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Baltimore Ravens : fin des parties de
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Il y a 8 jours

Baltimore Ravens : fin des parties de

En pleine crise sportive (1 victoire, 5 défaites), les Baltimore Ravens viennent d’interdire consoles et jeux vidéo – dont leur Super Smash Bros. légendaire – dans leur vestiaire. Une décision radicale inspirée des Patriots et Panthers, mais qui soulève une question : peut-on gommer les lacunes tactiques par la seule discipline ? Avec une attaque au 25ᵉ rang NFL (17,8 pts/match) et les Chicago Bears en embuscade ce 26 octobre, l’urgence est à l’action, pas aux symboles.

A retenir :

  • Mesure choc : les Ravens bannissent Super Smash Bros. et les consoles de leur vestiaire, comme les Panthers (2022) et les Patriots (2019) avant eux.
  • Bilan alarmant : 1 victoire pour 5 défaites, avec une attaque anémique (25ᵉ de la NFL à 17,8 pts/match) malgré Lamar Jackson.
  • Test crucial : affrontement à domicile contre les Bears (3ᵉ défense contre la passe) ce dimanche 26 octobre – un match à haut risque.
  • Débat stratégique : la discipline vestiaire peut-elle compenser des failles tactiques ou un manque de cohésion ?
  • Précédents mitigés : si les Patriots avaient rebondi après une mesure similaire (12-4 en 2019), les Panthers n’avaient pas atteint les playoffs.

Quand Super Smash Bros. devient l’ennemi public n°1

Imaginez la scène : un vestiaire de la NFL, entre deux entraînements. Au lieu d’étudier des schémas tactiques ou de visionner des rushes adverses, une dizaine de joueurs s’agglutinent devant un écran, manettes en main, hurlant à chaque KO infligé dans Super Smash Bros. Ultimate. Parmi les spectateurs, certains parient même sur le vainqueur du prochain combat. Ce tableau, presque caricatural, était pourtant une réalité chez les Baltimore Ravens jusqu’à il y a quelques jours.

Avec un bilan catastrophique de 1 victoire pour 5 défaites en ce début de saison 2024, l’état-major a décidé de passer à l’action : fin des consoles, fin des jeux vidéo, fin des distractions. Une source interne au club, citée par ESPN, confirme que Smash Bros. était devenu le "passe-temps roi" du vestiaire, au point d’attirer même des joueurs normalement peu enclins au gaming. "C’était devenu une habitude après les repas d’équipe. Certains y passaient plus d’une heure par jour", révèle un membre du staff sous couvert d’anonymat.

Pourtant, cette mesure n’a rien d’une première dans la ligue. En 2022, les Carolina Panthers, alors également lanterne rouge avec un bilan identique (1-5), avaient adopté la même stratégie. Résultat ? Une légère amélioration en fin de saison (7 victoires au total), mais une absence cruelle en playoffs. Plus probant, l’exemple des New England Patriots en 2019 : après un départ laborieux (2-4), Bill Belichick avait banni les écrans du vestiaire. Son équipe avait enchaîné avec un 10-2 et remporté le titre de division. De quoi donner des idées aux Ravens… mais avec une nuance de taille : depuis le retrait des consoles, Baltimore a perdu deux matchs supplémentaires.


"On ne gagne pas des matchs en jouant à Mario Kart. Mais est-ce que les interdire va soudainement transformer notre attaque en machine de guerre ? Je ne suis pas sûr." — Un joueur des Ravens, sous anonymat, pour The Athletic.

L’attaque des Ravens : un problème bien plus profond que les manettes

Si la décision de bannir les jeux vidéo peut sembler symbolique, elle révèle surtout l’urgence dans laquelle se trouve la franchise. Avec seulement 17,8 points marqués en moyenne par match (25ᵉ rang sur 32 équipes), l’attaque des Ravens est tout simplement inexistante. Pire : malgré la présence de Lamar Jackson, MVP en 2019 et joueur à 250 millions de dollars sur 5 ans, l’équipe peine à trouver des solutions.

Les statistiques sont implacables :

  • 3ᵉ pire taux de conversion en 3ᵉ tentative (32%) — les Ravens échouent à maintenir leurs drives.
  • 28ᵉ en yards à la passe par match (198 yards), alors que Jackson était censé être le fer de lance aérien.
  • Seulement 4 touchdowns à la passe en 6 matchs — un chiffre digne d’une équipe de milieu de tableau… en NCAA.

Face à ce constat, la question se pose : les jeux vidéo sont-ils vraiment le problème ? "C’est comme si on retirait les bonbons à un enfant obèse en espérant qu’il perde 20 kg sans changer son alimentation", ironise Greg Cosell, analyste NFL pour NFL Matchup. Le vrai défi des Ravens réside peut-être ailleurs : une ligne offensive vieillissante, des receveurs peu performants (hors Zay Flowers), et une défense qui compense trop souvent les lacunes de l’attaque.

