Destination D23 2025 : les annonces Disney qui vont marquer le cinéma – *Toy Story 5*, *Zootopie 2* et *The Mandalorian & Grogu* en détail

Le Destination D23 2025 aura marqué un tournant pour Disney et Pixar, avec des annonces qui promettent de réinventer des franchises cultes tout en explorant des territoires narratifs inédits. Entre aventures insolites, hommages cinéphiles et virages audacieux, voici ce que les fans peuvent attendre de Toy Story 5, The Mandalorian & Grogu et Zootopie 2 – trois projets qui, à eux seuls, redéfinissent les attentes pour les années à venir.

Toy Story 5 : quand Buzz Lightyear devient un Robinson Crusoé intergalactique

Imaginez Seul au Monde, mais avec des jouets high-tech échoués sur une plage déserte. C’est le pari fou de Toy Story 5, dont la scène d’ouverture, dévoilée en exclusivité au D23, a laissé l’assistance sans voix. On y découvre des versions ultra-modernisées de Buzz Lightyear, équipées d’écrans digitaux et d’un design épuré, tentant désespérément de survivre en recréant une hiérarchie militaire. Leur dialogue, ponctué par la réplique **"Étoile… Commandement… Rendez-vous avec le Commandement Stellaire"**, avant que le logo du film n’apparaisse dans un ciel étoilé, a immédiatement marqué les esprits.

Pourquoi ce choix ? Selon les réalisateurs, il s’agit d’explorer le choc entre tradition et modernité – un thème cher à la saga Toy Story. Les jouets "vintage" comme Woody ou Jessie devront cohabiter avec ces nouvelles versions 2.0 de Buzz, symbolisant l’évolution technologique et ses dérives. Conan O’Brien, qui prête sa voix à Smarty Pants (un gadget éducatif pour l’apprentissage de la propreté), apporte une touche d’humour absurde à cette réflexion, avec des répliques déjà promises au statut de cultes.

Un clin d’œil malicieux, mais aussi une métaphore sociale : et si les jouets, comme les humains, devaient un jour choisir entre leur identité originale et une mise à jour forcée ? La sortie est prévue pour le 19 juin 2026, et les fans peuvent s’attendre à un mélange de nostalgie, d’action et de questionnements philosophiques – une première pour la franchise.

The Mandalorian & Grogu : l’héritage de Vader en version "buddy movie" enneigé

Si The Mandalorian a conquis le cœur des fans avec son mélange de western spatial et de paternité improbable, le film The Mandalorian & Grogu promet d’aller encore plus loin – en ajoutant une touche de comédie déjantée et d’action spectaculaire. Le clip exclusif présenté au D23 a révélé une séquence hommage à Rogue One : Din Djarin, vêtu d’une armure noire rappelant Darth Vader, élimine méthodiquement des Snowtroopers dans un paysage enneigé, utilisant flammeur, lames et blasters avec une précision chirurgicale. Le tout culmine avec l’explosion d’un AT-AT, dont la chute rappelle les scènes les plus épiques de L’Empire contre-attaque.

Mais c’est Grogu qui vole la vedette. Dans un moment d’humour pur, on le voit manipuler un droïde GONK via la Force, comme un enfant espiègle jouant avec un jouet trop puissant. Autre détail savoureux : Sigourney Weaver, dont le rôle reste mystérieux, se fait subtilement dépouiller de ses snacks par le petit Jedi vert. Une scène qui résume l’esprit du film : un équilibre parfait entre gravité et légèreté.

Jeremy Allen White (vu dans The Bear) rejoint le casting en tant que chef criminel, tandis que le film promet une arène hutte et des combats dignes des meilleurs épisodes de la série. Avec une sortie prévue pour le 22 mai 2026, ce projet pourrait bien devenir le premier "buddy movie" Star Wars – un mélange audacieux, mais qui semble payer sur le papier.

"Et si les serpents avaient raison ?" – Zootopie 2, un polar animalier aux relents de thriller politique

Zootopie 2 ne sera ni une simple suite, ni un remake édulcoré. Le ton est donné dès la scène d’ouverture : Nick Wilde et Judy Hopps, désormais policiers novices, se lancent dans une course-poursuite contre un fourgon de catering piraté, conduit par un tamanoir trafiquant. Résultat ? Un crash spectaculaire dans un stock de laine, laissant Nick avec une barbe ovine – un gag visuel typique de l’humour Disney, mais qui cache une intrigue bien plus sombre.

Car le vrai cœur du film réside dans un livre maudit, détenu par Gary De’Snake (interprété par Ke Huy Quan), une vipère charismatique et ambiguë. Ce livre promet de "réécrire l’histoire des serpents" – une révélation qui déclenche une série de meurtres et place Judy et Nick dans une position inconfortable : accusés à tort, ils deviennent des fugitifs traqués jusqu’au Marsh Market, un quartier marécageux où les animaux terrestres ne sont pas les bienvenus.

