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Shōgun Saison 2 : Un Saut Temporel Audacieux et un Nouveau Reparto pour une Fresque Historique Inédite
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Il y a 4 heures

Shōgun Saison 2 : Un Saut Temporel Audacieux et un Nouveau Reparto pour une Fresque Historique Inédite

La saison 2 de Shōgun s’annonce comme un tournant radical : dix ans après les événements de la première saison, la série plonge dans un Japon féodal transformé par les guerres et les trahisons. Avec des batailles d’une envergure inédite, une romance inattendue et un casting étoilé (Asami Mizukawa, Takaaki Enoki, Jun Kunimura), FX promet une fresque historique plus ambitieuse que jamais, tournée en décors naturels avec un réalisme cinématographique. Une suite qui pourrait bien redéfinir le genre du jidaigeki moderne.

A retenir :

  • Un bond de dix ans : une ellipse temporelle rare pour explorer les conséquences à long terme des conflits du XVIIe siècle.
  • Des batailles "tragiques et humaines" selon Justin Marks, avec des séquences tournées au Japon avec des centaines de figurants.
  • Un casting japonais de prestige : Asami Mizukawa (First Love), Takaaki Enoki (Kingdom), et Jun Kunimura (Kill Bill) incarnent des rôles écrits sur mesure.
  • Une romance inattendue et des trahisons à la Game of Thrones, dans une saison annoncée comme plus ambitieuse que la première (25M$ par épisode).
  • Des décors naturels et un budget cinématographique pour une immersion totale dans le Japon d’Edo.

Un Bond Temporel qui Défie les Codes des Séries Historiques

La saison 2 de Shōgun ose un pari narratif rare : propulser l’intrigue dix ans après les événements de la saison 1, une ellipse qui tranche avec les suites traditionnelles, souvent limitées à quelques mois d’écart. Ce choix, inspiré des grands récits du jidaigeki (comme Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa), permet d’explorer les conséquences à long terme des guerres et alliances du Japon du XVIIe siècle. "Nous voulions montrer comment le temps transforme les hommes, même les plus puissants", explique Justin Marks, producteur exécutif, dans une interview à Variety.

Ce saut temporel n’est pas anodin : il offre une perspective inédite sur des personnages comme Lord Toranaga (Hiroyuki Sanada) et John Blackthorne (Cosmo Jarvis), dont les destins, autrefois liés par la survie, pourraient désormais être scellés par des intérêts divergents. Une approche qui rappelle The Crown (Netflix) dans sa façon de traiter l’Histoire comme un organisme vivant, où chaque décision a des répercussions décennales. Les fans de la première saison (diffusée en 2024) se souviendront du cliffhanger final : la mort de Yoshii Toranaga et l’ascension de son fils. "Dix ans plus tard, le pouvoir a changé de mains, mais les vieilles rancœurs, elles, ne meurent jamais", tease Marks.

Ce parti pris narratif pose une question fascinante : comment une série peut-elle maintenir la tension avec des personnages vieillis et des enjeux renouvelés ? La réponse de FX passe par un équilibre entre nostalgie et innovation. Les décors, par exemple, évoluent pour refléter le temps passé : les châteaux de bois de la saison 1 laissent place à des forteresses de pierre, symboles d’un Japon en pleine transition vers l’ère Edo (1603–1868). Un détail qui ravira les puristes, d’autant que la production a obtenu l’autorisation de tourner dans des sites historiques protégés, comme le château d’Himeji.

Des Batailles "À Couper le Souffle" et une Romance qui Divise

Justin Marks l’annonce sans détour : la saison 2 sera "plus brutale, plus intime, et visuellement plus spectaculaire" que la première. Les séquences de bataille, tournées avec des centaines de figurants et des cascades réalisées sans CGI, promettent un réalisme rare. "Nous avons étudié les techniques de combat des samouraïs du XVIIe siècle pour chorégraphier des duels où chaque coup compte", révèle le coordinateur des cascades, Hiroyuki Amano (qui a travaillé sur 13 Assassins).

