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Christopher Nolan dévoile les coulisses d’
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Il y a 4 heures

Christopher Nolan dévoile les coulisses d’

Quand la légende d’Ulysse rencontre l’intransigeance de Nolan : un tournage où chaque vague était un défi, chaque plan une bataille.

A retenir :

  • 600 km de pellicule IMAX 65 mm : dix fois plus qu’Oppenheimer, pour capturer l’Odyssée d’Homère avec une authenticité jamais vue. Pas de fond vert, pas de compromis.
  • La Méditerranée, star imprévisible : Nolan a transformé l’océan en partenaire de jeu – et en adversaire. Matt Damon et Zendaya racontent des scènes où « le vent décidait des prises », comme une malédiction de Poséidon.
  • Des navires grecs reconstitués, capables d’affronter les tempêtes sans effets numériques. Même Master and Commander (Weir, 2003) et The Revenant (Iñárritu, 2015) paraissent timides à côté.
  • Un rituel de survie : entre épuisement et extase, les acteurs décrivent un tournage « presque mystique », où chaque journée était une épreuve homérique à l’écran comme derrière la caméra.
  • Le réalisme comme religion : après Interstellar (2014) et Dunkirk (2017), Nolan signe son projet le plus physique, où la technologie s’efface devant l’émotion brute des éléments.

Nolan ou l’art de dompter l’impossible : quand le cinéma devient une expédition

Imaginez un plateau de tournage où les dieux grecs auraient remplacé les techniciens, où chaque vague était un caprice de Poséidon, et où les acteurs devraient vraiment lutter pour survivre. Bienvenue sur le set d’Odyssée, le nouveau défi de Christopher Nolan, un film qui promet de réécrire les règles du cinéma épique. Après avoir fait trembler les salles avec Oppenheimer (2023) et ses explosions nucléaires sans images de synthèse, le réalisateur britannique s’attaque cette fois à l’Odyssée d’Homère – et comme à son habitude, il le fait sans filet.

Trois mois de tournage, plus de 600 kilomètres de pellicule IMAX 65 mm et 65 mm (soit l’équivalent de dix Oppenheimer), des répliques grandeur nature de navires grecs antiques, et une équipe contrainte de composer avec les colères de la Méditerranée. Là où Troie (Petersen, 2004) misait sur des effets numériques pour ses batailles navales, Nolan a exigé du réel – même si cela signifiait affronter des vagues de plusieurs mètres, des vents imprévisibles, et des journées où la météo dictait le planning. « On ne contrôle pas la mer, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. On s’y soumet. »


Cette obsession du tangible n’est pas nouvelle : après avoir envoyé des caméras IMAX dans l’espace pour Interstellar (2014) et reconstitué les plages de Dunkerque avec 6 000 figurants pour Dunkirk (2017), Nolan pousse ici le réalisme à son paroxysme. Mais Odyssée marque un tournant : ce n’est plus seulement la technologie qui est repoussée, c’est le corps humain. Acteurs, cascadeurs et marins ont dû s’adapter à un environnement où chaque prise était une épreuve physique, presque une initiation.

« Comme si Poséidon dirigeait le tournage » : quand les acteurs deviennent des marins d’Ulysse

Matt Damon, qui incarne Ulysse, a décrit l’expérience comme « terrifiante, mais transcendante ». Dans une interview accordée à Variety, l’acteur a raconté des journées où « le vent et les vagues décidaient du rythme, comme si on tournait sous la direction d’un dieu grec capricieux ». Une immersion si intense que Zendaya, qui joue Pénélope, a dû suivre un entraînement en navigation pour affronter les scènes de tempête. « Je me suis retrouvée à prier pour que la mer nous épargne entre deux prises, a-t-elle confié. C’était à la fois épuisant et magique. »

Robert Pattinson, habitué aux tournages physiques depuis The Batman (2022), a quant à lui évoqué un aspect « presque rituel » dans la méthode de Nolan. « On ne jouait pas la survie, on la vivait, a-t-il expliqué. Chaque jour était une confrontation avec les éléments, comme si le film nous testait autant que nous le tournions. » Une approche qui rappelle The Revenant (Iñárritu, 2015), où Leonardo DiCaprio affrontait des températures glaciales, mais avec une dimension collective : ici, c’est toute l’équipe qui a dû s’unir face à l’océan.


