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Il y a 9 jours

Les compagnons de

Pourquoi vos alliés dans The Outer Worlds 2 pourraient bien devenir vos pires ennemis ?

Obsidian Entertainment repousse les limites du RPG avec un système de loyauté où chaque décision peut transformer vos compagnons en adversaires impitoyables. Entre trahisons annoncées, combats stratégiques et objets collectors exclusifs, The Outer Worlds 2 promet une expérience narrative aussi immersive qu’imprévisible. Décryptage d’une mécanique qui pourrait bien révolutionner le genre.

A retenir :

  • The Outer Worlds 2 introduit un système de loyauté radical : vos 6 compagnons peuvent vous trahir si vous ignorez leurs convictions, avec des conséquences directes en combat.
  • Contrairement à Dragon Age ou Mass Effect, les trahisons sont annonçées à l’avance via des ultimatums, évitant les game over arbitraires mais ajoutant une tension narrative constante.
  • Les conflits émergent organiquement de vos choix, comme dans Disco Elysium, mais avec un impact gameplay bien plus brutal : vos ex-alliés deviennent des ennemis actifs et dangereux.
  • Obsidian mise sur le merchandising avec des peluches Moon Man (concours jusqu’au 16 novembre) et des manettes Xbox Édition Limitée à 129,99$, inspirées de l’univers rétro-futuriste du jeu.
  • Le jeu sera disponible en early access le 29 octobre sur PC et Xbox, avec une sortie simultanée sur Game Pass pour une accessibilité maximale.

Des alliés à double tranchant : quand la loyauté se paie en vigilance

The Outer Worlds 2 ne se contente pas de reprendre la formule gagnante de son prédécesseur. Obsidian Entertainment y injecte une mécanique audacieuse : un système de loyauté dynamique où vos six compagnons ne sont pas de simples faire-valoir, mais des individus capables de se retourner contre vous si leurs valeurs sont piétinées. Imaginez : après des heures de combat côte à côte, votre tireuse d’élite préférée, Inez, pourrait soudain vous viser en pleine mission parce que vous avez massacré des membres de sa faction, Auntie’s Choice. Pas de game over immédiat, mais une trahison sanglante qui force à repenser sa stratégie sur-le-champ.

Ce n’est pas une première dans l’histoire du RPG – Dragon Age: Origins permettait déjà à certains compagnons de quitter votre groupe. Mais ici, Obsidian va plus loin : la trahison n’est pas une simple punition narrative, c’est un élément de gameplay à part entière. Comme dans Fallout: New Vegas, où vos choix pouvaient vous valoir des ennemis inattendus, mais avec une dimension bien plus personnelle. Car dans The Outer Worlds 2, ces conflits ne sont pas scriptés : ils naissent de vos décisions, de vos alliances, et parfois même de vos silences.

Le studio insiste sur un point crucial : aucune trahison n’est arbitraire. Vos compagnons vous avertissent avant de passer à l’acte – via des dialogues tendus, des ultimatums, ou des demandes pressantes. À vous d’écouter… ou d’assumer les conséquences. Une approche qui rappelle Disco Elysium, où chaque relation évolue en fonction de vos actes, mais avec une urgence bien plus tangible : ici, une erreur peut coûter la vie de votre personnage.


Pour Tim Cain, directeur du jeu et co-créateur de Fallout, ce système vise à "créer des histoires que les joueurs racontent pendant des années". Et force est de constater que le pari est risqué : dans un genre où les joueurs sont habitués à être les héros incontestés de leur aventure, The Outer Worlds 2 ose leur rappeler que chaque choix a un prix – parfois payé en balles.

Trahisons en combat : quand vos ex-alliés deviennent vos pires cauchemars

Que se passe-t-il quand un compagnon vous trahit ? Rien de passif : le jeu bascule dans un conflit armé, où votre ancien allié utilise toutes ses compétences contre vous. Prenez Inez : si vous avez ignoré ses supplications pour épargner Auntie’s Choice, elle n’hésitera pas à vous sniper depuis les hauteurs ou à lancer des grenades paralysantes en plein combat. Une mécanique qui force à adapter sa tactique en urgence, sous peine de subir une défaite humiliante.

Ce système rappelle les duels imprévus de Fallout: New Vegas, mais avec une dimension narrative bien plus poussée. Dans The Outer Worlds 2, la trahison n’est pas qu’un gameplay punishment : elle s’inscrit dans une logique de conséquences. Par exemple, si vous trahisiez Boone dans New Vegas, il pouvait vous tirer dessus… mais le jeu continuait comme si de rien n’était. Ici, la rupture a un impact durable : vos ex-compagnons peuvent rejoindre des factions ennemies, divulguer vos secrets, ou même saboter vos plans dans les quêtes suivantes.

Obsidian promet que ces conflits ne seront jamais "gratuits". Chaque trahison aura un sens narratif et un poids stratégique. "Nous voulons que les joueurs ressentent leurs erreurs, mais aussi qu’ils aient les outils pour les éviter", explique Carrie Patel, narratrice en chef. Une philosophie qui tranche avec des titres comme The Witcher 3, où les companions restent fidèles quoi qu’il arrive – même après un massacre de villageois innocents.


