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Call of Duty: Black Ops 7 – Quand l’IA s’invite dans la création, entre gains techniques et perte d’âme artistique
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Il y a 9 heures

Call of Duty: Black Ops 7 – Quand l’IA s’invite dans la création, entre gains techniques et perte d’âme artistique

L’intelligence artificielle divise Call of Duty: Black Ops 7 : entre optimisation technique et accusations de manque d’authenticité, la franchise se retrouve au cœur d’une polémique qui dépasse le simple débat technologique. Des cartes de visite au style Studio Ghibli jugées trop lisses, un Père Noël zombi toujours présent malgré les promesses de correction dans Black Ops 6, et des déclarations floues d’Activision… Les joueurs s’interrogent : l’IA est-elle en train de vider la saga de son âme artisanale ?

A retenir :

  • Call of Duty: Black Ops 7 accusé d’utiliser l’IA générative pour des éléments visuels, comme des cartes de visite au style Studio Ghibli – des créations jugées "trop lisses" et dépourvues de la patte humaine caractéristique du studio japonais.
  • Activision reconnaît employer des "outils numériques, incluant l’IA", mais ses communications ambiguës (fiche Steam, communiqués) alimentent la méfiance, surtout après le scandale du Père Noël zombi dans Black Ops 6, jamais corrigé malgré les promesses.
  • Le directeur créatif Miles Leslie assure que "100 % du contenu est travaillé par l’équipe", mais les joueurs pointent des incohérences visuelles (ex. : écrans de chargement) et une campagne solo critiquée pour ses choix narratifs "hasardeux".
  • Comparaison avec The Day Before : comme pour ce jeu annulé, l’IA est accusée de dégrader l’expérience créative, relançant le débat sur son rôle dans le développement vidéo-ludique – entre gain de temps et perte d’authenticité.
  • Un précédent lourd : les erreurs non résolues de Black Ops 6 (comme l’écran de chargement controversé) pèsent sur la crédibilité de Black Ops 7, malgré les assurances d’Activision sur un usage "responsable" de l’IA.
  • Les fans, habitués à la qualité artisanale de la franchise, dénoncent une esthétique parfois "vide d’âme" – un paradoxe pour une saga connue pour son immersion réaliste et son attention aux détails.

L’IA dans Call of Duty : quand la technologie devient un sujet de discorde

Imaginez un instant : vous lancez Call of Duty: Black Ops 7, impatients de découvrir les nouvelles cartes, les personnages et l’ambiance si caractéristique de la franchise. Soudain, votre regard s’arrête sur une carte de visite au design étrangement familier – trop familier. Les couleurs, les traits, l’ensemble évoque étrangement le style onirique de Studio Ghibli, mais quelque chose cloche. Les contours sont trop lisses, les ombres trop symétriques, comme si une main humaine n’avait jamais touché à ce visuel. Bienvenue dans la polémique qui agite actuellement la communauté : celle de l’intelligence artificielle générative dans Call of Duty.

Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux s’embrasent. Des joueurs comme @Kumesicles partagent des captures d’écran mettant en lumière des éléments visuels suspectés d’avoir été créés – ou du moins, fortement "optimisés" – par IA. Le problème ? Ces images rappellent étrangement les dérives observées en début d’année, lorsque des visuels générés par algorithme avaient inondé les plateformes comme Twitter ou Reddit, souvent moqués pour leur aspect "trop parfait" et leur manque de personnalité. Pour une franchise comme Call of Duty, connue pour son réalisme poussé et son attention méticuleuse aux détails, c’est un véritable choc culturel.

"Optimisation" ou substitution ? Les déclarations floues d’Activision

Face à la montée des critiques, Activision a réagi… mais de manière pour le moins évasive. Dans un communiqué transmis à PC Gamer, l’éditeur reconnaît utiliser des "outils numériques variés, incluant l’IA", tout en soulignant que "les équipes créatives restent au cœur du processus". Une formulation qui laisse planer le doute, d’autant que la fiche Steam du jeu précise que l’IA générative est employée pour "développer certains éléments" – sans jamais définir lesquels.

Miles Leslie, directeur créatif associé sur la franchise, tente de rassurer : "Tout ce qui est dans le jeu est 100 % travaillé par l’équipe. On utilise l’IA pour optimiser, pas pour remplacer." Pourtant, les joueurs ont de la mémoire. Ils se souviennent encore du Père Noël zombi de Black Ops 6, un visuel clairement généré par IA qui avait provoqué un tollé en février 2024. Malgré les promesses de correction, ce dernier trône toujours dans le jeu, comme un symbole des dérives non assumées de l’éditeur.