Mais c’est peut-être l’annonce d’une romance inattendue qui surprend le plus. Sans spoiler, Marks évoque une relation "née des cendres de la guerre, aussi fragile que dangereuse". Une intrigue qui rappelle les tensions amoureuses de Memoirs of a Geisha, mais transposée dans un contexte où l’honneur prime sur les sentiments. Certains fans s’inquiètent déjà : "Shōgun n’est pas une série romantique !", peut-on lire sur Reddit. Pourtant, comme le souligne l’historienne Anne Walthall (autrice de The Weak Body of a Useless Woman), "les alliances matrimoniales étaient des armes politiques au Japon féodal. Une romance pourrait très bien servir la trame historique."

Pour équilibrer cette dimension émotionnelle, FX mise sur des scènes de conseil et de trahison dignes de Game of Thrones. "Chaque personnage a un secret capable de faire basculer le pouvoir", confie Asami Mizukawa, qui incarne Aya, une femme dont le passé est lié à celui de Blackthorne. Son rôle, écrit sur mesure pour elle, s’annonce comme l’un des plus complexes de la saison. Un jeu d’alliances où personne n’est à l’abri – pas même les spectateurs, habitués à voir les "méchants" clairement désignés.

"Des Rôles Écrits pour des Acteurs, Pas l’Inverse" : Le Casting qui Va Tout Changer

La saison 2 de Shōgun marque un tournant avec l’arrivée de quatre acteurs japonais majeurs, dont les personnages ont été créés spécifiquement pour eux – une démarche rare dans les productions occidentales. À commencer par Asami Mizukawa (First Love, Midnight Diner), qui incarne Aya, une femme mystérieuse liée à la fois à Blackthorne et à la cour de Toranaga. "Son personnage est une clé de voûte : elle connaît les faiblesses de chacun, mais ses propres motivations restent floues", explique Marks.

Face à elle, Takaaki Enoki (Kingdom, Alice in Borderland) campe Lord Ito, un seigneur de guerre dont l’ambition menace l’équilibre du shogunat. Son interprétation, décrite comme "à mi-chemin entre la froideur de Takeru Kobayashi et la folie de Mads Mikkelsen dans Hannibal" (dixit un membre de l’équipe), promet des étincelles. Sho Kaneta (The Naked Director), lui, incarne Hidenobu, un ronin au passé trouble, dont le rôle rappelle celui de Sanjuro dans Yojimbo.

Enfin, Jun Kunimura (Kill Bill, The Last Samurai), vétéran du cinéma japonais, prête ses traits à Gōda, un ancien général dont les loyautés oscillent entre Toranaga et ses rivaux. "C’est un personnage usé par les guerres, mais dont chaque mot peut encore changer le cours de l’Histoire", résume l’acteur. Leur arrivée s’ajoute à celle de Yuki Kedoin (dans le rôle de Maru, une espionne), complétant un casting où chaque acteur porte un arc narratif aussi lourd que celui des protagonistes.

Cette approche "sur mesure" n’est pas sans risque. Comme le note le critique Darren Franich (EW), "écrire pour des acteurs spécifiques peut limiter la flexibilité de l’intrigue. Mais si ça marche, ça pourrait donner à Shōgun une profondeur rare pour une série historique." Un pari que FX semble prêt à assumer, avec des répétitions improvisées et des dialogues partiellement réécrits en fonction des performances.

Derrière les Coulisses : Le Tournage au Japon, entre Luxe et Défis Logistiques

Pour donner vie à cette ambition, FX a vu les choses en grand : un tournage entièrement réalisé au Japon, avec des décors naturels et des centaines de figurants. "Nous avons reconstitué un village entier près de Kyoto, avec des artisans locaux pour les costumes et les accessoires", révèle la chef décoratrice Naomi Shohan (The Revenant). Un luxe qui a un coût : le budget par épisode dépasserait les 30 millions de dollars (contre 25 pour la saison 1), selon Deadline.

Parmi les défis : filmer dans des lieux classés, comme le temple Kiyomizu-dera, où une scène clé entre Toranaga et Blackthorne a été tournée de nuit. "Nous avions trois heures pour filmer avant l’aube, avec une équipe réduite pour ne pas abîmer les sols", raconte le directeur de la photographie Christopher Ross. Un autre enjeu ? Les cascades : les chorégraphies de sabre, inspirées du kendo traditionnel, ont nécessité six semaines d’entraînement pour les acteurs.