Pour les joueurs qui aiment optimiser leurs parties, ce système ajoute une couche de complexité tactique inédite. Faut-il sacrifier une quête secondaire pour garder Sanjar dans son camp ? Doit-on mentir à Ellie pour éviter qu’elle ne découvre un secret compromettant ? The Outer Worlds 2 transforme chaque décision en un calcul à haut risque – et c’est précisément ce qui le rend si captivant.

"Moon Man est dans la place" : quand le merchandising rencontre l’absurde

Alors que le jeu se prépare à débarquer en early access le 29 octobre, Obsidian mise aussi sur une stratégie merchandising décalée pour fidéliser sa communauté. Au menu : un concours pour gagner un "Couch-Panion", une peluche géante de Moon Man, la mascotte lunatique de la licence. Les fans ont jusqu’au 16 novembre pour tenter leur chance via les réseaux sociaux – une opération qui rappelle le ton dérisonneur du premier opus.

Côté matériel gaming, deux manettes Xbox Wireless Édition Limitée ont été dévoilées, directement inspirées de l’univers rétro-futuriste du jeu. Avec un prix de 129,99$ (soit plus que le jeu lui-même, proposé à 69,99$), ces contrôleurs s’adressent avant tout aux collectionneurs. Leur design, mêlant cuir synthétique vieilli et détails métalliques, évoque les vaisseaux spatiaux rouillés de Halcyon, la colonie où se déroule l’aventure.

Une approche qui n’est pas sans rappeler les manettes "Samurai" de Cyberpunk 2077, mais avec une touche plus accessible : contrairement à CD Projekt Red, Obsidian évite les éditions à 300$+ pour se concentrer sur des produits à la fois premium et raisonnables. Reste que, comme pour Halo ou Forza, ces manettes risquent de se vendre comme des petits pains… avant de finir sur eBay à prix d’or.


Petit détail qui a son importance : le jeu sera disponible dès le lancement sur Xbox Game Pass, une décision qui contraste avec la stratégie de Starfield (exclusivité temporaire sur Xbox). Obsidian, racheté par Microsoft en 2018, semble ainsi vouloir élargir son audience sans sacrifier les joueurs PC – une bonne nouvelle pour les fans de RPG qui ne jurent que par clavier/souris.

Derrière les trahisons : l’héritage d’Obsidian, entre audace et nostalgie

Ce système de loyauté n’est pas né par hasard. Il puise dans l’ADN même d’Obsidian, un studio connu pour ses narrations complexes et ses mécaniques osées. Dès Knights of the Old Republic II (2004), le studio jouait avec l’idée de compagnons influençables, capables de basculer du côté obscur. Plus récemment, Pillars of Eternity poussait le concept en permettant aux alliés de quitter définitivement votre groupe si vos choix les décevaient.

Mais The Outer Worlds 2 va encore plus loin en intégrant ces trahisons au gameplay. Une évolution logique pour un studio qui a toujours méprisé les solutions faciles. "Nous voulons que les joueurs sentent que leurs actions ont un poids, même des semaines après les avoir posées", confie Leonard Boyarsky, co-directeur du jeu. Une philosophie qui tranche avec des blockbusters comme Assassin’s Creed Valhalla, où les choix se résument souvent à des variations cosmétiques.

Pourtant, cette audace a un prix. Certains joueurs pourraient trouver le système trop punitif, surtout dans un genre où l’on s’attend à être le héros incontesté. Josh Sawyer, directeur de Pillars of Eternity, avait d’ailleurs prévenu : "Les joueurs aiment la liberté, mais détestent en assumer les conséquences". The Outer Worlds 2 sera-t-il le jeu qui leur fera changer d’avis ? Réponse le 29 octobre.


En attendant, une chose est sûre : entre trahisons spectaculaires, merchandising déjanté et narration réactive, Obsidian prouve une fois de plus qu’il reste le maître des RPG qui osent. Reste à voir si les joueurs seront prêts à payer le prix de leurs erreurs… ou s’ils préféreront sauvegarder avant chaque dialogue crucial.

Le 29 octobre, The Outer Worlds 2 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire des RPG. Entre un système de loyauté qui transforme chaque choix en potentiel piège et une stratégie merchandising aussi drôle qu’efficace, Obsidian signe un titre qui ose défier les attentes. Reste une question : les joueurs accepteront-ils de voir leurs alliés se retourner contre eux, ou préféreront-ils jouer la prudence pour éviter les trahisons ? Une chose est certaine – dans l’univers impitoyable de Halcyon, la confiance n’a pas de prix… mais la trahison, si.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Imaginez Inez vous tirer dessus après des heures de combat. Pas de game over, mais une trahison qui vous force à repenser votre stratégie. C'est comme si votre tireuse d'élite préférée devenait votre pire cauchemar. The Outer Worlds 2, c'est ça : des choix qui ont un prix, parfois payé en balles. Et c'est précisément ce qui le rend si captivant."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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