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ZeniMax Online Studios prépare l’après-*Elder Scrolls Online* : vers une nouvelle ère créative ?
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Il y a 22 jours

ZeniMax Online Studios prépare l’après-*Elder Scrolls Online* : vers une nouvelle ère créative ?

Un géant du MMORPG en quête de nouveaux territoires

Fort de 25 millions de joueurs depuis 2014, *The Elder Scrolls Online* reste un pilier des jeux en ligne. Pourtant, son studio, ZeniMax Online, rêve désormais d’autres horizons. Après l’abandon de *Project Blackbird* – un mélange audacieux de *Cyberpunk* et *Destiny* –, la question se pose : comment concilier l’héritage de Tamriel avec des ambitions plus larges ? Entre pression concurrentielle (*Final Fantasy XIV*, *Lost Ark*) et dépendance à Microsoft, le défi est colossal. Décryptage d’une stratégie à haut risque.

A retenir :

  • 25 millions de joueurs pour *ESO* depuis 2014, un succès qui ne suffit plus à ZeniMax Online Studios.
  • Après l’échec de Project Blackbird, le studio mise sur une diversification radicale – mais sans garantie de soutien de Microsoft.
  • Concurrence féroce : *Final Fantasy XIV* (30M de joueurs) et *Lost Ark* (1,3 Md$ de revenus en 2022) dominent le marché.
  • Stratégie clé : un futur titre devra séduire les fans de *The Elder Scrolls* tout en attirant un public plus large via le Game Pass.
  • Prochaines extensions *ESO* : Gold Road (2024) maintient les revenus, mais le studio vise déjà l’après-Tamriel.

Un empire bâti sur Tamriel… mais jusqu’à quand ?

*The Elder Scrolls Online* est une réussite indéniable. Lancé en 2014 dans un climat sceptique – un MMORPG dans l’univers *Elder Scrolls* ? –, le jeu a su se réinventer. Passage au free-to-play partiel en 2015, extensions annuelles (*Morrowind*, *Elsweyr*, *Necrom*), et une communauté toujours active : les chiffres parlent d’eux-mêmes. 25 millions de comptes créés, des revenus récurrents grâce aux microtransactions et aux abonnements optionnels (*ESO Plus*), et une longévité rare pour un MMORPG occidental.

Pourtant, derrière ces statistiques flatteuses, une réalité se dessine : ZeniMax Online Studios ne peut plus se reposer sur *ESO* seul. Rich Lambert, directeur du studio, l’a clairement exprimé dans une interview récente : *"On ne peut pas tout miser sur un seul jeu, même un succès comme le nôtre."* Une déclaration qui en dit long sur les ambitions – et les craintes – du studio.


Le problème ? Le marché des MMORPG est plus compétitif que jamais. *World of Warcraft*, malgré ses 20 ans, reste un titan. *Final Fantasy XIV* a su renaître de ses cendres pour atteindre 30 millions de joueurs. *Lost Ark*, avec son modèle hybride, a généré 1,3 milliard de dollars en 2022. Dans ce contexte, *ESO*, malgré sa qualité, peine à se démarquer comme le MMORPG de référence. D’où la nécessité de diversifier.

Project Blackbird : l’échec qui a tout changé

Avant de parler d’avenir, revenons sur un passé récent – et douloureux. *Project Blackbird*, ce projet secret évoqué comme un mélange entre *Cyberpunk 2077* et *Destiny*, aurait pu être le premier pas de ZeniMax hors de Tamriel. Les rumeurs décrivaient un jeu en ligne narratif, avec des éléments de tir et un univers futuriste, le tout porté par une technologie maison.

Pourtant, en 2022, le projet a été purement et simplement abandonné. Les raisons ? Officiellement, un *"realignement des priorités"*. En réalité, les défis techniques et créatifs étaient colossaux. Comme le souligne un développeur anonyme : *"On voulait trop en faire trop vite. Le studio manquait d’expérience hors des MMORPG classiques."* Un aveu qui résonne comme un avertissement : innover, c’est bien ; savoir le faire, c’est mieux.


Cet échec a-t-il refroidi les ambitions de ZeniMax ? Bien au contraire. Rich Lambert insiste : *"On a appris énormément. Maintenant, on sait ce qu’il ne faut pas faire."* Une philosophie qui rappelle celle de Bethesda après le désastreux lancement de *Fallout 76* – un jeu aujourd’hui rentable, mais après des années de corrections.