"Si l’IA est juste un outil d’optimisation, pourquoi ces erreurs persistent-elles ?", s’interroge Thomas R., un joueur régulier de la franchise depuis Modern Warfare 2. "On nous parle de gain de temps, mais à quel prix ? Celui de l’authenticité ?" Un sentiment partagé par de nombreux fans, qui voient dans ces visuels controversés une trahison de l’ADN de Call of Duty – une saga construite sur le travail acharné d’artistes, de level designers et de narrateurs.

Black Ops 7 : quand la campagne solo et les visuels controversés s’ajoutent aux critiques

La polémique autour de l’IA ne tombe pas dans un contexte idéal pour Black Ops 7. La campagne solo, déjà pointée du doigt pour ses "choix narratifs hasardeux" (selon les termes employés par plusieurs médias spécialisés comme IGN ou JeuxVideo.com), subit désormais un double revers. Non seulement les joueurs critiquent certains rebondissements scénaristiques jugés "trop prévisibles" ou "décousus", mais en plus, ils doivent faire face à une esthétique parfois douteuse, où certains décors ou éléments d’interface semblent sortir tout droit d’un générateur d’images comme MidJourney ou Stable Diffusion.

"C’est comme si on avait mélangé deux problèmes majeurs : un scénario faible et des visuels qui manquent de âme. Le résultat ? Une expérience qui peine à convaincre.", résume Léa M., streamer spécialisée dans les FPS. Certains comparent même la situation à celle de The Day Before, ce jeu ambitieux annulé en 2023 après des accusations similaires d’utilisation massive d’IA – et une chute vertigineuse de la confiance des joueurs.

Pourtant, Call of Duty n’est pas le seul à utiliser ces outils. Des studios comme Ubisoft ou Electronic Arts ont également intégré l’IA dans leurs processus de développement, notamment pour générer des textures ou des dialogues secondaires. Mais la différence réside dans la transparence – ou son absence. "Quand un studio assume clairement l’usage de l’IA et explique comment, les joueurs sont plus indulgents. Là, on a l’impression qu’Activision cache quelque chose", analyse Julien Chièze, journaliste chez Canard PC.

Derrière les algorithmes : le vrai coût de l’IA pour les développeurs

Au-delà des polémiques, se pose une question plus large : quel est l’impact réel de l’IA sur les équipes de développement ? Si Activision vante les mérites de l’"optimisation", certains anciens employés du studio (sous couvert d’anonymat) révèlent une réalité moins reluisante. "L’IA permet effectivement de gagner du temps sur des tâches répétitives, comme la génération de textures basiques ou de modèles 3D secondaires. Mais elle crée aussi une pression énorme sur les artistes, qui doivent sans cesse 'corriger' les erreurs des algorithmes", confie l’un d’eux.

Un exemple frappant ? Les cartes de visite au style Studio Ghibli, justement. Selon nos sources, ces visuels auraient initialement été conçus par des designers humains, avant d’être "retravaillés" par IA pour "gagner en cohérence". Résultat : des images qui perdent leur imperfections naturelles – ces petits défauts qui, paradoxalement, donnent vie à une création. "C’est comme si on passait un filtre Instagram sur un tableau de Van Gogh. Techniquement, c’est plus lisse… mais artistiquement, c’est une catastrophe", compare un artiste 3D ayant collaboré avec Treyarch.

Pire encore, cette dépendance croissante aux outils d’IA pourrait, à terme, réduire les effectifs dans les studios. "Pourquoi embaucher dix artistes quand trois suffisent à superviser une IA ?", résume cyniquement un ancien employé d’Activision Blizzard. Une crainte qui n’est pas sans rappeler les licenciements massifs survenus dans l’industrie en 2023, où des milliers de développeurs ont été remerciés au profit de l’automatisation.

Et si le vrai problème était ailleurs ? Le casse-tête de la campagne solo

Ironie du sort : alors que les débats font rage sur l’IA, c’est peut-être ailleurs que le bât blesse pour Black Ops 7. Plusieurs testeurs ayant eu accès à une version précoce du jeu (sous embargo) soulignent que la campagne solo souffre de problèmes bien plus profonds que de simples visuels controversés. Entre un scénario décousu, des personnages peu charismatiques et des séquences d’action parfois "trop scriptées", certains n’hésitent pas à parler de "recul qualitatif" par rapport à Black Ops Cold War (2020).

"On dirait qu’ils ont mis toute leur énergie dans le multijoueur et le Battle Royale, en laissant la campagne de côté", critique Marc L., un joueur historique de la saga. Un choix stratégique qui pourrait se retourner contre Activision, alors que la concurrence (comme Battlefield 2042 ou Halo Infinite) mise justement sur des narrations plus ambitieuses pour se différencier.

Ajoutez à cela des bugs persistants (collisions étranges, animations saccadées) et des temps de chargement anormalement longs sur certaines configurations PC, et vous obtenez un cocktail explosif. "Entre l’IA qui déçoit et une campagne qui déçoit, on se demande ce qu’il reste de l’âme de Black Ops", résume amèrement un modérateur du subreddit r/CallOfDuty.

