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Battlefield 6 : Le Retour en Force d'EA, Mais Suffisant pour Détrôner Call of Duty ?
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Il y a 15 jours

Battlefield 6 : Le Retour en Force d'EA, Mais Suffisant pour Détrôner Call of Duty ?

Un démarrage explosif, mais un avenir incertain face à la domination de Call of Duty

A retenir :

  • 6,5 millions de copies vendues en quelques jours, pour un chiffre d’affaires brut dépassant 350 millions de dollars – un record pour la franchise Battlefield.
  • 747 000 joueurs simultanés sur Steam, un pic historique qui surpasse même Apex Legends (624 000).
  • Une répartition des ventes surprenante : Steam (65,7 %) devance largement PS5 (23,7 %) et Xbox Series X|S (19,6 %).
  • La saison 1 (28 octobre) et son mode battle royale pourraient être décisives pour contrer Call of Duty: Black Ops 7, déjà perçu comme le favori des analystes.
  • Un calendrier chargé pour EA : Rogue Ops (18 novembre) et Winter Offensive (9 décembre) pour maintenir l’engouement.
  • Malgré ces performances, Battlefield 6 reste loin des 30 millions de ventes en 3 jours de Modern Warfare III (2023).

Le 19 octobre 2024 restera gravé dans l’histoire d’Electronic Arts. Avec 6,5 millions d’exemplaires écoulés en à peine quelques jours, Battlefield 6 a réalisé le meilleur démarrage de la saga depuis des années, générant un chiffre d’affaires brut estimé à plus de 350 millions de dollars selon Rhys Elliott (Alinea Analytics). Un score qui propulse le FPS militaire au niveau des géants du secteur, à l’image de Call of Duty. Pourtant, derrière ces chiffres impressionnants se cache une réalité plus nuancée : celle d’un succès relatif, encore loin de menacer l’hégémonie d’Activision.

Steam, reine des ventes, mais une guerre de longue haleine

Si Battlefield 6 a conquis les joueurs PC, c’est avant tout grâce à Steam, qui concentre 65,7 % des ventes (soit environ 3,5 millions de copies). Un chiffre qui confirme la prédominance de la plateforme dans l’écosystème du jeu compétitif. À titre de comparaison, PlayStation 5 et Xbox Series X|S se partagent le reste, avec respectivement 1,5 million (23,7 %) et 1,2 million d’unités (19,6 %). Une répartition qui surprend, tant la PS5 est souvent perçue comme la console de prédilection pour les FPS.

Mais le vrai coup d’éclat vient du pic de 747 000 joueurs simultanés sur Steam, un record absolu qui pulvérise celui d’Apex Legends (624 000). Pourtant, cet engouement initial ne garantit pas une domination durable. Comme le souligne Niko Partners, la fidélisation sera le vrai défi : "Les joueurs de Battlefield sont volatils. Sans contenu régulier et innovant, l’audience peut s’effondrer en quelques semaines, comme ce fut le cas pour Battlefield 2042."

Et justement, la concurrence ne dormira pas. Call of Duty: Black Ops 7, attendu pour novembre, est déjà désigné comme le favori par les analystes. EA le sait : la saison 1, prévue pour le 28 octobre, sera un tournant. Avec l’arrivée d’un mode battle royale – une première pour la franchise – et de nouvelles cartes, la pression est immense.

L’ombre de Call of Duty : 30 millions vs 6,5 millions

Même avec des ventes record, Battlefield 6 reste dans l’ombre de Call of Duty: Modern Warfare III. Sorti en 2023, ce dernier avait écoulé plus de 30 millions de copies en trois jours – près de cinq fois plus que son rival d’EA. Une différence abyssale qui s’explique par plusieurs facteurs :

  • L’effet "marque" : Call of Duty est une licence intouchable, avec une communauté ultra-fidèle et un écosystème esport bien établi (CDL, Warzone).
  • Le modèle free-to-play : Warzone, avec ses 100 millions de joueurs mensuels, sert de porte d’entrée massive vers les opus payants.
  • Le contenu post-lancement : Activision a perfectionné l’art des mises à jour régulières, avec des saisons ultra-rythmées et des collaborations (ex : Godzilla x Warzone).