Microsoft, Game Pass et l’équation impossible

Ici, un acteur clé entre en jeu : Microsoft. Depuis le rachat de ZeniMax (et donc de Bethesda) en 2021 pour 7,5 milliards de dollars, la donne a changé. Le géant de Redmond mise sur une stratégie agressive : le Game Pass comme épine dorsale, et des exclusivités pour fidéliser les joueurs.

Dans ce schéma, où se situe ZeniMax Online ? Le studio a deux options :

  • Rester dans la zone de confort : continuer à produire des extensions pour *ESO* (*Gold Road* en 2024 est déjà annoncé), avec des revenus stables mais un plafond de verre.
  • Prendre un risque calculé : développer un nouveau titre, probablement un MMORPG ou un jeu en ligne narratif, qui pourrait devenir une exclusivité Game Pass. Un pari dangereux, mais potentiellement lucratif.


Le problème ? Microsoft n’est pas connu pour sa patience avec les studios qui échouent. Ask Tango Gameworks (fermeture après *Hi-Fi Rush*), ou Alpha Dog Games (licenciements massifs). ZeniMax devra donc présenter un projet ultra-solide pour obtenir les budgets nécessaires. *"Sans le soutien de Microsoft, on ne peut rien faire"*, confie une source interne. Une pression supplémentaire pour un studio déjà sous tension.

Quel genre de jeu pourrait émerger de ZeniMax ?

Si l’on en croit les indices, plusieurs pistes se dessinent :

  • Un MMORPG dans un nouvel univers : Pourquoi pas un jeu dans l’univers *Starfield* ? Bethesda a déjà évoqué des projets multi-joueurs pour sa licence spatiale. Une synergie parfaite entre les studios.
  • Un jeu de tir en ligne narratif : Une version aboutie de *Project Blackbird*, avec une approche plus réaliste (moins *Destiny*, plus *The Division*).
  • Un "ESO 2" : Un reboot ou une suite, avec un moteur graphique next-gen et des mécaniques modernisées. Risqué, mais les fans seraient au rendez-vous.

Une certitude : le jeu devra tirer parti du Game Pass. *"Il faut un titre qui attire les joueurs occasionnels, pas seulement les hardcore MMORPG"*, analyse un expert du secteur. Un défi de taille, quand on sait que les joueurs de *ESO* sont souvent des fans inconditionnels de l’univers *Elder Scrolls*.


Autre contrainte : le temps. Développer un MMORPG prend 5 à 7 ans en moyenne. *Final Fantasy XIV* a mis 10 ans à devenir rentable. ZeniMax peut-il se permettre une telle attente ? *"Microsoft veut des résultats rapides"*, rappelle un observateur. D’où l’idée d’un jeu plus accessible, peut-être un *live-service* avec des saisons courtes (à la *Fortnite*), plutôt qu’un MMORPG traditionnel.

Les leçons de *Necrom* et *Gold Road* : peut-on encore innover dans *ESO* ?

Pendant que ZeniMax rêve d’ailleurs, *The Elder Scrolls Online* continue sa route. L’extension *Necrom* (2023) a introduit un nouveau chapitre narratif et la classe du Nécromancien, saluée par la critique. *Gold Road* (2024) promet d’explorer l’ouest de Tamriel, une région jamais vue dans la série.

Pourtant, certains joueurs s’interrogent : *"À quoi bon ajouter des zones si le cœur du jeu reste le même ?"*, demande un streamer spécialisé. La question est légitime. *ESO* a beau évoluer, son gameplay de base (quêtes, donjons, PvP) date de 2014. *"Il manque un vrai saut technologique"*, estime un ancien développeur.


C’est là que réside le dilemme : faut-il tout miser sur l’innovation dans *ESO*, ou préparer l’après ? Rich Lambert semble avoir choisi. *"On ne peut pas demander aux joueurs de rester éternellement dans Tamriel"*, a-t-il déclaré. Une phrase qui sonne comme un adieu progressif – et une promesse : ZeniMax a d’autres histoires à raconter.

Et si le futur de ZeniMax passait… par Bethesda ?

Une piste souvent négligée : la collaboration avec Bethesda Game Studios. Les deux entités, bien que distinctes, partagent désormais le même propriétaire. Pourquoi ne pas imaginer un jeu qui fusionnerait l’expertise narrative de Bethesda (*Fallout*, *Starfield*) avec l’expérience multi-joueur de ZeniMax ?

