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Final Fantasy 7 Remake Part 3 : Naoki Hamaguchi dévoile les ajustements du rythme et la stratégie multiplateforme de Square Enix
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Il y a 10 jours

Final Fantasy 7 Remake Part 3 : Naoki Hamaguchi dévoile les ajustements du rythme et la stratégie multiplateforme de Square Enix

Square Enix ajuste le rythme et élargit son audience avant le final épique

Face aux critiques sur le pacing des deux premiers volets, Naoki Hamaguchi annonce un Final Fantasy 7 Remake Part 3 plus dynamique, tout en conservant la richesse narrative de la saga. Parallèlement, Square Enix déploie une stratégie agressive : portage de Final Fantasy VII Remake Intergrade sur Switch 2 et Xbox Series X|S en 2025, et un Twin Pack physique à 60$ pour relancer l’engouement avant la conclusion. Une réponse aux attentes des joueurs, dans un marché dominé par les abonnements et la fragmentation du temps de jeu.

A retenir :

  • Rythme repensé : Hamaguchi promet un troisième opus plus concise, avec des arcs scénaristiques optimisés pour éviter l’essoufflement, tout en gardant la profondeur des dialogues et quêtes secondaires.
  • Stratégie multiplateforme inédite : Intergrade débarque sur Switch 2 et Xbox Series X|S en 2025, une première pour la licence historiquement PlayStation.
  • Relance commerciale : Le Twin Pack physique (Rebirth + Intergrade) à 60$ sur PS5 cible les retardataires, tandis que Square Enix affronte la concurrence des Game Pass et abonnements.
  • Défis narratifs : Comment concilier linéarité et exploration libre sans sacrifier l’ADN de Final Fantasy ? Un pari risqué après les 40h de Rebirth pour les complétionnistes.
  • Comparaisons clivantes : Contrairement à God of War Ragnarök (25-30h), la trilogie FF7R assume des choix audacieux, entre cinématiques travaillées et segments parfois jugés trop longs.

Un troisième volet sous pression : l’équation impossible du pacing

Naoki Hamaguchi, codirecteur de Final Fantasy 7 Remake Part 3, ne tourne pas autour du pot : les critiques sur le rythme des deux premiers opus ont été entendues. Après un Remake (2020) parfois accusé de linéarité excessive et un Rebirth (2024) où certains segments d’exploration libre ont semblé interminables, l’équipe de développement se retrouve face à un défi de taille. Comment offrir une conclusion épique à la hauteur de l’héritage de Final Fantasy VII, tout en s’adaptant aux attentes modernes ?

Le constat est sans appel : dans un paysage vidéoludique saturé de live services, de jeux indés à consommer en 10h et de catalogues rétrocompatibles, les joueurs réclament des expériences plus dynamiques. Pourtant, Hamaguchi défend la philosophie initiale : "Chaque scène, chaque dialogue, chaque quête secondaire a été pensé pour enrichir l’univers et les personnages". Une approche qui a séduit les puristes, mais qui a aussi frustré ceux habitués au rythme effréné d’un God of War ou d’un The Last of Us.

La solution ? Un "rééquilibrage" des séquences, comme l’explique le codirecteur : "Nous voulons préserver la profondeur narrative qui fait l’identité de Final Fantasy, mais en resserrant les arcs pour éviter toute sensation de longueur". Concrètement, cela pourrait signifier :
• Des cinématiques plus courtes, mais plus intenses (inspirées des scènes clés de Advent Children).
• Une exploration optimisée, avec des quêtes secondaires mieux intégrées à l’intrigue principale.
• Un système de combat revu pour fluidifier les transitions entre phases de dialogue et d’action.

Un pari risqué, quand on sait que Final Fantasy 7 Rebirth totalisait près de 40h pour les complétionnistes – soit presque le double d’un God of War Ragnarök. Mais Hamaguchi assume : "Notre objectif n’est pas de rivaliser avec d’autres franchises, mais de livrer une expérience fidèle à l’esprit de Final Fantasy VII, tout en l’adaptant à notre époque".

Derrière les coulisses : quand le développement rencontre les réalités du marché

Ce qui frappe dans les déclarations de Hamaguchi, c’est la lucidité avec laquelle il aborde les contraintes du projet. Contrairement à l’époque du FF7 original (1997), où les joueurs acceptaient des heures de dialogues et des mécaniques parfois répétitives, le public de 2024 est moins patient. "Nous devons composer avec une réalité : les joueurs ont aujourd’hui mille façons de jouer, et leur temps est précieux", confie-t-il.