Pour les cascadeurs et les marins expérimentés recrutés pour le film, le défi était tout aussi colossal. Les répliques de navires grecs, construites pour résister aux tempêtes, devaient être maniées comme à l’époque homérique – sans moteur, sans aide moderne. « On a dû apprendre à naviguer comme des Grecs du VIIIᵉ siècle av. J.-C., raconte un membre de l’équipe. Avec des voiles en lin, des rames en bois, et la peur au ventre. »

IMAX contre Poséidon : la bataille technologique derrière les images

Si Nolan est connu pour son attachement à la pellicule, Odyssée représente un nouveau sommet : 600 km de film IMAX 65 mm et 65 mm, un format si rare que seule une poignée de laboratoires dans le monde peuvent le développer. « Chaque plan coûte une fortune, mais le rendu est incomparable, justifie le réalisateur. La lumière sur l’eau, les reflets des voiles, la texture des vagues… Aucun capteur numérique ne peut restituer ça. »

Pourtant, ce choix a aussi été une malédiction. Les caméras IMAX, lourdes et encombrantes, devaient être fixées sur des bateaux ballottés par les vagues. « On a perdu du matériel, des prises ont été ruinées par l’eau de mer, raconte un cadreur. Mais quand on voyait le résultat à l’écran, on comprenait pourquoi Nolan insistait. » Un pari risqué, mais qui rappelle celui de Master and Commander (Weir, 2003), où Russell Crowe affrontait lui aussi des conditions réelles – avec cette différence : Nolan a refusé tout compromis, même pour les scènes les plus dangereuses.


L’autre prouesse technique ? Aucun fond vert. Là où la plupart des films d’aventure utilisent des écrans bleus pour ajouter des paysages en post-production, Nolan a exigé que tout soit tourné in situ. « Si on voulait une tempête, on attendait la tempête, explique un producteur. Parfois, ça signifiait des semaines d’attente. Mais le résultat est là : l’océan n’est pas un décor, c’est un personnage. »

« Un film qui vous laisse épuisé, comme après une bataille » : les réactions du tournage

Entre les acteurs, les techniciens et les marins, une même phrase revient : « Ce film nous a changés. » Pour Matt Damon, c’était une question de légitimité : « Si on veut raconter l’Odyssée, il faut en passer par les épreuves d’Ulysse. Sinon, à quoi bon ? » Zendaya, elle, parle d’une expérience « presque mystique », où la frontière entre fiction et réalité s’est estompée. « Il y avait des soirs où on se demandait si on tournait encore, ou si on était vraiment perdus en mer. »

Même les sceptiques ont été conquis. Un technicien, initialement réticent face aux méthodes de Nolan, admet : « Au début, je pensais que c’était de l’obstination. Mais quand j’ai vu les rushes… J’ai compris qu’on était en train de faire quelque chose d’unique. » Une opinion partagée par les premiers spectateurs des extraits présentés en avant-première : « Ce n’est pas un film, c’est une expédition, a résumé un critique. On en ressort lessivé, comme après avoir traversé une tempête. »


Bien sûr, cette méthode a aussi ses détracteurs. Certains membres de l’équipe ont critiqué le manque de flexibilité de Nolan, tandis que des rumeurs évoquent des tensions avec les assureurs, inquiets des risques pris. « On a frôlé la catastrophe plusieurs fois, confie un cascadeur. Mais c’est ça, le génie de Nolan : il transforme le danger en art. »

Odyssée vs. les géants du cinéma épique : qui osera rivaliser ?

Avec Odyssée, Nolan s’inscrit dans une lignée de films où le réalisme devient une philosophie – mais il va plus loin que ses prédécesseurs. Comparons :

Master and Commander (Peter Weir, 2003) : déjà révolutionnaire pour ses scènes en mer réelle, mais avec des bassins utilisés pour certaines séquences. Nolan, lui, a banni tout artifices.
The Revenant (Alejandro G. Iñárritu, 2015) : tourné dans des conditions extrêmes, mais limité à un petit groupe d’acteurs. Ici, c’est une épopée collective.
Troie (Wolfgang Petersen, 2004) : des batailles navales entièrement numériques. Odyssée mise sur le concret, même si cela signifie des coûts et des risques démesurés.

Le résultat ? Un film qui promet d’être aussi une expérience physique pour le spectateur. « Quand vous verrez ces images sur grand écran, vous sentirez le sel, le vent, la peur, promet Nolan. Parce que nous, on les a vécus. »

Odyssée ne sera pas qu’un film – ce sera une cicatrisation collective, une œuvre où chaque plan porte la trace des vagues, du vent, et des sueurs de ceux qui l’ont créée. Dans un cinéma souvent critiqué pour son excès d’effets numériques, Nolan rappelle une vérité simple : le réel, même imparfait, est toujours plus puissant que l’illusion. Reste une question : après avoir dompté l’espace, la guerre et maintenant la mer, quel défi osera-t-il relever ensuite ?

Une chose est sûre : quand Odyssée sortira en salles, les spectateurs n’iront pas seulement voir un film. Ils embarqueront pour une traversée.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Nolan, c'est le mec qui transforme le tournage en une odyssée. Entre les vagues de Poséidon et les tempêtes de la Méditerranée, il a réussi à faire de chaque prise une véritable épreuve. Matt Damon, Zendaya, même Robert Pattinson ont dû s'adapter à un environnement où chaque jour était une lutte. C'est pas juste un film, c'est une aventure collective. Et Nolan, il a refusé tout compromis, même pour les scènes les plus dangereuses. Le résultat ? Un film qui vous laisse épuisé, comme après une bataille. C'est ça, le génie de Nolan : transformer le danger en art.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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