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Adieu aux légendes : les shoot-'em-up cultes de Psikyo disparaissent de Steam
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Il y a 15 jours

Adieu aux légendes : les shoot-'em-up cultes de Psikyo disparaissent de Steam

Pourquoi les fans de shoot-'em-up doivent agir avant le 31 octobre ?

Les chefs-d'œuvre ultra-rapides de Psikyo, comme Strikers 1945 et Gunbird, seront retirés de Steam à cause d’une licence expirée. Une dernière chance d’acquérir ces 10 classiques avant qu’ils ne deviennent des pièces de musée, avec un bundle à ~100$. Après cette date, seuls les ports Switch ou les rares cabinets d’arcade permettront d’y jouer – un rappel poignant de la fragilité de la préservation des jeux rétro.

A retenir :

  • 10 titres cultes (Strikers 1945, Gunbird, Samurai Aces…) disparaissent de Steam le 31 octobre 2024 à cause d’une licence expirée.
  • Un bundle à ~100$ propose l’intégralité de la collection Psikyo – une dernière chance avant leur retrait définitif.
  • Ces jeux, piliers des bornes d’arcade et de la Neo Geo, avaient déjà survécu à la fermeture d’iiRcade en 2023.
  • Après le 31 octobre, seuls les ports Nintendo Switch ou les cabinets d’arcade (rares) permettront d’y jouer.
  • Un symptôme alarmant : la préservation des jeux rétro dépend souvent de licences précaires et de plateformes éphémères.
  • Les joueurs ayant déjà acheté ces titres sur Steam pourront toujours y accéder, mais ils ne seront plus disponibles à la vente.
  • Une opportunité historique pour les collectionneurs… avant que ces perles ne deviennent inaccessibles.

Le crépuscule d’une légende : pourquoi Psikyo quitte Steam ?

Imaginez un monde où les Rolls-Royce du shoot-'em-up – ces jeux d’arcade au gameplay chirurgical et aux graphismes envoûtants – disparaissent des radars numériques. C’est pourtant ce qui arrive à la collection Psikyo, un pan entier de l’histoire du jeu vidéo menacé par les aléas des licences. Fondée en 1992 par d’anciens employés de Video System (à qui l’on doit des classiques comme Aero Fighters), Psikyo a révolutionné le genre avec des titres comme Strikers 1945 ou Gunbird, où chaque pixel et chaque pattern de tir étaient pensés pour une expérience hypnotique.

Pourtant, ces joyaux, déjà rescapés de la fermeture d’iiRcade en 2023 (une plateforme dédiée aux jeux d’arcade), vont quitter Steam le 31 octobre 2024. La raison ? Une licence arrivant à échéance, un scénario malheureusement courant dans l’industrie, où les droits de propriété intellectuelle changent de mains comme des cartes à collectionner. Zero Wing, le célèbre shoot à l’origine du mème *"All your base are belong to us"*, a connu le même sort en 2021. Une triste ironie pour des jeux conçus pour défier le temps.

La liste noire : quels jeux sont concernés ?

Voici la liste complète des titres qui seront retirés, des incontournables qui ont marqué les joueurs des années 1990 et 2000 :

  • Strikers 1945 (1995) et ses suites Strikers 1945 II (1997) et Strikers 1945 III (1999) – des shoots aériens ultra-dynamiques inspirés de 1942, mais avec une profondeur stratégique inégalée.
  • Gunbird (1994) et Gunbird 2 (1998) – des shoots "cute-'em-up" où des personnages mignons mais mortels (comme une sorcière ou un robot-pingouin) déchaînent des vagues de projectiles colorés.
  • Samurai Aces (1993), Tengai (1996), et Sengoku Cannon (2001) – une trilogie feudale et survoltée, où katana et balles tracer riment avec frénésie pure.
  • Dragon Blaze (2000) – un shoot fantastique aux allures de R-Type, avec des dragons mécaniques et une bande-son épique.
  • Sol Divide (1997) – un shoot spatial au système de lock-on révolutionnaire pour l’époque.

Ces jeux, souvent salués pour leur équilibre parfait entre difficulté impitoyable et satisfaction immédiate, avaient déjà connu une seconde vie sur Neo Geo, Dreamcast, et même PlayStation 2. Leur disparition de Steam marque un nouveau coup dur pour les amateurs de rétro-gaming.

Pourquoi cette disparition est un désastre pour la préservation ?

Le retrait de ces titres pose une question cruciale : qui préserve vraiment les jeux vidéo ? Contrairement aux films ou à la musique, les jeux dépendent de licences logicielles, de matériel spécifique (comme les PCB d’arcade), et de plateformes numériques souvent éphémères. Steam, GOG, ou même l’Internet Archive ne peuvent pas toujours sauver ces œuvres.

