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Armatus : Un Paris post-apocalyptique entre mysticisme et roguelite – Le pari risqué de Counterplay Games
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Il y a 11 heures

Armatus : Un Paris post-apocalyptique entre mysticisme et roguelite – Le pari risqué de Counterplay Games

Un Paris démoniaque et un roguelite ambitieux : Armatus se dévoile

Après Godfall, Counterplay Games revient avec Armatus, un mélange audacieux de tir à la troisième personne et de mécaniques roguelite, le tout dans un Paris ravagé par une invasion infernale. Entre génération procédurale, récit ésotérique et héritage controversé, le jeu promet une expérience sombre et rejouable, mais devra prouver qu’il a tiré les leçons des faiblesses de son prédécesseur. Sortie prévue en 2026 sur Xbox Series, PS5, PC et Switch 2.

A retenir :

  • Paris en enfer : Une capitale française dévastée, transformée en terrain de chasse hanté par des créatures démoniaques, avec des environnements générés procéduralement pour une expérience unique à chaque partie.
  • Roguelite & mysticisme : Un système de progression lié aux Scoured Paths (chemins en mutation permanente) et une intrigue centrée sur The Sunless Gate, une porte vers un au-delà énigmatique, évoquant des influences comme Returnal ou Warframe.
  • L’héritage (lourd) de Godfall : Armatus reprend le système de loot dynamique de son aîné, mais promet d’éviter sa répétitivité et son manque de profondeur narrative – un défi de taille pour Counterplay Games.
  • 2026 : Un pari risqué : Avec une sortie annoncée sur quatre plateformes (dont la Switch 2), le studio aura-t-il le temps d’équilibrer difficulté, accessibilité et innovation ?

Un Paris hanté, entre Assassin’s Creed et Doom Eternal

Imaginez la Tour Eiffel réduites en cendres, les Champs-Élysées transformés en champ de bataille, et la Seine noire de sang. Armatus, le nouveau projet de Counterplay Games (développeurs de Godfall), propose une vision apocalyptique de Paris où chaque rue, chaque monument, est devenu le repaire de créatures démoniaques. Loins des clichés romantiques, le jeu mise sur une ambiance oppressante, entre gothique urbain et horreur lovecraftienne.

Le gameplay, annoncé comme un mélange de tir à la troisième personne et de mécaniques roguelite, rappelle des titres comme Returnal (Housemarque, 2021) ou The Ascent (Neon Giant, 2021), mais avec une touche plus sombre et mystique. Les joueurs évolueront dans des environnements générés procéduralement, via un système baptisé The Scoured Path – un chemin en constante mutation, garantissant (en théorie) une expérience renouvelée à chaque nouvelle partie.

Mais attention : la génération procédurale est un couteau à double tranchant. Si elle peut éviter la lassitude, elle peut aussi donner lieu à des niveaux décousus ou peu mémorables – un écueil que même des géants comme Borderlands ont parfois frôlé. Counterplay Games devra donc soigner la cohérence artistique et le level design pour que Paris reste reconnaissable malgré le chaos.

The Sunless Gate : Quand le roguelite rencontre l’ésotérisme

Là où Returnal explorait la psychologie humaine à travers une boucle temporelle, Armatus semble miser sur un récit mystique, centré autour de The Sunless Gate – une porte vers un au-delà inconnu, gardée par les quatre membres d’un ordre secret. Les parallèles avec Warframe (et ses Archons) ou Destiny 2 (et ses Dieux de la Cité Rêvée) sont évidents, mais Counterplay Games promet une approche plus adulte et sombre.

Le système de progression sera lié aux Scoured Paths, ces chemins maudits où les joueurs devront sacrifier des ressources pour avancer – une mécanique qui n’est pas sans rappeler les choix cornéliens de Hades (Supergiant, 2020). Faut-il abandonner une arme rare pour débloquer un nouveau pouvoir ? Doit-on risquer une mort permanente pour accéder à une zone secrète ? Ces dilemmes, s’ils sont bien équilibrés, pourraient renforcer l’immersion et la rejouabilité.

Reste une question : comment l’histoire s’articulera-t-elle avec la structure roguelite ? Returnal y était parvenu avec brio, mais d’autres titres comme Rogue Legacy 2 ont peiné à concilier narration linéaire et mort permanente. Si Armatus veut éviter le piège du "lore dispersé", il devra trouver un moyen de raconter son histoire sans alourdir les runs de dialogues interminables.

Godfall 2.0 ? Les leçons (douloureuses) du passé

Godfall (2020) avait divisé la critique. D’un côté, un système de loot ultra-dynamique, des combats en coopératif addictifs (salués par IGN Espagne avec un 7/10), et des armes aux designs somptueux. De l’autre, une narration quasi inexistante, une répétitivité écrasante, et un manque de contenu en solo (moyenne Metacritic de 68/100 sur PS5).