Face à ce géant, Battlefield 6 mise sur une stratégie agressive : trois mises à jour majeures avant la fin de l’année. Après la saison 1 (28 octobre), les joueurs pourront compter sur Rogue Ops (18 novembre) et Winter Offensive (9 décembre). Mais comme le rappelle Daniel Ahmad (Niko Partners) : "EA doit prouver qu’elle peut innover, pas juste suivre. Les joueurs attendent des mécaniques de jeu révolutionnaires, pas un Call of Duty bis."

Derrière les chiffres : le pari risqué de la "Battlefield Identity"

Ce qui frappe avec Battlefield 6, c’est son retour aux sources. Après l’échec cuisant de Battlefield 2042 (critiqué pour son manque de contenu et ses bugs), DICE a choisi de recentrer la formule sur ce qui a toujours fait la force de la saga : des batailles massives, une destruction réaliste et une ambiance immersive. Le pari semble payant… pour l’instant.

Mais ce positionnement a un coût. En misant sur une "expérience hardcore", EA prend le risque d’écarter une partie des joueurs occasionnels, habitués au côté plus accessible de Call of Duty. Le mode battle royale, annoncé pour la saison 1, est justement une tentative de séduire ce public. Reste à savoir si ce mélange des genres plaira aux puristes.

Autre défi : la communication. Contrairement à Activision, qui inonde les réseaux avec des teasers et des bêtas ouvertes, EA a joué la carte de la discrétion. Une stratégie qui a pu frustrer certains fans, comme en témoigne ce joueur sur Reddit : "On a attendu deux ans pour un Battlefield digne de ce nom, et maintenant, on nous donne des infos au compte-gouttes. C’est rageant."

Et si le vrai combat était celui des joueurs ?

Au-delà des chiffres, c’est l’expérience utilisateur qui fera la différence. Les premiers retours sont mitigés :

  • Les points forts :
    • Une direction artistique sublime, avec des environnements destructibles ultra-détaillés.
    • Un gameplay tactique qui récompense la coordination d’équipe (système de "squads" repensé).
    • Une bande-son immersive, saluée par la critique (nomination aux Game Audio Network Guild Awards).
  • Les points faibles :
    • Des serveurs parfois instables, surtout en heure de pointe (problèmes de latence signalés).
    • Un système de progression critiqué pour son manque de transparence (récompenses aléatoires).
    • L’absence de cross-play complet entre PC et consoles (seulement PC + Xbox ou PC + PS5).

Comme le résume JeuxVideo.com : "Battlefield 6 est un excellent FPS, mais il devra corriger ses défauts rapidement pour éviter de répéter les erreurs du passé." La balle est dans le camp d’EA : saura-t-elle transformer l’essai ?

Le mot de la fin : une victoire… mais pas la guerre

Avec 6,5 millions de copies vendues, Battlefield 6 a marqué les esprits. Pourtant, la route est encore longue pour rivaliser avec Call of Duty. La saison 1 sera un test crucial : si le mode battle royale et les nouvelles cartes parviennent à fidéliser les joueurs, EA pourrait enfin redonner ses lettres de noblesse à la franchise. Dans le cas contraire, Black Ops 7 risque de balayer la concurrence sans pitié.

Une chose est sûre : cette bataille ne fait que commencer. Et cette fois, ce ne sont pas les chiffres qui compteront le plus, mais l’expérience des joueurs.

La performance commerciale de Battlefield 6 est indéniable, mais elle reste un premier round dans un combat bien plus large. Entre l’ombre de Call of Duty, les attentes immenses des fans et les défis techniques à relever, EA a encore tout à prouver. La saison 1 et son mode battle royale pourraient bien être le tournant décisif – à condition que le studio écoute enfin sa communauté. Car au final, ce ne sont pas les 6,5 millions de ventes qui feront de ce jeu un succès durable, mais bien sa capacité à rester dans le cœur (et les bibliothèques) des joueurs pendant des mois.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Battlefield 6, c'est comme si EA avait décidé de jouer à la roulette avec la saga. 6,5 millions de copies en quelques jours, c'est du lourd, mais c'est aussi un pari risqué. La concurrence est féroce, surtout avec Call of Duty qui continue de régner en maître. La saison 1 sera un tournant, et si EA ne parvient pas à innover, Battlefield pourrait bien rester dans l'ombre.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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