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Condamnation des ex-dirigeants d'Ubisoft pour harcèlement sexuel et racisme
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Il y a 98 jours

Condamnation des ex-dirigeants d'Ubisoft pour harcèlement sexuel et racisme

Trois anciens cadres d'Ubisoft, dont Serge Hascoët et Thomas François, ont été condamnés pour harcèlement sexuel et racial, contribuant à une ambiance de travail toxique, ce qui a conduit à leur licenciement en 2020. Ces condamnations interviennent dans un contexte difficile pour Ubisoft, marqué par une baisse de revenus de 31% et des échecs commerciaux récents comme Skull and Bones.

A retenir :

  • Ubisoft : Trois anciens cadres condamnés pour harcèlement sexuel et harcèlement racial.
  • Serge Hascoët, ancien directeur créatif, accusé de commentaires racistes et de comportements déplacés.
  • Thomas François accusé de visionner des vidéos pornographiques au travail et d'agression sexuelle.
  • Guillaume Patrux accusé de comportement violent et intimidant envers ses collègues.
  • Amendes significatives : 45 000 euros pour Hascoët, 30 000 euros pour François et 10 000 euros pour Patrux.
  • Contexte difficile pour Ubisoft avec une baisse de revenus de 31% et des échecs commerciaux récents.

Des Condamnations Lourdes pour d'Anciens Cadres d'Ubisoft

Trois anciens cadres d'Ubisoft, accusés de harcèlement sexuel, racial et de comportement menaçant, ont récemment été condamnés à des peines de prison avec sursis et à des amendes. Serge Hascoët, ancien directeur créatif et bras droit de Yves Guillemot, Thomas François, ex-responsable éditorial, et Guillaume Patrux, ex-designer de jeux, ont tous quitté l'entreprise en 2020 suite à une vague de dénonciations.

Les audiences ont révélé des détails choquants, notamment des accusations de commentaires racistes de la part de Hascoët envers un employé musulman après les attentats de Paris en 2015. D'autres employées ont également accusé Hascoët de comportements déplacés et vulgaires. François, quant à lui, a été accusé de visionner régulièrement des vidéos pornographiques au travail, d'embrasser des collègues et de faire des commentaires sexuels. Une accusation spécifique d'agression sexuelle a été portée contre lui lors d'une fête de Noël d'Ubisoft. Patrux, de son côté, a été accusé de comportement violent et intimidant envers ses collègues.

Un Climat de Travail Toxique Dénoncé

L'ancien numéro deux d'Ubisoft, Serge Hascoët, est également accusé d'avoir contribué à instaurer un climat de travail toxique, permettant à son protégé François d'agir en toute impunité, selon Libération. Hascoët traitait le personnel de manière dégradante, par exemple en exigeant d'une assistante qu'elle fasse un long trajet aller-retour durant un jour de congé uniquement pour récupérer un iPad. Ce comportement a non seulement affecté le moral des employés, mais a également eu des répercussions sur la culture d'entreprise globale.

Des Sanctions Financières Sévères

Les sanctions financières imposées aux anciens cadres d'Ubisoft sont également significatives. Serge Hascoët écope d'une amende de 45 000 euros, tandis que Thomas François et Guillaume Patrux se voient infliger des amendes de 30 000 euros et 10 000 euros respectivement. Ces montants reflètent la gravité des actes commis et visent à dissuader de tels comportements à l'avenir. Pour mettre ces chiffres en perspective, les amendes totales s'élèvent à 85 000 euros, une somme considérable qui souligne la sévérité des infractions.

En comparaison, d'autres scandales similaires dans l'industrie du jeu vidéo ont vu des sanctions variées. Par exemple, chez Riot Games, des accusations de harcèlement sexuel ont conduit à des accords à l'amiable d'environ 10 millions de dollars en 2019. Chez Activision Blizzard, les allégations de harcèlement ont entraîné des poursuites et des règlements financiers substantiels, bien que les montants exacts restent souvent confidentiels.

Des Répercussions Financières pour Ubisoft

Les condamnations de ces anciens cadres interviennent dans un contexte déjà difficile pour Ubisoft. L'entreprise a récemment enregistré une baisse significative de ses revenus, avec un recul de 31% en février 2025. Cette chute peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment des échecs commerciaux récents et une réputation ternie par les scandales internes.

Les jeux récents d'Ubisoft, tels que Skull and Bones et Assassin's Creed Mirage, n'ont pas réussi à atteindre les attentes des critiques et des joueurs, contribuant à cette baisse de revenus. Skull and Bones, par exemple, a été critiqué pour son manque d'innovation et ses bugs techniques, obtenant un score métacritique de seulement 65/100. En comparaison, des titres concurrents comme Sea of Thieves de Rare ont su maintenir un score de 80/100, grâce à des mises à jour régulières et une communauté active.

Ces difficultés financières et de réputation posent des défis majeurs pour Ubisoft, qui devra non seulement redresser la barre en termes de qualité de ses jeux, mais aussi restaurer la confiance de ses employés et du public.

L'Impact sur la Culture d'Entreprise

L'affaire Ubisoft a mis en lumière les défis culturels auxquels sont confrontées les grandes entreprises technologiques. La culture d'entreprise toxique et les comportements inappropriés des cadres ont non seulement affecté le moral des employés, mais ont également eu des répercussions sur la performance globale de l'entreprise. Ubisoft devra désormais travailler dur pour reconstruire sa réputation et regagner la confiance de ses employés et de ses clients.

En outre, cette affaire soulève des questions plus larges sur la responsabilité des entreprises dans la prévention et la gestion du harcèlement au travail. Les sanctions imposées aux anciens cadres d'Ubisoft envoient un message clair : de tels comportements ne seront pas tolérés. Cependant, il reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour provoquer un changement durable au sein de l'industrie.

Les Leçons à Tirer

L'affaire Ubisoft offre plusieurs leçons importantes pour les entreprises. Tout d'abord, il est crucial de mettre en place des politiques claires et des mécanismes de signalement pour prévenir le harcèlement au travail. Ensuite, les entreprises doivent être proactives dans la gestion des plaintes et prendre des mesures rapides et décisives pour sanctionner les comportements inappropriés.

Enfin, il est essentiel de créer une culture d'entreprise inclusive et respectueuse où tous les employés se sentent valorisés et protégés. Ubisoft a désormais l'opportunité de se réinventer et de devenir un exemple de bonnes pratiques dans l'industrie du jeu vidéo.

Ubisoft se trouve à un carrefour crucial. Les condamnations de ses anciens cadres pour harcèlement sexuel et racial ont mis en lumière des problèmes profonds au sein de l'entreprise. Pour surmonter ces défis, Ubisoft devra non seulement améliorer la qualité de ses jeux, mais aussi reconstruire une culture d'entreprise saine et respectueuse. Les leçons tirées de cette affaire pourraient bien servir de catalyseur pour un changement positif dans l'industrie du jeu vidéo.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Ubisoft, ou comment transformer un open-world en open-bar à problèmes. Entre cadres toxiques et jeux en berne, l'éditeur français nous prouve que même les Assassins ont du mal à se tirer une balle dans le pied avec autant de style. 85k d'amende ? Une baliverne comparé au coût de leur réputation en lambeaux. Prochaine quête : trouver un scénario moins buggé que Skull and Bones."

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic