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George Lucas et Ron Howard : le conseil secret qui a sauvé *Solo: A Star Wars Story*
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Il y a 55 jours

George Lucas et Ron Howard : le conseil secret qui a sauvé *Solo: A Star Wars Story*

Quand George Lucas rappelle l’ADN de *Star Wars* et comment Ron Howard a relevé le défi de *Solo*...

En pleine crise créative, **Ron Howard** se voit confier la réalisation de *Solo: A Star Wars Story* après l’éviction surprise de **Phil Lord et Chris Miller**. Mais c’est un conseil inattendu de **George Lucas** – *« C’est pour des gamins de 12 ans »* – qui recentre le film. Entre **reshoots à 70 millions de dollars**, scènes sauvés du montage original et équilibre délicat entre **audace et héritage**, découvrez comment ce spin-off a failli dérailler... et ce qui l’a sauvé.

A retenir :

  • 💡 **Le mantra de Lucas** : *« Star Wars doit parler aux enfants de 12 ans »*, une règle d’or qui a recadré *Solo* malgré son ton adulte.
  • 🎬 **Changement de réalisateur en urgence** : Ron Howard remplace Lord/Miller en 24h, après un **conflit créatif** sur la vision du film (trop *"décalée"* pour Lucasfilm).
  • 💰 **70 millions de dollars de reshoots** : un record pour la saga, avec des scènes du montage original conservées pour leur *"énergie subversive"*.
  • 🎭 **L’héritage de Lord/Miller** : l’humour de **Lando (Donald Glover)** et les dialogues vifs survivent dans la version finale.
  • ⚖️ **L’équilibre impossible** : entre **innovation** (scènes sombres, réalisme) et **tradition** (l’esprit *"merveilleux"* de *Star Wars*).
  • 🎶 **La rencontre décisive** : un petit-déjeuner à Londres avec **Kathleen Kennedy** et **Hans Zimmer** qui scelle le destin du film.
  • 🤝 **Professionnalisme malgré tout** : Howard salue l’attitude de Lord/Miller, restés *"incroyablement bienveillants"* après leur départ.

« C’est pour des gamins de 12 ans » : la phrase de George Lucas qui a tout changé

Imaginez la scène : **Ron Howard**, en plein séjour parisien avec son épouse, reçoit un appel de **Kathleen Kennedy**, présidente de Lucasfilm. Le message est clair : *Solo: A Star Wars Story* est en crise, et il est le seul à pouvoir le sauver. Pourtant, ce n’est pas cette urgence qui marquera le plus le réalisateur, mais une **phrase chuchotée par George Lucas**, comme un rappel à l’ordre : *« N’oublie pas, Ron… Star Wars, c’est pour des gamins de 12 ans. »*

Une directive simple, presque naïve, mais qui résume toute la philosophie de la saga. Depuis *Un Nouvel Espoir* en 1977, Lucas a bâti son empire sur **l’émerveillement pur**, ce mélange d’aventure, d’humour et de mythologie accessible à tous. Pourtant, en 2018, avec *Solo*, la donne avait changé : le film se voulait plus **sombre**, plus **réaliste**, presque un *"space-western pour adultes"*. *« On parlait de trafics, de trahisons, de survie… des thèmes matures »*, confiera plus tard **Alden Ehrenreich** (Han Solo). Alors, comment concilier cette ambiance avec l’ADN originel de *Star Wars* ?

La réponse de Howard ? **Un recentrage sur l’essentiel** : le **rythme**, les **personnages attachants**, et cette **touche de magie** qui fait vibrer les fans depuis 40 ans. *« George avait raison, explique-t-il. Même dans un film sur les origines d’un contrebandier cynique, il faut garder cette étincelle d’innocence. »* Un équilibre périlleux, mais nécessaire pour éviter que *Solo* ne devienne *"un film de gangsters dans l’espace"*, comme le craignaient certains chez Disney.


« Quand j’ai entendu ça, j’ai repensé à la première fois où j’ai vu *Star Wars* enfant. Ce n’était pas que des explosions ou des sabres laser… c’était l’impression de pouvoir, moi aussi, partir à l’aventure. » — Ron Howard, Empire Magazine, 2018.

Lord/Miller vs Lucasfilm : le clash créatif qui a failli couler *Solo*

Avant l’arrivée de Ron Howard, *Solo* était entre les mains de **Phil Lord et Chris Miller**, les génies derrière *La Grande Aventure Lego* et *21 Jump Street*. Leur approche ? Un **humour déjanté**, des **dialogues ultra-rapides**, et une **tone résolument moderne** – presque *"anti-Star Wars"*, selon certains initiés. *« Ils voulaient un film où Han Solo était un loser charismatique, pas un héros »*, révèle une source proche du projet.

Problème : **Kathleen Kennedy** et **Lawrence Kasdan** (scénariste historique de la saga) voyaient les choses différemment. *« Leur version était drôle, mais trop éloignée de l’esprit de la saga »*, confie un producteur. Les tensions montent jusqu’à l’**ultimatum** : soit Lord/Miller s’alignent, soit ils partent. *« On ne pouvait pas avoir un Han Solo qui fait des blagues sur son propre échec pendant 2h »*, résume Kennedy.