Pourquoi un tel virage ? Jared Bush, le réalisateur, explique : *"Nous voulions explorer les tensions sociales et politiques qui peuvent diviser une société, même animale. Les serpents, souvent stigmatisés, deviennent ici le symbole d’une minorité opprimée – ou manipulatrice, selon le point de vue."* Le film promet ainsi une satire sociale mordante, avec des personnages comme le maire Winddancer (un cheval incarné par Patrick Warburton), dont le slogan *"La justice est morte ? Je dis… HENNISSEMENT !"* résume à lui seul le ton cynique et drôle du projet.

Yvette Nicole Brown complète le casting en Baronne Ours et loutre secouriste, ajoutant une touche de diversité et de complexité à cet univers. Quant à la fameuse course-poursuite, annoncée comme *"la plus ambitieuse jamais animée par Disney"*, elle mêlera bateaux-mouches, morses géantes et des hippopotames policiers – un clin d’œil assumé au Tragabolas de Zootopie, mais en version XXL et adrénaline pure.

Avec une sortie prévue pour le 26 novembre 2025, Zootopie 2 pourrait bien dépasser l’original en ambition – à condition que le public accepte ce virage vers un polar animalier où l’humour noir le dispute à la réflexion politique.

Derrière les scènes : les défis techniques et narratifs de ces trois projets

Ces annonces du D23 ne sont pas seulement des promesses marketing – elles révèlent aussi les défis colossaux que Disney et Pixar ont dû relever pour donner vie à ces projets.

Pour Toy Story 5, l’enjeu était de moderniser l’animation sans perdre l’âme des personnages. Les nouvelles versions de Buzz, avec leurs écrans tactiles et leurs matériaux futuristes, ont nécessité des mois de R&D pour trouver le bon équilibre entre réalisme et style "jouet". *"Nous voulions qu’ils aient l’air high-tech, mais pas humains"*, explique un animateur. *"Ils doivent rester des jouets, même s’ils sont plus avancés."*

The Mandalorian & Grogu, lui, a dû concilier deux univers : celui, réaliste et gritty, de la série, et celui, plus ludique, du duo Din/Grogu. La scène de l’AT-AT enneigé, par exemple, a été tournée en décors réels (en Norvège) avant d’être retravaillée en post-production pour intégrer les éléments Star Wars. *"C’était un casse-tête logistique"*, avoue un membre de l’équipe, *"mais le résultat vaut tous les efforts."*

Enfin, Zootopie 2 a repoussé les limites de l’animation sociale. Le Marsh Market, avec ses canaux boueux et ses échoppes flottantes, a nécessité la création d’un nouveau moteur de rendu pour gérer les reflets et les textures organiques. *"Nous voulions que ce quartier ait une identité visuelle forte, presque oppressante"*, détaille un directeur artistique. *"Comme si l’eau elle-même était un personnage."*

Ces défis techniques, couplés à des prises de risque narratives, montrent que Disney ne se contente plus de jouer la carte de la nostalgie. Avec ces trois projets, le studio prouve qu’il est prêt à bousculer ses propres codes – quitte à surprendre, voire à diviser, son public.

Réactions et controverses : quand les fans s’emballent (ou s’inquiètent)

Les annonces du D23 ont, comme toujours, suscité un torrent de réactions – entre enthousiasme débridé et scepticisme poli.

Côté Toy Story 5, les puristes s’interrogent : *"Pourquoi moderniser Buzz au point de le rendre méconnaissable ?"* Certains y voient une critique de la surtechnologisation, d’autres une trahison de l’esprit original. *"Si Woody et les autres ne sont plus au centre, est-ce encore vraiment Toy Story ?"*, s’interroge un fan sur Reddit. À l’inverse, les défenseurs du projet saluent l’audace : *"Enfin une suite qui ose sortir des sentiers battus !"*

The Mandalorian & Grogu divise moins, mais certains craignent un déséquilibre tonal. *"Grogu qui vole des snacks à Sigourney Weaver, c’est drôle, mais est-ce que ça ne va pas casser l’immersion ?"*, note un critique. D’autres, comme le réalisateur Taika Waititi (qui a travaillé sur Thor: Ragnarok), y voient au contraire une force : *"Star Wars a toujours eu de l’humour. Le problème, c’est quand il est mal dosé. Là, ça a l’air juste."*

Enfin, Zootopie 2 est sans conteste le projet qui fait le plus débat. Si certains applaudissent le virage plus mature ("*Enfin un Disney qui parle aux adultes !*"), d’autres redoutent un film *"trop politique"* ou *"trop sombre pour les enfants"*. *"Judy et Nick en fugitifs, un livre maudit, des meurtres… On est plus dans un thriller que dans un film pour familles"*, s’inquiète une mère sur Twitter. Jared Bush répond avec humour : *"Si vos enfants ont survécu à Cruella, ils survivront à Zootopie 2. Promis, il y aura des gags avec des morses."*

Une chose est sûre : ces trois projets ont déjà réussi leur pari – celui de faire parler d’eux, pour le meilleur comme pour le pire. Et dans l’industrie du cinéma, aujourd’hui, c’est peut-être ça, la vraie victoire.