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Game of Thrones : George R.R. Martin dévoile un avenir bien plus vaste que La Casa del Dragón
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L’univers de Game of Thrones ne s’arrête pas à La Casa del Dragón : George R.R. Martin et HBO préparent une expansion massive avec des spin-offs inédits, mêlant précuelles, séquelles et même des séries animées. Découvrez les projets qui vont révolutionner Westeros et Essos, des origines des Sept Royaumes aux mystères de Yi Ti.
A retenir :
- Une expansion sans précédent : 5 à 6 spin-offs en développement, dont des précuelles (Aegon le Conquérant) et des séquelles, explorant des époques méconnues.
- L’animation débarque à Westeros : 4 séries animées annoncées, comme L’Empire Doré (inspiré de la Chine impériale) et Serpent de Mer (la jeunesse de Corlys Velaryon).
- Un lore enfin exploité : Des récits centrés sur Nymeria et les Rôdeurs, les origines de la Garde de Nuit, ou encore les Sept Royaumes avant leur unification.
- Une stratégie inspirée de Star Wars : HBO mise sur la diversité des formats pour conquérir de nouveaux publics, comme Disney avec The Clone Wars ou Tales of the Jedi.
Il y a des univers qui ne meurent jamais. Game of Thrones, malgré une fin controversée en 2019, en fait partie. Près de 15 ans après son lancement, la saga créée par George R.R. Martin est plus vivante que jamais, portée par La Casa del Dragón – dont la saison 2 arrive en 2024 – et une flopée de projets dérivés qui promettent de redéfinir les frontières de Westeros et d’Essos. Mais cette fois, HBO et Martin ne se contentent pas de surfer sur la nostalgie des Targaryen. Leur ambition ? Transformer l’univers de Game of Thrones en un multivers narratif, à l’image de ce que Marvel ou Star Wars ont accompli.
Des spin-offs qui explorent l’histoire et l’avenir de Westeros
Fini le temps où les spin-offs se limitaient à des précuelles centrées sur les Targaryen. George R.R. Martin a confirmé lors d’une interview récente que cinq à six projets étaient en développement, couvrant des époques et des régions jamais explorées à l’écran. Parmi les plus attendus :
- Aegon le Conquérant : Une série sur la création des Sept Royaumes, près de 300 ans avant Game of Thrones, lorsque Aegon Targaryen et ses sœurs ont unifié Westeros à dos de dragon. Un récit fondateur, bien plus ambitieux que La Conquête évoquée dans les livres.
- Dix Mille Navires : L’histoire de Nymeria, la reine guerrière qui a mené les Rôdeurs de Dorne à travers la mer Étroite. Un projet qui promet des batailles navales épiques et une plongée dans la culture dornienne, bien loin des intrigues de Port-Réal.
- Les Neiges de l’Hiver (titre provisoire) : Une précuelle sur les origines de la Garde de Nuit et la construction du Mur, avec des Enfants de la Forêt et des Premiers Hommes en pleine guerre.
Ces projets ne sont pas de simples fanservice. Ils répondent à une stratégie claire : combler les lacunes du lore tout en attirant de nouveaux spectateurs. Comme l’explique Martin : "Game of Thrones a toujours été une histoire sur le pouvoir, mais aussi sur les gens ordinaires pris dans ses rouages. Ces spin-offs vont montrer des perspectives inédites."
Et pour la première fois, HBO ose aussi des séquelles. Après la fin chaotique de Game of Thrones, une suite directe était impensable… mais un projet centré sur Jon Snow (Kit Harington) serait en discussion, explorant son exil au-delà du Mur. Une façon de réparer les erreurs du passé tout en ouvrant de nouvelles portes.
L’animation : la révolution silencieuse de Game of Thrones
Si les spin-offs live-action font parler d’eux, c’est bien l’animation qui pourrait marquer un tournant. Quatre projets ont été annoncés, dont deux particulièrement intrigants :
- L’Empire Doré : Une plongée dans Yi Ti, un empire d’Essos inspiré de la Chine des Tang, avec ses dragons de jade, ses intrigues de cour et ses guerres dynastiques. Un cadre totalement inédit dans l’univers de Game of Thrones, qui rappelle Avatar : The Last Airbender par son mélange de fantastique et de culture asiatique.
- Serpent de Mer : La jeunesse de Corlys Velaryon (Steve Toussaint dans La Casa del Dragón), bien avant qu’il ne devienne le "Roi des Mers Étroites". Une série qui promet des aventures maritimes, des trahisons et une esthétique proche des récits de pirates, le tout en animation.
Pourquoi l’animation ? La réponse est simple : liberté créative. Comme l’a souligné Miguel Sapochnik (réalisateur de La Casa del Dragón) : "Certaines époques de Westeros sont trop lointaines ou trop fantastiques pour être filmées en live-action sans un budget pharaonique. L’animation permet d’explorer des récits comme l’Âge des Héros ou les guerres valyriennes sans compromis."