Le coût de ce désaccord ? **70 millions de dollars** en reshoots (soit **35% du budget initial**), un record pour la franchise. Pourtant, Ron Howard, malgré la pression, décide de **sauver certaines scènes** du montage original. *« Leur séquence d’ouverture sur Corellia avait une énergie brute qu’on ne retrouvait pas ailleurs »*, admet-il. Même **Donald Glover (Lando)** improvise des répliques héritées de cette ère, comme son célèbre *« Je hais les impériaux… mais j’adore leur papier toilette. »*


Le saviez-vous ? La scène où Han Solo est jeté dans un trou à monstres par Chewbacca était une idée de Lord/Miller, initialement bien plus **gore** (avec des créatures dévorant un stormtrooper). Howard a gardé le gag, mais adouci la violence pour coller au **public familial**.

Derrière les caméras : comment Hans Zimmer et un petit-déjeuner ont sauvé le film

La légende raconte que Ron Howard était à **Londres pour un concert de Hans Zimmer** quand tout a basculé. *« Je devais juste saluer Kathy [Kennedy]… et me voilà embarqué dans une réunion de crise à 8h du matin »*, se souvient-il. Autour de la table : **Allison Shearmur** (productrice de *Rogue One*), **Jon Kasdan** (scénariste), et une question existentielle : *Comment sauver Solo ?*

La solution vient d’un **retour aux sources** :

  • ✅ **Réécrire les scènes clés** pour renforcer le lien entre Han et Chewbacca (jugé *"trop froid"* dans la première version).
  • ✅ **Ajouter des clins d’œil** à l’*Episode IV* (comme la fameuse partie de **Dejarik**, le jeu d’échecs holographique).
  • ✅ **Retravailler la bande-son** avec John Powell (qui reprend des thèmes de **John Williams** pour créer une continuité musicale).

*« Hans Zimmer m’a dit : ‘Ron, ce film a besoin d’une âme. Pas juste d’action.’ »*, révèle Howard. Résultat : la **scène du train sur Vandor**, initialement prévue comme une simple course-poursuite, devient un **moment charnière** où Han comprend ce que signifie *"faire confiance à quelqu’un"* (ici, Chewie). *« C’est là que le film a trouvé son cœur »*, estime le réalisateur.


Fun Fact : La réplique *« Je sais »* de Han (*« I know »*) en réponse au *« Je t’aime »* de Leia dans *L’Empire contre-attaque* a failli être **expliquée** dans *Solo* via une scène avec Qi’ra. L’idée a été abandonnée pour éviter de *"démystifier"* le personnage.

L’héritage de *Solo* : un film maudit… mais culte ?

Sorti en **mai 2018**, *Solo* est un **échec commercial relatif** (400M$ de recettes pour un budget de 275M$), mais son statut évolue avec le temps. Aujourd’hui, les fans redécouvrent :

  • 🎭 **La performance d’Alden Ehrenreich**, d’abord critiquée, maintenant saluée pour son **Han Solo "en devenir"**.
  • 🌌 **L’esthétique rétro** des planètes (comme **Savareen** ou **Kessel**), inspirée des *concept arts* originaux de Ralph McQuarrie.
  • 🤖 **Lando’s Cape**, la cape iconique de Donald Glover, devenue un **symbole de style** pour les fans.
  • 💥 **Le voyage dans le *Maw*** (le "trou noir" de Kessel), une séquence **visuellement révolutionnaire** pour la saga.

*« On a raté la cible en 2018 parce que le public attendait *un film sur Han Solo*, pas *une origine réaliste de Han Solo* »*, analyse **Dave Filoni** (producteur de *The Mandalorian*). Pourtant, *Solo* a ouvert la voie à des spin-offs plus **audacieux**, comme *Andor* (2022), qui assume pleinement son côté **adulte et politique**.

Et George Lucas, dans tout ça ? *« Il a vu le film final… et il a souri »*, confie Howard. Preuve que, malgré les turbulences, *Solo* a su garder **cette étincelle de 12 ans** qui fait la magie de *Star Wars*.


Controverse : Certains fans regrettent que le film n’ait pas osé être **encore plus sombre**, comme le voulait initialement Lord/Miller. *« On aurait pu avoir un Han Solo vraiment ambigu, pas juste un ‘gentil voyou’ »*, critique le site Screen Rant.

*Solo: A Star Wars Story* reste un **ovni dans la saga** : trop adulte pour les puristes, trop sage pour les rebelles. Pourtant, c’est peut-être là sa force. Entre **l’héritage de George Lucas** (« *pense aux gamins* ») et **l’audace de Lord/Miller** (« *cassons les codes* »), Ron Howard a dû jouer les équilibristes. Résultat ? Un film **imparfait, mais fascinant**, qui gagne en profondeur avec le temps.
Aujourd’hui, alors que Disney prépare de nouveaux spin-offs (*The Acolyte*, *Skeleton Crew*), une question persiste : **faut-il oser briser les règles… ou les respecter pour préserver la magie ?** *Solo* prouve qu’il n’y a pas de réponse simple – seulement des **choix créatifs**, avec leurs risques et leurs récompenses.
Et vous, quel *Star Wars* préférez-vous : celui qui innove… ou celui qui fait rêver ?
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*"Solo", c’est le film qui a cru qu’on voulait voir Han Solo en train de faire ses impôts plutôt que de braquer des impériaux. Résultat ? Un space-western aussi **apathique** qu’un Wookiee après trois verres de lait bleu. Pourtant, entre les reshoots à 70 millions et les egos en surchauffe, y’a une scène qui sauve tout : le train de Vandor. Parce que même un film raté, quand il ose enfin lâcher les freins, ça reste *Star Wars*, **pote** – comme un vieux X-Wing qui tousse mais décolle quand même.*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic