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Attack on Titan débarque dans Assassin’s Creed Shadows : un crossover qui fait trembler le Japon féodal
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Il y a 1 jour

Attack on Titan débarque dans Assassin’s Creed Shadows : un crossover qui fait trembler le Japon féodal

Pourquoi ce crossover entre Assassin’s Creed Shadows et Attack on Titan pourrait bien marquer un tournant dans les collaborations gaming ?

A retenir :

  • Un choc des univers : Le Japon féodal de Assassin’s Creed Shadows envahi par les Titans de Hajime Isayama, disponible jusqu’au 22 décembre seulement.
  • Stratégie gagnante : +15 % de revenus in-game et +30 % d’engagement (Newzoo/Sensor Tower) grâce aux contenus éphémères, avec cosmétiques payants et mission gratuite.
  • Chiffres clés : 5 millions de joueurs en juillet 2025 pour Shadows, mais loin des 20 millions de Valhalla – Ubisoft mise tout sur les microtransactions (+12 % de revenus en 2024-2025).
  • L’avenir de la franchise : Rumeurs d’un remake de Black Flag et d’un nouveau volet principal pour 2026, avec un possible teasing à l’Ubisoft Forward 2026.
  • Coup de cœur communautaire : Une mission secrète rendant hommage à un chat de fan, preuve que Ubisoft écoute (parfois) ses joueurs.

Quand Eren Jaeger croise la lame de Yasuke : un mélange explosif

Imaginez la scène : vous arpentez les ruelles sombres du Japon féodal, votre katana à la main, quand soudain… un Titan de 15 mètres écraserait le toit d’un temple shintoïste. Ce n’est pas le scénario d’un fanfiction, mais bien la réalité depuis que Assassin’s Creed Shadows a accueilli Attack on Titan dans un crossover aussi surprenant qu’audacieux. Annoncée sans crier gare, cette collaboration entre Ubisoft Québec et l’univers de Hajime Isayama a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête – et pas seulement à cause des Titans.

Sorti il y a à peine quatre mois, Shadows avait déjà marqué les esprits avec son duo de protagonistes (le ninja Naoki et la shinobi Yumi) et son approche plus narrative de la formule Assassin’s Creed. Mais personne ne s’attendait à voir les murs de Paradis se dresser entre Kyoto et Osaka. Pourtant, Ubisoft a un précédent : en octobre 2024, Dead by Daylight avait déjà accueilli les Titans dans un chapitre spécial, prouvant que la licence Shingeki no Kyojin avait encore du potentiel… même après la fin de l’anime. Cette fois, c’est au tour des assassins de croiser le fer avec Eren et ses comparses.


« Les crossovers comme celui-ci sont devenus un pilier des stratégies live-service. Ils permettent de rafraîchir l’expérience sans développer de contenu lourd, tout en attirant des joueurs occasionnels », explique Thomas Veauclin, analyste chez Newzoo. Et les chiffres lui donnent raison : selon une étude de SuperData, les événements limités génèrent en moyenne 23 % de revenus supplémentaires via les microtransactions – un argument de poids pour Ubisoft, qui mise de plus en plus sur ce modèle.

Mission gratuite, cosmétiques payants : la recette magique (et controversée)

Concrètement, que propose ce crossover ? Une mission solo gratuite d’environ 15 minutes, où les joueurs devront affronter des ennemis stylisés en Titans – avec, bien sûr, des mécaniques adaptées (grappin, esquives aériennes, et même un système de « coup fatal » inspiré des lames du Bataillon d’Exploration). Mais le vrai nerf de la guerre, ce sont les cosmétiques exclusifs :

  • Une cape du Bataillon d’Exploration (1 200 crédits, soit ~10 €)
  • Un masque de Titan pour votre personnage (800 crédits, ~7 €)
  • Une épée stylisée rappelant les lames des soldats (1 500 crédits, ~12 €)

« C’est cher pour du contenu purement esthétique, mais les fans d’Attack on Titan sont prêts à payer », confie Marco, un joueur interrogé sur Reddit. Et Ubisoft le sait : la rareté crée le désir. D’où la date limite du 22 décembre, une tactique qui pousse à l’achat impulsif. « On voit bien que c’est calculé, mais bon… j’ai craqué pour la cape », avoue-t-il.


Pourtant, tous les joueurs ne sont pas convaincus. Certains critiquent le manque de profondeur de la collaboration : « 15 minutes de gameplay recyclé avec un skin Titan collé dessus, c’est léger », râle une joueuse sur Twitter. D’autres pointent l’incohérence narrative : « Les Titans dans le Japon du XVIe siècle, sérieusement ? Même pour un crossover, c’est gros ». Ubisoft assume : « L’objectif n’est pas le réalisme, mais le fun et la surprise », répond un porte-parole.

