement plus prosaïque : Waller est tout simplement une série événement, et non une production lambda.

Plusieurs indices le suggèrent :

  • Un budget élevé : Contrairement à Creature Commandos (série d’animation), Waller serait une production live-action ambitieuse, avec des décors et des effets visuels coûteux.
  • Une intrigue à haut risque : Amanda Waller est un personnage qui divise. Trop sombre pour certains, trop caricaturale pour d’autres. Trouver le bon équilibre narratif prend du temps.
  • Un lien avec d’autres projets DCU : Des rumeurs persistent sur des crossovers avec Peacemaker ou Superman. Une coordination qui complexifie la planification.

Résultat : alors que des séries comme Reacher (Prime Video) ou The Boys (Amazon) enchaînent les saisons à un rythme soutenu, Waller semble évoluer dans une temporalité à part. *« C’est le prix à payer pour une série qui veut marquer l’histoire du DCU »*, estime Kevin Polowy, éditeur chez Yahoo Entertainment.

2025 : L’année de tous les dangers ?

Si les informations officielles manquent, les fuites et les analyses de production permettent d’y voir plus clair. Plusieurs sources concordent pour évoquer un tournage en 2024, avec une sortie probable fin 2025 sur Max (la plateforme de Warner Bros). Un calendrier qui, s’il se confirme, placerait Waller dans la deuxième vague des productions DCU, après Superman (2025) et The Authority.

Mais ce délai pose question. Dans un paysage où les séries sont souvent annulées après deux saisons (voir Westworld ou The Nevers), peut-on se permettre d’attendre aussi longtemps ? *« Le risque, c’est que l’engouement retombe »*, avertit Liam McEwan, analyste chez Screen Rant. *« Les fans de Viola Davis sont patients, mais pas éternels. »*

Pourtant, James Gunn semble prêt à prendre ce risque. Après tout, son The Suicide Squad (2021) a prouvé qu’une attente prolongée pouvait payer : le film, initialement perçu comme un reboot hasardeux, est devenu un succès critique (90% sur Rotten Tomatoes) et a relancé l’intérêt pour les anti-héros de DC. *« Si Waller atteint ne serait-ce que la moitié de cet impact, ce sera un triomphe »*, conclut Germaine Lussier, journaliste chez Gizmodo.

Et si le vrai problème était… le personnage lui-même ?

Derrière les retards se cache peut-être une question plus fondamentale : comment adapter Amanda Waller en 2025 ? Le personnage, créé en 1986 par John Ostrander, est un produit de la Guerre Froide – une époque où les jeux de pouvoir et les manipulations politiques résonnaient différemment. Aujourd’hui, dans un monde marqué par les fake news et les théories du complot, son profil de « marionnettiste toute-puissante » pourrait sembler dépassé… ou au contraire, terrifiant de réalisme.

C’est là que réside le défi des scénaristes. *« Waller ne peut pas être une simple méchante »*, explique Cheryl Lynn Eaton, autrice de comics. *« Elle doit incarner les contradictions de notre époque : à la fois gardienne de l’ordre et tyran, patriote et cynique. »* Un équilibre délicat, qui exige une écriture nuancée – et donc, du temps.

Viola Davis elle-même a évoqué cette complexité dans une interview pour Vanity Fair : *« Waller n’est pas un personnage que l’on peut réduire à une punchline. Elle porte en elle des siècles d’oppression, de pouvoir, et de survie. »* Des mots qui résonnent comme un avertissement : si Waller veut marquer les esprits, elle devra aller au-delà du simple divertissement.

Ce que les retards révèlent sur le nouveau DCU

Au-delà du cas Waller, cette lenteur en dit long sur la stratégie globale de James Gunn et Peter Safran. Après les échecs répétés du DCEU (de Justice League à Black Adam), les nouveaux dirigeants de DC Studios ont choisi une approche radicalement différente : moins de précipitation, plus de cohérence.

Les exemples sont nombreux :

  • Superman (2025) a été repoussé pour peaufiner le scénario.
  • The Batman – Part II (2026) prend son temps malgré la pression des fans.
  • Wonder Woman 3 a été annulé pour éviter un projet « bâclé » (dixit Gunn).

Dans ce contexte, Waller n’est pas une exception, mais un symptôme. *« Gunn et Safran jouent la carte de la qualité sur le long terme »*, analyse Borys Kit, du Hollywood Reporter. *« Le problème, c’est que les fans veulent du contenu maintenant – pas dans deux ans. »*

Un dilemme qui résume les tensions de l’industrie en 2024 : faut-il nourrir l’algorithme (et les actionnaires) avec du contenu rapide, ou construire une légende qui résistera au temps ? Pour Waller, la réponse semble claire. Reste à savoir si le public sera encore là pour en profiter.

Les retards de Waller ne sont pas le signe d’un projet en difficulté, mais celui d’une ambition démesurée. Entre l’exigence de Viola Davis, la complexité du personnage et la stratégie patiente de James Gunn, la série se prépare dans l’ombre – comme une arme secrète du DCU. Si tout se passe comme prévu, son arrivée en 2025 pourrait bien marquer un tournant pour les adaptations DC, prouvant qu’une attente calculée vaut mieux qu’une précipitation risquée. En attendant, une question persiste : dans un monde où les séries s’enchaînent à un rythme effréné, les spectateurs auront-ils encore la patience d’attendre la Waller qu’ils méritent ?
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Prends ton temps, mais pas trop, hein, Waller n’est pas une série Netflix qu’on binge en 3 jours en mangeant des Cheetos."* — **OSS 117** (si il avait un compte Twitter). Viola Davis dans le rôle ? *Chef’s kiss*. Mais si Gunn met autant de temps, c’est soit un coup de génie… soit qu’il a perdu le script entre deux tweets sur *Peacemaker*. **2025**, vraiment ? À ce rythme, Waller aura le temps de monter un coup d’État *dans la vraie vie* avant la sortie. 😏

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen