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Evo France 2025 : Derek "Blaz", 15 ans, révolutionne Street Fighter 6 en atteignant la finale
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Il y a 12 heures

Evo France 2025 : Derek "Blaz", 15 ans, révolutionne Street Fighter 6 en atteignant la finale

Un adolescent de 15 ans défie les vétérans et marque l’histoire d’Evo France

A retenir :

  • Derek "Blaz", 15 ans, atteint la finale de Street Fighter 6 à Evo France 2025, après un parcours en *losers bracket* contre les meilleurs joueurs mondiaux.
  • Le prodige chilien, déjà finaliste à la Capcom Cup 11 et à l’Esports World Cup 2025, domine avec un style ultra-agressif et une maîtrise technique de Luke et JP.
  • Son exploit s’inscrit dans une tendance plus large : Neia (16 ans) crée la surprise en Tekken 8, prouvant que la nouvelle génération bouscule les codes de la FGC.
  • Blaz cumule déjà plus de tops 8 que certains pros en carrière entière, malgré son jeune âge.

Nice 2025 : quand un adolescent de 15 ans fait trembler les géants de Street Fighter

Le soleil de la Côte d’Azur n’a pas seulement éclairé les plages de Nice en février 2025. Dans l’arène surchauffée d’Evo France, c’est un véritable séisme générationnel qui a secoué la scène des jeux de combat. Derek "Blaz", un Chilien de 15 ans à peine, a écrit l’une des pages les plus surprenantes de l’histoire du Fighting Game Community (FGC) en atteignant la finale de Street Fighter 6. Face à lui, des légendes comme le Coréen Leshar, vainqueur de la Capcom Cup 10, ou le Japonais Tokido, triple champion du monde. Pourtant, c’est le lycéen qui a dominé les débats, prouvant que le talent n’a pas d’âge… ou que l’âge n’est plus une barrière.

Son parcours ? Un véritable roman esportif. Qualifié en losers bracket (le tableau des perdants, ndlr) après une défaite initiale, Blaz a enchaîné les victoires contre des joueurs expérimentés, dont certains avaient dix ans de carrière de plus que lui. En demi-finale, il a éliminé Phenom, un Américain réputé pour sa défense impénétrable, avec une série de combos à haute exécution qui ont laissé le public sans voix. En Grand Finals, bien que battu par Leshar (3-1), il a tenu tête au numéro 1 mondial avec une agressivité rare, exploitant chaque faille avec son Luke – un personnage technique qu’il maîtrise à la perfection.

"Blaz joue comme s’il avait 25 ans d’expérience. Sa lecture de jeu est monstrueuse pour son âge." a déclaré Daigo Umehara, la légende japonaise de Street Fighter, après le tournoi. Un compliment qui pèse lourd, venant de celui que beaucoup considèrent comme le meilleur joueur de l’histoire.

"Je n’ai pas peur de perdre" : la philosophie d’un prodige

Ce qui frappe chez Blaz, au-delà de ses réflexes surhumains, c’est sa maturité mentale. Dans une interview post-tournoi, il a expliqué : "Je ne pense pas à l’âge de mes adversaires. Je me concentre sur leurs faiblesses, pas sur leur réputation. Perdre ? Ça fait partie de l’apprentissage. L’important, c’est de progresser à chaque match." Une approche qui rappelle celle de Kakeru, le Japonais qui avait dominé la scène à 16 ans en 2022, mais avec une confiance en soi encore plus marquée.

Son secret ? Un entraînement acharné6 à 8 heures par jour depuis ses 12 ans – et une stratégie basée sur l’adaptation. Contrairement à beaucoup de jeunes qui se focalisent sur un seul personnage, Blaz alterne entre Luke (un boxeur polyvalent) et JP (un grappler technique), deux styles radicalement différents. "Si mon adversaire bloque bien mes coups, je switch. Simple." résume-t-il avec un sourire désarmant.

Pourtant, tout n’a pas été simple. En 2023, lors de ses premiers tournois en ligne, il était moqué pour son manque d’expérience. "On me disait de rester à ma place, que la FGC n’était pas un jeu d’enfants", se souvient-il. Deux ans plus tard, ces mêmes détracteurs le voient signer avec une équipe pro (la chilienne Leviathan Gaming) et enchaîner les performances : Top 8 à la Capcom Cup 11, finaliste à l’Esports World Cup 2025, et maintenant vice-champion d’Evo France.

Tekken 8 : Neia, 16 ans, l’autre surprise française qui fait trembler les vétérans

Si Blaz a volé la vedette, une autre adolescente a marqué les esprits à Evo France : Neia, une Française de 16 ans qui a démonté des monstres sacrés de Tekken 8 comme Skywalker (champion d’Europe 2024) ou Tibetano (Top 5 mondial). Son arme ? Une Nina Williams jouée avec une précision chirurgicale, un personnage connu pour sa difficulté d’exécution.