*"Un *Fallout* en ligne ? Un *Starfield* MMO ? Les possibilités sont infinies"*, s’enthousiasme un journaliste spécialisé. Reste à savoir si les deux studios, aux cultures très différentes, pourraient travailler main dans la main. *"Bethesda est très protectrice de ses IPs"*, tempère un initié. Un partenariat n’est donc pas garanti – mais l’idée fait rêver.

ZeniMax Online Studios se trouve à un carrefour. D’un côté, *The Elder Scrolls Online* reste une machine à cash fiable, avec des extensions comme *Gold Road* pour maintenir l’intérêt. De l’autre, l’appel de l’inconnu – un nouveau jeu, un nouvel univers – se fait de plus en plus pressant. Microsoft détient la clé : accordera-t-il les budgets nécessaires, ou préférera-t-il jouer la carte de la prudence ? Une chose est sûre : dans un marché où *Final Fantasy XIV* et *Lost Ark* dictent les règles, l’immobilisme équivaudrait à une lente disparition. Rich Lambert et son équipe le savent. Après l’échec de *Project Blackbird*, ils n’ont plus droit à l’erreur. Leur prochain coup devra être audacieux, calculé… et surtout, convaincant. Pour les joueurs comme pour Microsoft.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
## Un empire bâti sur Tamriel… mais jusqu’à quand ? 🌟 *The Elder Scrolls Online* est une réussite indéniable. Lancé en 2014 dans un climat sceptique – un MMORPG dans l’univers *Elder Scrolls* ? –, le jeu a su se réinventer. Passage au free-to-play partiel en 2015, extensions annuelles (*Morrowind*, *Elsweyr*, *Necrom*), et une communauté toujours active : les chiffres parlent d’eux-mêmes. 25 millions de comptes créés, des revenus récurrents grâce aux microtransactions et aux abonnements optionnels (*ESO Plus*), et une longévité rare pour un MMORPG occidental. Cependant, derrière ces statistiques flatteuses, une réalité se dessine : ZeniMax Online Studios ne peut plus se reposer sur *ESO* seul. Rich Lambert, directeur du studio, l’a clairement exprimé dans une interview récente : *"On ne peut pas tout miser sur un seul jeu, même un succès comme le nôtre."* Une déclaration qui en dit long sur les ambitions – et les craintes – du studio. Le problème ? Le marché des MMORPG est plus compétitif que jamais. *World of Warcraft*, malgré ses 20 ans, reste un titan. *Final Fantasy XIV* a su renaître de ses cendres pour atteindre 30 millions de joueurs. *Lost Ark*, avec son modèle hybride, a généré 1,3 milliard de dollars en 2022. Dans ce contexte, *ESO*, malgré sa qualité, peine à se démarquer comme le MMORPG de référence. D’où la nécessité de diversifier. ## Project Blackbird : l’échec qui a tout changé 💥 Avant de parler d’avenir, revenons sur un passé récent – et douloureux. *Project Blackbird*, ce projet secret évoqué comme un mélange entre *Cyberpunk 2077* et *Destiny*, aurait pu être le premier pas de ZeniMax hors de Tamriel. Les rumeurs décrivaient un jeu en ligne narratif, avec des éléments de tir et un univers futuriste, le tout porté par une technologie maison. Cependant, en 2022, le projet a été purement et simplement abandonné. Les raisons ? Officiellement, un *"realignement des priorités"*. En réalité, les défis techniques et créatifs étaient colossaux. Comme le souligne un développeur anonyme : *"On voulait trop en faire trop vite. Le studio manquait d’expérience hors des MMORPG classiques."* Un aveu qui résonne comme un avertissement : innover, c’est bien ; savoir le faire, c’est mieux. Cet échec a-t-il refroidi les ambitions de ZeniMax ? Bien au contraire. Rich Lambert insiste : *"On a appris énormément. Maintenant, on sait ce qu’il ne faut pas faire."