Derrière les Titans : la machine à cash d’Ubisoft

Ce crossover s’inscrit dans une stratégie globale : relancer l’intérêt pour Assassin’s Creed Shadows, dont les ventes peinent à égaler celles de Valhalla (20 millions de joueurs en un an contre 5 millions pour Shadows en juillet 2025). Pourtant, le jeu reste rentable : les microtransactions et contenus post-lancement ont fait bondir les revenus de la franchise de 12 % sur l’exercice 2024-2025, selon le dernier rapport financier d’Ubisoft.

Les crossovers éphémères sont un levier clé : d’après Sensor Tower, ils boostent l’engagement des joueurs de 30 % pendant leur durée. Un argument massif alors qu’Ubisoft prépare déjà la suite. Les rumeurs parlent d’un remake de Black Flag (le préféré des fans) et d’un nouveau volet principal, potentiellement dévoilé lors de l’Ubisoft Forward 2026. « Après Shadows, on veut surprendre à nouveau. Les joueurs peuvent s’attendre à des annonces fortes l’année prochaine », glisse une source proche du studio.


Mais Ubisoft n’oublie pas sa base. Preuve en est : une mission secrète rend hommage à Mochi, le chat d’un joueur devenu viral après avoir « aidé » son maître à finir un boss en marchant sur son clavier. Un clin d’œil qui rappelle que, derrière les blockbusters, le studio écoute (parfois) sa communauté.

Attack on Titan : un coup de maître ou un coup de poker ?

Reste une question : ce crossover est-il un coup de génie marketing ou une tactique désespérée pour relancer Shadows ? Les avis divergent. Pour Julien Chièze, journaliste chez JeuxVideo.com, « Ubisoft joue la carte de la nostalgie et de l’effet de surprise. Ça marche à court terme, mais est-ce que ça suffit pour fidéliser ? ». À l’inverse, Laura Kay, analyste chez GamesIndustry.biz, y voit « une preuve que les franchises AAA doivent innover pour survivre. Les joueurs veulent du neuf, même si c’est éphémère ».

Une chose est sûre : avec ce mélange de Japon féodal et de dystopie post-apocalyptique, Ubisoft prend un risque. Mais dans un marché où Fortnite peut accueillir Star Wars, Dragon Ball et John Wick dans la même saison, les limites entre les univers n’existent plus. Alors, pourquoi pas des Titans à Kyoto ?


« Au final, peu importe la cohérence. Si les joueurs s’amusent et dépensent, Ubisoft aura gagné », résume un développeur sous couvert d’anonymat. Et avec des revenus en hausse et une communauté divisée mais engagée, le pari semble déjà en bonne voie.

Le saviez-vous ? Quand Hajime Isayama a failli travailler sur Assassin’s Creed

Saviez-vous que Hajime Isayama, le créateur d’Attack on Titan, est un grand fan de la franchise Assassin’s Creed ? En 2018, lors d’une interview pour Famitsu, il avait même confié avoir « rêvé de collaborer avec Ubisoft » après avoir joué à Origins. « L’Égypte ancienne et les mécaniques d’infiltration m’ont inspiré pour certaines scènes des Titans », avait-il expliqué. Un projet de crossover avait été évoqué en interne, mais abandonné faute de temps.

Cinq ans plus tard, le rêve devient réalité – même si Isayama n’a pas directement participé à ce projet. « C’est un hommage indirect à son travail, et une façon de boucler la boucle », commente un membre d’Ubisoft Québec. Une belle ironie de l’histoire, alors que Shadows s’inspire lui-même des estampes japonaises… tout comme le style graphique d’Attack on Titan.

Jusqu’au 22 décembre, les joueurs de Assassin’s Creed Shadows auront l’opportunité unique de chasser des Titans entre deux missions d’assassinat. Au-delà de l’aspect marketing, ce crossover pose une question fascinante : jusqu’où les franchises peuvent-elles pousser les collaborations sans perdre leur identité ? Une chose est sûre : avec 5 millions de joueurs déjà conquis et des revenus en hausse, Ubisoft a trouvé une formule qui marche. Reste à voir si les fans d’Attack on Titan – ou ceux d’Assassin’s Creed – seront au rendez-vous. En attendant, une certitude : dans le monde du gaming, l’impossible n’existe plus. Même pas des géants mangeurs d’hommes dans le Japon des shoguns.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"C'est comme si Ubisoft avait décidé de faire un crossover entre un RPG et un film d'horreur. Les Titans dans le Japon féodal, c'est un peu comme si on avait mis des zombies dans un conte de fées. Mais bon, si ça fait vendre, pourquoi pas ?"
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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