Prenez l’exemple de iiRcade, une plateforme dédiée aux jeux d’arcade qui a fermé ses portes en 2023. Les joueurs qui avaient acheté des titres comme Espgaluda ou Dodonpachi se sont retrouvés avec des jeux injouables du jour au lendemain. Aujourd’hui, c’est au tour de Psikyo. Les ports Nintendo Switch existent, mais ils sont souvent incomplets (manquent des modes ou des options), et les cabinets d’arcade originaux se font rares – sans parler de leur prix exorbitant (comptez 2000€ à 10 000€ pour une borne en bon état).

Comme le souligne John "Digital Eclipse", un spécialiste de la préservation : *"Les jeux d’arcade sont comme des dinosaures : on ne réalise leur valeur que quand ils ont disparu."* Une métaphore cruelle, mais exacte.

Comment sauver ces classiques avant le 31 octobre ?

Il reste une lueur d’espoir : un bundle regroupant les 10 jeux est disponible sur Steam pour environ 100 dollars (le prix varie selon les promotions). Une aubaine si l’on considère que certains de ces titres se vendaient jusqu’à 50€ pièce sur des plateformes comme eBay pour leurs versions physiques.

Voici ce que vous devez savoir :

  • Les jeux restent accessibles si vous les achetez avant le 31 octobre, même après leur retrait (grâce au système de licence perpétuelle de Steam).
  • Le bundle est la seule façon d’obtenir tous les titres en un seul achat – certains, comme Dragon Blaze, étaient auparavant vendus séparément à ~20€.
  • Les versions Switch existent, mais elles sont souvent moins fidèles (latence, manque de modes arcade originaux).
  • Pour les puristes, des émulateurs comme MAME permettent de jouer à ces jeux, mais avec un flou juridique (les ROMs sont techniquement illégales sans possession du jeu original).

Un conseil : si vous hésitez, ne tardez pas. Comme le dit un proverbe japonais : *"Le vent n’attend pas l’homme qui hésite."* Ici, c’est la licence qui n’attendra pas.

Et après ? L’avenir incertain des shoot-'em-up rétro

Cette disparition soulève une question : que reste-t-il pour les fans de shoot-'em-up ? Quelques pistes :

  • Les ports consoles (Switch, PS4) – mais souvent édulcorés (moins de modes, graphismes retravaillés).
  • Les rééditions physiques par des éditeurs comme Strictly Limited Games, mais en tirage limité et à prix élevé (50€ à 150€ par jeu).
  • Les clones modernes comme Touhou Project ou Jamestown+, qui reprennent l’esprit des shoots classiques avec des mécaniques innovantes.
  • Les communautés de préservation, comme Archive.org ou The Internet Arcade, mais avec des risques légaux.

Pourtant, rien ne remplace l’expérience originale. Comme le confie Marc "Shmups" Dufresne, un joueur français spécialiste du genre : *"Jouer à Strikers 1945 sur un écran CRT avec un stick arcade, c’est comme conduire une Ferrari en 1995 : ça n’a plus le même goût aujourd’hui."* Une nostalgie qui résume à elle seule le drame de cette disparition.

Le mot de la fin : un héritage à ne pas oublier

Derrière ces pixels et ces patterns de tirs hypnotiques, il y a une histoire humaine : celle de développeurs japonais qui, dans les années 1990, ont poussé les bornes d’arcade à leurs limites. Des jeux comme Gunbird ou Samurai Aces étaient conçus pour éblouir en quelques minutes, pour donner aux joueurs cette adrénaline pure que seul un shoot-'em-up peut offrir.

Aujourd’hui, alors que les licences tombent en désuétude et que les plateformes ferment, c’est tout un pan de cette histoire qui risque de s’éteindre. Alors, avant que le 31 octobre ne sonne le glas, peut-être est-il temps de sauver ces classiques – ne serait-ce que pour les transmettre aux générations futures. Parce qu’un jour, un gamer demandera : *"C’était quoi, un shoot-'em-up ?"*, et il serait dommage de ne pas avoir de réponse.

Le compte à rebours est lancé : dans quelques semaines, les shoot-'em-up de Psikyo ne seront plus qu’un souvenir sur Steam. Entre un bundle à saisir, des ports Switch imparfaits, et des bornes d’arcade introuvables, les options se font rares. Pour les passionnés, c’est une dernière chance de posséder ces chefs-d’œuvre intemporels avant qu’ils ne rejoignent la longue liste des jeux perdus dans les limbes des licences. Alors, prêt à appuyer sur *"Acheter"* avant qu’il ne soit trop tard ?

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"C'est comme si on vous retirait votre console préférée juste avant que vous ne puissiez y jouer. Psikyo quitte Steam, et c'est foutrement triste. Ces jeux sont des classiques, des œuvres d'art pixelisées qui ont marqué des générations. Mais bon, dans ce monde de licences et de plateformes éphémères, c'est fatalement comme ça. Alors, achetez le bundle avant le 31 octobre, ou vous risquez de vous retrouver avec des jeux injouables. C'est la réalité du rétro-gaming, et c'est foutrement cruel."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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