"On a essayé le fun, maintenant on essaie la discipline" : la philosophie à haut risque de John Harbaugh

John Harbaugh, entraîneur principal des Ravens depuis 2008, n’en est pas à sa première tentative de "reset" mental. En 2018, il avait instauré des séances de méditation collective. En 2020, il avait invité un ancien Navy SEAL pour des ateliers de cohésion. Cette fois, c’est donc la carotte et le bâton : moins de distractions, plus de concentration.

Pourtant, certains joueurs semblent dubitatifs. "Si l’idée est de nous punir pour nos mauvais résultats, c’est contre-productif. On a besoin de souffler, pas de se sentir infantilisés", confie un vétéran de l’équipe. À l’inverse, des rookies comme le cornerback Nate Wiggins (drafté en 2024) y voient une opportunité : "Moins de bruit, plus de focus. Peut-être que ça va nous faire du bien."

Le paradoxe ? Les Ravens étaient pourtant connus pour leur culture vestiaire détendue, où jeux vidéo et blagues fusaient. Lamar Jackson lui-même avait déclaré en 2022 que "Smash Bros. aidait à créer des liens entre les mecs". Preuve que la dynamique d’équipe ne se résume pas à des interdits.


Le saviez-vous ? En 2021, les Kansas City Chiefs avaient installé une salle de gaming dédiée dans leur centre d’entraînement. Résultat : un titre de division et une apparition en Super Bowl. Patrick Mahomes y jouait régulièrement… à Call of Duty.

Chicago Bears : le mur qui attend les Ravens ce dimanche

Si la polémique autour des jeux vidéo fait buzz, c’est sur le terrain que les Ravens seront jugés. Ce dimanche 26 octobre à 13h00 (heure locale), ils affronte les Chicago Bears au M&T Bank Stadium. Un match piège à plus d’un titre :

  • Une défense des Bears redoutable : 3ᵉ contre la passe (185 yards concédés/match), avec des cornerbacks comme Jaylon Johnson en forme.
  • Un quarterback adverse en feu : Caleb Williams (rookie) a déjà lancé pour 1 200 yards et 8 TDs en 6 matchs.
  • Une pression médiatique énorme : une 6ᵉ défaite en 7 matchs pourrait sceller le sort de la saison.

Pour Tony Romo, commentateur star de CBS Sports, "les Ravens ont deux options : soit ils transforment cette colère en énergie positive, soit ils s’enfoncent. Mais une chose est sûre : interdire Super Smash Bros. ne suffira pas à sauver leur saison."

Un détail pourrait cependant jouer en leur faveur : les Bears arrivent avec une défense épuisée après un match serré contre les Packers (victoire 24-21 en prolongation). Si les Ravens parviennent à exploiter les courses de Lamar Jackson (6ᵉ QB le plus mobile de la ligue), ils pourraient créer la surprise.

Et si le vrai problème était ailleurs ?

Derrière l’anecdote des jeux vidéo se cache peut-être une crise de leadership. Depuis le départ de légendes comme Ray Lewis ou Terrell Suggs, les Ravens peinent à trouver des leaders vocaux en vestiaire. Lamar Jackson, malgré son talent, reste un joueur réservé qui communique peu avec ses coéquipiers en dehors du terrain.

Autre piste : l’usure du système. Depuis 2019, les Ravens misent sur une attaque hybride (course + passe), mais les équipes adverses ont appris à la contrer. "Ils sont prévisibles. Tout le monde sait que Jackson va sortir du pocket à gauche sur les 3ᵉ tentatives", analyse un coordinateur défensif anonyme.

Enfin, il y a la malédiction des attentes. Après une saison 2023 prometteuse (13-4, élimination en AFC Championship), les Ravens étaient donnés favoris pour le Super Bowl. La pression est-elle devenue trop lourde ?


Le chiffre qui fait mal : 0. C’est le nombre de victoires des Ravens contre des équipes à bilan positif en 2024. Leurs 5 défaites ? Contre des équipes avec un bilan combiné de… 18-10.

Ce 26 octobre, les projecteurs seront braqués sur Baltimore. Pas pour un duel épique entre Lamar Jackson et Caleb Williams, mais pour savoir si une équipe peut se réinventer par la contrainte. Les Ravens ont choisi la voie de la discipline, mais l’histoire de la NFL montre que les rebonds passent rarement par des interdits symboliques. Peut-être faut-il chercher la solution ailleurs : dans les schémas tactiques, la préparation physique, ou même… dans la confiance retrouvée entre joueurs.

Une chose est sûre : si les Ravens perdent contre les Bears, la question ne sera plus "Faut-il autoriser Super Smash Bros. ?", mais bien "Faut-il tout repenser ?"

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Les Ravens ont banni les consoles, mais ils ont aussi banni la bonne humeur. Peut-être qu'ils devraient essayer de jouer à 'Smash Bros.' avec des ballons de football à la place des marteaux. Après tout, si on ne peut pas gagner en s'amusant, on ne gagnera jamais en s'ennuyant."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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