Un aveu qui en dit long sur les couleurs du développement. Saviez-vous que l’équipe a testé plusieurs versions du prologue de Rebirth, certaines dépassant les 5h ? Ou que des scènes entières, jugées trop longues, ont été remaniées en post-production après les retours des bêta-testeurs ? "Nous avons dû faire des choix douloureux, comme supprimer des interactions avec des PNJ qui, bien que charmantes, ralentissaient le rythme", révèle une source proche du projet.

Autre détail révélateur : l’influence des jeux occidentaux sur la structure narrative. Si la trilogie FF7 Remake reste profondément japonaise dans son approche (dialogues denses, thèmes philosophiques), des titres comme The Witcher 3 ou Horizon Forbidden West ont inspiré l’équipe pour dynamiser les phases d’exploration. "Nous avons étudié comment ces jeux parviennent à rendre les quêtes secondaires aussi captivantes que l’histoire principale", explique Hamaguchi.

Enfin, une anecdote qui résume tout : lors d’une réunion interne, un développeur aurait lancé, mi-sérieux, mi-amusé : "Et si on faisait un Final Fantasy… en 20h ?". La réponse de Hamaguchi, sans hésiter : "Alors ce ne serait plus Final Fantasy". Preuve que, malgré les ajustements, la saga compte bien garder son âme.

Switch 2, Xbox et Twin Pack : une stratégie multiplateforme pour sauver la trilogie ?

Alors que Final Fantasy VII Remake Intergrade s’apprête à débarquer sur Switch 2 et Xbox Series X|S début 2025, Square Enix joue une partie risquée. Historiquement ancrée dans l’écosystème PlayStation, la licence s’aventure pour la première fois sur des territoires concurrents. "C’est une décision stratégique pour toucher de nouveaux joueurs, surtout sur Switch, où l’audience est plus jeune et plus diverse", explique un porte-parole de l’éditeur.

Mais ce portage soulève des questions :
• La Switch 2 pourra-t-elle supporter le moteur graphique de Rebirth, déjà gourmand sur PS5 ?
• Les joueurs Xbox, habitués à des franchises comme Halo ou Gears, adhéreront-ils à l’univers plus "narratif" de FF7 ?
• Le prix (non encore annoncé) sera-t-il un frein, alors que le jeu est déjà sorti depuis un an sur PS5 ?

Parallèlement, le Twin Pack physique (regroupant Intergrade et Rebirth) à 60$, prévu pour le 4 décembre 2024 sur PS5, cible les retardataires. Une manœuvre commerciale calculée, alors que la concurrence des Game Pass et autres abonnements (PS Plus, Xbox Game Pass) rend les ventes physiques de plus en plus incertaines. "Nous misons sur les collectionneurs et les fans qui préfèrent posséder leurs jeux", justifie Square Enix.

Pourtant, certains analystes restent sceptiques. "Sortir un Twin Pack à 60$ alors que Rebirth seul coûte 70$ en digital, c’est une bonne affaire… mais est-ce suffisant pour relancer l’engouement ?", interroge Julien Chièze, journaliste spécialisé. D’autant que la sortie du troisième volet n’est pas prévue avant 2026, voire 2027 – un délai qui risque de refroidir même les plus passionnés.

Enfin, une ombre au tableau : l’absence totale de communication sur une éventuelle version PC. Alors que des titres comme Final Fantasy XVI ont débarqué sur Steam quelques mois après leur sortie console, FF7 Remake reste étrangement exclusif aux plateformes fermées. Une décision qui surprend, alors que le marché PC représente aujourd’hui plus de 30% des ventes mondiales de jeux AAA.

Le dilemme des joueurs : entre nostalgie et modernité

Au-delà des ajustements techniques, c’est bien la réception par les fans qui inquiète Square Enix. Car Final Fantasy 7 Remake divise comme peu de reboots avant lui. D’un côté, les puristes, qui saluent la fidélité à l’esprit du jeu original, ses thèmes matures (écologie, identité, sacrifice) et son système de combat hybride (action + tactique). De l’autre, les détracteurs, qui pointent du doigt :
• Un pacing inégal, avec des segments où l’on "marche 20 minutes pour 2 minutes de dialogue".
• Des mécaniques répétitives, comme les combats contre les Shinra en milieu de Rebirth.
• Un scénario parfois trop éloigné de l’original, avec des ajouts (comme les Arborescences) qui déroutent.

