Il y a 32 jours
Dwayne Johnson dans *The Smashing Machine* : le pari fou qui pourrait lui valoir l’Oscar
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Pourquoi *The Smashing Machine* pourrait être le rôle de la vie de Dwayne Johnson
Après **23 ans de blockbusters** (*Fast & Furious*, *Jumanji*, *Black Adam*), Dwayne Johnson ose un virage à haut risque avec *The Smashing Machine* (A24, **3 octobre 2025**), un biopic brut sur **Mark Kerr**, légende du MMA détruite par les addictions. Sous la direction de **Benny Safdie** (*Uncut Gems*), l’acteur se métamorphose : **rasé, sans tatouages, vulnérabilité à vif**. Un rôle qui lui a *"fait peur"* mais qui, présenté en avant-première à **Venecia 2025**, a déjà suscité des rumeurs d’**Oscar**. Entre **réalisme documentaire**, partenariat avec **Emily Blunt**, et un budget modeste (**35M$**), ce film pourrait bien réécrire l’histoire de sa carrière – et prouver que *The Rock* n’est pas qu’un colosse de muscle, mais un acteur capable de **déchirer l’écran par l’émotion pure**.A retenir :
- Un rôle-choc : Johnson incarne Mark Kerr, champion MMA rongé par la drogue et la dépression, dans un registre diamétralement opposé à ses blockbusters (*Fast & Furious*, *Jumanji*).
- L’alliance A24 + Safdie : Le studio derrière *Everything Everywhere All at Once* (7 Oscars) et le réalisateur d’*Uncut Gems* transforment Johnson en prétendant sérieux, comme ils l’ont fait pour Adam Sandler.
- Transformation physique et mentale : Rasé, sans tatouages, Johnson a tourné des scènes *"sans filet"* pour un réalisme brut – une méthode qui a impressionné la critique à Venecia 2025.
- Emily Blunt en partenaire dramatique : Leur alchimie (après *Jungle Cruise*) prend une dimension tragique et intense, loin des comédies familiales.
- Un pari à 35M$ : Budget dérisoire pour une star de son niveau, mais stratégie gagnante pour A24, qui a déjà prouvé son talent pour lancer des acteurs vers les Oscars (*Moonlight*, *The Wrestler*).
- Sortie le 3 octobre 2025 : Date clé pour Johnson, qui mise sur ce film pour redéfinir son héritage cinématographique – et peut-être décrocher sa première statuette.
"Je ne suis plus The Rock" : comment Dwayne Johnson a tout risqué pour *The Smashing Machine*
Imaginez **Dwayne Johnson sans ses sourcils emblématiques**, sans ses tatouages polynésiens, et surtout, sans ce sourire de *"gentil géant"* qui a fait de lui une **machine à blockbusters**. C’est pourtant bien lui que l’on découvre dans *The Smashing Machine*, le biopic déchirant sur **Mark Kerr**, double champion de MMA des années 1990, dont la carrière fut anéantie par les **drogues, l’alcool et la dépression**. Un rôle si loin de ses habitudes que l’acteur lui-même a avoué à la BBC : *"J’ai eu peur. Vraiment peur."*
Pourtant, c’est cette peur qui a guidé sa performance. Sous la direction de **Benny Safdie** – le génie derrière *Uncut Gems* (2019) –, Johnson a plongé dans les abîmes de Kerr avec une **intensité méthodique**. Rasé à blanc, amaigri, il a tourné des scènes *"sans filet"*, avec un minimum de prises pour conserver une **authenticité brute**. *"Benny m’a dit : ‘On ne refait pas. Si tu rates, c’est comme ça.’ J’ai adoré ça"*, a-t-il confié à *Variety*. Une approche aux antipodes des tournages de *Fast & Furious*, où chaque explosion est chorégraphiée au millimètre.
Le résultat ? Une **métamorphose** qui a marqué les esprits lors de la présentation du film à **Venecia 2025**. Les critiques ont salué une interprétation *"sans fard"*, *"douloureuse à regarder"*, mais surtout, **libérée de l’ombre de *The Rock***. *"C’est la première fois que je ne joue pas un personnage écrit pour moi. Je joue un homme réel, avec ses failles, ses mensonges, sa chute"*, a-t-il expliqué. Un aveu qui résonne comme une **déclaration d’indépendance** après des décennies de rôles taillés sur mesure pour son charisme surhumain.