Une approche qui n’est pas sans rappeler Star Wars, où The Clone Wars et Tales of the Jedi ont su élargir l’univers tout en ciblant des publics différents. HBO mise sur le même effet : fidéliser les fans hardcore avec des récits complexes, tout en séduire les nouveaux spectateurs grâce à des formats plus accessibles.
"On ne refait pas Game of Thrones" : la leçon de La Casa del Dragón
Après le succès mitigé de la saison 1 de La Casa del Dragón (acclamée par les fans mais critiquée pour son rythme), HBO a tiré des leçons. Les nouveaux spin-offs ne chercheront pas à copier la formule originale, mais à innover. Voici comment :
- Des tonalités variées : Si Aegon le Conquérant promet de l’épopée guerrière, Dix Mille Navires mise sur un récit plus intime, centré sur le voyage de Nymeria. De quoi éviter la lassitude des batailles sans fin.
- Un équilibre entre familiarité et nouveauté : Les séries animées, par exemple, permettront d’explorer des cultures inexploitées (comme Yi Ti) sans aliéner les fans avec trop de changements.
- Des saisons plus courtes et plus rythmées : Après les critiques sur le rythme de La Casa del Dragón, les nouveaux projets devraient adopter des formatserrés (8 épisodes maximum), avec des cliffhangers mieux maîtrisés.
Un changement de cap qui ravit les puristes, comme Elio García, cofondateur de Westeros.org : "Enfin, HBO comprend que Game of Thrones, c’est bien plus que des dragons et des trahisons. C’est un monde vivant, avec des milliers d’histoires à raconter. Ces spin-offs pourraient enfin faire justice au lore de Martin."
Reste une question : ces projets parviendront-ils à captiver au-delà des fans? Certains critiques, comme Emily VanDerWerff (Vox), restent sceptiques : "L’univers de Game of Thrones est déjà si vaste que le risque de dilution est réel. Sans une narration ultra-précise, ces spin-offs pourraient se perdre dans leur propre ambition." Un défi de taille pour HBO, qui devra prouver que Westeros a encore des histoires à la hauteur de son héritage.
Derrière les caméras : les défis d’une franchise géante
Produire autant de spin-offs en parallèle n’est pas une mince affaire. Entre les droits d’adaptation (Martin insiste pour garder un contrôle créatif), les budgets colossaux (chaque épisode de La Casa del Dragón coûte environ 20 millions de dollars), et la logistique (tourner en Espagne, au Royaume-Uni et en Irlande simultanément), HBO doit jongler avec des contraintes inédites.
Sans compter la pression des fans. Après la déception de la fin de Game of Thrones, chaque annonce est scrutée à la loupe. Les showrunners des nouveaux projets, comme Bruno Heller (Rome) pour Aegon le Conquérant, savent qu’ils n’ont pas droit à l’erreur. D’où une approche prudente : des pilotes tournés avant validation, des réécritures fréquentes, et une collaboration étroite avec Martin, qui fournit des "bibles" détaillées pour chaque époque.
Un processus long, mais nécessaire. Comme le résume Casey Bloys, patron de HBO : "On ne veut pas répéter les erreurs du passé. Ces spin-offs doivent sentir Game of Thrones, mais avec une identité propre. Sinon, à quoi bon ?"
Et demain ? Vers un "Game of Thrones Cinematic Universe"
Avec autant de projets en route, une question se pose : HBO est-elle en train de créer un vrai "univers cinématographique", à l’image de Marvel ? Les indices sont là :
- Des crossovers subtils : Certains personnages (comme les Velaryon ou les Hightower) pourraient apparaître dans plusieurs séries, créant des liens entre les récits.
- Une chronologie unifiée : Les showrunners travaillent avec des historiens fictifs pour éviter les incohérences, comme dans le MCU.
- Des formats hybrides : Entre live-action, animation et même jeux vidéo (le RPG Game of Thrones annoncé par Gearbox), l’univers s’étend sur tous les fronts.
Une stratégie risquée, mais qui pourrait payer. Comme le note James Hibberd (The Hollywood Reporter) : "Si HBO parvient à garder une cohérence narrative tout en diversifiant les tons, Game of Thrones pourrait devenir la première franchise transmédia à réussir là où d’autres (comme The Witcher) ont échoué."
Reste à voir si les spectateurs suivront. Une chose est sûre : l’ère des spin-offs timides est révolue. Avec George R.R. Martin aux commandes et une volonté claire d’innovation, l’univers de Game of Thrones n’a pas fini de nous surprendre.
Entre précuelles audacieuses, séries animées et séquelles inattendues, Game of Thrones prépare une renaissance bien plus ambitieuse que ce que La Casa del Dragón laissait présager. Les défis sont immenses – éviter la dilution du lore, satisfaire les fans, innover sans trahir l’esprit original – mais avec George R.R. Martin en guide et une diversité de formats jamais vue, HBO pourrait bien écrire un nouveau chapitre légendaire.
Une chose est certaine : Westeros ne sera plus jamais le même. Et si les dragons de La Casa del Dragón ont allumé la mèche, les projets à venir promettent un feu bien plus grand.