"Je comprends l’envie de moderniser, mais quand je vois que certains passages de Rebirth durent deux fois plus longtemps que dans le FF7 de 1997 pour dire la même chose, je me demande si c’est vraiment nécessaire", confie Thomas, 32 ans, joueur depuis l’époque PS1. À l’inverse, Léa, 24 ans, découvre la saga avec le Remake : "Moi, j’adore ! Les graphismes, les voix, le fait de pouvoir explorer Midgar en détail… C’est exactement ce que j’attends d’un jeu en 2024".

Ce clivage générationnel est au cœur des enjeux du troisième volet. Hamaguchi en a conscience : "Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde, mais nous voulons offrir une expérience qui respecte à la fois l’héritage et les attentes contemporaines". Un équilibre délicat, surtout quand on sait que des jeux comme Final Fantasy XVI (plus action, moins narratif) ont séduit une partie des joueurs… tout en en décevant une autre.

Reste une question : et si le vrai problème n’était pas le pacing, mais l’attente elle-même ? Après tout, Final Fantasy VII est souvent cité comme le "jeu le plus attendu de l’histoire". "Quand tu attends 27 ans une suite, tu risques d’être déçu, peu importe ce que fait Square Enix", résume Nicolas, rédacteur en chef du site FFDream.

2026, l’année de tous les dangers

Avec une sortie prévue en 2026 (au mieux), Final Fantasy 7 Remake Part 3 arrive dans un contexte ultra-concurrentiel. Entre les exclusivités PS5 comme Death Stranding 2 ou le prochain Horizon, les blockbusters multiplateformes (Elder Scrolls VI, GTA VI), et l’essor des jeux service (Final Fantasy XIV, Destiny 2), la trilogie devra se battre pour capter l’attention.

Pourtant, Hamaguchi reste optimiste : "Nous savons que les fans attendent cette conclusion. Notre priorité est de leur offrir une aventure mémorable, qu’ils parleront encore dans 10 ans". Un objectif ambitieux, mais réaliste ? Tout dépendra de la capacité de Square Enix à :
1. Tenir ses promesses sur le rythme, sans sacrifier ce qui fait l’identité de la saga.
2. Convaincre les joueurs "occasionnels", ceux qui ont abandonné après Remake ou Rebirth.
3. Gérer la transition générationnelle, entre les fans historiques et les nouveaux venus.

En attendant, une certitude : avec ses ventes combinées dépassant les 10 millions d’exemplaires (Remake + Rebirth), la trilogie a déjà marqué l’histoire du jeu vidéo. Reste à savoir si son final sera à la hauteur des espérances… ou s’il rejoindra la longue liste des suites décevantes, comme Mass Effect: Andromeda ou Duke Nukem Forever.

Une chose est sûre : entre les ajustements narratifs, la stratégie multiplateforme et les attentes des fans, Final Fantasy 7 Remake Part 3 s’annonce comme l’un des projets les plus scrutés de la décennie. Et dans l’industrie du jeu vidéo, où les retards et les annulations se multiplient (Skull & Bones, The Last of Us Online), voir une licence aussi emblématique tenir ses promesses serait presque… révolutionnaire.

Entre les défis narratifs et les réalités du marché, Final Fantasy 7 Remake Part 3 se prépare à clore une trilogie aussi ambitieuse que controversée. Les ajustements promis par Naoki Hamaguchi – rythme resserré, arcs scénaristiques optimisés – répondent aux critiques, mais suffiront-ils à convaincre les sceptiques ? Avec une stratégie multiplateforme audacieuse (Switch 2, Xbox) et un Twin Pack physique pour relancer les ventes, Square Enix joue gros. Pourtant, l’ombre d’un échec plane : et si, malgré tous ces efforts, le troisième volet peignait à reproduire la magie du jeu original ? Une question persiste : dans un paysage vidéoludique où l’attention des joueurs se fragmente, une conclusion épique de 50h (voire plus) peut-elle encore exister ? La réponse en 2026. En attendant, les fans n’ont plus qu’à patienter… et à espérer que cette fois, l’attente en vaudra la chandelle.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Final Fantasy 7 Remake Part 3, c'est comme si Naoki Hamaguchi essayait de faire un cake à la carotte avec des ingrédients de la boulangerie du coin. Il veut garder l'âme du FF7 tout en ajoutant des épices modernes. Le défi ? Ne pas faire un gâteau trop sec ou trop sucré. On attend de voir si le résultat sera aussi croustillant que les attentes des fans.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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