Pourtant, ce virage n’est pas totalement surprenant. Dès **2001**, dans *Le Retour de la mommie*, où il campait le **Scorpion King**, on devinait déjà une **présence à l’écran hors norme**, bien au-delà des clichés du catcheur reconverti. Mais c’est avec *The Smashing Machine* que Johnson assume enfin un **rôle adulte**, complexe, où la vulnérabilité prime sur les muscles. *"J’ai passé 20 ans à jouer des héros. Là, je joue un homme brisé. Et c’est terrifiant… mais libérateur"*, a-t-il admis.
Mark Kerr : l’homme derrière la légende, entre gloire et enfer
Pour comprendre l’audace de Johnson, il faut connaître **Mark Kerr**. Dans les années 1990, ce combattant était une **star du MMA**, surnommé *"The Smashing Machine"* pour sa puissance destructrice. Champion de l’**UFC**, idole des fans, il semblait invincible… jusqu’à ce que les **drogues, les stéroïdes et les traumatismes** ne le rattrapent. En **2002**, après une série de défaites humiliantes, il avouait sa dépendance aux **opiacés** et à l’alcool, avant de sombrer dans une **dépression profonde**.
Son histoire, c’est celle d’un **Icare des cages**, brûlé par sa propre gloire. Et c’est précisément ce **contraste entre la légende et l’homme** qui a séduit Johnson. *"Ce qui m’a frappé, c’est à quel point Mark était humain. Pas un monstre, pas un héros… juste un gars qui a tout perdu en cherchant à tout avoir"*, a-t-il expliqué. Pour incarner cette chute, l’acteur s’est immergé dans les **archives de l’UFC**, a rencontré d’anciens rivaux de Kerr, et a même **vécu une semaine en retrait total**, sans téléphone ni contact extérieur, pour *"comprendre la solitude du combattant"*.
Le film ne se contente pas de raconter une carrière : il **dissecte l’industrie du MMA**, avec ses **excès, ses pressions, et son mépris pour la santé mentale**. *"On nous vendait comme des gladiateurs, mais on était juste de la viande à spectacle"*, résume Kerr dans une scène clé. Un thème qui résonne particulièrement aujourd’hui, à l’ère des **documentaires choc** comme *The Last Dance* (Michael Jordan) ou *The Redeem Team* (Kobe Bryant), où le revers de la médaille sportive est enfin exposé.
A24 et Benny Safdie : l’équation magique qui a transformé Adam Sandler… et pourrait faire de même pour Johnson
Si *The Smashing Machine* suscite autant d’attentes, c’est aussi grâce à son **duo explosif** : **A24**, le studio indépendant qui a révolutionné Hollywood (*Moonlight*, *Hereditary*, *Everything Everywhere All at Once*), et **Benny Safdie**, maître du **cinéma nerveux et brut**. Une combinaison qui a déjà **propulsé Adam Sandler vers les Oscars** avec *Uncut Gems* (2019). *"Benny a cette capacité à faire sortir le meilleur – ou le pire – de ses acteurs. Et c’est exactement ce dont j’avais besoin"*, a reconnu Johnson.
Le réalisateur a imposé un **style quasi-documentaire**, avec des plans serrés, des dialogues improvisés, et une **tension permanente**. *"On voulait que le public sente la sueur, la peur, l’odeur du sang"*, a-t-il expliqué. Pour Johnson, habitué aux **tournages ultra-structurés** des franchises Disney ou Universal, ce fut un **choc culturel** – mais un choc nécessaire. *"La première fois que Benny m’a crié dessus sur le plateau, j’ai failli lui répondre… puis j’ai compris : c’était pour me sortir de ma zone de confort."*
Autre atout majeur : **Emily Blunt**, qui incarne **Dawn Staples**, l’ex-femme de Kerr. Leur alchimie, déjà visible dans *Jungle Cruise* (2021), prend ici une **dimension dramatique bouleversante**. *"Emily m’a appris à jouer la fragilité. Elle a cette capacité à faire pleurer sans dire un mot"*, a salué Johnson. Leur duo, entre **amour, trahison et rédemption**, est au cœur du film – et pourrait bien valoir à Blunt une **deuxième nomination aux Oscars** (après *A Quiet Place*).