* Une philosophie qui rappelle celle de Bethesda après le désastreux lancement de *Fallout 76* – un jeu aujourd’hui rentable, mais après des années de corrections. ## Microsoft, Game Pass et l’équation impossible 🤔 Ici, un acteur clé entre en jeu : Microsoft. Depuis le rachat de ZeniMax (et donc de Bethesda) en 2021 pour 7,5 milliards de dollars, la donne a changé. Le géant de Redmond mise sur une stratégie agressive : le Game Pass comme épine dorsale, et des exclusivités pour fidéliser les joueurs. Dans ce schéma, où se situe ZeniMax Online ? Le studio a deux options : - Rester dans la zone de confort : continuer à produire des extensions pour *ESO* (*Gold Road* en 2024 est déjà annoncé), avec des revenus stables mais un plafond de verre. - Prendre un risque calculé : développer un nouveau titre, probablement un MMORPG ou un jeu en ligne narratif, qui pourrait devenir une exclusivité Game Pass. Un pari dangereux, mais potentiellement lucratif. Le problème ? Microsoft n’est pas connu pour sa patience avec les studios qui échouent. Ask Tango Gameworks (fermeture après *Hi-Fi Rush*), ou Alpha Dog Games (licenciements massifs). ZeniMax devra donc présenter un projet ultra-solide pour obtenir les budgets nécessaires. *"Sans le soutien de Microsoft, on ne peut rien faire"*, confie une source interne. Une pression supplémentaire pour un studio déjà sous tension. ## Quel genre de jeu pourrait émerger de ZeniMax ? 🌟 Si l’on en croit les indices, plusieurs pistes se dessinent : - Un MMORPG dans un nouvel univers : Pourquoi pas un jeu dans l’univers *Starfield* ? Bethesda a déjà évoqué des projets multi-joueurs pour sa licence spatiale. Une synergie parfaite entre les studios. - Un jeu de tir en ligne narratif : Une version aboutie de *Project Blackbird*, avec une approche plus réaliste (moins *Destiny*, plus *The Division*). - Un "ESO 2" : Un reboot ou une suite, avec un moteur graphique next-gen et des mécaniques modernisées. Risqué, mais les fans seraient au rendez-vous. Une certitude : le jeu devra tirer parti du Game Pass. *"Il faut un titre qui attire les joueurs occasionnels, pas seulement les hardcore MMORPG"*, analyse un expert du secteur. Un défi de taille, quand on sait que les joueurs de *ESO* sont souvent des fans inconditionnels de l’univers *Elder Scrolls*. Autre contrainte : le temps. Développer un MMORPG prend 5 à 7 ans en moyenne. *Final Fantasy XIV* a mis 10 ans à devenir rentable. ZeniMax peut-il se permettre une telle attente ? *"Microsoft veut des résultats rapides"*, rappelle un observateur. D’où l’idée d’un jeu plus accessible, peut-être un *live-service* avec des saisons courtes (à la *Fortnite*), plutôt qu’un MMORPG traditionnel. ## Les leçons de *Necrom* et *Gold Road* : peut-on encore innover dans *ESO* ? 🎮 Pendant que ZeniMax rêve d’ailleurs, *The Elder Scrolls Online* continue sa route. L’extension *Necrom* (2023) a introduit un nouveau chapitre narratif et la classe du Nécromancien, saluée par la critique. *Gold Road* (2024) promet d’explorer l’ouest de Tamriel, une région jamais vue dans la série. Cependant, certains joueurs s’interrogent : *"À quoi bon ajouter des zones si le cœur du jeu reste le même ?"*, demande un streamer spécialisé. La question est légitime. *ESO* a beau évoluer, son gameplay de base (quêtes, donjons, PvP) date de 2014. *"Il manque un vrai saut technologique"*, estime un ancien développeur. C’est là que réside le dilemme : faut-il tout miser sur l’innovation dans *ESO*, ou préparer l’après ? Rich Lambert semble avoir choisi. *"On ne peut pas demander aux joueurs de rester éternellement dans Tamriel"*, a-t-il déclaré. Une phrase qui sonne comme un adieu progressif – et une promesse : ZeniMax a d’autres histoires à raconter. ## Et si le futur de ZeniMax passait… par Bethesda ? 🌟 Une piste souvent négligée : la collaboration avec Bethesda Game Studios. Les deux entités, bien que distinctes, partagent désormais le même propriétaire. Pourquoi ne pas imaginer un jeu qui fusionnerait l’expertise narrative de Bethesda (*Fallout*, *Starfield*) avec l’expérience multi-joueur de ZeniMax ? *"Un *Fallout* en ligne ? Un *Starfield* MMO ? Les possibilités sont infinies"*, s’enthousiasme un journaliste spécialisé. Reste à savoir si les deux studios, aux cultures très différentes, pourraient travailler main dans la main. *"Bethesda est très protectrice de ses IPs"*, tempère un initié. Un partenariat n’est donc pas garanti – mais l’idée fait rêver.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen