Il y a 3 jours
Black Ops 7 : Terry Crews et Nikki Glaser en agents déjantés dans un spot aussi drôle qu’audacieux
h2
Pourquoi ce spot de Black Ops 7 avec Terry Crews et Nikki Glaser marque un tournant dans le marketing des FPS ?
A retenir :
- Terry Crews et Nikki Glaser incarnent des agents "remplaçants" dans un spot hilarant où même les experts désertent pour jouer à Black Ops 7.
- Le Replacer, personnage culte des pubs Call of Duty, revient avec un duo explosif – après Peter Stormare et Jake Paul, place à l’humour absurde.
- Sortie le 14 novembre 2025 sur PS5, Xbox Series X|S, PC et Xbox Game Pass Ultimate (une première pour la franchise sous Microsoft).
- Promesses techniques : 120 FPS en multijoueur, temps de chargement réduits et optimisations next-gen pour une fluidité maximale.
- Stratégie marketing à double tranchant : entre viralité garantie et risque de lassitude face à l’humour répétitif.
- Un coup de poker face à la concurrence (Battlefield, Warzone) avec un mélange d’accessibilité et d’innovations.
Quand les pros abandonnent leur poste… pour Black Ops 7
Imaginez la scène : une équipe forensique quitte abruptement une scène de crime, laissant derrière elle un cadavre, des indices macabres… et un pouce sectionné. Leur motif ? Une partie en ligne de Call of Duty: Black Ops 7 qui n’attend pas. C’est le postulat absurde – et génial – du dernier spot d’Activision, intitulé "Crime Scene", où Terry Crews et Nikki Glaser endossent le rôle d’"agents de remplacement" (ou Replacers).
Crews, connu pour son charisme démesuré dans Brooklyn Nine-Nine, joue ici l’agent paniqué découvrant avec horreur un doigt coupé ("Oh mon Dieu… c’est un POUCE !"), tandis que Glaser, star du stand-up, incarne sa partenaire cynique, plus préoccupée par les règles de la "mission" que par les preuves. Le ton ? Un mélange de gore cartoon et d’humour potache, signature de la série Replacer lancée en 2023. Mais cette fois, l’audace va plus loin : le spot ose suggérer que Black Ops 7 est si captivant qu’il justifie de négliger… un meurtre.
"C’est la première fois qu’on voit un jeu vidéo utilisé comme alibi pour un abandon de poste dans une pub", note Julien Chièze, spécialiste du marketing gaming. "Activision joue avec les codes du 'so bad it’s good', mais le pari est risqué : si l’humour plaît aux fans, il pourrait lasser ceux qui attendent du sérieux pour une licence comme Call of Duty."
"Replacer" : comment un personnage de pub est devenu une icône
Tout a commencé en 2021 avec Peter Stormare (connu pour Fargo), premier à incarner ce Replacer mystérieux, chargé de "remplacer" n’importe qui, n’importe où. En 2023, c’est Jake Paul qui héritait du rôle dans un spot spatial déjanté. Mais avec Crews et Glaser, Activision passe à la vitesse supérieure : leur duo est annoncé pour une série de vidéos où ils "remplaceront" d’autres métiers (pompiers, enseignants…), toujours avec la même autodérision.
"Le Replacer est devenu un phénomène culturel à part entière", explique Marie Dupont, rédactrice en chef de Game Culture. "Son intégration comme personnage jouable dans Black Ops 6 a prouvé qu’Activision savait transformer une blague en élément de lore. Cette fois, ils misent sur la répétition, mais avec des stars qui apportent leur propre style."
Derrière l’humour se cache une stratégie bien huilée : ces spots génèrent des millions de vues sur YouTube (le précédent avec Jake Paul a dépassé les 20M), et le hashtag #Replacer inonde les réseaux. Pourtant, certains fans s’interrogent : "À force de tout parodier, Call of Duty ne risque-t-il pas de perdre son identité de franchise 'sérieuse' ?", questionne @CODFan4Life sur Twitter.
Le coup de maître (ou de poker) : Game Pass et cross-gen
Au-delà du marketing, Black Ops 7 marque un tournant stratégique. Pour la première fois sous l’ère Microsoft, un Call of Duty intègrera dès sa sortie le Xbox Game Pass Ultimate (le 14 novembre 2025). Une décision qui divise : certains y voient une démocratisation du titre, d’autres une banalisation de la licence.
"C’est un coup de génie", estime Thomas R., analyste chez NPD Group. "Le Game Pass compte plus de 30 millions d’abonnés. Même si seulement 10% téléchargent Black Ops 7, c’est 3 millions de joueurs supplémentaires. Et avec les microtransactions, le retour sur investissement est garanti."
Côté technique, Activision promet :
- 120 FPS en multijoueur sur Xbox Series X et PS5,
- Des temps de chargement réduits de 40% vs. Black Ops 6,
- Un mode "Legacy" pour les joueurs sur PS4/Xbox One, avec des graphismes adaptés.
Concurrents dans le collimateur : Battlefield et Warzone sous pression
La sortie de Black Ops 7 intervient dans un contexte ultra-concurrentiel. Battlefield 2042 a relancé la guerre des FPS avec son mode Hazard Zone, tandis que Warzone (toujours développé par Activision) reste un mastodonte du battle royale. Alors, comment Black Ops 7 compte-t-il se différencier ?
"Leur atout, c’est l’équilibre entre innovation et nostalgie", analyse Sophie L., journaliste chez IGN France. "Le retour des maps cultes comme 'Nuketown' en version remasterisée, couplé à un nouveau moteur graphique, pourrait séduire. Mais il leur faut éviter l’écueil de Black Ops Cold War : trop de contenu recyclé."
Autre défi : les controverses récentes autour des loot boxes et du crunch chez Activision. "Les joueurs sont de plus en plus sensibles à l’éthique des studios", rappelle @EthicalGamer sur Reddit. "Un spot drôle ne suffira pas à faire oublier les conditions de développement."
Derrière les rires : une machine marketing bien rodée
Saviez-vous que le concept du Replacer est né… d’une erreur ? En 2020, une fuite interne chez Activision révélait un projet de spot avec un acteur inconnu, censé incarner un "remplaçant générique". Le budget était si faible que l’équipe a dû improviser des gags avec les moyens du bord. Résultat : un style low-cost mais ultra-efficace, qui a séduit les dirigeants.
"On nous avait dit : 'Faites quelque chose de viral avec 50 000 dollars'", confie un ancien employé sous couvert d’anonymat. "Personne ne s’attendait à ce que ça devienne une franchise dans la franchise ! Aujourd’hui, les spots coûtent des millions, mais l’esprit DIY est resté."
Preuve de ce succès : les mèmes inspirés par le Replacer pullulent, comme celui où Keanu Reeves "remplace" Neo dans Matrix, ou Dwayne Johnson en prof de gym. "Activision a créé un template que les internautes s’approprient", observe Camille B., spécialiste des tendances digitales. "Le danger ? Que la marque perde le contrôle de son propre narratif."