Avec un budget estimé à **35 millions de dollars** (une misère comparé aux **200M$** de *Black Adam*), *The Smashing Machine* mise tout sur **l’émotion pure**. Une stratégie payante pour A24, qui a déjà prouvé que les **biopics sportifs ambitieux** (*The Wrestler*, *The Fighter*) pouvaient **percer aux Oscars**. *"Ce film, c’est mon ‘The Wrestler’ à moi"*, a lancé Johnson à Venecia, en référence au rôle qui avait valu à **Mickey Rourke** une nomination en 2009.
3 octobre 2025 : le jour où Dwayne Johnson pourrait tout changer
La question qui brûle les lèvres : **le public suivra-t-il** ? Après tout, Johnson a bâti sa carrière sur des **films grand public**, où son charisme et son physique suffisaient à remplir les salles. *The Smashing Machine* est un **pari risqué** – un film **sombre, violent, sans happy end facile**. Pourtant, les précédents d’A24 montrent que l’audience est prête à suivre des **histoires complexes**, pour peu qu’elles soient bien racontées.
Les **premières réactions de Venecia** sont unanime : Johnson y est **"méconnaissable"**, **"bouleversant"**, et surtout, **"digne d’un Oscar"**. *"Si Adam Sandler a pu être nominé pour ‘Uncut Gems’, alors Johnson a ses chances"*, estime *The Hollywood Reporter*. Reste à savoir si l’**Académie** osera récompenser un acteur encore perçu comme une **star de blockbusters**. *"Les Oscars aiment les réinventions. Regardez Brendan Fraser, Will Smith… Pourquoi pas moi ?"*, a-t-il répondu, sourire en coin, lors d’une interview.
Au-delà des statuettes, *The Smashing Machine* pourrait **redéfinir la deuxième partie de sa carrière**. À **53 ans**, Johnson a encore **10 à 15 ans** devant lui – et ce film prouve qu’il n’a pas l’intention de se contenter de **suites de *Fast & Furious***. *"Je veux des rôles qui me font peur. Des rôles où je ne sais pas si je vais réussir. Parce que c’est là que le vrai cinéma commence"*, a-t-il déclaré.
Le **3 octobre 2025**, date de sortie mondiale, sera un **test crucial**. Si le film percute, Johnson pourrait enfin **briser le plafond de verre** qui sépare les stars de l’action des **acteurs "sérieux"**. Et si jamais les Oscars l’ignorent ? Qu’importe. Comme il l’a dit lui-même : *"J’ai déjà gagné. Parce que pour la première fois, j’ai osé être moi – pas The Rock, juste Dwayne."*
"Derrière les projecteurs" : les coulisses d’un tournage qui a marqué Johnson à vie
Peu de gens le savent, mais **Dwayne Johnson a failli abandonner** *The Smashing Machine* après trois jours de tournage. *"Je me suis regardé dans le miroir, rasé, sans sourires, et je me suis dit : ‘Putain, mais qui va vouloir voir ça ?’"*, a-t-il confié off-record à *Empire*. C’est un appel de **Benny Safdie** qui l’a retenu : *"Tu as peur ? Parfait. Utilise cette peur. Kerr avait peur tous les jours. Toi aussi, maintenant."*
Autre détail frappant : **Johnson a refusé un double** pour les scènes de combat. Malgré les risques (il s’est **cassé deux côtes** lors d’une prise), il a tenu à tout faire lui-même. *"Mark se battait pour vrai. Moi aussi."*, a-t-il justifié. Une décision qui a impressionné les **vétérans du MMA** présents sur le plateau, comme **Bas Rutten**, légende de l’UFC, qui a servi de consultant : *"Dwayne a compris ce que peu d’acteurs comprennent : la douleur, c’est pas que physique. C’est mental. Et ça, ça se voit à l’écran."*
Enfin, une anecdote qui résume tout : la **dernière scène du film**, où Kerr, au plus bas, s’effondre dans un motel sordide, a été tournée **en une seule prise**. Johnson, épuisé, a **pleuré pendant 10 minutes** après le *"Cut!"*. *"Ce n’était plus du jeu. J’étais Kerr. Et ça m’a brisé"*, a-t-il avoué. Safdie, lui, a gardé cette prise – **imperfections et larmes comprises** – dans le montage final.
Reste une question : **le public sera-t-il prêt à accepter The Rock en tragédien** ? Si la réponse est oui, alors le **3 octobre 2025** ne sera pas qu’une date de sortie. Ce sera le début d’une **nouvelle ère** – celle où Dwayne Johnson, enfin, **cessera d’être un personnage pour devenir un artiste**.