Résultat : des images qui "respirent l’authenticité", selon les premiers retours de la presse. Les combats navals, tournés en mer du Japon avec des répliques de navires du XVIIe siècle, sont particulièrement salués. "On sent le vent, l’eau, la peur des acteurs – c’est du cinéma pur", s’enthousiasme le critique Alonso Duralde (The Wrap).

Pourtant, tout n’a pas été simple. Des rumeurs évoquent des tensions entre l’équipe américaine et les techniciens japonais, notamment sur la représentation des samouraïs. "Certains trouvaient que les scènes de combat étaient trop 'hollywoodiennes'", confie une source anonyme à Nikkei Entertainment. Un malentendu culturel qui a failli retarder le tournage, avant qu’un compromis ne soit trouvé : des conseillers historiques japonais ont été embauchés pour superviser chaque scène.

Shōgun vs. Game of Thrones : Une Fresque Historique Peut-elle Détrôner le Géant Fantasy ?

Avec son mélange de politique, de guerre et de drames personnels, Shōgun est souvent comparée à Game of Thrones. Mais là où la série HBO misait sur le fantastique, FX parie sur l’Histoire réelle – et ses zones d’ombre. "Notre avantage, c’est que les trahisons et les retournements de Shōgun sont tirés de faits historiques. Personne n’est en sécurité, parce que la vraie vie ne l’est pas", argue Justin Marks.

Pourtant, le défi est de taille. Game of Thrones avait marqué les esprits avec son échelle épique et ses morts choc. Shōgun peut-elle faire aussi fort sans dragons ni magie ? La réponse pourrait venir de son réalisme brut. Les scènes de torture, par exemple, sont inspirées des haritsuke (crucifixions japonaises), et les dialogues en japonais non sous-titré (une première pour une série américaine) ajoutent une couche d’authenticité. "Quand vous entendez les acteurs parler leur langue maternelle, même sans comprendre, vous ressentez l’émotion", souligne la linguiste Emi Otsuji.

Reste une question : le public est-il prêt pour une série aussi exigeante ? La saison 1 avait divisé (certains lui reprochaient un rythme trop lent), mais son succès critique (96% sur Rotten Tomatoes) a convaincu FX de doubler la mise. "Shōgun n’est pas une série pour regarder en fond. C’est une expérience qui demande de l’attention, comme un bon film de Kurosawa", résume Marks. Un pari risqué, mais qui pourrait payer : dans un paysage télévisuel saturé de reboots et de suites faciles, Shōgun mise sur l’intelligence et la patience des spectateurs.

La saison 2 de Shōgun s’annonce comme un monument télévisuel, où chaque détail – des ellipses temporelles aux décors grandioses – sert une vision ambitieuse du Japon féodal. Entre batailles réalistes, intrigues politiques tortueuses et performances d’acteurs écrites sur mesure, FX prend le contre-pied des séries historiques formatées. Le risque ? Que l’audace narrative (dix ans d’ellipse, une romance controversée) déroute une partie du public. La récompense potentielle ? Redéfinir le genre du jidaigeki pour les générations futures, à la manière dont Le Parrain a marqué le cinéma mafieux.
Une chose est sûre : avec un budget cinématographique, un casting japonais exceptionnel et une volonté farouche d’authenticité, cette saison a tout pour devenir l’événement télévisuel de 2025. À condition que les spectateurs acceptent de plonger dans une Histoire sans compromis – tout comme les samouraïs d’autrefois.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Shōgun, c'est comme si tu prenais un bon bol de ramen, mais avec des épices de Game of Thrones. Les samouraïs, les intrigues politiques, et même une romance qui pourrait bien faire des étincelles. C'est un pari audacieux, mais si ça marche, ça pourrait bien être le plat le plus savoureux de la télé. On est dans l'Histoire, mais avec des saveurs contemporaines. À suivre de près !"
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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