Avec Armatus, Counterplay Games semble corriger le tir :
→ Adieu les donjons linéaires, bonjour la génération procédurale.
→ Exit le ton "héroic fantasy générique", place à une ambiance mature et mystique.
→ Finie la coop obligatoire (du moins, d’après les premières informations), avec un focus sur une expérience solo immersive.

Mais attention aux vieux démons : si Armatus reprend le système de loot de Godfall, il devra éviter son déséquilibre (certains objets étaient trop rares, d’autres inutiles). De même, la répétitivité était le principal reproche adressé à Godfall – un écueil difficile à éviter dans un roguelite, où la mort fréquente est un pilier du gameplay.

Un détail intrigant : le jeu est annoncé pour 2026, soit six ans après Godfall. Un délai qui peut sembler long, mais qui laisse espérer un titre plus abouti. À condition que Counterplay Games ne se perde pas en route – rappelons que Godfall avait été critiqué pour son développement précipité.

2026 : Un lancement multiplateforme ambitieux… ou présomptueux ?

Armatus sortira sur Xbox Series X|S, PS5, PC… et Switch 2. Un pari audacieux, surtout pour un jeu qui promet des graphismes détaillés et une génération procédurale complexe. La Switch 2, bien que plus puissante que son aînée, devra-t-elle faire des compromis techniques ? Les versions next-gen et PC bénéficieront-elles d’avantage exclusifs (comme un ray tracing poussé ou des zones plus vastes) ?

Autre défi : l’équilibre entre difficulté et accessibilité. Les roguelites comme Hades ou Dead Cells ont prouvé qu’il était possible d’être exigeant sans être frustrant, mais c’est un exercice délicat. Armatus devra-t-il proposer un mode "facile" pour attirer les néophytes, au risque de mécontenter les puristes ? Ou misera-t-il sur un système de scaling dynamique, comme dans Risk of Rain 2 ?

Enfin, la concurrence sera rude en 2026. Entre les suites attendues (Elden Ring 2 ? Borderlands 4 ?) et les nouveaux roguelites qui ne manqueront pas de sortir, Armatus devra se démarquer. Son atout majeur ? Son univers. Un Paris post-apocalyptique est une idée rare et évocatrice – à condition que le jeu exploite pleinement ce potentiel, au-delà du simple décor exotique.

Derrière les murs : Les coulisses (turbulentes) de Counterplay Games

Peu de studios ont un parcours aussi atypique que Counterplay Games. Fondé en 2016 par d’anciens de Bungie (les créateurs de Destiny), le studio avait été racheté par Gearbox (à l’origine de Borderlands) en 2021, avant d’être vendu à Embracer Group en 2022, dans le cadre d’un méga-rachats de studios (incluant aussi Crystal Dynamics et Eidos Montréal).

Ces changements de mains ont-ils impacté le développement d’Armatus ? Difficile à dire, mais une chose est sûre : le studio a du talent. Plusieurs de ses membres ont travaillé sur Destiny 2, connu pour son système de loot ultra-précis et ses raids épiques. Si Armatus parvient à capturer ne serait-ce qu’une partie de cette magie, il pourrait bien devenir une référence du genre.

Petite anecdote : le nom "Armatus" vient du latin "armé, équipé", mais aussi "protégé". Un clin d’œil à l’équipement des joueurs… ou une métaphore du studio, qui semble mieux préparé pour ce projet que pour Godfall ?

Armatus a tout pour surprendre : un cadre unique (ce Paris démoniaque est une pépite narrative), des mécaniques prometteuses (mélange de roguelite et de lore mystique), et une équipe qui a appris de ses erreurs. Pourtant, les doutes persistent. La génération procédurale tiendra-t-elle ses promesses ? Le système de loot évitera-t-il les travers de Godfall ? Et surtout, Counterplay Games parviendra-t-il à livrer un jeu à la fois exigeant et accessible ?
Une chose est sûre : avec une sortie prévue en 2026, les joueurs ont le temps d’espérer… et le studio a l’obligation de convaincre. Entre Returnal, Hades et Warframe, la barre est haute. Mais si Armatus parvient à transcender ses influences pour offrir une expérience inédite, Paris pourrait bien devenir la nouvelle capitale du roguelite.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
Armatus, c'est un peu comme si Counterplay Games avait décidé de transformer Paris en un labyrinthe démoniaque. Entre Assassin's Creed et Doom Eternal, on sent une ambiance oppressante qui pourrait bien nous tenir en haleine. Le gameplay roguelite avec une touche mystique, ça promet des heures de jeu renouvelées. Mais attention, la génération procédurale, c'est un double tranchant. Si elle évite la lassitude, elle peut aussi nous offrir des niveaux décousus. Espérons que Counterplay Games saura trouver le bon équilibre pour que Paris reste reconnaissable malgré le chaos.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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