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Frozen 3 et 4 : Disney débourse 60 millions par acteur pour un double pari cinématographique
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Pourquoi Disney mise 60 millions par acteur sur Frozen 3 et Frozen 4 ?
Les stars de Frozen, Kristen Bell, Idina Menzel et Josh Gad, empochéront chacune 60 millions de dollars pour les deux prochaines suites – un bond stratosphérique par rapport aux 15 millions de Frozen 2 (2019). Derrière ces chiffres vertigineux se cache une stratégie audacieuse : un scénario si ambitieux qu’il nécessitera deux films pour être mené à bien, avec une sortie prévue pour novembre 2027. Entre folklore scandinave obscur, cité flottante mystérieuse et virage vers le dark fantasy, Disney prépare un coup de maître... ou un pari risqué à 400 millions de dollars.A retenir :
- 60 millions de dollars par acteur : Kristen Bell, Idina Menzel et Josh Gad touchent 4 fois plus que pour Frozen 2 (15 M$), reflétant l’énorme rentabilité de la franchise (2,73 milliards cumulés pour les deux premiers volets).
- Un scénario trop vaste pour un seul film : Disney scinde Frozen 3 en deux longs-métrages, avec une intrigue inspirée du folklore scandinave méconnu et une esthétique plus sombre, proche de God of War: Ragnarök.
- Sortie prévue le 24 novembre 2027 – un délai de 5 ans après l’annonce, signe d’une production ultra-méticuleuse (budget estimé : 150-200 M$ par film).
- 4 milliards de dollars en ligne de mire : entre recettes salles et merchandising, Disney vise un record absolu, malgré un pari risqué (virage dark fantasy, attentes fans).
- Spéculations enflammées : mariage d’Anna et Kristoff ? Un amour pour Elsa ? Les teasers évoquent des territoires magiques inexplorés et une menace cornue... mais le scénario reste ultra-secret.
Des salaires records qui en disent long sur les ambitions de Disney
Quand Kristen Bell (Anna), Idina Menzel (Elsa) et Josh Gad (Olaf) ont signé pour Frozen 3 et Frozen 4, personne ne s’attendait à des chiffres aussi fous : 60 millions de dollars par acteur, soit quatre fois plus que pour Frozen 2 (15 M$ en 2019). Une somme colossale, mais qui s’explique par l’énorme machine à cash que représente la franchise : 2,73 milliards de dollars de recettes cumulées pour les deux premiers volets, sans compter le merchandising (peluches, jouets, vêtements...) qui génère des milliards supplémentaires chaque année.
Ces contrats historiques incluent un forfait de base et des bonus liés aux performances en salles – une pratique courante pour les blockbusters, mais rarement à cette échelle. Pour comparaison, Scarlett Johansson avait touché 15 millions pour Black Widow (2021), et Dwayne Johnson autour de 22 millions pour Jumanji: The Next Level (2019). Ici, Disney mise clairement sur un retour sur investissement démesuré... et les chiffres semblent lui donner raison.
"C’est une reconnaissance du travail acharné et de l’impact culturel de ces acteurs. Frozen n’est pas juste un film, c’est un phénomène mondial.", explique un proche des négociations sous couvert d’anonymat. Reste une question : ces salaires exorbitants sont-ils justifiés, ou le signe d’une bulle des blockbusters d’animation prête à éclater ?
"Un récit trop grand pour un seul film" : le pari fou de Jennifer Lee
Lors de la D23 Expo 2022, Jennifer Lee (scénariste et réalisatrice de la saga) avait lâché une bombe : l’intrigue de Frozen 3 était "trop ambitieuse" pour tenir en un seul film. Résultat ? Disney a validé un double projet, avec une sortie prévue pour le 24 novembre 2027 – soit huit ans après Frozen 2, un délai exceptionnellement long pour une suite.
Les concept arts dévoilés montrent Elsa et Anna chevauchant vers une cité flottante, sous l’ombre d’une silhouette cornue brandissant une lance. Un visuel qui rappelle étrangement God of War: Ragnarök (2022), où le folklore scandinave était poussé dans ses retranchements les plus sombres. "On explore des légendes nordiques méconnues, avec des enjeux bien plus matures que dans les précédents volets", confie une source proche de la production.