"Elle a une lecture de frame traps que je n’ai vue que chez des joueurs de 25 ans", a commenté Chanel, commentateur historique de Tekken. Son parcours s’est arrêté en Top 24, mais son match contre Skywalker (victoire 2-1) est déjà considéré comme l’un des plus beaux upsets de l’année. "Je n’avais jamais joué en LAN avant. C’était stressant, mais j’ai adoré l’adrénaline", a-t-elle confié, souriante, après sa défaite contre le futur vainqueur.

Comme Blaz, Neia incarne cette nouvelle génération qui n’a pas peur de bousculer les hiérarchies. "Avant, les jeunes devaient attendre leur tour. Maintenant, ils le prennent", analyse Kayane, pionnière française du FGC. Une révolution qui s’explique aussi par l’accès facilité aux outils d’entraînement (comme les replays en ligne) et une scène plus ouverte aux nouveaux talents.

Derrière l’exploit : une génération qui a grandi avec le online

Blaz et Neia ne sont pas des exceptions, mais les premiers représentants d’une vague. "Ces gamins ont appris sur Street Fighter 6 et Tekken 8 en ligne, avec des milliers de matchs en 1v1 contre des joueurs du monde entier. Nous, à leur âge, on jouait en local, contre trois potes max", explique Valmaster, un vétéran français de la scène.

Autres facteurs clés :

  • Les réseaux sociaux : Blaz et Neia postent leurs replays sur Twitter et TikTok, recevant des conseils de pros en temps réel.
  • Les académies en ligne : Des plateformes comme FGC Academy ou Tekken School offrent des cours structurés, accessibles dès 13 ans.
  • La démocratisation des tournois : Avec des événements comme Evo France ou Paris Fighting Games Week, les jeunes Européens n’ont plus besoin de voyager aux États-Unis pour se faire remarquer.

Résultat ? Une accélération sans précédent des carrières. "Avant, un joueur mettait 5 ans à atteindre le Top 30. Maintenant, avec 2 ans d’entraînement intensif, un ado peut rivaliser avec les meilleurs", note Toufo, organisateur d’Evo France. Une dynamique qui inquiète certains vétérans, comme Luffy (champion du monde 2019) : "C’est bien pour la scène, mais il faut éviter que ces jeunes brûlent les étapes. Le mental, ça se travaille."

Et après Evo France ? Les défis qui attendent Blaz et la jeune garde

Pour Blaz, l’objectif est clair : remporter la Capcom Cup 12 en 2026. "Je veux être le plus jeune champion du monde de l’histoire de Street Fighter", annonce-t-il sans détour. Un rêve ambitieux, mais pas irréaliste : avec son niveau actuel, il est déjà classé Top 10 mondial sur le ranking officiel.

Côté défis :

  • La pression médiatique : Depuis Evo France, il est suivi par plus de 100 000 abonnés sur Twitch. "Je dois gérer les attentes, mais je reste concentré sur le jeu.", tempère-t-il.
  • L’équilibre vie pro/scolaire : "Mes parents veulent que je finisse le lycée. Je joue le soir après les cours."
  • L’adaptation des vétérans : "Les pros analysent maintenant mes replays. Je dois évoluer encore plus vite."

Quant à Neia, elle vise les Tekken World Finals en décembre 2025. "Je veux prouver que les filles aussi peuvent dominer en FGC", déclare-t-elle, consciente de son rôle de modèle pour les joueuses.

Une chose est sûre : après Evo France 2025, la vieille garde a été prévenue. Les ados ne frappent plus à la porte de la FGC… ils l’ont enfoncée.

Derek "Blaz" n’a pas seulement marqué l’histoire d’Evo France. Il a redéfini ce que signifie être un prodige dans les jeux de combat. À 15 ans, avec un palmarès déjà plus impressionnant que celui de nombreux vétérans, il incarne une génération qui n’a pas peur de rêver grand – et de gagner encore plus grand. Neia, Kakeru, et les autres talents précoces lui emboîtent le pas, prouvant que l’âge doré de la FGC n’est peut-être plus celui des trentenaires expérimentés, mais bien celui de ces adolescents assoiffés de victoires.

La question n’est plus "Un ado peut-il rivaliser avec les pros ?", mais bien "Combien de temps les pros pourront-ils tenir face à cette vague ?" Une seule certitude : à Evo France 2026, tous les regards seront braqués sur ces visages juvéniles… et leurs mains déjà légendaires.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Blaz, 15 ans, a fait trembler les géants de Street Fighter. Un lycéen qui joue comme un vétéran, c'est du jamais vu. Daigo Umehara, la légende, a même dit que Blaz joue comme s'il avait 25 ans d'expérience. C'est fou, non ?

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic