Cyberpunk : Mike Pondsmith lance un appel vibrant à Keanu Reeves pour le retour de Johnny Silverhand

Un appel public qui fait vibrer la communauté

C’était un moment inattendu, presque cinématographique. Lors d’un REDstreams récent, Mike Pondsmith, le créateur de l’univers Cyberpunk, a lancé un appel aussi direct que surprenant à Keanu Reeves : *"J’ai vu que tu voulais revenir d’entre les morts pour jouer Johnny. J’ai des idées pour ça, Keanu. Contacte-moi."* Une déclaration qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, relançant les spéculations autour d’un éventuel retour de Johnny Silverhand, le rockstar rebelle devenu engramme numérique.

Ce qui rend cette invitation particulièrement intrigante, c’est son contexte. Keanu Reeves avait en effet évoqué, lors d’une interview en 2023, son attachement au personnage et son ouverture à le réincarner. *"Johnny est un rôle qui m’a marqué. Si l’histoire le permet, pourquoi pas ?"*, avait-il confié. Pondsmith, jamais en reste, a saisi l’occasion pour proposer des *"méthodes"* encore floues, mais qui pourraient inclure une résurrection via une intelligence artificielle avancée ou une manipulation du temps – deux thèmes centraux de la saga.

Le saviez-vous ? Johnny Silverhand n’est pas né avec Cyberpunk 2077. Il existe depuis les jeux de rôle papier des années 1980, où il était déjà décrit comme un terroriste charismatique, obsédé par la chute des mégacorporations. Son interprétation par Reeves dans le jeu vidéo de 2020 a cependant propulsé le personnage au rang d’icône, mêlant révolte punk, tragédie shakespearienne et humour noir.

Résurrection scénaristique : entre lore et mécaniques de jeu

La question n’est plus *"Johnny peut-il revenir ?"*, mais *"comment ?"*. Dans Cyberpunk 2077, le destin du personnage dépend des choix du joueur : il peut finir en héroïque sacrifice, en traître manipulé, ou même en entité numérique errant dans le Net. Pondsmith a évoqué des *"variables scénaristiques"* qui pourraient être exploitées dans Cyberpunk 2, voire dans un projet dérivé.

Plusieurs hypothèses circulent parmi les fans :

• La réincarnation via IA : Johnny pourrait être *"reconstruit"* à partir de ses données numériques, comme un fantôme hantant les réseaux. Une idée qui rappelle le thème de la conscience artificielle, cher à des œuvres comme Ghost in the Shell ou Altered Carbon.
• Le voyage temporel : Certains rumeurs évoquent un arc narratif où V (le protagoniste) ou un nouveau personnage rembobinerait le temps pour sauver Johnny avant sa mort en 2023. Un clin d’œil à Edge of Tomorrow, mais avec une touche cyberpunk.
• Le multivers : Et si Cyberpunk 2 explorait des réalités alternatives, où Johnny n’aurait jamais péri ? Une piste audacieuse, mais risquée pour la cohérence du lore.

Mais attention : tous les joueurs ne sont pas convaincus. Certains, comme le critique Jim Sterling, mettent en garde contre un *"fan service"* qui nuirait à l’équilibre narratif. *"Johnny est mort, et c’est ce qui rend son histoire puissante. Le ramener juste pour le plaisir, ce serait une erreur"*, a-t-il déclaré dans une vidéo récente.

Quand Hollywood rencontre Night City : le pari des castings stars

Mike Pondsmith ne s’arrête pas à Keanu Reeves. Lors du même stream, il a ouvertement courtisé Scarlett Johansson : *"Scarlett, j’ai des rôles pour toi. Tu peux tout faire."* Une stratégie qui s’inscrit dans une tendance lourde du jeu vidéo moderne : l’intégration d’acteurs et actrices de renom pour renforcer l’immersion.

CD Projekt Red a déjà testé cette approche avec succès. Dans Phantom Liberty, l’arrivée d’Idris Elba dans le rôle de Reed, un agent secret ambigu, a été saluée par la critique. *"Son interprétation donne une épaisseur dramatique rare dans un jeu vidéo"*, notait IGN France. Mais le risque existe : un casting trop *"hollywoodien"* pourrait-il diluer l’âme underground et subversive de Cyberpunk ?

Pour Julien Chièze, journaliste spécialisé, *"l’équilibre est délicat. Les stars attirent l’attention, mais si leur présence écrase les personnages originaux, on perd ce qui fait le sel de Night City : sa diversité, son chaos organique."* Un avis partagé par une partie des fans, qui craignent de voir le jeu devenir un *"parc d’attractions pour célébrités"*.

Comparaison culturelle : Cette dynamique rappelle celle de la saga Grand Theft Auto, où des acteurs comme Ray Liotta (GTA: Vice City) ou Steven Ogg (GTA V) ont marqué les esprits. Mais là où Rockstar mise sur des voix et des captures de mouvement, CD Projekt Red semble vouloir aller plus loin, en intégrant les stars dans des rôles centraux et récurrents.

Derrière les projecteurs : les coulisses d’une collaboration exceptionnelle

Peu de gens le savent, mais la collaboration entre Keanu Reeves et CD Projekt Red a failli ne jamais avoir lieu. Lors d’une interview en 2019, Marcin Iwiński, cofondateur du studio, a révélé que l’acteur avait initialement refusé le rôle, jugeant le script *"trop sombre"*. Ce sont les échanges avec Mike Pondsmith lui-même, et une réécriture partielle du personnage, qui l’ont finalement convaincu.

*"Keanu voulait que Johnny ait une forme de rédemption, pas juste un anti-héros cynique"*, confie un proche du projet sous couvert d’anonymat. *"Ils ont travaillé ensemble pour ajouter des couches de vulnérabilité, comme sa relation avec Alt Cunningham ou ses regrets sur ses actes passés."* Un détail qui explique pourquoi le personnage a autant résonné auprès du public.

Autre anecdote : la scène culte où Johnny joue de la guitare dans le prologue de Cyberpunk 2077 a été improvisée par Reeves. *"On lui a donné une guitare, il a commencé à jouer, et on a gardé la prise"*, raconte un développeur. Une spontanéité qui a contribué à faire de cette séquence un moment iconique.

Cyberpunk 2 : vers une révolution narrative ou un excès de starification ?

Alors que Cyberpunk 2 se profile à l’horizon (une sortie est attendue vers 2025-2026, selon les rumeurs), la question du casting devient centrale. Les joueurs espèrent une évolution du gameplay (combats plus dynamiques, IA améliorée), mais aussi une profondeur narrative à la hauteur des promesses.

Deux scénarios s’affrontent :

• Le rêve : Un mélange réussi entre stars charismatiques et personnages originaux, avec des arcs narratifs ambitieux. Imaginez Scarlett Johansson en netrunner impitoyable, ou Pedro Pascal (autre nom cité par Pondsmith) en mercenaire désabusé. Une alchimie qui pourrait élever le jeu au rang d’œuvre transmédiatique.
• Le cauchemar : Un Cyberpunk 2 transformé en vitrine pour acteurs, où les mécaniques de jeu passeraient après les egos. *"On a déjà vu ça avec certains films Marvel : trop de stars, pas assez de substance"*, craint Thomas Veillet, rédacteur en chef de Gamekult.

Le mot de la fin revient peut-être à Pondsmith lui-même, qui tempère : *"Les stars, c’est bien, mais Night City, c’est avant tout une histoire de gens ordinaires dans un monde extraordinaire. On ne doit jamais l’oublier."* Une déclaration qui rassurera (ou pas) les puristes.