Les fans, eux, s’interrogent : et si Elsa trouvait enfin l’amour ? Si Anna et Kristoff officialisaient leur mariage ? Les rumeurs vont bon train, mais Disney garde le scénario sous clé. Une chose est sûre : l’esthétique annonce un virage radical, entre magie nordique, mystères célestes et menaces surnaturelles. Un pari risqué, quand on sait que Frozen 2 avait déjà divisé en s’éloignant du ton léger du premier opus.
400 millions de budget, 4 milliards de recettes espérées : la folie des grandeurs ?
Avec un budget estimé entre 150 et 200 millions de dollars par film (le double de Frozen 2), Disney joue gros. Très gros. Mais la stratégie est claire : en étalant l’histoire sur deux volets, le studio maximise ses chances de dominer le box-office pendant deux années consécutives (2027 et 2029 ?), tout en multipliant les revenus merchandising.
Les 60 millions par acteur, bien que spectaculaires, ne représentent qu’1,5% du budget total. Le vrai jackpot ? Les 3 à 4 milliards de dollars de recettes potentielles (salles + produits dérivés), un objectif qui semble réaliste quand on voit le succès de Frozen 2 (1,45 milliard en 2019) ou d’Avatar: The Way of Water (2,3 milliards en 2022). "Disney ne prend pas de risque, ils créent un besoin. Les enfants d’aujourd’hui ont grandi avec Elsa et Anna... leurs parents paieront pour les revoir.", analyse un expert du cinéma.
Mais attention : ce virage dark fantasy pourrait bien aliéner une partie du public. Frozen, à l’origine, c’était une comédie musicale enneigée, pas un récit épique aux relents apocalyptiques. "Les parents veulent du rêve, pas des démons cornus. Disney marche sur une ligne fine", prévient un distributeur européen.
Derrière les chiffres, une révolution créative (et ses dangers)
Ce qui frappe dans cette annonce, c’est moins les salaires mirifiques que la volonté de réinventer la franchise. Après deux films centrés sur la famille et la sororité, Frozen 3/4 semble partir vers des territoires inexplorés :
- Un folklore scandinave brut : fini les châteaux de glace mignons, place aux créatures mythologiques et aux légendes oubliées.
- Une esthétique "celestial dark" : les teasers évoquent des ciels tourmentés et des architectures flottantes, loin de l’Arendelle colorée.
- Des enjeux plus adultes : guerre, sacrifice, quête identitaire... Elsa pourrait bien devenir une héroïne tragique, à la Daenerys Targaryen.
"C’est soit un chef-d’œuvre, soit un désastre. Il n’y a pas de demi-mesure avec un tel changement de ton", résume un critique du Hollywood Reporter. D’autant que la concurrence s’annonce féroce : en 2027, Avatar 3, Star Wars (nouveau film) et Marvel (phase 6) seront aussi dans les starting-blocks.
Le saviez-vous ? Le personnage d’Olaf, initialement prévu pour être méchant dans Frozen 1, est devenu un phénomène culturel (et une machine à merchandising). Preuve que Disney sait pivoter... mais cette fois, c’est toute la franchise qui change de cap.
2027 : le rendez-vous qui pourrait tout changer pour l’animation
Avec Frozen 3 et 4, Disney ne joue pas seulement son leadership sur l’animation – le studio teste aussi la résilience d’une franchise après une décennie de succès. Les défis sont immenses :
- Garder l’âme "Frozen" tout en explorant des thèmes plus sombres.
- Convaincre les fans historiques (les enfants de 2013 ont maintenant 20 ans).
- Battre des records dans un marché du cinéma de plus en plus fragmenté (streaming, inflation des budgets).
Une chose est sûre : si le pari réussit, Frozen deviendra la première saga d’animation à dépasser les 10 milliards de dollars. En cas d’échec ? Les 60 millions par acteur feront pâle figure face aux centaines de millions de pertes... et à la remise en question du modèle des suites à tout prix.
"Dans cinq ans, on se souviendra soit d’un triomphe, soit d’un Hubris hollywoodien. Mais une chose est certaine : personne ne restera indifférent."