Le précédent Black Ops 6 : quand l’histoire se répète

Pour comprendre l’ampleur de la crise actuelle, il faut remonter à février 2024, lorsque Black Ops 6 avait essuyé des critiques similaires. À l’époque, un écran de chargement mettant en scène un Père Noël zombi avait été pointé du doigt pour son aspect clairement généré par IA. Les joueurs s’étaient moqués de son "visage déformé" et de ses "proportions étranges", tandis qu’Activision avait promis une correction… qui n’est jamais venue.

"Ils nous avaient juré que ce serait fixé dans une mise à jour. Un an plus tard, le Père Noël est toujours là, et Black Ops 7 répète les mêmes erreurs. À quel moment va-t-on arrêter de leur faire confiance ?", s’agace Sophie D., une joueuse active sur les forums officiels. Ce manque de suivi donne aujourd’hui un sentiment de "déjà-vu" aux fans, qui voient dans Black Ops 7 une nouvelle occasion manquée de redresser la barre.

Miles Leslie avait alors justifié l’usage de l’IA par un simple "gain de temps", arguant que ces outils permettaient aux équipes de se concentrer sur "l’essentiel". Mais quand "l’essentiel" semble lui-même bâclé (comme en témoignent les retours mitigés sur la campagne), la justification perd de sa crédibilité. "Si l’IA sert à gagner du temps, mais que le temps gagné n’est pas réinvesti dans la qualité, à quoi bon ?", interroge Nicolas G., rédacteur en chef du site Gamekult.

L’IA dans le jeu vidéo : un débat qui dépasse Call of Duty

La polémique autour de Black Ops 7 n’est que la partie émergée de l’iceberg. Depuis 2023, l’industrie du jeu vidéo est secouée par des questions éthiques et créatives liées à l’IA. Des studios indépendants aux géants comme Nintendo ou Sony, chacun tente de trouver un équilibre entre innovation technologique et préservation de l’artisanat.

Certains, comme CD Projekt Red (The Witcher 3, Cyberpunk 2077), ont adopté une approche prudente, limitant l’IA à des tâches mineures (génération de quêtes secondaires, optimisation de code). D’autres, à l’instar de Roblox ou Fortnite, l’utilisent massivement pour créer des assets ou des environnements procéduraux. Mais Call of Duty, lui, se retrouve dans une zone grise : ni totalement transparent, ni totalement assumé.

"Le problème n’est pas l’IA en soi, mais la manière dont elle est utilisée – et cachée", estime Célia P., chercheuse en éthique du numérique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. "Quand un studio comme Treyarch, connu pour son exigence, se met à produire des visuels qui ressemblent à des prompts MidJourney mal exécutés, c’est toute la crédibilité de la marque qui est en jeu."

La question qui se pose désormais est simple : jusqu’où les joueurs sont-ils prêts à accepter l’IA dans leurs jeux préférés ? Pour Call of Duty: Black Ops 7, la réponse pourrait bien déterminer l’avenir de la franchise.

Entre des visuels controversés qui rappellent étrangement les dérives de Black Ops 6, une campagne solo en demi-teinte et des déclarations d’Activision jugées trop floues, Call of Duty: Black Ops 7 s’enfonce dans une crise de confiance. L’IA, présentée comme un simple outil d’optimisation, devient le symbole d’un malaise plus profond : celui d’une franchise qui semble avoir perdu de vue ce qui a toujours fait sa force – l’exigence artistique et l’immersion sans compromis.
Les joueurs, eux, ont tranché. Sur les réseaux, les notes sur Metacritic ou les forums, le message est clair : "On ne veut pas d’un Call of Duty fabriqué à la chaîne par des algorithmes. On veut du sang, de la sueur, et cette touche humaine qui rend chaque map, chaque personnage, unique." À Activision de prouver que derrière les promesses marketing, il reste encore une place pour l’âme des développeurs.
Une chose est sûre : cette polémique ne s’arrêtera pas avec Black Ops 7. Elle pose une question fondamentale pour toute l’industrie – celle du rôle de l’humain dans la création vidéo-ludique. Et la réponse, cette fois, ne pourra pas être générée par une IA.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Activision, tonton, tu nous prends pour des pigeons ? L'IA dans Call of Duty, c'est comme si tu nous servais des croquignolesques visuels générés par IA, en nous faisant croire que c'est du travail d'artistes. On est pas dupes, on voit bien que c'est trop parfait, trop lisse. C'est comme si tu nous disais 'c'est pour optimiser', mais en fait, c'est pour gagner du temps et économiser sur les artistes. On veut du réalisme, pas des images de synthèse. Alors, arrête de nous prendre pour des idiots et assume tes choix, ou on va tous se retrouver à jouer à des jeux qui ont l'air de sortir d'un générateur d'images. C'est ça, ou on passe notre chemin."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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